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Ils retrouvent leur fille après 3 semaines


Lex

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Des parents indonésiens retrouvent leur fille trois semaines après le tsunami


20 Janvier 2005 14h45 - AP

Cela faisait trois semaines qu'Amiruddin et sa femme Hernini recherchaient sans relâche leur fille Putri, sept ans, disparue dans les flots du tsunami qui a dévasté leur maison de Lhokseumawe, dans la province indonésienne de Banda Aceh, le 26 décembre. Mercredi, ils l'ont retrouvée.


"J'ai toujours su qu'elle était vivante", confie l'heureux père, qui est marchand de poissons. Depuis le raz de marée, inlassablement, le couple examinait les listes de rescapés mais aussi celles de victimes. Il distribuait la photo de leur fille dans des camps de réfugiés. Il écoutait les rumeurs, remontait chaque piste.

Au camp de réfugiés "TVRI" de Banda Aceh, où logent 4.000 personnes, Amiruddin a donné le nom, la date de naissance, la description de sa fille et de ses vêtements au moment du tsunami. Ses trois autres enfants ont survécu à la catastrophe.

Le 26 décembre, tandis que les eaux envahissaient la maison, la famille a tenté de gagner le toit. Mais un poteau est tombé, qui a séparé la petite Putri de sa mère. "Nous sommes allés sur le toit et je ne la trouvais pas", se souvient Hernini.

Tout de suite après la catastrophe, la famille a commencé à rechercher la fillette. Elle a vérifié qu'elle ne se trouvait pas parmi les cadavres qui jonchaient les rues de Lhokseumawe.

Craignant que l'aide humanitaire ne mette plusieurs jours avant de leur parvenir, le couple a décidé de quitter sa maison détruite et de gagner avec ses trois autres enfants Banda Aceh, la capitale provinciale située à 145km de là.

Quelqu'un trouverait Putri et prendrait soin d'elle, se disait Amiruddin. "J'ai toujours su qu'elle était en vie", raconte-t-il. "J'étais certain que quelqu'un la verrait".

On ne sait comment la fillette a trouvé refuge, avec quelque 200 autres rescapés, chez un marchand de riz qui avait installé un camp sur sa propriété près de Banda Aceh. C'est simplement ce qu'un bon musulman se doit de faire, explique Mohammad, leur hôte.

Un réfugié de ce camp a fait le rapprochement entre la fillette aux cheveux courts et aux grands yeux marron et l'enfant qu'Amiruddin recherchait.

Mercredi matin, des responsables du camp "TVRI" ont appelé le marchand de poissons par l'interphone. Avec sa femme, il s'est précipité jusqu'à la tente où il avait déposé le formulaire de recherches. Là, on leur a annoncé qu'une petite fille isolée avait été trouvée dans une ferme voisine. Amiruddin a emprunté le cyclomoteur d'un bénévole pour s'y rendre, tandis que son épouse est restée à l'attendre, anxieuse.

Visiblement nerveux, il parlait peu à son arrivée sur la propriété du marchand de riz. Puis la petite fille aux cheveux courts et aux grands yeux marrons est apparue, vêtue d'un pantalon bleu et d'un maillot sale.

Immédiatement, le visage du père s'est éclairé. En silence, avec un sourire, il a serré Putri dans ses bras et l'a embrassée sur la tête. D'autres rescapés les ont entourés, dont certains pleuraient.

"Pourquoi n'amenez-vous pas votre famille ici? Nous fêterons les retrouvailles ensemble", a proposé Mohammad. Reconnaissant, le père a cependant décliné l'invitation.

"Je veux apporter l'enfant pour la montrer à ma femme. Elle se sent tellement malade", a-t-il dit en tenant la main de Putri. Il l'a reconduite en cyclomoteur au camp "TVRI".

Hernini, qui attendait sous la tente des recherches d'enfants, a levé le visage lorsque la fillette s'est approchée. Submergée par l'émotion, elle a examiné l'enfant, notamment ses dents et ses oreilles -vérifiant que ces dernières n'étaient pas percées. Puis elle a vu que Putri portait les sandales vertes qu'elle lui avait achetées. "Je suis si heureuse. C'est comme un médicament (remède) pour mon coeur", a affirmé Hernini en caressant les cheveux de Putri. "Hier, je pleurais et je n'avais envie de rien. Aujourd'hui, j'ai ma fille".

Putri, qui ne parlait pas mercredi, n'a pas encore expliqué à sa famille comment elle avait survécu au raz de marée ni comment elle s'était rendue à Banda Aceh.

Il s'agit du sixième enfant seulement à retrouver ses parents au camp "TVRI", où quelque 900 personnes ont déposé un dossier de recherches.




Source: Yahoo
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