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Affaire Filippis: les policiers livrent leur version


Mercredi 03 Décembre - 18:43

L'interpellation musclée du journaliste et ancien-pdg de Libération Vittorio de Filippis, le 28 novembre, a suscité un véritable tollé.



"L'affaire Filippis", du nom de cet ancien directeur de la publication du quotidien Libération interpellé par des policiers, au petit matin, le 28 novembre, dans le cadre d'une simple affaire de diffamation, a soulevé l'indignation de la presse et d'une bonne partie du personnel politique. François Fillon se dit "choqué", François Bayrou fustige un "dérapage" et Nicolas Sarkozy dit "comprendre l'émoi" suscité par cette affaire. Le chef de l'état a mis sur des rails une réforme de la procédure pénale relative aux affaires de diffamation, en confiant à un haut magistrat "la mission de travailler à la définition d'une procédure pénale modernisée et plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes".
Deux voix dissonantes, toutefois : Michèle Alliot-Marie et Rachida Dati. La ministre de l'Intérieur assure que "la police a suivi les procédures" et que Vittorio de Filippis n'a "pas été menotté devant ses enfants". ""Un citoyen qui ne défère pas aux convocations, on lui envoie un mandat d'amener. La procédure est tout à fait régulière", abonde la garde des Sceaux. L'ancien directeur de la publication de Libération a raconté avoir été menotté, insulté devant l'un de ses fils par les policiers et fait l'objet de deux fouilles à corps.
Dans leurs rapports, que lepoint.fr a pu consulter, les policiers qui ont participé à l'opération démentent l'avoir insulté.

28 novembre, 6 h 40. Trois policiers de la Brigade de sûreté urbaine du Raincy (93) se présentent au domicile de Vittorio de Filippis. Deux gardiens de la paix et une jeune femme avec le grade de lieutenant. Dans son rapport, celle-ci explique avoir tout de suite présenté à Vittorio de Fillipis le mandat d'amener délivré par le juge d'instruction de Bobigny en lui en expliquant le contenu : "Monsieur de Fillipis était très énervé, explique-t-elle. Il s'est indigné de notre présence et des méthodes employées, refusant de nous laisser entrer. Il voulait appeler son avocat en indiquant que cette affaire était réglée."

La policière et les deux gardiens de la paix finissent par pénétrer dans le pavillon du directeur des projets de Libération . Ils restent dans l'entrée et lui disent qu'il doit les suivre : "M. de Fillipis était très agité, en colère, parlant fort et gesticulant dans le hall en nous accusant d'avoir des méthodes du Far West et d'être des cow-boys, ajoutant qu'il était patron de journal." La policière, selon ses propres mots, lui demande alors à nouveau "de façon courtoise", de bien vouloir la suivre "en se calmant. Mais il a continué à s'agiter, précisant qu'il s'agissait d'un sketch et que Coluche, à côté de nous, c'était rien".


Par Antoine Vincent
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Source: lepoint.fr
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