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« Peut-il y avoir bonheur sans conscience du bonheur ? »

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cl4dou

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Membre, 41ans Posté(e)
cl4dou Membre 20 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
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En tentant de définir le bonheur, on réduit considérablement son sens et sa portée ; à l’inverse, on peut aussi trop l’élargir au point d’en faire un trou noir qui aspire jusqu’aux lumières de notre entendement. Une chose est certaine : le bonheur s’inscrit dans la durée et nous contraint à « danser dans les chaînes » du temps. Toute question relative au bonheur et à la conscience de ce dernier se situe à l’intersection de champs philosophiques tels que : l’épistémologie pour la possibilité de la connaissance du bonheur, la science pour la conscience d’une chose, et l’éthique pour la possibilité morale d’atteindre le bonheur. Plus abstraitement, toute interrogation sur la conscience du bonheur renvoit à sa possibilité pratique ou technique, à sa possibilité morale et à sa nécessité scientifique. Le bonheur jouit de multiples définitions mais toutes se recoupent sur un point : d’une part, le bonheur est le contentement, c’est-à-dire le plein assouvissement, de tous ses désirs à un instant donné ; d’autre part, cet instant doit être stable et s’inscrire dans la durée car, dans le cas contraire, il ne saurait être différencié d’une joie ponctuelle et éphémère. En effet, distinguer le bonheur et le malheur ne nous aide guère à définir cette notion : cela nous permet, en contrepartie, d’en voir la visée éthique ainsi que l’opposition historique entre le bien et le mal. La conscience, quant à elle, est ici conscience de quelque chose, en l’occurence du bonheur. La conscience est la connaissance qu’a l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. L’attribut le plus fondamental de la conscience est ici, pour nous, sa capacité réflexive de retour sur elle-même ; la conscience est donc toujours conscience de soi. Nous prendrons donc la capacité réflexive de la conscience, c’est-à-dire celle qui permet au sujet de s’auto-attribuer des actions à la première personne. L’opinion commune se représente souvent le bonheur comme un état comblé où aucune contrainte ne vient entraver nos actions et, ipso facto, elle se figure souvent l’enfance sans drame comme cet état de plénitude et de contentement car l’enfant n’a pas conscience de tous les problèmes auxquels il devra faire face dans les années à venir et auxquels ses parents, adultes, sont confrontés. Néanmoins, est-il rationnel d’être heureux sans en avoir conscience ? Existe-t-il un bonheur qui ne peut être dit et qui, en ce sens, serait inconscient ? A l’inverse, le bonheur impliquant une continuité spatio-temporelle peut-il se révéler et s’épanouir dans un subconscient ? Y a-t-il alors une contradiction entre le bonheur comme fin en soi et le bonheur comme accumulation de désirs ? Peut-on tout faire pour atteindre le bonheur ? La conscience, en imposant une exigence morale, n’inhibe-t-elle pas le bonheur ? Si le bonheur est pris dans son sens éthique, « ce qui est de bon augure, de bon présage », peut-on le dire ? Nous verrons, avant tout, que l’opinion commune du bonheur inconscient est insuffisante même pour les freudiens qui voit le bonheur dans l’harmonie entre la conscience et l’inconscient ; ensuite, que si le bonheur est conscient, il implique une continuité spatio-temporelle comme l’identité personnelle et la conscience et arriverons à l’idée que notre conscience, impliquant conscience morale, nous freine dans nos actions pour atteindre ce bonheur ; enfin, nous réflechirons sur la possibilité même de dire de l’éthique qu’implique la recherche du bonheur par nos actions. L’enjeu est principalement moral en ce que la conscience ou non du bonheur implique qu’on cherche à s’en approcher et cela nous confronte à autrui en ne nous permettant sans doute pas de tout entreprendre pour l’atteindre.

* *

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Le bonheur est souvent représenté comme but ultime de toute vie humaine : il est désiré pour lui-même et non en vue d’une fin parce qu’il est une fin en soi. En analysant les termes de la questions, on remarque cependant qu’ici le bonheur est ici présupposé. Le « peut-il » qui y est inclu renvoit au verbe « pouvoir » et donc à la possibilité. Or, la possibilité elle-même se subdivise en pratique et en morale : la pratique pour la possibilité même d’être heureux inconsciemment, sans pouvoir le formuler et, la morale, si on a conscience de son bonheur, comme inhibition de ce dernier. Le verbe « avoir » constitue l’appropriation du bonheur, d’où l’idée qu’il est est déjà acquis. Si la question avait été « Peut-il y avoir bonheur ? », alors la question de son existence s’en serait trouvé posé mais la préposition « sans » qui lui associe « conscience du bonheur » implique que l’on considère ce bonheur comme acquis. Le « peut-il y avoir » pourrait être traduit logiquement par « existe-t-il au moins un » bonheur sans conscience du bonheur. L’éthymologie latine, bonum augurium, nous apprend deux choses : d’une part, le bonheur c’est « ce qui est de bon augure, de bon présage » d’où la question éthique et l’opposition bon et mauvais, bien et mal ; d’autre part, le verbe latin implique une dimension d’accroissement. Pour Kant, “le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations tant en extension, c’est-à-dire en multiplicité, qu’en intensité, c’est-à-dire en degré, et en protension c’est-à-dire en durée ” (Critique de la raison pure, II, Théorie transcendantale de la méthode, chapitre II, 2ème section). La définition de Kant rajoute à l’idée d’acroissement celle de durée. De plus, la conscience, par cette possibilité qu’elle a de faire retour sur elle-même, est conscience de soi en plus d’être conscience de ses pensées, sentiments ou actes. C’est elle qui fait de l’homme un sujet, capable de penser le monde qui l’entoure. La conscience du bonheur est donc cette capacité qu’on a de se sentir soi-même heureux dans un monde dont on a conscience.

L’opinion commune est d’avis de proclamer l’enfance comme l’apogée du bonheur inconscient du fait du faible degré de conscience de l’enfant qui lui exonère toutes les responsabilités contraignantes de la vie futur. En parallèle, l’enfant, avant deux ans, ne parle pas de lui à la première mais à la troisième personne : il n’arrive donc pas à s’auto-attribuer ses pensées, ses actions et donc ce bonheur potentiel. Notre conscience naît de ‘inconscient, et elle ne peut donc pas faire comme si il n’existait pas, puisque c’est ce dernier qui commande quasiment tout à la conscience. Cependant, il reste des choses qui n’appartiennent qu’à la conscience, notamment le pouvoir de déplacer les pulsions primitives de l’inconscient sur des objets socialement acceptables et valorisants. C’est en nourrissant cette capacité de “sublimation” qu’on peut parvenir à une certaine forme de bonheur et vivre en harmonie avec le principe de réalité, principe dont l’adoption se réalise grâce à la conscience. « Où était le éa, le Moi doit advenir », écrit Freud dans ses Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse (trente et unième conférence). Ce qui veut dire que la conscience (le moi) doit parvenir à s’imposer à l’inconscient (le ça). Le bonheur ne se trouve pas d’un côté ou de l’autre, mais dans l’harmonie entre la conscience et l’inconscient. Dans le Gorgias de Platon, Calliclès fait l’éloge de sa propre intempérance. Pour lui, il faut « donner licence à ses désirs pour qu’ils prennent les plus grandes proportions possibles sans les brider » ; après qu’ils aient atteint ce paroxysme, il doit « mettre son énergie et son intelligence » pour satisfaire chaque désir qui viendra. Parce que cet état n’est accessible qu’à peu de personnes, on blâme cette dernière à cause de notre propre impuissance, et on vante la justice mais comment s’épanouir pleinement en accordant « à ses propres amis rien de plus qu’à ses ennemis ? » (Gorgias, 491e5). Socrate et Calliclès s’accordent sur le fait que n’est pas heureux celui qui n’a besoin de rien. Socrate objecte à Callicèls le fait qu’il soit « sans-réflexion » et l’appelle « sans-rétentions » car sa partie de son âme intempérante est comme un « tonneau percé » impossible à remplir. Elle est également impuissante « à retenir, sans fidélité, ni mémoire ». La vie de Callicèls est donc pour Socrate une vie d’ « incomplétude » alors qu’il faut rechercher au contraire « une vie harmonieuse et se suffisant » (Gorgias, 492d-493e). Calliclès nous fait étonnement pensé à un occidental moderne : jamais satisfait de ce qu’il possède mais qui a un confort qui lui suffirait pourtant amplement s’il en avait conscience. Le bonheur est donc ici comme une capacité restée en jachère chez Calliclès et il faut toujours un médiateur conscient (Socrate en l’occurence) pour le faire remarquer au sujet inconscient. Le bonheur inconscient semble alors toujours soit insuffisant car indémontrable, soit inconstant, temporaire, soit limité par le recours à un médiateur qui, lui, est conscient du bonheur du sujet concerné.

Les limites de cette vision viennent, entre autre, du fait qu’il est impossible de distinguer si l’enfant, par exemple, est joyeux ponctuellement ou pleinement heureux. Plus généralement, il est impossible de savoir si l’enfant est heureux car le bonheur implique de pouvoir être dit pour être confirmé et personne ne peut objectivement démontrer le bonheur de l’enfant sans être à sa place. De plus, cet état d’inconscience du bonheur provient en réalité d’une faible conscience de l’ensemble du monde extérieur. Cependant, cet état n’est souvent que temporaire ; la réalité et ses fatras rattrapant un jour ou l’autre le sujet inconscient ou de faible conscience. Cela est incompatible avec un bonheur stable et durable et encore plus avec un bonheur prédéfini comme fin en soi. Enfin, l’instauration d’un médiateur conscient du bonheur du sujet inconscient concerné dénote la limite du bonheur inconscient qui est invérifiable, indémontrable et dépendant d’un observateur extérieur qui est, malgré tout, subjectif et pas omniscient.

Nous avons donc vu que le bonheur inconscient est incertain et limité pour plusieurs raisons : d’une part, personne à part « l’heureux » concerné ne peut expliciter ce qu’il ressent spontanément. Or, le « je suis heureux » impliquant l’identité par le « Je », ne peut être dit sans avoir conscience de soi. Donc, il faut être conscient de son bonheur pour l’expliciter. Ensuite, si le bonheur est fin en soi, une fois atteint, nul ne peut venir l’entraver. Or, la réalité rattrape toujours l’inconscience (pour l’enfant cela peut être la disparition d’un proche). Donc, cet état de plénitude n’est pas durable. De plus, si le bonheur est considéré comme ce qui est « de bonne augure, de bon présage », en somme ce qui nous arrive de bon ou de bien, on peut objecter ce que les philosophies platoniciennes et stoïciennes objecteront : c’est-à-dire que ce dont on a pas conscience relève du sensible, du domaine des passions. Il nous entraîne dans l’illusion et nous écarte donc du vrai bien. Par conséquent, il faut lutter contre « l’inconscient » - le terme n’étant pas encore inventé – et chercher à voir le monde en pleine lumière, éclairé par sa conscience, pour parvenir au bonheur. C’est ainsi qu’on découvre la vertu réelle, fille de la raison, et qu’on peut agir en toute âme et conscience et parvenir au bonheur. Enfin, le bonheur inconscient est toujours limité car il impose un médiateur conscient qui doit expliciter subjectivement le bonheur du sujet inconscient concerné.

Si le bonheur est, malgré tout, présupposé ici, c’est que l’on peut l’atteindre. La conscience de celui-ci le confirme alors : le bonheur et la conscience implique tous les deux une continuité spatio-temporelle. Pour être heureux, je dois pouvoir formuler (i.e. : dire) mon bonheur mais le « Je suis heureux » implique non seulement une continuité, une durabilité et une consistance mais également une conscience de son bonheur, le « Je » dans lesquel s’inclut l’identité : en effet, il faut se considérer comme même personne au travers du temps pour être heureux. Le bonheur et le temps n’ont pas la même valeur, c’est-à-dire que le temps se compte en chiffres, et en seconde plus particulièrement dans notre système de mesure (l’arbitraire de cette méthode importe peu ici) ; or, le bonheur se mesure en désirs assouvis. Néanmoins, les deux notions – aussi fondamentales l’une que l’autre pour la vie humaine – se rejoignent sur le statut .Preuve en est, comme on compte le temps ainsi : 1, 2, 3, 4, 5, bien que les valeurs changent, le statut reste le même, on ajoute toujours 1 au chiffre ou nombre précédent. Or, pour que le bonheur soit durable (puisqu’il est présupposé ici), il faut toujours que le désir qui viennent soit assouvi, donc on ajoute toujours un désir assouvi de plus aux précédents. Mais bien qu’il soit admis que le statut entre le temps et le bonheur soit le même, à quoi cela nous mène-t-il pour la conscience de ce dernier ? La réponsee se trouve dans l’idée que la conscience doit être perpétuellement renouvellée pour qu’il y ait identité personnelle tout comme le bonheur doit l’être continuellement également. On voit donc qu’il n’y a pas nécessairement de contradiction entre le bonheur comme fin en soi et le bonheur comme accumulation de désir car dans une réalité où la conscience implique un jour ou l’autre une contrainte, cela signifie qu’un nouveau désir arrivant doit être immédiatement assouvis. De toute façon, bien que ce point soit intéressant également, le sujet, présupposant le bonheur, nous garde de ce possible paradoxe. Si le bonheur et sa conscience nous permettent donc de le renouveller, il faut alors tout faire pour le préserver. Saint-Augustin, dans La Vie heureuse, proposera une alternative : l’Homme heureux est celui qui se procure « ce qui demeurre toujours et ne peut être arracché par quelque coup cruel de la fortune », et il ajoute plus loin « Ainsi, dis-je, quand on a Dieu, on est heureux ». Saint-Augustin fait une proposition intéressante mais il présuppose l’existence de Dieu pour démontrer le bonheur comme Descartes, dans ses Méditations Métaphysiques, a présupposé Dieu pour le démontrer.

Cependant, bien que la possibilité théorique de la conscience du bonheur, même sa possibilité pratique paraissent se confirmer, la possibilité morale vient nous troubler car on se demande si l’on peut tout faire pour atteindre ce bonheur. En effet, notre éthique nous empêche de tout faire car la conscience, troublée, n’atteindrait plus le bonheur. Notre liberté pour atteindre le bonheur rencontre notre devoir : le fameux « Que dois-je faire ? » et très vite la question « Ai-je le droit ? » rentre en corrélation. On parle ici du « droit » au sens morale pas juridique. Il paraît clair que je ne peux pas tout faire pour atteindre ce bonheur, car dans le cas contraire, il nous serait impossible après certains actes d’avoir la conscience apaisée, et donc d’être heureux. Une contrainte empêchant toujours le contentement, l’absence de contrainte, quant à elle, nous confronte à l’autre dans notre quête perpétuelle. La conscience morale et la conscience du bonheur sont donc étroitement liées.

Le bonheur, s’il veut être confirmé autrement que par un médiateur extérieur, doit pouvoir être dit par le sujet concerné : or, le “Je” implique une conscience réflexive et, ipso facto, l’identité. Le bonheur exige d’être conscient s’il veut avoir un sens. On ne juge même pas le bonheur sur sa véridicité ou sa fausseté, car avant cela, il faut déjà qu’il ait un sens. Désormais, la conscience du bonheur implique un degré de conscience qui vient percuter la conscience morale : là, on se rend compte que l’on ne peut pas tout faire pour atteindre le bonheur car la conscience morale en serait tout simplement meurtrie, et par corrélation, le sujet concerné ne serait plus heureux. De plus, nous ne sommes pas seul dans notre recherche du bonheur puisque l’autre peu venir soutenir ou combattre l’idéal conscient du bonheur que nous nous fixons.

Néanmoins, si le morale peut être gênante, faut-il encore qu’elle puisse être dîte. On prend alors le bonheur au sesn de bonne fortune, ce qui arrive de « bon augure, de bon présage » et la contradiction avec le bonheur comme fin en soi est soulevée. Le bonheur est fin en soi de manière logique, pas chronologique, c’est-à-dire qu’il peut se réitérer plusieurs fois dans notre vie. Nous voyons donc que notre conception du bonheur s’est affinée et que la conscience ou non de ce dernier précise sa défintion. Le bonheur comme bonne fortune fait entrer dans notre discours la notion de bien qui détermine une valeur éthique ; l’existence du bien impliquant nécessairement celle du mal tout comme notre corps et notre monde étant constitué de matière suppose que l’antimatière a préexisté au monde que nous connaissons. La différence majeure vient du fait que dans ces notions physiques n’interviennent pas de valeur. “Dans le monde, tout est comme il est, et tout arrive comme il arrive ; il n’y a en lui aucune valeur [… ] ” dit Wittgenstein dans son Tractatus logico-philosophicus (6.41). La valeur est évaluative alors que le fait est un état du monde à un instant (t) et dans un leu donnés (x ; y ; z). Par exemple, l’assassinat de César par Brutus était considéré comme une action noble par Plutarque et comme vile par Dante, l’auteur de la Divine Comédie. Les deux interprétations possibles de ce désaccord sont soit que nous n’avons pas encore trouvé la valeur réelle de l’objet, soit que celle-ci n’est pas inhérente mais dépend de l’interprétation. On en vient à savoir, pour déterminer qui a raison, si l’éthique a un sens : selon Wittgenstein, le sens est la représentation d’un état de choses, de fait possible. Si cet état de choses arrive réellement alors la proposition est vraie, sinon elle est fausse. Or, dans sa Conférence sur l’éthique, il nous dit que toute proposition éthique et religieuse posent un problème : elles ne sont que des pseudo-propositions car on elles ne sont ni vrais, ni fausses car ne décrivant pas un état de fait effectif ou possible du monde. Donc, Wittgenstein nous invite à cesser tout « bavardage sur l’éthique » et cela relie sa proposition connue de tous : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence » (Tractatus logico-philosophicus, 7). Le bonheur comme « Souverain bien » pour Aristote, par exemple, ne saurait se dire et même, pour nous, comme « bon augure, bon présage » ne peut se formuler non plus.

Malgré tout cela, les neurosciences travaillent, en partie, aujourd’hui sur la neuroéthique. Le concept de bonheur fait alors soudainement retour et même si on ne peut l’expliciter, les neurosciences, bien qu’encore à leurs balbutiements, pourrait expliquer par des faits scientifiques nos plaisirs et nos déplaisirs qui sont incontestablement liés à notre bonheur potentiel : or, le bonheur est une construction intégrée dans la durée, une conscience de son histoire selon ces dernières neurosciences. L’histoire comme construction est, quant à elle, sélection et évaluation de fait. Ainsi, on pense pouvoir traiter des traumatismes émotionnels (liés à l’imprégnation excessive de l’amygdale par des hormones de stress) par des bêtabloquants : on a alors moins de souffrance posttraumatique et moins de réaction émotionnelle à la remémoration. La charge affective qui accompagne notre mémoire est décisive pour la construction de soi. Donc, le bonheur, lié à l’histoire, construit notre identité et précède cette dernière qui ne serait, comme la couleur, qu ‘une notion inexistente à l’échelle microscopique mais qui apparaît après avoir pris du recul, à l’échelle macroscopique.

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En conséquence, nous avons donc vu que le bonheur inconscient est incertain et limité pour plusieurs raisons : d’une part, personne à part « l’heureux » concerné ne peut expliciter ce qu’il ressent spontanément. Or, le « je suis heureux » impliquant l’identité par le « Je », ne peut être dit sans avoir conscience de soi. Donc, il faut être conscient de son bonheur pour l’expliciter. Ensuite, si le bonheur est fin en soi, une fois atteint, nul ne peut venir l’entraver. Or, la réalité rattrape toujours l’inconscience (pour l’enfant cela peut être la disparition d’un proche). Donc, cet état de plénitude n’est pas durable. Ensuite, la conscience du bonheur implique elle aussi des problèmes car elle impose un degré de conscience qui vient percuter la conscience morale : là, on se rend compte que l’on ne peut pas tout faire pour atteindre le bonheur. Néanmoins, si le morale peut être gênante, faut-il encore qu’elle puisse être dîte. On prend alors le bonheur au sens de bonne fortune, ce qui arrive de « bon augure, de bon présage » et la contradiction avec le bonheur comme fin en soi est soulevée. Le bonheur est fin en soi de manière logique, pas chronologique, c’est-à-dire qu’il peut se réitérer plusieurs fois dans notre vie. On remarque donc que l’éthique joue un rôle prépondérant dans la conscience du bonheur et sa confirmation par le langage. Les neurosciences, bien qu’encore à leurs balbutiements, nous donneront sans doute des clés pour pouvoir répondre à cette fameuse question du bonheur en proposant des faits scientifiques qui serait en effet, cette fois, des états du monde…

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  • 4 mois après...
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Membre, Posté(e)
sistamouma Membre 9 messages
Baby Forumeur‚
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En tentant de définir le bonheur, on réduit considérablement son sens et sa portée ; à l'inverse, on peut aussi trop l'élargir au point d'en faire un trou noir qui aspire jusqu'aux lumières de notre entendement. Une chose est certaine : le bonheur s'inscrit dans la durée et nous contraint à « danser dans les chaînes » du temps. Toute question relative au bonheur et à la conscience de ce dernier se situe à l'intersection de champs philosophiques tels que : l'épistémologie pour la possibilité de la connaissance du bonheur, la science pour la conscience d'une chose, et l'éthique pour la possibilité morale d'atteindre le bonheur. Plus abstraitement, toute interrogation sur la conscience du bonheur renvoit à sa possibilité pratique ou technique, à sa possibilité morale et à sa nécessité scientifique. Le bonheur jouit de multiples définitions mais toutes se recoupent sur un point : d'une part, le bonheur est le contentement, c'est-à-dire le plein assouvissement, de tous ses désirs à un instant donné ; d'autre part, cet instant doit être stable et s'inscrire dans la durée car, dans le cas contraire, il ne saurait être différencié d'une joie ponctuelle et éphémère. En effet, distinguer le bonheur et le malheur ne nous aide guère à définir cette notion : cela nous permet, en contrepartie, d'en voir la visée éthique ainsi que l'opposition historique entre le bien et le mal. La conscience, quant à elle, est ici conscience de quelque chose, en l'occurence du bonheur. La conscience est la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. L'attribut le plus fondamental de la conscience est ici, pour nous, sa capacité réflexive de retour sur elle-même ; la conscience est donc toujours conscience de soi. Nous prendrons donc la capacité réflexive de la conscience, c'est-à-dire celle qui permet au sujet de s'auto-attribuer des actions à la première personne. L'opinion commune se représente souvent le bonheur comme un état comblé où aucune contrainte ne vient entraver nos actions et, ipso facto, elle se figure souvent l'enfance sans drame comme cet état de plénitude et de contentement car l'enfant n'a pas conscience de tous les problèmes auxquels il devra faire face dans les années à venir et auxquels ses parents, adultes, sont confrontés. Néanmoins, est-il rationnel d'être heureux sans en avoir conscience ? Existe-t-il un bonheur qui ne peut être dit et qui, en ce sens, serait inconscient ? A l'inverse, le bonheur impliquant une continuité spatio-temporelle peut-il se révéler et s'épanouir dans un subconscient ? Y a-t-il alors une contradiction entre le bonheur comme fin en soi et le bonheur comme accumulation de désirs ? Peut-on tout faire pour atteindre le bonheur ? La conscience, en imposant une exigence morale, n'inhibe-t-elle pas le bonheur ? Si le bonheur est pris dans son sens éthique, « ce qui est de bon augure, de bon présage », peut-on le dire ? Nous verrons, avant tout, que l'opinion commune du bonheur inconscient est insuffisante même pour les freudiens qui voit le bonheur dans l'harmonie entre la conscience et l'inconscient ; ensuite, que si le bonheur est conscient, il implique une continuité spatio-temporelle comme l'identité personnelle et la conscience et arriverons à l'idée que notre conscience, impliquant conscience morale, nous freine dans nos actions pour atteindre ce bonheur ; enfin, nous réflechirons sur la possibilité même de dire de l'éthique qu'implique la recherche du bonheur par nos actions. L'enjeu est principalement moral en ce que la conscience ou non du bonheur implique qu'on cherche à s'en approcher et cela nous confronte à autrui en ne nous permettant sans doute pas de tout entreprendre pour l'atteindre.

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Le bonheur est souvent représenté comme but ultime de toute vie humaine : il est désiré pour lui-même et non en vue d'une fin parce qu'il est une fin en soi. En analysant les termes de la questions, on remarque cependant qu'ici le bonheur est ici présupposé. Le « peut-il » qui y est inclu renvoit au verbe « pouvoir » et donc à la possibilité. Or, la possibilité elle-même se subdivise en pratique et en morale : la pratique pour la possibilité même d'être heureux inconsciemment, sans pouvoir le formuler et, la morale, si on a conscience de son bonheur, comme inhibition de ce dernier. Le verbe « avoir » constitue l'appropriation du bonheur, d'où l'idée qu'il est est déjà acquis. Si la question avait été « Peut-il y avoir bonheur ? », alors la question de son existence s'en serait trouvé posé mais la préposition « sans » qui lui associe « conscience du bonheur » implique que l'on considère ce bonheur comme acquis. Le « peut-il y avoir » pourrait être traduit logiquement par « existe-t-il au moins un » bonheur sans conscience du bonheur. L'éthymologie latine, bonum augurium, nous apprend deux choses : d'une part, le bonheur c'est « ce qui est de bon augure, de bon présage » d'où la question éthique et l'opposition bon et mauvais, bien et mal ; d'autre part, le verbe latin implique une dimension d'accroissement. Pour Kant, ¿le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations tant en extension, c'est-à-dire en multiplicité, qu'en intensité, c'est-à-dire en degré, et en protension c'est-à-dire en durée ¿ (Critique de la raison pure, II, Théorie transcendantale de la méthode, chapitre II, 2ème section). La définition de Kant rajoute à l'idée d'acroissement celle de durée. De plus, la conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est conscience de soi en plus d'être conscience de ses pensées, sentiments ou actes. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. La conscience du bonheur est donc cette capacité qu'on a de se sentir soi-même heureux dans un monde dont on a conscience.

L'opinion commune est d'avis de proclamer l'enfance comme l'apogée du bonheur inconscient du fait du faible degré de conscience de l'enfant qui lui exonère toutes les responsabilités contraignantes de la vie futur. En parallèle, l'enfant, avant deux ans, ne parle pas de lui à la première mais à la troisième personne : il n'arrive donc pas à s'auto-attribuer ses pensées, ses actions et donc ce bonheur potentiel. Notre conscience naît de ¿inconscient, et elle ne peut donc pas faire comme si il n'existait pas, puisque c'est ce dernier qui commande quasiment tout à la conscience. Cependant, il reste des choses qui n'appartiennent qu'à la conscience, notamment le pouvoir de déplacer les pulsions primitives de l'inconscient sur des objets socialement acceptables et valorisants. C'est en nourrissant cette capacité de ¿sublimation¿ qu'on peut parvenir à une certaine forme de bonheur et vivre en harmonie avec le principe de réalité, principe dont l'adoption se réalise grâce à la conscience. « Où était le éa, le Moi doit advenir », écrit Freud dans ses Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse (trente et unième conférence). Ce qui veut dire que la conscience (le moi) doit parvenir à s'imposer à l'inconscient (le ça). Le bonheur ne se trouve pas d'un côté ou de l'autre, mais dans l'harmonie entre la conscience et l'inconscient. Dans le Gorgias de Platon, Calliclès fait l'éloge de sa propre intempérance. Pour lui, il faut « donner licence à ses désirs pour qu'ils prennent les plus grandes proportions possibles sans les brider » ; après qu'ils aient atteint ce paroxysme, il doit « mettre son énergie et son intelligence » pour satisfaire chaque désir qui viendra. Parce que cet état n'est accessible qu'à peu de personnes, on blâme cette dernière à cause de notre propre impuissance, et on vante la justice mais comment s'épanouir pleinement en accordant « à ses propres amis rien de plus qu'à ses ennemis ? » (Gorgias, 491e5). Socrate et Calliclès s'accordent sur le fait que n'est pas heureux celui qui n'a besoin de rien. Socrate objecte à Callicèls le fait qu'il soit « sans-réflexion » et l'appelle « sans-rétentions » car sa partie de son âme intempérante est comme un « tonneau percé » impossible à remplir. Elle est également impuissante « à retenir, sans fidélité, ni mémoire ». La vie de Callicèls est donc pour Socrate une vie d' « incomplétude » alors qu'il faut rechercher au contraire « une vie harmonieuse et se suffisant » (Gorgias, 492d-493e). Calliclès nous fait étonnement pensé à un occidental moderne : jamais satisfait de ce qu'il possède mais qui a un confort qui lui suffirait pourtant amplement s'il en avait conscience. Le bonheur est donc ici comme une capacité restée en jachère chez Calliclès et il faut toujours un médiateur conscient (Socrate en l'occurence) pour le faire remarquer au sujet inconscient. Le bonheur inconscient semble alors toujours soit insuffisant car indémontrable, soit inconstant, temporaire, soit limité par le recours à un médiateur qui, lui, est conscient du bonheur du sujet concerné.

Les limites de cette vision viennent, entre autre, du fait qu'il est impossible de distinguer si l'enfant, par exemple, est joyeux ponctuellement ou pleinement heureux. Plus généralement, il est impossible de savoir si l'enfant est heureux car le bonheur implique de pouvoir être dit pour être confirmé et personne ne peut objectivement démontrer le bonheur de l'enfant sans être à sa place. De plus, cet état d'inconscience du bonheur provient en réalité d'une faible conscience de l'ensemble du monde extérieur. Cependant, cet état n'est souvent que temporaire ; la réalité et ses fatras rattrapant un jour ou l'autre le sujet inconscient ou de faible conscience. Cela est incompatible avec un bonheur stable et durable et encore plus avec un bonheur prédéfini comme fin en soi. Enfin, l'instauration d'un médiateur conscient du bonheur du sujet inconscient concerné dénote la limite du bonheur inconscient qui est invérifiable, indémontrable et dépendant d'un observateur extérieur qui est, malgré tout, subjectif et pas omniscient.

Nous avons donc vu que le bonheur inconscient est incertain et limité pour plusieurs raisons : d'une part, personne à part « l'heureux » concerné ne peut expliciter ce qu'il ressent spontanément. Or, le « je suis heureux » impliquant l'identité par le « Je », ne peut être dit sans avoir conscience de soi. Donc, il faut être conscient de son bonheur pour l'expliciter. Ensuite, si le bonheur est fin en soi, une fois atteint, nul ne peut venir l'entraver. Or, la réalité rattrape toujours l'inconscience (pour l'enfant cela peut être la disparition d'un proche). Donc, cet état de plénitude n'est pas durable. De plus, si le bonheur est considéré comme ce qui est « de bonne augure, de bon présage », en somme ce qui nous arrive de bon ou de bien, on peut objecter ce que les philosophies platoniciennes et stoïciennes objecteront : c'est-à-dire que ce dont on a pas conscience relève du sensible, du domaine des passions. Il nous entraîne dans l'illusion et nous écarte donc du vrai bien. Par conséquent, il faut lutter contre « l'inconscient » - le terme n'étant pas encore inventé ¿ et chercher à voir le monde en pleine lumière, éclairé par sa conscience, pour parvenir au bonheur. C'est ainsi qu'on découvre la vertu réelle, fille de la raison, et qu'on peut agir en toute âme et conscience et parvenir au bonheur. Enfin, le bonheur inconscient est toujours limité car il impose un médiateur conscient qui doit expliciter subjectivement le bonheur du sujet inconscient concerné.

Si le bonheur est, malgré tout, présupposé ici, c'est que l'on peut l'atteindre. La conscience de celui-ci le confirme alors : le bonheur et la conscience implique tous les deux une continuité spatio-temporelle. Pour être heureux, je dois pouvoir formuler (i.e. : dire) mon bonheur mais le « Je suis heureux » implique non seulement une continuité, une durabilité et une consistance mais également une conscience de son bonheur, le « Je » dans lesquel s'inclut l'identité : en effet, il faut se considérer comme même personne au travers du temps pour être heureux. Le bonheur et le temps n'ont pas la même valeur, c'est-à-dire que le temps se compte en chiffres, et en seconde plus particulièrement dans notre système de mesure (l'arbitraire de cette méthode importe peu ici) ; or, le bonheur se mesure en désirs assouvis. Néanmoins, les deux notions ¿ aussi fondamentales l'une que l'autre pour la vie humaine ¿ se rejoignent sur le statut .Preuve en est, comme on compte le temps ainsi : 1, 2, 3, 4, 5, bien que les valeurs changent, le statut reste le même, on ajoute toujours 1 au chiffre ou nombre précédent. Or, pour que le bonheur soit durable (puisqu'il est présupposé ici), il faut toujours que le désir qui viennent soit assouvi, donc on ajoute toujours un désir assouvi de plus aux précédents. Mais bien qu'il soit admis que le statut entre le temps et le bonheur soit le même, à quoi cela nous mène-t-il pour la conscience de ce dernier ? La réponsee se trouve dans l'idée que la conscience doit être perpétuellement renouvellée pour qu'il y ait identité personnelle tout comme le bonheur doit l'être continuellement également. On voit donc qu'il n'y a pas nécessairement de contradiction entre le bonheur comme fin en soi et le bonheur comme accumulation de désir car dans une réalité où la conscience implique un jour ou l'autre une contrainte, cela signifie qu'un nouveau désir arrivant doit être immédiatement assouvis. De toute façon, bien que ce point soit intéressant également, le sujet, présupposant le bonheur, nous garde de ce possible paradoxe. Si le bonheur et sa conscience nous permettent donc de le renouveller, il faut alors tout faire pour le préserver. Saint-Augustin, dans La Vie heureuse, proposera une alternative : l'Homme heureux est celui qui se procure « ce qui demeurre toujours et ne peut être arracché par quelque coup cruel de la fortune », et il ajoute plus loin « Ainsi, dis-je, quand on a Dieu, on est heureux ». Saint-Augustin fait une proposition intéressante mais il présuppose l'existence de Dieu pour démontrer le bonheur comme Descartes, dans ses Méditations Métaphysiques, a présupposé Dieu pour le démontrer.

Cependant, bien que la possibilité théorique de la conscience du bonheur, même sa possibilité pratique paraissent se confirmer, la possibilité morale vient nous troubler car on se demande si l'on peut tout faire pour atteindre ce bonheur. En effet, notre éthique nous empêche de tout faire car la conscience, troublée, n'atteindrait plus le bonheur. Notre liberté pour atteindre le bonheur rencontre notre devoir : le fameux « Que dois-je faire ? » et très vite la question « Ai-je le droit ? » rentre en corrélation. On parle ici du « droit » au sens morale pas juridique. Il paraît clair que je ne peux pas tout faire pour atteindre ce bonheur, car dans le cas contraire, il nous serait impossible après certains actes d'avoir la conscience apaisée, et donc d'être heureux. Une contrainte empêchant toujours le contentement, l'absence de contrainte, quant à elle, nous confronte à l'autre dans notre quête perpétuelle. La conscience morale et la conscience du bonheur sont donc étroitement liées.

Le bonheur, s'il veut être confirmé autrement que par un médiateur extérieur, doit pouvoir être dit par le sujet concerné : or, le ¿Je¿ implique une conscience réflexive et, ipso facto, l'identité. Le bonheur exige d'être conscient s'il veut avoir un sens. On ne juge même pas le bonheur sur sa véridicité ou sa fausseté, car avant cela, il faut déjà qu'il ait un sens. Désormais, la conscience du bonheur implique un degré de conscience qui vient percuter la conscience morale : là, on se rend compte que l'on ne peut pas tout faire pour atteindre le bonheur car la conscience morale en serait tout simplement meurtrie, et par corrélation, le sujet concerné ne serait plus heureux. De plus, nous ne sommes pas seul dans notre recherche du bonheur puisque l'autre peu venir soutenir ou combattre l'idéal conscient du bonheur que nous nous fixons.

Néanmoins, si le morale peut être gênante, faut-il encore qu'elle puisse être dîte. On prend alors le bonheur au sesn de bonne fortune, ce qui arrive de « bon augure, de bon présage » et la contradiction avec le bonheur comme fin en soi est soulevée. Le bonheur est fin en soi de manière logique, pas chronologique, c'est-à-dire qu'il peut se réitérer plusieurs fois dans notre vie. Nous voyons donc que notre conception du bonheur s'est affinée et que la conscience ou non de ce dernier précise sa défintion. Le bonheur comme bonne fortune fait entrer dans notre discours la notion de bien qui détermine une valeur éthique ; l'existence du bien impliquant nécessairement celle du mal tout comme notre corps et notre monde étant constitué de matière suppose que l'antimatière a préexisté au monde que nous connaissons. La différence majeure vient du fait que dans ces notions physiques n'interviennent pas de valeur. ¿Dans le monde, tout est comme il est, et tout arrive comme il arrive ; il n'y a en lui aucune valeur [¿ ] ¿ dit Wittgenstein dans son Tractatus logico-philosophicus (6.41). La valeur est évaluative alors que le fait est un état du monde à un instant (t) et dans un leu donnés (x ; y ; z). Par exemple, l'assassinat de César par Brutus était considéré comme une action noble par Plutarque et comme vile par Dante, l'auteur de la Divine Comédie. Les deux interprétations possibles de ce désaccord sont soit que nous n'avons pas encore trouvé la valeur réelle de l'objet, soit que celle-ci n'est pas inhérente mais dépend de l'interprétation. On en vient à savoir, pour déterminer qui a raison, si l'éthique a un sens : selon Wittgenstein, le sens est la représentation d'un état de choses, de fait possible. Si cet état de choses arrive réellement alors la proposition est vraie, sinon elle est fausse. Or, dans sa Conférence sur l'éthique, il nous dit que toute proposition éthique et religieuse posent un problème : elles ne sont que des pseudo-propositions car on elles ne sont ni vrais, ni fausses car ne décrivant pas un état de fait effectif ou possible du monde. Donc, Wittgenstein nous invite à cesser tout « bavardage sur l'éthique » et cela relie sa proposition connue de tous : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence » (Tractatus logico-philosophicus, 7). Le bonheur comme « Souverain bien » pour Aristote, par exemple, ne saurait se dire et même, pour nous, comme « bon augure, bon présage » ne peut se formuler non plus.

Malgré tout cela, les neurosciences travaillent, en partie, aujourd'hui sur la neuroéthique. Le concept de bonheur fait alors soudainement retour et même si on ne peut l'expliciter, les neurosciences, bien qu'encore à leurs balbutiements, pourrait expliquer par des faits scientifiques nos plaisirs et nos déplaisirs qui sont incontestablement liés à notre bonheur potentiel : or, le bonheur est une construction intégrée dans la durée, une conscience de son histoire selon ces dernières neurosciences. L'histoire comme construction est, quant à elle, sélection et évaluation de fait. Ainsi, on pense pouvoir traiter des traumatismes émotionnels (liés à l'imprégnation excessive de l'amygdale par des hormones de stress) par des bêtabloquants : on a alors moins de souffrance posttraumatique et moins de réaction émotionnelle à la remémoration. La charge affective qui accompagne notre mémoire est décisive pour la construction de soi. Donc, le bonheur, lié à l'histoire, construit notre identité et précède cette dernière qui ne serait, comme la couleur, qu ¿une notion inexistente à l'échelle microscopique mais qui apparaît après avoir pris du recul, à l'échelle macroscopique.

* *

*

En conséquence, nous avons donc vu que le bonheur inconscient est incertain et limité pour plusieurs raisons : d'une part, personne à part « l'heureux » concerné ne peut expliciter ce qu'il ressent spontanément. Or, le « je suis heureux » impliquant l'identité par le « Je », ne peut être dit sans avoir conscience de soi. Donc, il faut être conscient de son bonheur pour l'expliciter. Ensuite, si le bonheur est fin en soi, une fois atteint, nul ne peut venir l'entraver. Or, la réalité rattrape toujours l'inconscience (pour l'enfant cela peut être la disparition d'un proche). Donc, cet état de plénitude n'est pas durable. Ensuite, la conscience du bonheur implique elle aussi des problèmes car elle impose un degré de conscience qui vient percuter la conscience morale : là, on se rend compte que l'on ne peut pas tout faire pour atteindre le bonheur. Néanmoins, si le morale peut être gênante, faut-il encore qu'elle puisse être dîte. On prend alors le bonheur au sens de bonne fortune, ce qui arrive de « bon augure, de bon présage » et la contradiction avec le bonheur comme fin en soi est soulevée. Le bonheur est fin en soi de manière logique, pas chronologique, c'est-à-dire qu'il peut se réitérer plusieurs fois dans notre vie. On remarque donc que l'éthique joue un rôle prépondérant dans la conscience du bonheur et sa confirmation par le langage. Les neurosciences, bien qu'encore à leurs balbutiements, nous donneront sans doute des clés pour pouvoir répondre à cette fameuse question du bonheur en proposant des faits scientifiques qui serait en effet, cette fois, des états du monde¿

:smile2:

Je pense que tu te prend trop la tete!

En faite si j'ai bien compris tu cherche le bonheur!

Pour commencer il faudrai plutot parler du niveau de degré de juissance que tu peux éprouver face a un bonheur, c'est la que ce trouve le mystère du vrai bonheur!

et puis une fois en etat d'extase si tu devais expliquer chaque sentimentS chaque détailleS de cette extase au lieu de la ressentir tu la dissequera en peti morceauX comme la science le fait si bien!

Comment ce fait il qu'on aime une perssonne ?

Une prof d'anatomie nous avait expliquer;bon je ne serai employer des mots juste mais elle avait parler d'effet d ément (négatif positif ) ca c'est scientifiquement

Mais tu t'imagine toi chercher l'amour comme ca? par calcule ? MAIS OU SE TROUVE LA NATURE DE L HOMME HELP ME

et ceux qui pense a tout pris vouloir avoir le bhoneur se perde dans l'insatisfaction de celui ci,Le bohneur se vie sur le moment meme.

Je pense que pour la concience du bhonneur

je pense que la vrai différence entre l'homme et l'animal c'est que celui ci lui à donner un nom

Attendre un bhonneur qu'on désir c' est le tué le dissimuler avec le temps

Le bonheur est une extase l'orsqu'on sy attend pas

je pense pas qu'il sagisse de concience de celui ci pour le vivre

meme certaine personnes andiccapées qui n'on aucune notion souri et pleure

bien souvent c'est aussi lorque l'on ne la plus qu'on sen rend conte

et pour ceux qui court après le bhonneur bien souvent ils se trahissent dans la conception du temps

car le bhonneur est un instant

En gros le Bohneur si on le veux avec soi il s'agit d'évité toute négativité d'esprit dans le vécu de son présent.

Dans des moment difficile j'ai appris a sourir et j'ai découvert que je détenait le bhonneur celui de savoir détourné le malheur

a partir de la on comprend ce qu 'est le bhonneur

du plu petit au plus grand des bhoneurs chaque bhoneur à son importance

On ne pourrai pas prétendre vivre le Bhoneur absolue ni le malheur car chaque jour il y a de nouvelle sentation

et c'est ça qui est merveilleux la distance la séparation

de ces deux la comme un coeur qui bat

il ne faudrai surtout pas s'ennuyé d'etre malheureux et encore moin d'etre heureux

à nous d'aller à la peche du bhoneur vécu dans son présent

concience ou pas nous avons tous un coeur et c'est plutot les sentiment du coeur

qui font vivre le bhoneur ou le malheur

la concience y contribue elle peut acheter le bhoneur par son travaille mais ce ne sera jamai identique a ce que la concience voulait dés le départ tendis que le coeur et ses sentiment n'on qu'un sens donc est identique d'ou ne peu que sortir le bhoneur à l'etat pur

vivre simplement avec le présent car ca sera l'accumulations de nos souvenirs tout au long de notre vie la se trouve le livre d'or

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Membre, Je porte un chat d'or, et alors ?, 16ans Posté(e)
LooSHA Membre 4 598 messages
16ans‚ Je porte un chat d'or, et alors ?,
Posté(e)

Archéologie + citation de pavé :smile2:

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Membre, Posté(e)
Sodak Membre 1 434 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ca rappelle la problèmatique qui est comment définir la souffrance sans la vivre ?

Modifié par Sodak
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Membre, Posté(e)
sistamouma Membre 9 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Je pense que tu te prend trop la tete!

En faite si j'ai bien compris tu cherche le bonheur!

Pour commencer il faudrai plutot parler du niveau de degré de juissance que tu peux éprouver face a un bonheur, c'est la que ce trouve le mystère du vrai bonheur!

et puis une fois en etat d'extase si tu devais expliquer chaque sentimentS chaque détailleS de cette extase au lieu de la ressentir tu la dissequera en peti morceauX comme la science le fait si bien!

Comment ce fait il qu'on aime une perssonne ?

Une prof d'anatomie nous avait expliquer;bon je ne serai employer des mots juste mais elle avait parler d'effet d ément (négatif positif ) ca c'est scientifiquement

Mais tu t'imagine toi chercher l'amour comme ca? par calcule ? MAIS OU SE TROUVE LA NATURE DE L HOMME HELP ME

et ceux qui pense a tout pris vouloir avoir le bhoneur se perde dans l'insatisfaction de celui ci,Le bohneur se vie sur le moment meme.

Je pense que pour la concience du bhonneur

je pense que la vrai différence entre l'homme et l'animal c'est que celui ci lui à donner un nom

Attendre un bhonneur qu'on désir c' est le tué le dissimuler avec le temps

Le bonheur est une extase l'orsqu'on sy attend pas

je pense pas qu'il sagisse de concience de celui ci pour le vivre

meme certaine personnes andiccapées qui n'on aucune notion souri et pleure

bien souvent c'est aussi lorque l'on ne la plus qu'on sen rend conte

et pour ceux qui court après le bhonneur bien souvent ils se trahissent dans la conception du temps

car le bhonneur est un instant

En gros le Bohneur si on le veux avec soi il s'agit d'évité toute négativité d'esprit dans le vécu de son présent.

Dans des moment difficile j'ai appris a sourir et j'ai découvert que je détenait le bhonneur celui de savoir détourné le malheur

a partir de la on comprend ce qu 'est le bhonneur

du plu petit au plus grand des bhoneurs chaque bhoneur à son importance

On ne pourrai pas prétendre vivre le Bhoneur absolue ni le malheur car chaque jour il y a de nouvelle sentation

et c'est ça qui est merveilleux la distance la séparation

de ces deux la comme un coeur qui bat

il ne faudrai surtout pas s'ennuyé d'etre malheureux et encore moin d'etre heureux

à nous d'aller à la peche du bhoneur vécu dans son présent

concience ou pas nous avons tous un coeur et c'est plutot les sentiment du coeur

qui font vivre le bhoneur ou le malheur

la concience y contribue elle peut acheter le bhoneur par son travaille mais ce ne sera jamai identique a ce que la concience voulait dés le départ tendis que le coeur et ses sentiment n'on qu'un sens donc est identique d'ou ne peu que sortir le bhoneur à l'etat pur

vivre simplement avec le présent car ca sera l'accumulations de nos souvenirs tout au long de notre vie la se trouve le livre d'or

Heureux les simple d'esprit la souffrance s' appelle concience !

l'animal ne pleure pas et ne ri pas

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Membre, Posté(e)
sistamouma Membre 9 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Archéologie + citation de pavé :smile2:

pourquoi il fodrai expliqué

pourquoi c'est une citation de pavé

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Membre, Je porte un chat d'or, et alors ?, 16ans Posté(e)
LooSHA Membre 4 598 messages
16ans‚ Je porte un chat d'or, et alors ?,
Posté(e)

Archéologie = déterrage de vieux sujet.

Citation de pavé, ce n'est pas nécessaire, surtout lorsqu'il n'y a pas eu de message entre-temps :smile2:

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Membre, 54ans Posté(e)
jody Membre 1 191 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Ma conception du bonheur : ne rien vouloir !

Réfléchis-y ! :smile2: (si tu veux)

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  • 3 mois après...
Invité manu0406
Invités, Posté(e)
Invité manu0406
Invité manu0406 Invités 0 message
Posté(e)

Je vais répondre tout simplement sans me prendre la tête et d'une façon très claire car aparament cette question te "perturbe" un peut :

1°] Le cerveau enregistre les informations ( grâce à nos sens )

2°] Formation de l'experience ( grâce à nos souvenir )

3°] Formation de nouveaux sentiments ( grâce à l'experience )

4°] Formation de nouveaux sens ( grâce à l'expérience )

5°] La combinaison recommence jusqu'à ce que le cerveau soit repus

C'est le cerveau qui désigne tel ou tel chose comme le bonheur par ce que tu à vécu, par rapport à ta situation actuelle ( psychologiquement et physiquement )

Alors vas-y fonce ne te tracasse pas avec sa car tu te torture l'espris ( conscience + instin ) pour rien :smile2: ;)

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Membre, Posté(e)
xHello Membre 53 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Quelqu'un qui casse un verre, sans l'avoir vu, sans faire expres, sans en avoir conscience, peut-il savoir qu'il la cassé?

Le bonheur, faut vivre pour juger.

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Membre, Posté(e)
Hyo-Shin Membre 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je suis entièrement d'accord avec xHello. C'est tout à fait logique... sans conscience, on est un peu comme des légumes, privés de toute compréhension.

En fait, moi je vois le bonheur comme une bonne panoplie d'autres concepts, tels le bien, le mal, la reconnaissance, etc. C'est avant tout un concept, une manière de décrire un état qui a en fait été créé par la société à travers les âges. L'homosapiens n'avait probablement une conscience assez profonde pour en arriver à distinguer la subtilité de ces termes... moi j'en juge par conséquent que comme beaucoup d'autres choses, ça sort de l'imaginaire de l'être humain qui s'est développé au fil du temps. Où je veux en venir, c'est qu'avant de poser une question comme ça, j'aurais plutôt demandé si le bonheur existe vraiment !

Mystère et boule de gomme, les copains... ¬¬

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Membre, 51ans Posté(e)
tiwi Membre 2 015 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Le bonheur est une abstraction des sentiments comme le plaisir, la joie ou l'amour.

Y'avait un gars sur le forum qui avait une signature qui disait:

Le bonheur, c'est de continuer à aimer ce que l'on a déjà. Ouaaaaoouuuuuu.

Le bonheur c'est d'être dans les sentiments positifs et cela peut-être induit par des infinités de choses. Trouver ce qui fait kiffer, c'est la première voie.

Je nage dans le bonheur à être anti-système car cela me fait kiffer, c'est con le bonheur quand même.

Il ne peut-être que partagé car je pense ne jamais pouvoir être heureux si je devais cohabiter avec des gens malheureux. J'estime avoir beaucoup de chance d'être français, dans un pays en paix, sans la faim, avec de l'eau et j'aimerais que cette chance soit planétaire. Va te faire voir mondialisation américaine pourrie jusqu'à l'os.

Ceux qui pleurent pour leur petit salaire de misère ne m'empêchent pas d'être heureux, beaucoup se plaignent pour pas grand chose et tout ceci est de leur faute en plus. Fallait ce réveiller avant, merci parents et grands-parents...

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Je pense que la vraie question, c'est plutôt "peut il y avoir bonheur sans conscience du malheur ?" :smile2:

Pour moi, le bonheur n'est pas un état, mais un changement d'état.

Le malheur aussi par ailleurs.

Même s'il peut être vécu comme un "bonheur rétrospectif"

Si on change d'état en moins bien, on se dira qu'on était heureux avant.

En fait, non. C'est juste que maintenant on est malheureux. (et en plus qu'on se plaint)

ça n'implique pas qu'avant on était heureux.

Ce qui fait notre bonheur ou notre malheur, c'est notre mémoire.

Pour redevenir heureux quand on est malheureux, il faut savoir "oublier" souvent, du moins le temps que le "contraste" soit moins saisissant.

(Preuve aussi que c'est le changement d'état plus que l'état qui nous rend malheureux)

Pour être heureux aussi. Pour apprécier les bonnes choses et en tirer une dose maximale de bonheur, il faut savoir se souvenir du manque. C'est directement grâce au souvenir de ce manque qu'on peut vivre heureux.

Une phrase que j'aime bien :

"Tu ne pourra être heureux que jusqu'au point même où tu as été malheureux."

Ou une des miennes : "Un passage en enfer ? J'ai rien contre ! C'est là qu'on apprend à vivre heureux."

é mon avis, le bonheur et le malheur sont indissociables.

On ne peut pas choisir de vivre "heureux" ou "malheureux", on choisi seulement l'intensité de nos vies :

Une vie intense avec de grand bonheur et de grand malheur

Ou une vie calme avec de petits bonheurs et de petits malheurs.

Modifié par Titsta
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Membre, Posté(e)
xHello Membre 53 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Je suis entièrement d'accord avec xHello. C'est tout à fait logique... sans conscience, on est un peu comme des légumes, privés de toute compréhension.

En fait, moi je vois le bonheur comme une bonne panoplie d'autres concepts, tels le bien, le mal, la reconnaissance, etc. C'est avant tout un concept, une manière de décrire un état qui a en fait été créé par la société à travers les âges. L'homosapiens n'avait probablement une conscience assez profonde pour en arriver à distinguer la subtilité de ces termes... moi j'en juge par conséquent que comme beaucoup d'autres choses, ça sort de l'imaginaire de l'être humain qui s'est développé au fil du temps. Où je veux en venir, c'est qu'avant de poser une question comme ça, j'aurais plutôt demandé si le bonheur existe vraiment !

Mystère et boule de gomme, les copains... ¬¬

Bah, moi, pour toi, le bonheur il existe ou pas?

Parce que, toi seul peu juger, jveux dire, je pense qu'il y a differents bonheur.

Selon ta façon de voir les choses, etc.

On peut être content pour une chose, sans que ça fasse plaisir pour quelqu'un d'autre.

Bon par exemple ( c'est dans les extreme mais bon )

En afrique, ou ailleurs, ceux qui manquent d'eaux et qui voient jaillir soudain de l'eau, il sont vraiment heureux.

Tandis que nous, les européens ou autre, on voit ça, on se dit bon bah sa sort de l'ordinaire mais c'est QUE de l'eau.

Je sais pas si vous suivez mais bon, c'que jveux dire c'est que le VRAI bonheur, c'est quand on a vraiment conscience du malheur, quand on la vraiment vécu, et que on en sort.

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  • 1 an après...
Membre, Posté(e)
Karpov Membre 1 198 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le bonheur ne se trouve pas dans les objets ( qui engendrent des désirs et des frustrations ) mais dans le sujet.

Le bonheur est la source de l'être au delà du " je " .

Les êtres réalisés vivent en état de bonheur car ils ont déracinés leur égo .

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  • 4 semaines après...
Membre, Posté(e)
Patoue Membre 136 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

y avoir bonheur sans s'en appercecoir , c'est quand meme grave !! Si les petits bnheurs de la vie ne sont pas reconnaissables ou on va !! pour ces personne là , je penche plutot sur le fait que ceux sont des insatisfaits au point de ne plus reconnaitre le bonheur qu'ils ont . Bah c'est bien triste pour eux ; je les plaints . :cray:

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Membre, Posté(e)
Pat mos Membre 237 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cette conscience du bonheur ressemble un peu à cette fausse conscience de l'honneur,il faut toujours se battre pour le garder.

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