STIC, le fichier qui pue.

Au terme d'un an et demi de contrôle du fichier de police STIC (Système de traitement des infractions constatées), la CNIL a dénoncé mardi les nombreuses erreurs du système et a formulé dans un rapport remis au Premier ministre 11 propositions pour y remédier.

"Il y a un taux d'erreurs absolument sidérant dans l'ensemble du fichier", a confié Alex Türk, le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, lors d'une conférence de presse. Il a déploré "le manque de moyens nécessaires pour faire appliquer la loi".

Il a aussi pointé le problème de personnes qui restent dans le système alors qu'elles ne devraient plus y figurer, en raison notamment de plus d'un million d'informations non transmises par les procureurs sur trois ans pour les classements sans suite d'affaires.

"Il y a une très mauvaise transmission des suites judiciaires des procureurs vers le STIC", a affirmé Alex Türk, déplorant notamment un "manque de moyens informatiques". "La non transmission d'informations vers le STIC peut avoir des conséquences sociales extrêmement graves", a-t-il expliqué. "Si vous n'obtenez pas un emploi alors que vous avez réussi à franchir toutes les étapes (...) parce que vous êtes de manière non justifiée dans le fichier, moi j'appelle ça un danger, j'appelle ça une violence", a-t-il souligné.

"On a un problème de protection des libertés individuelles qui est vrai dans beaucoup d'autres fichiers de police et, en plus, on a un enjeu social considérable, surtout dans la période que nous vivons. Je rappelle qu'il y a un million de personnes qui sont concernés par des emplois qui touchent à la sécurité et qui sont donc concernées par ce problème", a-t-il ajouté.

Rappelant que 100.000 fonctionnaires peuvent accéder au STIC, ce qui donne lieu à 20 millions de consultations par an, la CNIL remarque dans son rapport qu'aucun système d'alerte ne permet de détecter des utilisations anormales du fichier. Ainsi, il n'y a eu que 120 contrôles l'an dernier. "Dans beaucoup d'hypothèses, on n'assure pas véritablement la traçabilité. C'est-à-dire la possibilité de vérifier après coup que telle personne qui a accédé au STIC était légitime pour le faire. C'est un vrai problème aujourd'hui", s'est inquiété M. Türk.

Parmi les 11 propositions pour améliorer le système, la CNIL préconise la mise en oeuvre d'une procédure pour sécuriser les opérations de saisie et éviter des erreurs qui aboutissent parfois à enregistrer une victime comme l'auteur du préjudice. Elle demande également de respecter les durées de conservation des informations au niveau des bases locales, soit un maximum de 400 jours, alors que dans les faits, selon la CNIL, elles y restent de manière illimitée.

Alex Türk a également annoncé que la CNIL avait pris deux engagements auprès des pouvoirs publics. "Le premier, c'est de participer à toute opération pour aider à améliorer le système. Et deuxièmement, c'est le fait que nous nous sommes engagés à faire exactement le même contrôle avant trois ans", a-t-il expliqué.

Il a estimé qu'en quelques mois, "on pouvait changer le cours des choses". "Si les deux ministères (NDLR: Intérieur et Justice) concernés le souhaitent, avant la fin de l'année, on pourrait déjà constater de véritables progrès", a-t-il assuré.

AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/so...chier_stic.html

C'est incroyable ce qu'il peut dire comme connerie cet Alex Türk ....

Mais bon c'est vendeur pour la presse et les gogos moyens qui aiment se réfugier dans leur grosse paranoïa de l'atteinte à la vie privée doivent y trouver leur compte .....

C'est incroyable ce qu'il peut dire comme connerie cet Alex Türk ....

Mais bon c'est vendeur pour la presse et les gogos moyens qui aiment se réfugier dans leur grosse paranoïa de l'atteinte à la vie privée doivent y trouver leur compte .....

Euh, tu es sur que ce fichier ne comporte pas "d'erreurs".

Moi, je n'en sais rien :smile2:

La CNIL vient de péter un câble...

Il faut lire les témoignages de mecs à priori au dessus de tout soupçons, militaires, gendarmes, flics, sur les dérives du bidule.

Pour le coup Mr Lau tu vas te ramasser, et ça me désole car j'aime bien quand tu gueules en général.

Oh je n'ai pas dis qu'il ne disait que des conneries ....

Des erreurs de mise à jour, cela est indéniable ... c'est un problème purement matériel qui ne serait remettre en cause la totalité du système ....

Par contre avancer dans un article comme une affirmation que l'on ne peut contrôler qui a accès au fichier c'est non seulement une connerie mais c'est aussi un mensonge ....

Je trouve totalement normal de révéler des vérités au grand jour , mais la vérité ne dois pas être partielle, elle est totale ou elle n'est pas !

Par contre avancer dans un article comme une affirmation que l'on ne peut contrôler qui a accès au fichier c'est non seulement une connerie mais c'est aussi un mensonge ....

Je n'ai peut-être pas tout lu, compris, mais il parle de controle insuffisant (120 par an)

Ah mais si tu veux tu faire 50 contrôles par jour si ça te chante ...

Mais contrôler sur quelle base ? Pour quel motif ? Pourquoi contrôler telle utilisation plutôt qu'une autre ?

Et qui va contrôler ?

Car les moyens sont là , les accès au fichier sont stockés et l'utilisateur identifiable même des mois après ...

Qui va se charger de faire cela ? Et je répète sur quelle base ?

J'en sais rien

Je répondais seulement à ton affirmation qu'il disait que ce n'était pas controlable :smile2:

Maintenant, l'utilisation de ce fichier doit être sèrieusement règlementé, surtout si des "coquilles" existent

Ce qu'il faudrait , ce sont des moyens ...

Et ces temps ci , les moyens ( j'entend par là le pognon ) ce n'est pas ce qu'il y a eu abondance !!!

Il faut ensuite voir quel sont les effets négatifs que peuvent engendrer la consultation du fichier ... pour ma part je vois pas ...

Le problème c'est que l'accès est archi généralisé et que des fonctionnaires séduits par « travaillez plus pour gagner plus » on revendus les infos à des employeurs attentifs au passés des candidats.

Ce qui est normal, hein, tout bon patron devrait enquêter sur la vie privée de ses salariés comme le font ceux de la grande distribution.

C'est dommage par contre quand le fichier n'est pas à jour. Genre un type passe pour une infraction au tribunal, mais les magistrats oublient de mentionner le non lieu.

faut ensuite voir quel sont les effets négatifs que peuvent engendrer la consultation du fichier ... pour ma part je vois pas ...

Dans le cadre d'une embauche, par exemple : Site de la CNIL

Si la victime est devenue l'agresseur dans le fichier...

Ok mais dans ce cas là on sort du cadre normal de l'utilisation du STIC ....

Après chaque fonctionnaire à une arme à feu ... ça ne pose pas de problème , par contre si il tire sur tout ce qui bouge là ça en pose un effectivement .......

Ce qu'il faut surtout corriger c'est la pertinence des informations .. le contrôle lui est déjà prévu ... et faisable !

Ce qu'il faut surtout corriger c'est la pertinence des informations

C'est la moindre des choses, on est d'accord :smile2:

Effectivement on est d'accord ...

Car en premier lieu pour bien bosser , il faut que nous ayons les bonnes informations sinon le fichier n'a pas lieu d'être !

6 ans pour obtenir une rectification...

Et encore, si on à la présence d'esprit de demander sa fiche.

C'est clair que les délais sont inacceptables ....

Par contre, j'ai du mal à concevoir la manière dont l'ensemble du STIC puisse être "corrigé" , du fait des contraintes matérielles.

RESET.

Pas vraiment possible ... tu peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ....

Mais y a EDVIGE, la petite soeur. On souhaite tous que ce bébé là soit mort né, mais bon...

Et pour le JUDEX ?