Libère-moi de mes mots...de mes maux....

Je voudrais prendre le temps de me retrouver

Le temps de plonger tout au fond de moi

Pour en ressortir l'enfant de lumière, égaré, trompé, aveuglé

Celui que la vie a fini par étouffer

Et qui ne demande qu'à émerger des profondeurs

Je voudrais prendre le temps de te retrouver

Le temps de puiser tout au fond de toi

Pour en ressortir l'enfant de colère, blessé, rejeté, mal-aimé

Celui que la vie a fini par démolir et qui ne demande qu'à se rebâtir

Je voudrais prendre le temps de nous retrouver

Le temps de créer tout autour de nous

Un nouveau monde ouvert sur le partage,

Le partage des joies comme des peines

Le partage des mots et des maux

Le partage de toutes nos pensées et de nos rêves

La communication dans sa plus pure expression

Je voudrais prendre le temps de comprendre

le temps de renaître, le temps de revivre

Le départ est annoncé

La valise bouclée,

Demain, je décolle

Pour d'autres sols.

Une lettre dans ma main

Je tremble, c'est certain,

Tu m'écris ton chagrin,

Notre Amour est orphelin.

Dernier soir de câlins,

Embrasement de nos reins.

Silencieux nos coeurs

Quittent la rive du bonheur.

Tes lèvres à mes lèvres

Passion ignée, douce fièvre.

é draps étoilés de la nuit

Recueillez nos doux chuchotis.

Tu enroules ton corps

Liane, sur mon amphore.

Je lisse tes cheveux de laine

Dernière caresse, divine reine.

Deux ans, sans nous aimer

Se meurent nos soleils embrasés

Nos lunes vont se voiler,

Laisse moi, je dois déserter.

Mon avion m'attend, je pars,

S' aimantent nos regards

Serti en ton sein notre Amour

Garde le, pour toujours....

Solitaire sur mon banc de bois

A regarder le piano devant moi

Je voudrais pianoter les airs

Qui errent en moi

Mes doigts ont si faim, si froid de toi

Ils voudraient te parler en milles caresses

Chuchoter des tendresses sur ta peau avec délicatesse

Je regarde les roses orphelines

Sans leur parfum de divine

Les chandeliers tristes qui résistent à la peine

De ne s'allumer en soirées très fines

Je rêvasse, sur mon banc noir

Je prie pour te revoir juste un soir

Briller en étoile dans mes bras

Nostalgique, je fredonne, un air

Qui se déchire pour plaire

é ma nuit métallique, où j'erre

Dans le creux de ce goût affamé

Que tu impose à mes lèvres armées

De silence, de prières qui me font me calmer

Il est là, je le sais , il m'enlasse de son souffle,

je le vois , en sa chaleur, il m'embrasse de son désir,

je le sens, il m'apparait, il m'émeut de sa présence,

je le touche, en sa lueur, il m'envoûte de son plaisir,

je l'entends, de sa splendeur, il m'attire dans sa jouissance,

je le goûte , de son odeur , il m'impressionne de son audace,

je le voudrais....là....et encore ....

Qu'elle se veuille mutine ou libertine,

elle s'en fou, elle se veut divine...

Qu'elle joue de ses mains ou de ses reins,

elle y croit, plus rien ne la retient...

Qu'elle soit douce ou bestiale,

elle s'exprime en femme fatale...

Qu'elle ait compris le jeu,

elle en fera ce qu'elle veut....

De son plaisir amoureux, y mettre le feu !

Elle m'attend, je suis attendu

Je la cherche, guidé par mon c¿ur, je suis attendu

Monts mers et déserts, rien ne m'arrête, je suis attendu

La fatigue la soif la faim, ce n'est rien, je suis attendu

Isolée seule et triste, elle m'attend

Impatiente frileuse et gelée, elle m'attend

Des cheveux longs sur son visage tombant, elle m'attend

D'une beauté que ses haillons ne veut cacher, elle m'attend

Fatigué mais heureux je suis arrivé

Enfin je la vois m'approche d'elle, je suis arrivé

Je lui souris, lui tend la main mon c¿ur s'emballe, je suis arrivé

Je l'effleure pour la voire disparaitre dans une lumière dont je suis aveuglé

Je suis arrivé, mais trop tard, le rêve est terminé

Je suis réveillé...

Eternellement, mot que l'on dit infiniment,

tendrement, geste qui s'apprend doucement,

amant, être que l'on dévore à tous les temps....

Tristesse, larmes caressantes, glissantes,

trahison, rumeurs incessantes, violentes,

séparation, instants déchirants, envahissants...

Moi, qui suis là, à te vouloir toi !

toi, si loin de moi, ne me vois-tu pas?

nous ....quoi dire de plus....les ''je t'aime " ne suffisent plus ....