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Le silence reste total


marielle

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Florence Aubenas et Hussein Hanoun: un mois de silence et de mobilisation


1er Février 2005 - 18h00

Le silence reste total, un mois après la disparition à Bagdad de l'envoyée spéciale de Libération Florence Aubenas et de son guide irakien Hussein Hanoun, en dépit d'une mobilisation croissante en France en leur faveur.


Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré mardi à l'Assemblée que l'on se trouvait "dans une situation très sensiblement différente" de celle des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, ex-otages de l'Armée islamique en Irak libérés le 21 décembre dernier.
Sans vouloir "en dire plus, afin de préserver la sécurité de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun", M. Raffarin a assuré que le gouvernement faisait "tout ce qui doit être fait pour que très rapidement, ils reviennent parmi nous" et évoqué le dispositif en place à Paris et Bagdad.Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères, avait souligné ces efforts mais ajouté qu'ils se déroulaient "dans la discrétion".Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi n'ont plus donné de nouvelles depuis leur disparition à Bagdad le 5 janvier.

"Nous sommes aujourd'hui officiellemment sans la moindre nouvelle", a indiqué le patron de Libération, Serge July, lors d'une soirée de soutien lundi à Paris, en évoquant "l'hypothèse d'un enlèvement crapuleux (...) la plus crédible, la plus conforme".Rappelant que les autorités françaises "semblent privilégier" cette hypothèse, M. July a dissocié les ravisseurs aux motivations à dominante politico-religieuse qui "souhaitent la publicité et les affrontements idéologiques", et les mafieux s'en tenant à un "silence menaçant".Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), s'est dit mardi "inquiet", car "même dans le cas d'un rapt crapuleux, je trouve que cela fait très long", rappelant le cas des italiennes Simona Torretta et Simona Pari, enlevées le 7 septembre à Bagdad et libérées après 20 jours de captivité.

"Le contexte actuel avec les élections (en Irak) n'a pas favorisé les choses. On m'a dit les élections passées, les choses devraient se règler. Or je ne vois rien se régler".La mobilisation est graduée: mercredi 26, les portraits de Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont été dressés place de la République à Paris. Lundi soir, plus d'un millier de personnes se sont pressées au Théâtre du Rond-Point pour une soirée de soutien accompagnés d'une pléiade de comédiens, de chanteurs et de musiciens.Pour Serge July, "notre mobilisation, c'est leur assurance-vie". Jean-Paul Kauffmann, otage au Liban durant trois ans, à la présence rare et précieuse, a qualifié cette mobilisation d'"indispensable", de "bouclier entre Florence et Hussein et les ravisseurs", d'"oxygène"."Il ne faut jamais se laisser impressionner par l'argument que la médiatisation surévalue l'otage et fait monter les enchères. C'est un faux débat", a-t-il assuré, avant d'affirmer: "la négociation réclame le silence, la coulisse, le secret. Nous c'est le contraire".Cette mobilisation ne faiblit pas. D'autres rendez-vous sont prévus, notamment une soirée le 14 février à l'Olympia, qui devrait réunir les 12 journalistes français ex-otages, chanteurs et comédiens.Résumant à sa façon cette mobilisation, l'artiste Sophie Calle a pour sa part énuméré dans Télérama les qualificatifs concernant son amie Florence Aubenas relevés dans 165 messages de soutien publiés par Libération : humour (42 fois), intelligence (23), rire (83), gaieté (26), vivante (12), tiens bon (60), reviens (112) ...


Source: AFP
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