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Yavin

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Yavin VIP 32 683 messages
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Si Barack Obama gagne...


Samedi 01 novembre - 11:44

Cornel West enseigne à Princeton et sur les plateaux de télévision. Il affirme sa foi chrétienne et ses convictions socialistes. Il a réuni le gratin du rap noir pour un CD engagé. Entretien avec un des grands intellectuels afro-américains, soutien d'Obama mais sans illusions sur l'après-victoire.




Costume trois pièces foncé, chemise blanche à manchettes doubles, cravate noire, boutons de manchette, montre à gousset, Cornel West a l'élégance sobre, mais recherchée. Professeur à la prestigieuse Université Princeton, c'est un des intellectuels afro-américains les plus médiatiques des vingt dernières années. Il était récemment à Bruxelles, à l'occasion du Forum de la Journée de l'interdépendance.

Cornel West descend les marches d'un pas assuré. Un mot de bienvenue. L'homme connaît la musique et se prête à l'entretien en habitué des médias. Notre interlocuteur nous entraîne dans la cafétéria, déserte à cette heure.

Elève à l'ombre de l'Eglise noire, Cornel West maîtrise l'art rhétorique des prêcheurs baptistes - comme l'était son grand-père -, laissant faiblir sa voix presque jusqu'au murmure, puis élevant le ton et détachant chaque syllabe sur un rythme qui exige l'attention: «Les Etats-Unis ont traversé un âge de glace politique de quarante ans, dominé par l'hégémonie du conservatisme et du néolibéralisme, pendant lequel être indifférent aux plus mal lotis, aux plus pauvres de nos concitoyens, était à la mode. John McCain est le symbole de cette Amérique gangrenée par la cupidité des entreprises et par les inégalités de richesse. Son élection serait une catastrophe. L'apparition de Barack Obama sur la scène politique nationale n'a pas mis fin à cet âge de glace mais offre une chance réelle de voir les citoyens américains se réveiller après de longues années de somnambulisme.»

Cornel West est né à Tulsa, Oklahoma, en 1953. Sa mère était enseignante et son père, administrateur civil de l'Air Force. Déménageant souvent, la famille finit par se fixer à Sacramento (Californie), dans le quartier ouvrier noir. A 17 ans, ce jeune homme qui n'avait jamais mis les pieds sur la côte Est, entre à l'Université Harvard, où il étudie la littérature et les langues proche-orientales. Il poursuit ses études à Princeton, puis revient enseigner à Harvard, ensuite à Yale. Courtisé par plusieurs universités prestigieuses, il se fixe à Harvard. Mais en 2002, il est au centre d'une polémique avec le président de l'université, Lawrence Summers, ancien secrétaire américain au Trésor, qui l'accuse de trop s'occuper de politique et de négliger ses activités académiques. Peu après, Cornel West quitte Harvard pour retourner à Princeton, où il enseigne au Center for African American Studies et au Department of Religion.

Son premier essai, Prophecy Deliverance! An Afro-American Revolutionary Christianity, écrit à 26 ans, est une tentative ambitieuse de synthétiser la pensée afro-américaine en la dotant d'un cadre critique, au départ de sources aussi disparates que le marxisme, en particulier Lukacs et Gramsci, la philosophie moderne et les grands penseurs noirs américains, de W.E.B. Du Bois à Ralph Ellison et Toni Morrison. Suivront une petite vingtaine d'essais, dont les plus célèbres sont Race Matters (1993) et Democracy Matters (2004) - ce dernier étant son seul ouvrage traduit en français, sous le titre Tragicomique Amérique.

«Dans un monde raciste, les gens de couleur et leurs souffrances ne comptent pas; de même que dans un monde patriarcal, les femmes et leurs souffrances ne comptent pas; ou que dans un monde homophobe, les gays et les lesbiennes et leurs souffrances ne comptent pas. Pendant si longtemps, les Noirs et leurs souffrances ont été rendues invisibles. La candidature de Barack Obama à la présidence est une percée immense. Qu'un Noir puisse devenir président après des siècles du racisme le plus cruel, c'est l'apogée du rêve américain. Mais ce pourrait aussi être la fin du rêve américain!»



Dominique Berns
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Source: letemps.ch
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Maintenant
Membre, Un certain regard.., 60ans Posté(e)
Marie77 Membre 11 492 messages
60ans‚ Un certain regard..,
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Obama ne sera pas élu pour s'occuper uniquement de la communauté afro-américaine, faut pas rêver!

Quand aux plus mal lotis, plusieurs présidents ont essayé d'instaurer des mesures de solidarités qui n'ont pas abouti parce que la solidarité n'est pas dans la culture américaine..

Obama devra composer avec une nation entière, et le reste de la planète, ce sera pas si facile!

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Membre, Allez à Jactaès ou vers Saint Gétorix,c'est beau!, 79ans Posté(e)
puceau Membre 6 761 messages
79ans‚ Allez à Jactaès ou vers Saint Gétorix,c'est beau!,
Posté(e)

[iNFO=http://unionpodcast.org/images/episodes/cornel_pub_ph.jpg]

Si Barack Obama gagne...

[DATE]

Je m'inclinerai bien bas .

Mais comme rien n'est fait et que j'ai la conviction que c'est McCain qui va gagner ... Je ne m'incline pas encore .

:snif:

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