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Que signifie être soi même?

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lilizz

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Membre, Posté(e)
lilizz Membre 3 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Serons nous un jour reellement nous même?

Peurrons nous ne plus avoir peur du jugement des autres?

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Membre, Forumeur out, 34ans Posté(e)
Coast liners Membre 3 802 messages
34ans‚ Forumeur out,
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C'est un bon sujet.

C'est vrai que nous vivons par rapport au regard des gens, seuls les audacieux vivent dans la honte.

Tout le monde veut être comme tout le monde, cela fait que nous sommes mis dans un moule.

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Invité MisterJow
Invités, Posté(e)
Invité MisterJow
Invité MisterJow Invités 0 message
Posté(e)
C'est un bon sujet.

C'est vrai que nous vivons par rapport au regard des gens, seuls les audacieux vivent dans la honte.

Tout le monde veut être comme tout le monde, cela fait que nous sommes mis dans un moule.

En effet, la plupart des gens veulent être mieux " supérieur " au autres, la plupart de ces gens ont un pourcentage minimum voir médiocre de la confiance en soi même, ça peux avoir avec leur ambiance de vie, les gens quille les entourent, et aussi leur religion et leur éducation familiale, par contre être soi même ça veux dire avoir un maximum et un bon pourcentage de confiance, choisir soi même, prendre leur responsabilité soi même et surtout apprendre a faire confiance en soi, hélas, personne n'es parfait, mais ça n'empeche pas de se controler soi meme .

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Membre, 34ans Posté(e)
ben-62 Membre 1 146 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

etre sois meme,je dirais ne pas se soucier des autres,faire ce qui nous chante,et repondre je t'enmerde quand on te fait une remarque sur ta facon d'etre car ceux qui te le dise sont souvent jaloux,surement idiot et ne valent pas mieux,car pour rabaisser quelqun il faut etre "con "

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Membre, 40ans Posté(e)
Jojo4315 Membre 466 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)

Quand tu n'aura plus de remords d'être ce que tu es!

Les critiques des autres envers toi même,ne t'effleureront plus.

Modifié par Jojo4315
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Invité Crapulette
Invités, Posté(e)
Invité Crapulette
Invité Crapulette Invités 0 message
Posté(e)

être soi même avec ses défauts et ses qualités, peut être que c'est s'assumer quelles que soient les critiques des autres. Ne pas souffrir de ses travers, à moins que ça ne fasse partie des travers que de se prendre la tête dessus ! C'est compliqué en fait !

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Invité MoUtOnCaNaRd
Invités, Posté(e)
Invité MoUtOnCaNaRd
Invité MoUtOnCaNaRd Invités 0 message
Posté(e)

étre: du verbe être...

Signifie se trouver dans un état...

Soi-même:

Correspond au self... (le soi)

étre soit même...signifie se trouver dans l'état de son self...

A part dans certaines maladies mentale il est difficile d'être quelqu'un d'autre....

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Invité Bling
Invités, Posté(e)
Invité Bling
Invité Bling Invités 0 message
Posté(e)

Quand tu n'aura plus de remords d'être ce que tu es!

Les critiques des autres envers toi même,ne t'effleureront plus.

Le problème c'est que tu te construit forcément par rapport aux autres, puisque ce sont eux qui te renvoient ton reflet qui permet de te situer.

Comment pourrais-tu ne pas tenir compte des avis et avoir une opinion de toi, de tes actions, de ce que tu fais bien/mal, de ce que tu pourrais faire etc....le recul vient de l'impact de nos mots, gestes et actions sur nous mais surtout sur les autres.

A moins bien sûr d'être une pureté d'égoïsme et de vivre sur une île déserte :snif:

Après rentre en jeu la personnalité, avec ses défauts et ses principes qui peuvent nous pourrir l'existence...mais quitte à en baver un peu, autant rester entier et soi-même, non ?

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Membre, 53ans Posté(e)
KhiRho Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Serons nous un jour reellement nous même?

Peurrons nous ne plus avoir peur du jugement des autres?

Il me semble que tu sous-entendes qu'il n'y a qu'un seul nous-même, une espèce de moi profond que le jugement des autres couvre de mille couches et le déforme.

Mais est-ce que notre Moi existerait, sans les autres ?

N'est-ce pas l'Autre qui nous construit ?

Notre Moi a-t-il été défini, une fois pour toutes, lors de notre conception ? Ou, évolue-t-il chaque jour, à la rencontre de l'autre ?

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Membre, 57ans Posté(e)
louvalou Membre 2 412 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

si le regard des gens pouvaient arreter de nous juger,si la societé nous en l'essai l'occasion, oui nous pourrions etre nous meme! :snif:

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Je trouve la question très intéressante.

C'est pas "est-ce qu'on doit être nous même", c'est qu'"est-ce qu'être nous même."

Je pense à plusieurs choses.

Déjà, ça ressemblerai plus à être ce qu'on veux pour nous même, plutôt qu'être ce que les autres veulent qu'on soit...

Mais le problème, c'est qu'être sois même, c'est pas être ce qu'on voudrait être. ça c'est du fantasme. On est forcément autre chose que ce qu'on voudrait être.

Donc déjà, être sois même, ça serait accepter notre côté obscure, (pas dans le sens "vampire" du terme, qui pourrait être notre idéal justement, mais dans le sens "ce qu'on n'aime pas chez nous".)

Et être ce qu'on voudrait être, c'est justement ne pas être "nous même"...

Je pense à autre chose aussi. Si être sois même, c'est agir en fonction de ce qu'on veux, et pas de ce que veulent les autres.

Quelqu'un qui veux profondément plaire aux autres. Je pense à une fille coquette qui aime être admiré par les autres.

Serait elle "elle même" si elle n'essayait pas de plaire aux autres ? à fortiori, si les autres qui l'entourent aimeraient à tout prix qu'elle arrète de vouloir plaire aux autre. Est-ce que, justement, elle serait pas plus "elle même", en cherchant à tout prix plaire aux autres même si c'est pas ce que ces autres aimerait qu'elle fasse ???

ça serait renier sa personnalité.

Si c'est notre personnalité de prendre tel ou tel masque dans une situation, ne pas le prendre, ça serait pas être "nous même" justement.

J'enfonce le clou dans la confusion en me demandant si on peut être autre chose que nous même...

Comment "être nous même" pourrait vouloir dire "être quelque chose qu'on a jamais été" ???

En fait, je pense qu'il ne faut pas prendre cette expression dans le sens des mots.

Ce qu'on appelle être sois même, c'est souvent exactement le contraire d'être sois même.

C'est arriver à trouver un accord entre nos actes et ce qu'on ressent.

Parce que très souvent, on agit en désaccord avec ce qu'on ressent.

Je fais d'ailleurs une différence forte entre être en accord avec ce qu'on ressent et être en accord avec ce qu'on voudrait être, ou ce qu'on voudrait ressentir !!! C'est pas du tout la même chose ! (C'est le côté "accepter son côté sombre" dont j'ai parlé plus haut)

En fin de compte, si on appelle ça "être sois même", c'est parce qu'en agissant ainsi, on sent une sorte d'accomplissement.

On a l'impression de se découvrir. En fait, souvent on se "découvre" (dans le sens on se "déshabille", on se "montre"). Je pense que plus que se découvrir, ou se montrer, en fait on se réalise, on se construit par une telle action.

Donc on quand on "est sois même" on est pas nous même, on devient quelqu'un d'autre qui est plus en symbiose avec son environnement que ce qu'on était avant. Quelqu'un qui est plus sincère avec lui même, si on veux. (parce qu'il a fallu qu'il accepte ce qu'il ressent, et qu'il arrive à avoir le courage d'agir en fonction de ce qu'il ressent.)

Maintenant, je pense que des gens peuvent être "eux même" en étant de parfait manipulateurs.

Du moment qu'ils agissent en accord complet avec ce qu'ils ressentent.

Je pense aussi que si on agissait réellement en accord avec ce qu'on ressent, ET si on était sincère avec les autres, on ne pourrait que très difficilement vivre avec les autres.

La seule voie de sortie, pour arriver à être sois même, et a pas vivre coupé des autres, c'est d'arriver (ou d'apprendre) à bien "présenter" aux autres ce qu'on ressent, en parallèle bien sûr avec le fait d'arriver (ou d'apprendre) à bien savoir ce qu'on ressent.

C'est un compromis qu'il faut trouver entre ce qu'on cache aux autres, (en fonction de ce qu'ils sont capable d'accepter), et ce qu'on leur montre.

En fait, c'est un compromis entre ce qu'on est (ce qu'on ressent) et ce qu'on voudrait être (ce qu'on veux... par exemple ne pas être seul)

Pas étonnant que ça soit si difficile.

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Membre, Posté(e)
Porc Royal Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On n'est pas soi-même, on le devient.

L'évolution de la vie a fait apparaître des êtres toujours plus complexes et autonomes.

De ces êtres ont émergé des esprits ¿ soit, en d'autres termes, des dispositifs virtuels capables de rétroagir sur leurs conditions et leurs cadres d'émergence.

En tant qu'êtres issus de cette évolution, nous autres, humains, sommes capables, par la force et la singularité de notre esprit de réorganiser notre substrat (psychologique, biologique, chimique et physique) et notre environnement (naturel et social) de manière volontaire- c'est-à-dire d'une manière qui échappe aux déterminismes et aux conditionnements ambiants.

Nous avons une marge de liberté par rapport aux causalités sommaires de l'univers qui nous instituent en individus autonomes, individus mus par une détermination propre.

Complexes et organisés comme nous sommes (notre cerveau comprend plusieurs milliards de neurones qui, eux-mêmes, ont des connexions - donc des canaux d'échange ¿ d'un nombre vertigineusement grand même à l'échelle de l'univers), nous sommes comme un monde dans le monde par le monde.

Donc, certes, nous naissons avec cette capacité à être nous-mêmes. Mais, la capacité à la naissance n'est toujours que la mesure d'un potentiel. Et un potentiel n'est pas grand-chose tant qu'il n'est pas réalisé.

La biologie nous rend capable d'une extraordinaire indépendance vis-à-vis du milieu dans lequel nous apparaissons, mais ce sont, rapidement et corrélativement, les cadres qui prennent le relais. Ces cadres (outre celui du ventre de la mère), c'est d'abord celui de la biosphère (atmosphérique, oxygénée, nutritive¿), qui permet notre notre vie biologique, mais en bonne partie aussi notre épanouissement spirituel. C'est ensuite celui de la société, qui permet notre développement non seulement psychique, intellectuel et social, mais en bonne partie aussi notre développement cérébral (au niveau du néocortex).

Si nous naissons donc avec un potentiel à être nous-mêmes, ce nous-mêmes ne nous est pas offert tel quel, fini, prêt à l'emploi. Nos conditions d'existence nous mènent en fait à un stade critique à partir duquel nous sommes censés*0 nous prendre en charge nous-mêmes ¿ comme les enfants vis-à-vis de leurs parents. Et cette prise en charge ne se fait pas du jour au lendemain. Elle se fait petit à petit, par une autonomisation toujours plus poussée à l'égard de ce qui constituent nos proto-structures ¿ soit, les structures qui nous ont permis de voir le jour.

Mais attention aussi à ne pas tomber dans l'erreur de croire que l'autonomisation consiste uniquement en une indépendantisation radicale. L'autonomisation consiste en un double mouvement d'indépendance et de mise en dépendance. En effet, un être qui veut vraiment être autonome doit entretenir et diversifier les ouvertures et les liens qu'il entretient au monde pour ne pas se racornir, s'asphyxier ou être tributaire de relations exclusives auxquels nécessairement il finirait par s'aliéner. Il doit assumer de plus en plus d'ouvertures et de liens au sens où il doit être capable, plus que de rester seulement lui-même, de s'enrichir personnellement (ontologiquement*1 parlant) et de devenir, grâce à cela, de plus en plus lui-même - soit, d'évoluer.

C'est en intégrant la complexité du monde et ce qu'elle apporte de subtilités et d'intelligence (pas seulement intellectuelle) qu'on devient de plus en plus soi-même. C'est donc aussi en étant sensible à ce monde qui nous entoure et en comprenant que notre devenir d'individu libre dépend du bon rapport qu'on a avec lui.

En résumé, la naissance de soi*2, qui poursuit notre naissance biologique, ne fait que nous mettre au bord d'un processus que nous sommes censés prendre en charge en tant que nous devrions nous définir comme centre propre de définition*3 et dans la continuité d'un devenir permanent.

On n'est jamais une fois pour toute soi-même. On le devient en tant que monde *4 dans et par le monde.

Amicalement,

PR

Notes :

*0 ¿ Nous sommes « censés » nous prendre en charge, mais nous ne le faisons pas vraiment - pas avec une vision conséquente de ce que signifie devenir soi-même en tout cas. C'est le n¿ud de nombreux problèmes contemporains, et peut-être l'appel à une nouvelle transcendance, qui sait ? Toujours est-il que toute un programme existe et se développe pour envisager cette option.

*1 ¿ Ontologiquement : qui procède de l'être en soi. (Ontos = « être » en grec)

*2 ¿ Naissance de soi qu'on peut concevoir comme une sorte de métanoïa au sens philosophique, c'est-à-dire une naissance cette fois en l'esprit.

*3 ¿ Le centrisme est ici d'une importance capitale. Il concerne un « ontocentrisme » (ayant pour centre l'être) qui ne doit pas être confondu avec l'égocentrisme (même s'ils sont très proches et que leur différence tient plus à une différence d'état).

*4 ¿ Monde à part entière, autant que possible auto-centré, auto-référentiel, auto-limité, auto-conditionné et auto-déterminé¿

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  • 2 mois après...
Membre, 49ans Posté(e)
Galactus Membre 29 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
Posté(e)
Serons nous un jour reellement nous même?

Peurrons nous ne plus avoir peur du jugement des autres?

Acceptes toi tel que que tu es .........c'est tout

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Invité &va 520
Invités, Posté(e)
Invité &va 520
Invité &va 520 Invités 0 message
Posté(e)

Etre soi-même est un besoin vital, grand bien ou mal me fasse, le regard des autres est parfois bien assassin quant à la façon d'être de chacun de nous . Pas grâve, j'en assume un maximum les risques et m'en défends par principe , mais ne me justifie que très rarement, on plait ou on ne plait pas .

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Membre, CHEVALIER NOIR , 46ans Posté(e)
feufollet Membre 4 880 messages
46ans‚ CHEVALIER NOIR ,
Posté(e)

etre sois meme c'est etre different des autres avec ce que ca implique

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Membre, pas membre +, 114ans Posté(e)
mamidu67 Membre 4 733 messages
114ans‚ pas membre +,
Posté(e)

C'est peut être aussi ne pas prendre "l'apparence" de quelqu'un d'autre.

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Invité Naphtaline
Invités, Posté(e)
Invité Naphtaline
Invité Naphtaline Invités 0 message
Posté(e)
Elle se fait petit à petit, par une autonomisation toujours plus poussée à l'égard de ce qui constituent nos proto-structures ¿ soit, les structures qui nous ont permis de voir le jour.

Mais attention aussi à ne pas tomber dans l'erreur de croire que l'autonomisation consiste uniquement en une indépendantisation radicale.

Absolument! :smile2:

Trêve de plaisanteries, j'ai trouvé ton post très intéressant même si effectivement je n'avais pas pensé à l'importance des proto-structures dont j'ignorais d'ailleurs jusqu'à l'existence du terme.

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Membre, pas membre +, 114ans Posté(e)
mamidu67 Membre 4 733 messages
114ans‚ pas membre +,
Posté(e)
On n'est pas soi-même, on le devient.

L'évolution de la vie a fait apparaître des êtres toujours plus complexes et autonomes.

De ces êtres ont émergé des esprits ¿ soit, en d'autres termes, des dispositifs virtuels capables de rétroagir sur leurs conditions et leurs cadres d'émergence.

En tant qu'êtres issus de cette évolution, nous autres, humains, sommes capables, par la force et la singularité de notre esprit de réorganiser notre substrat (psychologique, biologique, chimique et physique) et notre environnement (naturel et social) de manière volontaire- c'est-à-dire d'une manière qui échappe aux déterminismes et aux conditionnements ambiants.

Nous avons une marge de liberté par rapport aux causalités sommaires de l'univers qui nous instituent en individus autonomes, individus mus par une détermination propre.

Complexes et organisés comme nous sommes (notre cerveau comprend plusieurs milliards de neurones qui, eux-mêmes, ont des connexions - donc des canaux d'échange ¿ d'un nombre vertigineusement grand même à l'échelle de l'univers), nous sommes comme un monde dans le monde par le monde.

Donc, certes, nous naissons avec cette capacité à être nous-mêmes. Mais, la capacité à la naissance n'est toujours que la mesure d'un potentiel. Et un potentiel n'est pas grand-chose tant qu'il n'est pas réalisé.

La biologie nous rend capable d'une extraordinaire indépendance vis-à-vis du milieu dans lequel nous apparaissons, mais ce sont, rapidement et corrélativement, les cadres qui prennent le relais. Ces cadres (outre celui du ventre de la mère), c'est d'abord celui de la biosphère (atmosphérique, oxygénée, nutritive¿), qui permet notre notre vie biologique, mais en bonne partie aussi notre épanouissement spirituel. C'est ensuite celui de la société, qui permet notre développement non seulement psychique, intellectuel et social, mais en bonne partie aussi notre développement cérébral (au niveau du néocortex).

Si nous naissons donc avec un potentiel à être nous-mêmes, ce nous-mêmes ne nous est pas offert tel quel, fini, prêt à l'emploi. Nos conditions d'existence nous mènent en fait à un stade critique à partir duquel nous sommes censés*0 nous prendre en charge nous-mêmes ¿ comme les enfants vis-à-vis de leurs parents. Et cette prise en charge ne se fait pas du jour au lendemain. Elle se fait petit à petit, par une autonomisation toujours plus poussée à l'égard de ce qui constituent nos proto-structures ¿ soit, les structures qui nous ont permis de voir le jour.

Mais attention aussi à ne pas tomber dans l'erreur de croire que l'autonomisation consiste uniquement en une indépendantisation radicale. L'autonomisation consiste en un double mouvement d'indépendance et de mise en dépendance. En effet, un être qui veut vraiment être autonome doit entretenir et diversifier les ouvertures et les liens qu'il entretient au monde pour ne pas se racornir, s'asphyxier ou être tributaire de relations exclusives auxquels nécessairement il finirait par s'aliéner. Il doit assumer de plus en plus d'ouvertures et de liens au sens où il doit être capable, plus que de rester seulement lui-même, de s'enrichir personnellement (ontologiquement*1 parlant) et de devenir, grâce à cela, de plus en plus lui-même - soit, d'évoluer.

C'est en intégrant la complexité du monde et ce qu'elle apporte de subtilités et d'intelligence (pas seulement intellectuelle) qu'on devient de plus en plus soi-même. C'est donc aussi en étant sensible à ce monde qui nous entoure et en comprenant que notre devenir d'individu libre dépend du bon rapport qu'on a avec lui.

En résumé, la naissance de soi*2, qui poursuit notre naissance biologique, ne fait que nous mettre au bord d'un processus que nous sommes censés prendre en charge en tant que nous devrions nous définir comme centre propre de définition*3 et dans la continuité d'un devenir permanent.

On n'est jamais une fois pour toute soi-même. On le devient en tant que monde *4 dans et par le monde.

Amicalement,

PR

Notes :

*0 ¿ Nous sommes « censés » nous prendre en charge, mais nous ne le faisons pas vraiment - pas avec une vision conséquente de ce que signifie devenir soi-même en tout cas. C'est le n¿ud de nombreux problèmes contemporains, et peut-être l'appel à une nouvelle transcendance, qui sait ? Toujours est-il que toute un programme existe et se développe pour envisager cette option.

*1 ¿ Ontologiquement : qui procède de l'être en soi. (Ontos = « être » en grec)

*2 ¿ Naissance de soi qu'on peut concevoir comme une sorte de métanoïa au sens philosophique, c'est-à-dire une naissance cette fois en l'esprit.

*3 ¿ Le centrisme est ici d'une importance capitale. Il concerne un « ontocentrisme » (ayant pour centre l'être) qui ne doit pas être confondu avec l'égocentrisme (même s'ils sont très proches et que leur différence tient plus à une différence d'état).

*4 ¿ Monde à part entière, autant que possible auto-centré, auto-référentiel, auto-limité, auto-conditionné et auto-déterminé¿

Fort bien Monsieur ou Madame tu as magnifiquement casé sur ce sujet des arguments empruntés à tes dernières lectures, tes dernières recherches, des derniers devoirs de philo ect ...On aimerait un peu plus de citations sur les ouvrages consultés.... faute de quoi je vais penser que tu te pares des plumes du paon... (que tu portes d'ailleurs avec panache!...)et ;) pour l'argumentation, qui elle t'es propre.

Je bute un peu sur le fait que soient des dispositifs VIRTUELS qui agissent ou rétroagissent sur la condition des êtres, et leur cadre d'émergence.... il est aussi possible que je n'ai rien compris :smile2:

J'avais tendance à nous croire totalement conditionnés...

Sans doute il aurait une autre manière de traiter le sujet mais ce ne serait que recette de bonne femme!

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Membre, Posté(e)
Porc Royal Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Merci pour le compliment. J'avais oublié que j'avais, entre de multiples activités, écrit ce texte. Malheureusement, pour les références, il va falloir attendre qu'on les crée. Je ne connais pas de travaux accessibles sur ce genre d'approche que ceux qu'on trouve dans certains instituts de recherche qui traitent notamment de Sciences Cognitives (et à l'élaboration desquels j'ai beaucoup participé).

En fait, c'est mon approche personnelle - le paon déploie ses plumes ;) - sur laquelle je travaille depuis des années. Cette approche est dite "systémique complexe", et plus précisément (c'est de moi ;) ) "processorale" - car basée sur l'observation et la maîtrise de processus non linéaires.

Les dispositifs virtuels sont, en l'occurrence, les esprits eux-mêmes en tant qu'ils s'organisent et fonctionnent à un niveau symbolique.

C'est un peu la métaphore du logiciel, à la fois capable de traiter des informations et d'être traité comme information, mais ayant toujours un jeu de liberté à l'égard de sa base (ou substrat) matérielle. C'est à dire qu'on peut programmer le même logiciel sur de la silicone ou un autre matériau sans que ça ne change grand chose.

L'esprit est plus dépendant du cerveau, car celui-ci est d'une complexité qu'on ne peut obtenir, à notre connaissance, par d'autres moyens. Mais il a quand même un jeu vis-à-vis de lui : c'est à dire par exemple qu'une même pensée (symbolique donc) peut émerger selon des voies métaboliques très différentes.

L'autre particularité, c'est que cet esprit qui s'organise immatériellement dans la matière (ce qui le donne pour inexistant aux chercheurs ou penseurs un peu trop matérialistes et en mal de fondements solides - au sens propre), c'est qu'il a une incidence sur l'organisation de celle-ci - de la même manière qu'il a une incidence sur son environnement.

C'est le travail symbolique qui entraîne des transformations et réactions psychiques, chimiques, physiques.

L'organisation de la vie sur terre a donné l'atmosphère. Or cette organisation est loin d'être seulement matérielle. Elle interprète son monde interne et externe et en produit des conséquences propres. C'est ce que j'appelle un dispositif virtuel à incidence matérielle.

Plus radicalement, l'humain transforme radicalement la matière et son environnement. Son pouvoir intentionnel est énorme et ne dépend que de sa façon limite (c'est à dire hasardeuse ou centrique) d'agir. En lui, les déterminismes et conditionnement endogènes et exogènes sont relativisés au point qu'il puisse produire ses propres déterminismes et propres conditionnement.

évidemment, cette liberté semble quantitativement résiduelle dans des optiques réductionnistes. Mais elle a en fait des conséquences cruciales, évidentes d'un point de vue écosphérique (il ne faut pas oublier qu'on met la vie même en danger sur la planète), moins évidentes mais réelles d'un point de vue cosmologiques.

Les sociologues nous disent complètement conditionnés. Les physiciens (notamment les neurophysiciens) nous disent complètement déterminés. Mais tous s'accordent à vouloir exercer leur liberté au détriment des autres ;)

étant pour une science démocratique, je suis ouvert aux recettes de bonnes femmes :smile2:

Enfin, je vais faire un effort de référence sur ma manière de penser : j'aime beaucoup Edgar Morin et sa méthode en 7 tomes.

Amicalement,

PR

Ps : je ne pourrai sans doute pas répondre avant un moment : je pars en Amérique du Sud 3 mois...

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