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Denis Chatelier: «L'important: jouer avec mes enfants»


Yavin

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Denis Chatelier: «L'important: jouer avec mes enfants»


Mardi 26 Août - 16:18

Depuis l'opération des mains de Denis Chatelier en 2000, les greffes de membres ou tissus provenant de donneurs décédés se succèdent. Avec succès



La médecine ne cesse de faire des prouesses en matière de greffes. Cette semaine, la revue médicale britannique The Lancet fait état des résultats «très prometteurs» de deux greffes du visage (par transplantation de tissus provenant de sujets décédés) réalisées l'une en Chine en 2006 et l'autre en France en 2007. Des opérations qui ont fait suite à la première mondiale réussie sur la Française Isabelle Dinoire en 2005.

Autre réussite majeure, le 26 juillet dernier, à l'Hôpital universitaire de Munich. Des chirurgiens sont parvenus à greffer deux bras entiers à un agriculteur allemand de 54 ans, amputé suite à un accident de travail.

Ces avancées doivent beaucoup au duo Jean-Michel Dubernard-Denis Chatelier*. Le 12 janvier 1996, ce dernier perd ses mains en manipulant une fusée artisanale. Le 13 janvier 2000, il est opéré à Lyon par le professeur Jean-Michel Dubernard qui réalise un exploit, une première mondiale: il lui greffe deux mains prélevées sur une personne décédée. «Grâce à mon intervention, on a pu faire d'autres mains et la greffe du visage d'Isabelle, se réjouit Denis Chatelier. J'en suis heureux, cela a fait avancer la médecine et ça donne espoir à des gens qui sont dans la détresse.»

Denis Chatelier, huit ans après votre double greffe, comment allez-vous?
Je vis bien, je suis un homme heureux. Je remercie énormément mon donneur et la médecine. Je suis croyant et, pour moi, c'est une grâce que j'ai reçue. Depuis mon accident, j'ai toujours rêvé d'avoir des mains. J'ai tenu le coup pendant quatre ans sans mains. C'était difficile parce que j'avais toujours besoin de quelqu'un pour faire ma toilette, pour me raser... Mais j'avais la rage de vivre et j'espérais cette greffe. Lorsqu'on m'a annoncé l'opération, je me suis dit: «On va me redonner goût à la vie.» Et maintenant je suis en plein bonheur. Je travaille comme employé municipal, je peux jouer avec mes cinq enfants. Voilà, c'est une deuxième vie et j'en prends soin.

Qu'est-ce qui vous a poussé à tenter cette greffe, cette première?
Pour moi, le plus important était de pouvoir à nouveau m'amuser avec mes enfants, les prendre par la main, leur faire des caresses, tout ça. éa me manquait tellement. Et puis retravailler, reconduire, enfin retrouver une vie normale. Maintenant ce rêve s'est réalisé. Mais j'ai dû faire un énorme travail de rééducation pour y arriver, six heures par jour. Au début je ne sentais rien et puis, six mois après l'intervention, incroyable: j'ai senti la douleur, le chaud, le froid, la pression légère, les textures.




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Source: Le Matin
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