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Privatisation des missions de service public


Invité donjuan

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Une question me taraude:

ne serait-ce pas une bonne réforme que de privatiser les missions de service public.

Il suffirait de les concevoir sous forme de charges comme sous l'ancien régime.

Vous voulez voir prendre en charge vos indemnités de santé, vous vous adresserez à une structure privée que vous rémunérerez directement.

Il n'y aurait plus d'impôt pour les charges publiques.

Il y aurait une mise en concurrence de services administratifs pour servir non plus des usagers mais des clients.

L'accès aux charges se ferait par appels d'offre et concours homologués par l'Etat.

En contrepartie, serait instaurée une sorte de couverture administrative universelle qui permet à ceux qui n'ont pas les moyens de ne pas débourser pour les démarches administratives.

"La vénalité des charges ou des offices désigne un système, propre à certaines sociétés (en France, l'Ancien Régime), dans lequel les fonctions et charges sont attribuées comme un bien monnayable : en d'autres termes, la personne désirant occuper une charge doit s'acquitter pour cela d'une certaine somme d'argent. Ce système s'oppose à d'autres systèmes d'attribution des charges, notamment au mérite (diplôme, expérience, formations reconnues), à l'ancienneté, etc.

En France, la vénalité des offices, qui concernait nombre de hautes fonctions de notables, a été fortement remis en cause dans la période précédant directement la Révolution de 1789.

Depuis le début du 19ème siècle, la charge de notaire en France ne s'achète pas. Il ni a que la faculté par le notaire cédant d'user de son droit de présentation auprès du Garde des Sceaux, droit d'usage qui sera payé par le cessionnaire."

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Invité Bling
Invités, Posté(e)
Invité Bling
Invité Bling Invités 0 message
Posté(e)

Vous voulez voir prendre en charge vos indemnités de santé, vous vous adresserez à une structure privée que vous rémunérerez directement.

Il n'y aurait plus d'impôt pour les charges publiques.

C'est ce qu'est en train de faire la sécu depuis plusieurs années, en remboursant de moins en moins, les mutuelles prennent le relais maintenant largement.

Maintenant pour ce qui est de privatiser l'ensemble des services administratifs donnant lieu à des remboursements, l'idée est plaisante bien que vivant dans un système capitaliste, on en viendrait vite au système d'assurance voiture.

C'est à dire que les "bons" automobilistes qui n'ont jamais d'accident bénéficient de réduction de leur prime d'assurance à l'inverse de ceux moins chanceux ou moins "bons" qui se voient leur prime augmenter.

Il en viendrait de même pour les personnes en difficultés dans ce système et là, visant la santé, l'administratif ou autre, ce sont les pauvres qui en subiront les conséquences.

Un autre point me vient à l'esprit, celui de la santé économique de ces entreprises qui prendraient le relai, de leur filiales, puiqu'il y aurait des structures régionales et/ou départementales

On a vu et on voit encore beaucoup de sté se casser la figure pour avoir spéculé et subir le système des part de marchés et de l'actionnariat, puisqu'il s'agirait de sté privées, elles pourraient très bien mettre la clé sous la porte et ses clients (nous) se retrouveraient dans l'embarras.

non ?

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)
On a vu et on voit encore beaucoup de sté se casser la figure pour avoir spéculé et subir le système des part de marchés et de l'actionnariat, puisqu'il s'agirait de sté privées, elles pourraient très bien mettre la clé sous la porte et ses clients (nous) se retrouveraient dans l'embarras.

non ?

On peut très bien prévoir une interdiction de souscrire aux marchés d'actions ou une garantie d'Etat, sur ce point.

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Membre, Posté(e)
inktius Membre 20 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pour que les patrons peuvent en faire encore plus à leur tête? :smile2:

Non merci, l'état se doit de garder le pouvoir sur les services publiques afin qu'ils ne dégénèrent pas par le soif de l'argent...

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On fera comme ailleurs où c'est déjà privatiser : payer plus cher un service public moins bon .

C'est toujours le même résultat au final dans n'importe quel pays , je comprends pourquoi les Suédois se sont battus becs et ongles pour garder leurs services publics.

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Membre+, Vendeur de rêve, 34ans Posté(e)
I_Love_Myself Membre+ 7 363 messages
34ans‚ Vendeur de rêve,
Posté(e)

Je dirai que cela serait pas une mauvaise chose, mais il faudrait garder un service publique "de contrôle" pour qu'il n'y ai pas d'abus comme c'est le cas dans la plupart des pays qui privatises l'accès à la santé, etc

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Membre, Explorateur de Nuages, 45ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 22 496 messages
45ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

Je vois tous les défauts et les risques d'un tel système de privatisation des services publics, et je n'en vois pas les avantages au final ...

Quels seraient-ils, ces avantages ?

Pour les inconvénients ?

Et bien, comme Saint-Thomas l'a suggéré, cela consiste à proposer un service plus cher et de moins bonne qualité, comme on a pu l'observer, et comme la logique l'entend par ailleurs.

En effet :

- dès lors qu'un usager devient un client, l'aspect mercantile apparaît alors forcément, car en plus d'être "rentable" le service se doit d'être productif. Car si le but d'une administration est de "rendre service", je dirais de manière "désintéressée", celui de l'entrepreneur est de faire de l'argent en "répondant à une demande", même s'il doit pour cela user de biais pour y arriver : sa finalité, c'est d'être productif. Rogner sur les coûts, et "marketter" ses produits. Et le but du commerce et du marketting, ça reste tout de même d'enfler le client.

Des exemples ? : tel ligne de RER pas très utilisée se verra voir des horaires encore plus éparses, lorsqu'elle ne sera pas fermée. Tel service hospitalier sera fermé car non rentable, etc ... c'est déjà le cas dans le public, justement parce qu'on tente de transformer les hôpitaux en "entreprises", ça ne pourra qu'empirer avec le privé.

- il y a aussi les risques d'ententes entre concurrents : pas besoin de citer l'exemple scandaleux des opérateurs de téléphonie mobile qui sont en parfaite osmose pour presser le citron de leurs "usagers". Car, encore une fois, les buts d'une entreprise n'ont pas à être moraux, et il ne s'agit pas de rendre réellement service (dans le sens "essayer d'arranger au mieux le client") : le but est de se faire du blé avant tout, croire autre chose serait d'une grande naïveté, ou d'une utopie à toute épreuve. :smile2:

- dès lors que l'on dispose d'un service "à la carte", cela veut dire services différents pour coûts différents. On perd la notion de mutualisme, ou de service basé sur la solidarité, on va vers une individualisation des couvertures sociales.

C'est le chemin qui mène vers un consumérisme à l'opposé de la notion de service public.

Bref, il faut garder à l'esprit que les missions de service public ne sont pas par définition foncièrement rentables. D'ailleurs, pourquoi auraient-elles à l'être ?

Certes, cela ferait plaisir, mais soigner, rechercher, construire des routes, éduquer, ... tout cela a forcément un coup, et la rentabilité de tout cela n'est pas une rentabilité financière, mais humaniste (la santé, l'éducation, la culture, ...).

Et la rentabilité humaniste est un concept qui n'a aucun sens d'un point de vue financier.

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Invité Elaïs
Invités, Posté(e)
Invité Elaïs
Invité Elaïs Invités 0 message
Posté(e)
Une question me taraude:

ne serait-ce pas une bonne réforme que de privatiser les missions de service public.

Il suffirait de les concevoir sous forme de charges comme sous l'ancien régime.

Non , je ne pense pas que cela soit une bonne réforme. Pour les raisons qu'ont developpé Pheldwyn et Saint Thomas.

Vous voulez voir prendre en charge vos indemnités de santé, vous vous adresserez à une structure privée que vous rémunérerez directement.

C'est ce que nous faisons déjà avec les mutuelles complémentaires santé.

Le constat est simple : plus tu as d'argent, plus tu souscrits a une meilleure couverture, moins ta santé te coûte cher donc plus tu as de possibilité de te soigner. Ainsi, moins tu as de moyen, moins tu sera couvert, donc moins tu pourra te soigner. Mieux vaudra être un dentiste cancéreux qu'un éboueur avec une rage de dent.

Il n'y aurait plus d'impôt pour les charges publiques.

Je ne comprends pas comment avec les deux éléments précédents, tu peux en arriver a cette conclusion. Pourrais tu développer s'il te plait ?

Il y aurait une mise en concurrence de services administratifs pour servir non plus des usagers mais des clients.

L'accès aux charges se ferait par appels d'offre et concours homologués par l'Etat.

Nombre services publics sont déjà délégués et dont la gestion est mise en concurrence.

Les établissements publics candidatants à des délégations de services publics sont depuis 2007 ouvertement défavorisés par rapport a une société privée puisqu'il leur est interdit d'injecter dans l'équilibre des comptes budgétaires de la DSP des fonds provenant des recettes de leur activité principale.

Quant a la mise en concurrence des différents privés pour exécuter une mission de service public, ce ci est déjà fait d'une part, et cela a un coût.

Qui paye a part non impôts ?

Cette proposition déjà annihile ton postulat que ce système éradiquerait les impôts.

En contrepartie, serait instaurée une sorte de couverture administrative universelle qui permet à ceux qui n'ont pas les moyens de ne pas débourser pour les démarches administratives

D'ou vient l'argent de cette couverture ?

-----------

La RGPP va de toute façon dans ce sens.

Toute la politique actuelle va dans ce sens, et dans ce sens, il y a un mur.

Mur que passeront le plus riches et aux pieds duquel resteront les pauvres et moins pauvres. Bref, les plus nombreux.

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
ne serait-ce pas une bonne réforme que de privatiser les missions de service public.

Dans la mesure où la privatisation du service public est en cours de réalisation depuis quelques décennies déjà (substitution des mutuelles au régime général de sécu, privatisations réalisées de la distribution de l'eau, des autoroutes, des télécommunications, privatisation en cours d'EDF/GDF, soutien financier régulièrement accru à l'enseignement privé), et déjà bien entamée, la bonne façon de formuler la question est plutôt :

La privatisation partielle du service public a-t-elle donné de bons résultats ?

La privatisation du service public a-t-elle accru sa qualité ?

A-t-elle diminué son coût ?

A-t-elle rempli sa fonction : réduire l'inégalité sociale - car c'est bien l'objet, de fait, d'un accès universel à un service.

Il y aurait une mise en concurrence de services administratifs pour servir non plus des usagers mais des clients.

Est-ce à dire que l'on pourrait par exemple jouer la concurrence entre plusieurs services des impôts pour en payer le moins possible ?

L'idée me semble un peu étrange.

L'accès aux charges se ferait par appels d'offre et concours homologués par l'Etat.

Le démantèlement de pans de l'administration et le recours aux appels d'offre est déjà une réalité depuis une petite décennie. Les résultats de ces réformes ne sont guère mis en valeur. Peut-être les résultats financiers de ces réformes ne sont-ils pas ceux prévus.

On fera comme ailleurs où c'est déjà privatisé : payer plus cher un service public moins bon .

La santé pèse deux fois fois plus dans le PIB aux US qu'en France, pour les plus mauvais résultats des pays riches.

Chacun a pu constater le doublement du prix réel de l'eau, en France, là où elle a été privatisée.

L'explication est assez simple. L'actionnaire privé exige un dividende que l'Etat gestionnaire direct n'exige pas nécessairement, soit parce que le service rendu est gratuit, soit pour en réduire au minimum le prix pour l'usager.

On peut objecter que le salarié de l'entreprise privé peut être pressuré plus facilement qu'un fonctionnaire. Néanmoins, outre que l'idée de réduire le coût du service public en exploitant davantage ses serviteurs semble assez absurde, dans la mesure où l'objectif du service public est a priori de l'ordre de la justice et de l'égalité sociales, force est de constater que cet effet n'est pas suffisant et que le prix augmente systématiquement.

Quant à l'argument des effets supposés bénéfiques entre terme de gestion de la mise en concurrence, l'exemple de la santé aux US le réduit aisément. Remplacer une administration par une dizaine d'administration similaire faisant le même boulot, fussent-elles en concurrence et détenues par des capitaux privés, ne semble pas réduire le coût global de la chose pour la société, bien au contraire.

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

La RGPP va de toute façon dans ce sens.

Dans la mesure où la privatisation du service public est en cours de réalisation depuis quelques décennies déjà (substitution des mutuelles au régime général de sécu, privatisations réalisées de la distribution de l'eau, des autoroutes, des télécommunications, privatisation en cours d'EDF/GDF, soutien financier régulièrement accru à l'enseignement privé), et déjà bien entamée,

Justement, la question n'est pas savoir si c'est une bonne réforme, c'est une réforme en cours (cf la révision générale des politiques publiques ou RGPP pour les intimes :smile2:).

La plupart des missions de service public qui peuvent avoir un caractère de gestion privée (ou EPIC, je sais que tu me comprends Elaïs) sont ou vont être privatisées (edf, poste).

Certaines missions de service public sont déjà gérées par des entreprises privées.

L'ouverture aux entreprises privées de beaucoup d'activités traditionnellement assurées par l'Etat devient obligatoire (voir pour les transports ou l'énergie).

Dans ces domaines, un organisme administratif assure la régulation de l'activité. (voir L'Autorité de Régulation des Télécommunications arcep).

Quid de l'autonomie des Universités et le développement des structures privées d'enseignement?

Seuls certains secteurs restent à l'abri car ils correspondent plus aux caractéristiques des établissements publics à caractère administratif EPA.

Remarque à nuancer car même l'ANPE qui est un EPA a vu son activité ouvert à la concurrence.

N'oublions pas que l'intérêt de cette réforme qui peut être aménagée, pour assurer la justice sociale permettra de faire baisser la dette publique dont le coût du service de l'assiette est énorme.

"III.A. ¿ La charge comptable.

* Les faits en 2004

** La "charge et le service de la dette" qu'on peut lire inscrite dans le budget de l'Etat, se monte à 47,2 milliards d'euros (soit 310 milliards de francs, 2,9 % du PIB, 4,4% de la dette publique).

** Fardeau et recettes fiscales

Le fardeau est aujourd'hui supérieur aux recettes 2004 de l'impôt sur les sociétés (IS = 44,8 milliards d'euros) ! A l'allure où il va, il n'est plus très loin de dépasser les recettes de l'impôt sur le revenu (les recettes 2004 sont en effet IR = 53,5 milliards d'euros, différence de 6,3 milliards d'euros ¿).

** Fardeau et dépenses budgétaires.

Le fardeau de l'endettement public représente désormais le deuxième poste du budget de l'Etat, après le premier qui est celui de l'éducation nationale et avant le troisième, celui des armées.** Fardeau et déficit budgétaire.

Le fardeau de l'endettement public est supérieur au déficit de l'Etat. En 2004, ce dernier s'est monté à 43,9 milliards d'euros.""

source

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

La vénalité des charges et des offices a globalement été instituée au XVIe siècle dans un contexte, pérenne pour l'Ancien Régime, de difficulté de rentrée fiscale et donc de budgets très aléatoires. Tout au long des XVIIe et XVIIIe, on a même démultiplié les offices pour faire entrer un peu de numéraire dans les caisses de l'Etat.

Cette solution a une utilité certaine dans les Etats qui ne parviennent pas à mettre en place une fiscalité directe très efficace (il ne faut pas oublier que l'impôt sur le revenu, en France, après 2 siècles de tentatives plus ou moins avortées, c'est la loi de finances du 15 juillet 1914 qui le crée, invention plutôt récente donc). Mais il y a au moins 2 très gros inconvénients à cette instauration :

- la compétence des acquéreurs de charges. Les fils de marchands enrichis et autres rentiers développent-ils, par principe, de grandes aptitudes à des emplois publics parfois difficiles ? Qu'en serait-il de juges administratifs, par exemple, n'ayant jamais mis les pieds dans aucune administration et ne connaissant le livre des procédures fiscales que par ouïe dire ? :smile2:

- la corruption car une charge coûte cher, on n'est pas forcément philanthrope donc il faut rembourser sa dépense et éventuellement faire du profit. Vers qui se tourner ? Les usagers-clients. Sous l'Ancien Régime, on parlait des "épices" à verser si on voulait voir sa cause progresser devant le tribunal. Talleyrand inventera le terme de "douceurs" pour consentir à recevoir les ambassadeurs des jeunes Etats-Unis (qui s'en iront dégoutés et sans vouloir rien payer du tout) et pourtant lui n'avait pas payé son ministère.

Le souci de l'Ancien Régime n'était aucunement d'être un Etat presque totalitaire comme on l'entend sottement dire par beaucoup. Son réel souci est d'avoir correspondu à une époque où les structures fiscalo-administratives étaient très faibles et poussaient à des solutions bricolées peu performantes. Les rois étaient des politiques souvent géniaux (construire un Etat avec des moyens pareils) mais l'intendance suivait très mal. La restauration d'une administration pareille ferait dégringoler la France dans le classement républiques bananières.

En revanche, la réelle question est la délimitation des compétences de l'Etat (ou de ses démembrements que sont les collectivités territoriales). La privatisation des cantines dans les collèges, fort relative d'ailleurs, par l'utilisation d'une délégation de service public, me peine peu et offre souvent aux demi-pensionnaires une nourriture de bien plus grande qualité que des pâtes collées.

Les collectivités publiques peuvent conserver un contrôle sans assurer elle même l'exécution. Tout gérer en régie directe n'est pas la panacée.

Et il est des secteurs où l'Etat n'a même pas à intervenir tant ça devrait relever exclusivement du secteur privé. Au hasard... payer des heures de ménage au profit du 3ème âge , sans grande exigence de niveau de revenus, quand on sait que les personnes en relevant constituent les bataillons des clients des agences de voyage. ;)

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Invité lobotomie_
Invités, Posté(e)
Invité lobotomie_
Invité lobotomie_ Invités 0 message
Posté(e)
La privatisation des cantines dans les collèges, fort relative d'ailleurs, par l'utilisation d'une délégation de service public, me peine peu et offre souvent aux demi-pensionnaires une nourriture de bien plus grande qualité que des pâtes collées

:smile2: ça se voit qu'elles sont loin tes "années-collège" !

bien peu de collège ont encore aujourd'hui une cantine. la plupart reçoivent les repas d'une cuisine centrale qui fournit également lycées, écoles primaires, hopitaux, etc...

les repas sont le plus souvent (tout ;) ) juste gardés à température, voire réchauffés.

les agents qui servent, notamment dans les petit collège, sont les mêmes qui font le ménage... au passage ils ne font plus partie de l'Education Nationale et sont désormais fonctionnaires territoriaux... avant de :D ?

:o

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

Cette "cuisine centrale" obéit justement le plus souvent à une délégation de service public, donc est celle d'une entreprise privée.

En revanche, il reste parfois des personnels de cuisine dans les collèges, ne serait-ce que pour veiller à la conservation des plats. Et les TOS, bien que territorialisés, sont souvent hyper-spécialisés. C'est pour ça que chaque collège a souvent son serrurier. :smile2:

La privatisation complète des TOS serait-elle une mauvaise chose ?

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Invité lobotomie_
Invités, Posté(e)
Invité lobotomie_
Invité lobotomie_ Invités 0 message
Posté(e)

;) leur maintien dans la fonction publique serait-il une mauvaise chose ?

la question n'est pas de privatiser à tout va, mais de le faire quand c'est utile.

pour continuer sur cet exemple, le nettoyage des locaux et la gestion des "cantines" par des sociétés privées ne va-t-il pas aboutir à une école payante ? et quand les repas augmenteront parce que "le pétrole a augmenté ma bonne dame :smile2: " et que certaines familles auront encore plus de difficultés qu'aujourd'hui pour règler la note, qui paiera ? bin... l'Etat

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Membre+, Chronophage boulimique, 52ans Posté(e)
Blablateur Membre+ 7 075 messages
52ans‚ Chronophage boulimique,
Posté(e)

Aujourd'hui la sécurité social se détache de la CPAM, elle empute son budget, ne renouvelle pas ses employés et diminue les stocks, résultat, devant l'impossibilité de travailler faute de matériel et dans des situations de vétusté impressionantes et du coup hors des sentiers de l'hygiène demandé et obligatoire le personnel baisse les bras et saute du bateau avant qu'il ne coule volontairement. Alors qu'en ce moment cette structure permet à des personnes n'ayant pas les moyens d'actes dans le privé de se faire soigné, par exemple une courone et tout ce que cela implique comme soins revient grosso modo à 40 à 150¿ selon le type. Quand la CPAM aura définitivement sombré dans les abysses qu'on lui prépare, alors vous pourrez compter sur la bonté d'un dentiste privé pour diminuer le prix de son acte qui lui coutera toujours personnellement suite à la matière première les 30¿ de base, tout comme la CPAM! Faut pas rêver, celui-ci vous facturera quand même une note plus proche des 300 jusqu'à 1500¿ voir plus puisque vous n'aurez pas d'autre choix si vous voulez que la douleur s'arrête de passer par son cabinet.

Et si vous refusez, ça ne l'empêchera pas d'aller jouer au golf pour autant!

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

Je n'aurais pas la cruauté de rappeler POURQUOI l'Etat a transféré les TOS aux collectivités territoriales. Les rectorats étaient... peu chagrinés de se débarasser de leur gestion.

Qu'est ce qui coûte le plus cher à l'Etat dans cet exemple spécifique ?

Recruter pour chaque collège des cuisiniers, un serrurier, un électricien, un plombier... qui sont sous-occupés car les travaux à effectuer sur ce lieu ne nécessitent pas des temps plein ?

Ou bien passer des délégations de service public ou autres marchés publics pour rationnaliser et sans doute améliorer la préparation des repas, et faire appel à des entreprises privées lorsque des travaux sont à effectuer.

Pour votre patrimoine, vous entretenez un maçon à temps plein ou vous attendez d'en appeler un quand c'est utile ? :smile2:

Vouloir nationaliser chaque emploi est pour moi une idée étrange. La délimitation de la sphère étatique est une réelle question.

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Invité lobotomie_
Invités, Posté(e)
Invité lobotomie_
Invité lobotomie_ Invités 0 message
Posté(e)

:smile2: ils sont nombreux, ces collèges que tu cites ?

parce que dans la plupart de ceux de mon département il y a UN OU DEUX agent(s) (OP) pour faire TOUS les travaux d'entretiens !!!

et quelques OEA pour le ménage et le service de restauration

qu'ils soient désormais à la "Territoriale" n'est pas un problème... ils ne s'en plaignent pas (plus) d'ailleurs

que ces emplois deviennent privés, ça me dérange par contre

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

En effet, on ne connait pas les mêmes départements. Dans ceux que je connais, le transfert a concerné parfois plus d'un millier d'agents pour à peine une centaine d'établissements (tu fais la moyenne par collège). Mais peut être des rectorats étaient-ils moins déraisonnables et que ton département connaissait déjà une gestion rationnelle.

Il n'en demeure pas moins que recourir à des entreprises privées pour ces travaux n'est pas forcément stupide.

Reprenons l'exemple de ton unique OP. Il est le maître Jacques du collège. Le risque est qu'il fasse un peu tout mal. N'est-il pas plus raisonnable d'avoir à faire des professionnels quand c'est besoin ? Pour le coup, le raisonnement se tourne contre mon idée initiale car le solde budgétaire pour l'Etat serait sans doute négatif dans ce cas précis. Mais pour ton exemple, combien qui se rapprochent des miens ?

Au final, les parents continueraient de ne pas payer le collège qui ne serait aucunement privatisé. En revanche, si la masse budgétaire pour l'entretien des collèges pouvait diminuer sans nuire à la qualité, au contraire, serait-ce un mal pour les finances de l'Etat ?

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)
:smile2: ils sont nombreux, ces collèges que tu cites ?

parce que dans la plupart de ceux de mon département il y a UN OU DEUX agent(s) (OP) pour faire TOUS les travaux d'entretiens !!!

et quelques OEA pour le ménage et le service de restauration

qu'ils soient désormais à la "Territoriale" n'est pas un problème... ils ne s'en plaignent pas (plus) d'ailleurs

que ces emplois deviennent privés, ça me dérange par contre

:o

OP: pour ?

OEA: ouvrier d'entretien et d'accueil?

Pour la lisibilité. ;)

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)
Une question me taraude:

ne serait-ce pas une bonne réforme que de privatiser les missions de service public.

La privatisation totale ne garantirait plus rien, non ? Parce que le service public est intéressant parce qu'il est accessible à tous, également et durablement.

Ce qu'on ne peut pas exiger d'une entreprise privée qui pourrait péricliter.

De plus, vu le système économique mondial, la concurrence entraînerait vite l'apparition de groupes plus gros voire -piiire- de monopoles. Voir la totalité du régime de Santé dans les mains de gros groupes internationaux (bein oui : l'argument de solidité et de durabilité du service) aux fliliales innombrables et incontrôlables.. C'est une sorte de cauchemar qui m'apparaît.

Vous voulez voir prendre en charge vos indemnités de santé, vous vous adresserez à une structure privée que vous rémunérerez directement.

Il n'y aurait plus d'impôt pour les charges publiques.

Il y aurait une mise en concurrence de services administratifs pour servir non plus des usagers mais des clients.

Des clients sont-ils solidaires (à moins de se faire massivement et collectivement arnaquer) ?

Les usagers le sont, eux, par obligation.

Qu'en pensez vous?

Je ne suis pas assez calé techniquement pour alimenter beaucoup plus ce débat, mais sur un principe raisonnable, tant qu'il n'y a pas de contrôle plus fort de l'économie, des possibilités d'investissement, des entreprises, on ne peut pas se permettre de confier totalement un service public au privé.

Nous sommes dans un monde de concurrence inéquitable. Comment imaginer que ce système n'aurait pas de conséquences sur l'accessibilité, la pérénnité, la qualité et l'intégrité des services ?

Les états eux-mêmes morflent déjà du capitalisme, et jusqu'à ce jour, une entreprise n'a pas le droit de couler un état. Même si elle les font vaciller.

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