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Spanglish


Doudou32600

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Membre, 34ans Posté(e)
Doudou32600 Membre 1 message
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Le bureau du recensement des états-Unis a informé que pour le 2020 les latinos forment le plus grand groupe minoritaire de ce pays, en surpassant les noirs et les asiates et en totalisant une population supérieure aux 70 millions d'habitantes. Les uns de quatre Américains il sera d'une ascendance espagnole. Cette explosion démographique transformera probablement tous et chacun des aspects de la culture et de la société américaine, entre ceux-ci la langue. En fait, cette métamorphose verbal s'actuellement produit déjà d'une forme accélérée : l'espagnol parlé dans ce continent depuis que les explorateurs ibérique colonisaient les territoires qui occupent actuellement les états de Floride, le Nouveau Mexique, Texas et Californie est devenue une langue ubiquiste dans les dernières décennies. L'espagnol est la deuxième langue pas officielle de la nation comme il le démontre, le fait de ce qu'aux états-Unis il y a deux canaux de télévision et plus de 265 stations d'émission qu'ils transmettent en espagnol 24h/24h 7jours sur 7.

Cependant, l'espagnol ne se pas propage d'une forme pure au nord du Rio Grande. Un échantillon de la ¿fièvre latine¿ qui s'est emparée des états-Unis depuis un milieu des années 80 est étonnamment l'amalgame créateur parlé par les peuples d'ascendance espagnol pas seulement dans les grandes villes mais dans les aires rurales; il n'est pas espagnol et anglais mais un hybride comme spanglish. Le terme et l'impact qu'il a généré ont réveillé de nombreuses polémiques.

L'espagnol aura-t-il perdu sa pureté d'une forme irrémédiable comme résultat de ce processus ? Peut-être l'anglais deviendra-t-il moins anglais dans la langue des latins ? Est-ce que le spanglish est une langue légitime ? Qui est-ce qui l'utilise et pourquoi ?

Comme il pouvait s'attendre, ces questions ont contribué à créer une atmosphère d'angoisse et de crainte dans les enclaves pas espagnoles. Cependant, le spanglish est la force du destin, un signe d'originalité. Bien qu'il ne soit pas appris dans les écoles, les enfants et les adolescents l'apprennent quotidiennement dans la meilleure université disponible : la vie même. :smile2:

Qu'est ce que le spanglish et qu'est ce que ça pourait changer au Etats Unis?? pour vous!!! ;)

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Invités, Posté(e)
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Invité Crapulette Invités 0 message
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Tu dois rendre ta copie pour quelle date ?

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
Michel Alençon Membre 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Effectivement crapulette, il risque d'être un peu tard pour répondre mais j'espère que mes quelques pistes de réflexion pourront donc intéresser les forumeux.

Ce qui suit est extrait d'un livre dont je figerai définitivement le texte chez l'imprimeur dans quelques jours ; si vous me répondez, précisez donc sous quelle forme vous acceptez ou non que cette réaction y soit citée et publiée.

Avant le milieu du siècle, la population d'origine caucasienne deviendra minoritaire aux états-Unis. Quelle y sera alors la langue majoritaire ? Quelques intellectuels parlent du latin, voire de l'espéranto né en Pologne. Je n'y crois guère. Certes, la langue anglaise, qui a tant progressé en Europe... continentale, ne sera pas morte en 2046. Mais, de même que le latin classique est vite devenu minoritaire sous l'Empire Romain, le peuple américain parlera un sous-anglais... mais lequel ?

Le pari de Spanglish 23, le titre de ce livre, est sans doute plus osé que celui de l'espéranto ; il mérite, sinon d'être testé, au moins d'être débattu. Pourquoi 23 ? Symboliquement parce que 23 est la moitié de 46 et que 2046 est une projection réaliste du déficit démographique des descendants du Mayflower et assimilés. Pratiquement parce que c'est le nombre de lettres qu'il faudrait àmha conserver pour que l'essor du spanglish s'accélère.

Comprenons-nous bien : lorsqu'une langue, tel le français du temps des rois, acquière un statut dominant pendant quelques siècles, et que ce statut dominant ne concerne que les élites des différentes nations qui la pratiquent en seconde langue, il n'y a pas de véritable déperdition de la qualité de cette langue, juste de petits ajustements. En revanche, à l'horizon 2046, il s'agit d'une seule et unique nation qui devra bien relever le défi de cohabiter sur le même sol, en communiquant toutes couches sociales confondues.

J'ai personnellement vécu cela dans mon enfance : dans les mines s'étendant sur les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais, une majorité de résidents, à commencer par mes camarades de classe, n'était pas d'origine hexagonale ; il y avait surtout des Polonais au point qu'une radio leur était dédiée, mais aussi nombre d'Italiens, Espagnols, etc. Une langue a ainsi germé sur ce terreau (je pourrais dire sur ces... terrils) en déformant les mots les plus courants (un peu comme de nos jours le sabir du 93) mais en en empruntant finalement assez peu à d'autres langues européennes ; en revanche, dans sa structure-même, cette nouvelle langue faisait de larges emprunts à la grammaire polonaise ; elle allait vite se donner une personnalité culturelle, notamment par des artistes telle Line Dariel qui ne s'exprimaient qu'ainsi sur scène (nombreuses sources en tapant sur Google les trois mots-clés : Simons escalier vie).

Le reste de la France ignorait tout du bouillonnement de ce chaudron linguistique... jusqu'à ce, bien après que les Charbonnages aient fermé, un film chatouille le Titanic et batte le record de spectateurs de la Grande Vadrouille : Bienvenue chez les Ch'tis.

Le spanglish est un phénomène peu différent... sauf qu'il a été analysé, décortiqué, quasiment dès sa naissance, par ses universitaires américains... Seraient restés sinon, méconnus, des dizaines de créoles différents éparpillés sur les milliers de kilomètres du continent de l'Amérique du Nord, sans compter quelques îles des Caraïbes.

Parvenu à la moitié de ce plaidoyer introductif, il reste à déterminer quelles lettres conviendrait-il d'ôter de l'alphabet classique pour parvenir à ce chiffre de 23.

- th me vient à l'esprit en tout premier car de toutes les maladresses de prononciation de ceux pour qui l'anglais n'est pas la langue maternelle, c'est vraiment la plus courante... pas seulement pour les hispaniques. Mais, me direz-vous à juste titre, "th" n'est pas une lettre mais un groupe de deux lettres... un peu comme si l'on voulait, pour aider les étrangers à mieux en "assimiler" la pratique, supprimer dans notre belle langue française toutes les nasales (an, on, in...) ; il faudrait garder cependant les voyelles correspondantes (a, o, i...) et l'on resterait donc avec 26 lettres... nombre également inchangé si l'on décide d'interdire en néo-spanglish cette combinaison de lettre zézéyante.

- j et sa prononciation est le pendant castillan du th : sans même parler des Chinois qui ont déjà du mal à rendre compréhensible le "r" occidental, le j (la fameuse rota tirée de la langue très ancienne qu'est le basque) rebute la plupart des non-locuteurs d'origine... à l'exception il est vrai anecdotique de ceux qui "roulent les r" tels les habitants de la Provence et du Sud-Ouest (basques et gascons ont la même origine sémantique).

- b et v : proposer la suppression de ces deux lettres peut surprendre au premier abord car elles ne semblent pas présenter de difficultés à être énoucées tant en anglais qu'en espagnol. Il existe pourtant un risque réel de confusion lié cette fois à l'écoute. Rappelons que nous ne sommes qu'à la genèse de ce Spanglish 23 ; il conviendra donc de bien y réfléchir et d'en débattre auparavant. Pour bien des oreilles hispaniques, il existe un amalgame entre le b et le v que l'on retrouve, par exemple, quand l'on prend ses vacances en-dehors de la France et, quand un indigène vous invite à aller se baigner (vamos a la playa), vous aurez souvent l'impression d'entendre : "Bamos a la playa".

- k est un autre candidat à cette simplification, notamment si l'on décide de garder l'un, ou les deux, parmi b et v. Comme dans le titre du présent ouvrage de la collection Watson, l'on admettra que l'on peut, sans changer pour autant la prononcia, orthographier indifféremment Kixote ou Quixote. En revanche, dans la partie anglaise du Spanglish 23, l'on risque de rencontrer un peu trop fréquemment le problème de trouver des mots analogues quand la lettre k se situe au milieu (weakness) ou à la fin (dock) d'un nom commun.

- x sera probablement conservé en raison de sa fréquence même si ch pourrait le remplacer dans le titre de mon livre (Spanglish 23 : Sherlo Quixote y Watso Mancha).

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