Ecrit en commun.

Hey, salut jeune anonyme. Toi aussi tu rêves de vivre une aventure extraordinaire, crapahuter dans les herbes hautes et brandir ton arme en gueulant comme un phoque ? Eh bien sache dorénavant que ce sujet n'exhaussera pas ce rêve. Cependant si tu aimes écrire et rigoler le gosier grand ouvert ce sujet pourra peut-être tarir le flux libidinal qui joint ton membrum erectum et ta boîte crânienne. Oh, je sens en toi comme une appréhension. Faut-il savoir écrire pour participer ? Non, pas du tout. Aucun style particulier n'est à respecter. Si tu veux contribuer avec une seule phrase, tu as le droit, tendre lecteur. Aucune histoire n'est déterminée. Si le héros est coincé sur une corniche, tu as le droit de le faire plonger dans un ruisseau cent mètres plus bas. Le tout bien entendu doit rester un minimum cohérent; si le personnage est dans une grotte il ne se retrouve pas subitement à l'air libre cul nu. Il faut justifier et décrire le passage entre la grotte et la sortie. Une dernière chose encore, écrire l'histoire en italique, pour bien distinguer les messages personnels. Je commence donc.

Le commencement

Il était une heure du matin à tout casser et la lune jetait son faisceau lumineux sur les toitures de la ville. Entre deux chaumières serpentait une ruelle sinistre qu'arpentait une silhouette. Elle laissait deviner une musculature développée sous un imper tombant jusqu'aux genoux...

il faut savoir qu'une telle musculature ne peut passer inaperçue,même à 1heure du matin...c'est pour cela que ,malgré son dos vouté et son regard profond il ne peu éviter le coup qu'il reçu en pleine nuque....

...l'homme avait une démarche lente et plutôt prudente; son ombre se reflètait sur les pavés noîratre de la ruelle...soudain dans un geste d'une dextérité incroyable l'homme se retrancha derrière des vieux cartons...

Bon je sais pas si c'était une mauvaise synchronisation ou...oubliez pas de rafraichir la page pour voir si quelqu'un a pas posté avant vous. :smile2:

On va donc réutiliser ça.

Par l'interstice de deux cartons il voyait un autre homme débarquer tout essoufflé. Il n'avait pas eu le temps de cacher le corps de sa victime que déjà quelqu'un était sur les lieux.

Oui problème se synchronisation effectivement...

...il se dit donc que tant qu'a cacher un corps...autant en cacher deux....

... Il se préparait à assommer un autre passant innocent quand celui-ci l'aperçut. Pris sur le fait, trainant un corps derrière lui, notre agresseur ne trouva rien d'autre à dire que "Je cherche mon lapin" ...

Le nouvel individu, un homme à l'air mou, emmitouflé dans un imperméable beige, le cheveu pas très propre et frisotant, retira un cigare nauséabond de ses lèvres, et en fronçant les sourcils, scrutant alors notre agresseur nocturne, leva les bras et déclara:

- "Un lapin m'sieur ? Vous dites que vous cherchez un lapin ? C'est étrange, parce que, mais c'est un détail - oui, j'aime bien les détails, même si ma femme me dit souvent que je suis un peu embêtant avec tous ces détails .. elle est gentille ma femme vous savez, elle aime bien les lapins aussi ..."

- Oui, donc, euh ... vous l'avez vu ou pas mon lapin ?, l'interrompit du tac au tac notre individu, que l'on surnommera Jean-Edgar-Luc-Henri - pour le moment et même si cela n'est pas son nom - pour simplifier l'histoire et arranger tout le monde.

L'homme à l'imperméable semblait s'être égaré dans une profonde méditation, lorsqu'il en ressurgit calmement :

- Ah oui ... le lapin ...

- Voilà !

Jean-Edgar tentait de dissimuler le corps de sa dernière victime derrière son dos.

Le regard torve de son interlocuteur laissait poindre une ombre de malice, mais il paraissait s'intéresser essentiellement à cette histoire sortie d'un chapeau magique :

- Un lapin gris ?

- Euh... oui, voilà, assura Jean-Edgar, qui commençait inexplicablement à s'y attacher, à ce lapin

- Avec une oreille abimée ?

- Euh, oui, effectivement !

- Ben Désolé m'sieur ...

Le ton complaisant de l'homme à l'imperméable commençait à inquiéter Jean-Edgar au sujet de son mensonge aux grandes oreilles :

- Quoi ! il lui est arrivé des bricoles ?

- Non m'sieur, mais ....

- Oui ? Parlez voyons !

- C'est juste que j'ai pas vu de lapin, m'sieur ...

- Ah ...

- Mais, suivez moi, m'sieur, j'ai quelque chose à vous montrer ...

L'homme à l'imperméable se tourna lentement en levant sa main gauche, celle qui tenait le cigare fumant, et disparu au coin de la rue.

Le silence se fit soudain oppressant, et Jean-Edgar semblait n'entendre que celui-ci, ce qui ne le rassurait nullement.

Il souleva le corps sur ses épaules, et emboîta le pas derrière sa curiosité, qui filait vers l'angle sombre de la rue.

Sa mine laissait paraitre que cette affaire de lapin allait le mener quelque part où l’atmosphère présageait du pire. Mais son appétit de curiosité avait atteint son paroxysme et rien ne le ferait reculer, pas même un cadavre sur le dos et quelques pavés qui le firent presque trébucher. En tournant dans la ruelle sa curiosité avait filée, plusieurs mètres les séparaient. Une enfilade de lampions vint l’éblouir et ce long corridor lui sembla des plus pénibles à traverser. Bientôt il laissa choir sa victime au sol pour rattraper l’homme à l’imper qui disparaissait dans un épais brouillard - qui se révélera par la suite être une vapeur de restaurant mal famé. Mais nous y reviendrons au chapitre cent soixante dix-huit. Ses jambes s’élancèrent, les muscles raidis par l’effort, bondissaient de pavé en pavé. Ah ah je te tiens, ce dit-il dans un accès de confiance. Et en pleine accélération il vit trop tard le fil qui venait d’être tendu. Son pied s’y heurta et la physique fit le reste.

Notre homme tomba de la façon la plus horizontale qu'il soit . Jean edgar , allongé par terre , se releva doucement , verifiant qu'il ne s'etait rien fait de bien grave ; Rassuré , il longea le fil qui le fit tribuché , et vu , caché entre deux buisons un herisson !

Bon sang ! Encore une entourloupe se dit-il. Ca suffit ! C'est qui l'truand, hein ? C'est qui-qui a assommé deux types plus balèzes que lui ?! C'est bibi, alors vous allez m'faire le plaisir de vous montrer...

A cet instant il sentit le doux frisson des moments à perspectives tragiques, autour de lui se formait un cercle dense et sombre. Une vingtaine de trognes pointées sur lui, des regards qui n'en disaient pas vraiment long sur le passé de ces braves gens mais assez pour comprendre qu'ils n'attendaient pas un numéro de jonglerie de sa part. Le mauvais réflexe c'est de chercher une sortie entre les jambes d'un d'ces gars. Le mieux c'est de baisser la tête, s'offre à vous une bouche d'égout. Pas cette fois. Je suis perdu murmurait-il, perdu¿Allez, fais un effort mon bonhomme. T'y es presque. Lève la tête, voilà, c'est bien. Oui ! Une tyrolienne.