Coup d'envoi de la vingt-et-unième campagne d'hiver.

RESTOS DU COEUR

RTL : 05/12/05

Coup d'envoi de la vingt-et-unième campagne d'hiver

C 'était il y a vingt ans. A l'époque, pour Coluche, créateur de l'association, on n'avait "plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid". Ce 5 décembre 2005 a pourtant débuté sa vingt-et-unième campagne hivernale. Jusqu'au mois de mars, les bénévoles vont distribuer des dizaines de millions de repas aux plus démunis dans toute la France. L'an passé, 630.000 personnes avaient bénéficié de cette bouffée d'oxygène.

Généralisation de la précarité

Les "Restos du C¿ur" ont repris du service lundi (5 décembre). Créée à l'hiver 1985 par Coluche, l'association a lancé sa vingt-et-unième campagne d'hiver. Jusqu'à la fin du mois de mars prochain, elle va offrir une aide alimentaire aux plus démunis. Principaux destinataires : les sans domicile fixe, les chômeurs en fin de droits, mais aussi "travailleurs pauvres" ou encore les personnes âgées seules n'arrivant pas à faire face à la flambée des loyers.

Une généralisation de la précarité qui révolte le président des "Restos", qui interpelle les pouvoirs publics. "Lorsqu'en 1985 il s'agissait de donner un coup de pouce à certains par un colis alimentaire et que, majoritairement, les bénéficiaires des Restos étaient SDF, chômeurs en fin de droits, ou bien traversaient une mauvaise passe, à l'heure actuelle, de plus en plus de mères de famille avec leurs enfants en bas âge fréquentent les centres de distribution", témoigne Olivier Berthe. "On ne peut pas faire face seul si le reste à côté n'est pas fait. On est un complément, on ne peut pas être le principal. Le droit au logement, au travail, aux soins pour tous, ça, c'est le rôle des pouvoirs publics", clame-t-il. Avant de lâcher : "On ne veut pas être l'alibi de politiques volontaristes qui ont du mal à se mettre en place".

Comme une réponse à cet appel de détresse, Dominique de Villepin s'est rendu lundi après-midi au siège parisien de l'association, rue Erard, dans le XIIe arrondissement. L'occasion pour le Premier ministre de saluer les bénéficiaires et les bénévoles des "Restos". "L'Etat doit apporter une réponse plus complète", a-t-il déclaré Olivier Berthe. "Il y a beaucoup à faire, c'est vrai", a reconnu le chef du gouvernement, "mais c'est un défi collectif".

Le bon coeur ne suffit pas

Car la demande devrait encore être en hausse cette saison. Lors de la dernières campagne, 630.000 personnes ont bénéficié de cette aide - soit 500.000 de plus que lors de la campagne 2003-2004. Pas moins de 67 millions de repas ont été distribués. Pour faire face à la situation, 45.000 bénévoles sont mobilisés. Mais l'association fait toujours appel aux bonnes volontés pour les rejoindre. Attention : les bénévoles sont formés. Leur tâche ne s'improvise pas, et le bon c¿ur ne suffit pas.

Les "Restos", ce ne sont d'ailleurs pas que des repas mais également des centres d'hébergement d'urgence et de logement, des équipes qui aident à effectuer des démarches administratives, des sorties culturelles ou des départs en vacances, des ateliers d'insertion, des groupes d'alphabétisation, certaines activités fonctionnant toute l'année.

Faire un don

Si vous souhaitez faire un don aux "Restos" :

Sur Internet : www.restosducoeur.org, rubrique "faire un don"

Par chèque bancaire à l'adresse suivante :

"Les Restaurants du Coeur"

75515 - Paris Cédex 15

Il est necessaire de faire des dons, personne n'est a l'abri

Merci Caez, c'est bien mon avis aussi.

Pour ceux qui ne le peuvent, mais qui voudrais faire, le manque de benevoles est trés important.