Aller au contenu

«Renouveau Européen»


marielle

Messages recommandés

Membre, 51ans Posté(e)
marielle Membre 1 921 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)
Barroso.jpg

Barroso appelle à un «renouveau européen» dans son programme stratégique


26 Janvier 2005 - 10h45

Le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a appelé mercredi à une «renouveau européen » sur un continent «menacé de déclin économique », en présentant les objectifs stratégiques de l'exécutif européen pour les cinq prochaines années.

Sous le titre «Europe 2010: un partenariat pour un renouveau européen », le programme présenté par M. Barroso au Parlement européen repose sur le triptyque «prospérité, solidarité et sécurité ». «L'Europe est à un tournant. Le statu quo n'est pas une option. Je crois que le moment est venu d'un changement courageux », a affirmé l'ancien Premier ministre portugais de centre-droit devant les parlementaires de l'Union. Démarche inhabituelle, le président en exercice de l'Union, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, était présent. Selon M. Barroso, cette transformation doit être «aussi audacieuse et courageuse » que la création du marché intérieur en 1985, le lancement de la monnaie unique ou le récent élargissement à dix nouveaux états membres. «L'objectif central est de renforcer la prospérité », a-t-il précisé, en affirmant qu'il fallait «libérer l'énorme potentiel de l'Europe ».

Mais en insistant tout autant sur la solidarité, à l'égard des régions les plus pauvres de l'UE élargie comme de ses populations les plus vulnérables, M. Barroso répond par avance aux accusations de «libéralisme » venues de la gauche du PE. «La Commission fait preuve d'une démarche très équilibrée, approuvée par les grandes familles politiques », a commenté à l'AFP le commissaire aux Transports Jacques Barrot. «Vous êtes sur la bonne voie », a d'ailleurs lancé à M. Barroso le président du groupe socialiste, l'Allemand Martin Shulz. «La croissance doit servir la cohésion sociale. Si c'est votre maxime, vous avez les socialistes de votre côté », a-t-il ajouté. La Commission Barroso a proposé que son programme stratégique conduise à une «plate-forme d'action commune » pour les cinq ans à venir avec les autres grandes institutions européennes, le Conseil où siègent les Etats membres et le Parlement européen. Elle tire ainsi les leçons de l'enlisement de la stratégie de Lisbonne visant à faire de l'Europe la zone économique la plus dynamique au monde d'ici 2010, en raison du manque d'attention de la précédente Commission et de l'engagement politique insuffisant des Etats membres. Pour M. Barroso, deux éléments permettent d'envisager un nouveau départ. D'abord l'expérience: «nous avons une analyse de pourquoi cela n'a pas marché ». Ensuite, «un sens de l'urgence »: «la Chine d'il y a cinq ans n'est pas celle d'aujourd'hui », explique-t-il. «Nous devons saisir l'agenda de Lisbonne, qui n'a pas atteint ses objectifs depuis cinq ans, et en faire un outil efficace pour un continent menacé de déclin économique », a affirmé M. Barroso.

La Commission européenne doit présenter le 2 février ses propositions pour une stratégie de Lisbonne rénovée, dans la perspective du sommet européen des 22 et 23 mars. Plus riche en généralités qu'en propositions concrètes, le programme stratégique anticipe néanmoins sur les principaux défis qui attendant la Commission Barroso. Evoquant le débat engagé sur le budget 2007-2013, le président de la Commission, applaudi par les parlementaires, a répété que «on ne peut pas faire plus d'Europe avec moins d'argent ». Il a dit souhaité un accord avec les Etats membres contributeurs nets qui veulent rogner sur les ressources de l'Union. Mais «cet accord ne peut se faire à n'importe quel prix », a-t-il précisé. Le programme affirme aussi qu'«il est temps de créer une nouvelle phase d'intégration économique », en soulignant notamment que «le secteur des services offre un énorme potentiel de croissance ». Une allusion à la directive sur les services actuellement devant le PE et qui traduit, selon ses adversaires, l'orientation libérale de Bruxelles.

Source: La Libre Belgique
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×