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Lynda Lemay: «Quand j'arrête les tournées, je tombe malade»


Yavin

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Lynda Lemay: «Quand j'arrête les tournées, je tombe malade»


Lundi 27 octobre - 12:53

Depuis deux petites décennies, la chanteuse québécoise préférée des Romands distille ses histoires réalistes teintées d'humour. «Allo c'est moi», son nouveau et 11e disque, est drôle et poignant. Interview



Elle est simple et chaleureuse, Lynda Lemay. C'est sans doute ce qui fait son succès. La Québécoise sait trouver les mots, les sujets qui nous touchent tous. Avec «Allo c'est moi», la chanteuse aux yeux azur ne fait pas exception à la règle. Si la musique mue - de l'acoustique, elle passe à une orchestration plus fouillée, plus recherchée -, ses textes restent les mêmes, mariant l'humour à double sens («Le dard», «La partouze») à la gravité, comme quand elle évoque en toute sensibilité le thème de la pédophilie («Des comme lui»). Le jour de notre rencontre, dans un hôtel parisien, Lynda Lemay cherche la fraîcheur de l'air conditionné. «Si je suis dans une atmosphère trop chaude, je tombe malade!» explique-t-elle dans un éclat de rire. A quelques mois de ses prochains concerts en Suisse romande, elle évoque pour nous la sortie d'«Allo, c'est moi».

Votre dernier album date de moins de deux ans; pourquoi cette frénésie de nouvelles chansons?
Les chansons s'accumulent et j'ai envie de les partager avec le public. Quand je sens que j'ai dans mes bagages, dans mon coeur, dans mon corps, autant de chansons à livrer, j'ai du mal à ne pas les enregistrer en studio. Si on attend trop, il y a plein de chansons qui restent dans les tiroirs. C'est pour ça que j'ai tendance à entrer en studio très spontanément.

Tout de même, avec 18 titres, vous ne faites pas les choses à moitié...
Je suis fière du choix des chansons qu'on a gardées. Cet album est comme le premier des dix qui suivront. J'ai l'impression qu'avec «Ma signature» (l'album précédent paru en 2006, n.d.l.r.), on avait bouclé une boucle. «Allo c'est moi» est un disque qui me ressemble beaucoup, sur lequel il y a des thèmes que je n'avais jamais abordés, comme le meurtre ou comme ce revenant de guerre qui ne s'est jamais guéri des horreurs qu'il y a vues. C'est un beau mélange entre des thèmes rigolos et d'autres à moitié rigolos. Mais il y a surtout des chansons poignantes.

Ce mélange des genres, c'est ce qui fait votre personnalité?
Je suis un être humain, comme tout le monde. La vie n'est jamais toute rose ou toute noire. A certaines périodes, on se rend compte que la vie peut être fragile. La maladie ou la mort peuvent être très proches de nous. Je vais dédramatiser avec humour certains sujets un peu durs mais, souvent, je les aborde avec poésie pour me libérer de certaines peurs ou souffrances qui m'habitent.

Comment évoque-t-on un thème tel que la pédophilie?
C'est le plus délicat que j'ai eu à traiter. Cette chanson parle surtout du silence qu'il peut y avoir autour de ça. Comment certaines personnes peuvent se cacher derrière le silence par honte d'avoir été abusées. Et puis il y a l'abuseur qui, souvent, est reçu dans la famille, et même si certaines personnes savent ce qu'il a fait, personne n'ose parler pour ne pas défaire l'équilibre de cette famille. C'est un sujet très difficile à évoquer et je savais en l'écrivant qu'il ne fallait pas que je me trompe d'un seul mot. Ce sont des choses qui existent dans de nombreuses familles.




Karine Vouillamoz
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Source: Le Matin
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