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La vie reprend timidement à Aceh


marielle

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marielle Membre 1 921 messages
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Indonésie: la vie reprend timidement à Aceh, malgré un bilan toujours plus lourd


08 Janvier 2005-10h45

Réouverture des mosquées, des hôpitaux, commerces mieux approvisionnés: la vie donnait samedi quelques signes timides de reprise dans la province d'Aceh (Indonésie), ravagée par les tsunamis du 26 décembre, malgré de nouvaux bilans toujours plus lourds.


Le décompte macabre, tenu par le ministère indonésien des Affaires sociales, faisait état samedi de 107.039 morts, contre 101.318 la veille, tandis que 15.420 personnes étaient portées disparues.A Aceh, sur l'île de Sumatra, où des villes et des villages entiers ont été dévastés par les vagues géantes du lendemain de Noël, les opérations humanitaires, d'une ampleur sans précédent, commencent à faire sentir leurs effets.Même dans la ville de Meulaboh, sur la côte ouest de Sumatra, presque totalement isolée et accessible seulement par les airs, la vie semble reprendre le dessus. Dans la boue noire, au milieu de ce qui ne ressemble plus qu'à un marécage parsemé de débris, des familles entières ont choisi de rester."Si tout le monde est d'accord pour revivre ici, ce sera le mieux", explique Aristam, un professeur d'anglais de 56 ans, alors que dans les quartiers de la ville épargnés par la catastrophe, des échoppes achalandées sont ouvertes.

Dans la ville principale de la province, Banda Aceh, l'hôpital vient de rouvrir, tout comme la mosquée qui, après avoir servi de morgue, avait accueilli vendredi sa première grande prière.Le grand hôpital Zainul Abidin recommence lentement à fonctionner, en dépit des dégâts considérables qu'il a subis. Une trentaine des cent médecins et 10% des infirmières sont portés disparus, et presque tous les autres n'ont pas repris le travail, "probablement occupés à rechercher les membres manquants de leurs familles", selon Rus Manandar, le directeur de l'hôpital.L'établissement a repris son activité grâce aux médecins, aux infirmiers et au matériel fournis par les organisations humanitaires.L'Indonésie est le pays le plus durement frappé, puisqu'il déplore les deux tiers des morts de la catastrophe du lendemain de Noël, qui a fait presque 160.000 morts dans l'ensemble des pays touchés.Plusieurs responsables étrangers ont émis la crainte que les efforts humanitaires soient entravés par la lutte que livre le gouvernement indonésien à la rebellion indépendantiste du GAM (Mouvement Aceh libre). En temps ordinaires, les affrontements sont fréquents et meurtriers entre cette rebellion et l'armée indonésienne.

Le ministre australien des Affaires étrangères Alexander Downer, cité par le journal The Weekend Australian, a évoqué la possibilité que des travailleurs humanitaires soient pris sous le feu "d'échanges militaires" entre l'armée et les séparatistes.Son homologue canadien Pierre Pettigrew a appelé le gouvernement indonésien à sauvegarder le cessez-le-feu décrété par les deux parties après le cataclysme.Près de 10.000 personnes sont mortes dans la province entre le début, en 1976, de l'insurrection du GAM et mai 2003, date de l'offensive militaire après l'échec de négociations. Depuis cette date, plus de 2.300 rebelles indépendantistes ont été tués, selon l'armée.
Dans le chaos d'Aceh, un "miracle" s'est pourtant produit, a raconté samedi le quotidien indonésien Kompas, puisqu'un homme de 70 a été retrouvé vivant après avoir passé 11 jours dans les débris de sa maison."Je ne sais pas comment j'ai survécu, j'ai bu l'eau qui était autour de moi dans une flaque parce que je ne pouvais pas bouger mon corps", a raconté Muhammad Zaini, depuis l'hopital militaire de Banda Aceh, selon le journal. Dans le désastre, l'homme a perdu sa femme et ses six fils.


Source: La Libre Belgique
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