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La meglio gioventù


Vyvyan

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Membre, 115ans Posté(e)
Vyvyan Membre 184 messages
Baby Forumeur‚ 115ans‚
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RéSUMé

L'histoire d'une famille italienne de la fin des années 1960 jusqu'à nos jours. Au centre des événements, deux frères, Nicola et Matteo. Ils partagent les mêmes rêves, les mêmes lectures et les mêmes amitiés. C'est la rencontre avec une jeune femme, Giorgia, psychologiquement perturbée, qui va lier leurs destins. Nicola choisit de devenir psychiatre, Matteo quittera l'université pour devenir policier. Il y a aussi Angelo le père, Adriana la mère, Giovanna la fille aînée et Francesca la plus petite.

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Le tourbillon de la vie et le vent de l'Histoire, quelques mariages et autant d'enterrements : les grandes sagas familiales suivent toujours ce genre de partition, et Nos meilleures années ne fait pas exception. Produite par la télévision italienne, cette fresque romanesque de six heures sort au cinéma en deux parties, comme le fameux 1900, de Bertolucci, en 1976. On y suivait les quarante premières années du siècle en Italie, ici ce sont les quarante dernières, racontées avec moins de lyrisme et avec des moyens plus limités. Mais le style sobre de Marco Tullio Giordana, déjà remarqué avec Les Cent Pas, est un antidote à la fadeur des réalisations télé. La vision qu'il offre de son pays ne cède pas non plus au positivisme naïf qu'a tendance à flatter le petit écran. La Rai de Berlusconi n'a d'ailleurs pas (encore) diffusé Nos meilleures années. Au début des années 60, les frères Carati entrent d'un même élan dans le bel âge : ils ont 20 ans, la vie est légère, comme une virée en Vespa. Séduire les filles, réussir leurs études, tout est à la portée de Nicola et de Matteo. Pourtant, rien n'est tracé. Nicola s'est ouvert au monde et continue sur sa lancée : il voyage, termine ses études de médecine, devient un partisan de l'antipsychiatrie, rencontre la belle Giulia, qui mi- lite aussi pour la liberté et le renouveau, mais du côté politique. Matteo, lui, se ferme au monde : il abandonne ses études, entre dans l'armée, exécute les ordres, refuse de se laisser aimer par la jolie Mirella, s'enferre dans la solitude. Ces deux trajectoires recoupent le mouvement d'ensemble de tous les personnages. Autour des frères Carati, il y a ceux qui se cognent à la vie et ceux qui l'embrassent. Giulia va entrer dans les Brigades rouges et devenir prisonnière de ses choix. Mirella, au contraire, va garder le meilleur de son histoire d'amour sans lendemain. Il ne s'agit pas seulement d'une capacité à être heureux. Marco Tullio Giordana entremêle ces destinées familiales pour les rendre plus complexes qu'une simple histoire de gagnants et de perdants. Au fond, Nicola est peut-être le plus obtus des deux frères : son regard sur le monde ne change pas, il se barricade derrière ses convictions. Matteo est sans doute secrètement plus ouvert, plus sensible, plus exposé. Devenu flic, il s'entoure toujours de livres et se révèle le personnage le plus intrigant et le plus attachant du film. A travers chaque parcours individuel, c'est aussi l'Italie qui se raconte, de manière non moins contrastée. Le pays qui défriche l'avenir (comme l'illustrent les avancées de la psychiatrie) est aussi celui qui refusera toujours la transparence, comme s'en plaint un ami de Nicola, et qui lègue à ses enfants la loi du silence, notamment face à la Mafia. Ce décryptage assez subtil de la société italienne est surtout sensible dans la première partie du film où les personnages sont acteurs de l'histoire collective. Dans la seconde, meurtris par ces engagements ou simplement par le temps qui passe, ils se réfugient dans la sphère familiale, comme la mère de Nicola et de Matteo. Mais c'est dans cette partie que Marco Tullio Giordana, d'un tempérament plutôt retenu, donne le meilleur en se risquant à l'émotion. Au fond, les sagas familiales, c'est surtout pour cela qu'on les aime : une ronde de sentiments qui se poursuivent à travers les générations. Nos meilleures années donne de l'ampleur à cet esprit feuilletonesque, en dépit d'une fin qui tombe paradoxalement un peu vite - Frédéric Strauss

Frédéric Strauss

Télérama, Samedi 12 juillet 200

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Invité Soulflytribe
Invités, Posté(e)
Invité Soulflytribe
Invité Soulflytribe Invités 0 message
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Un film exceptionnel... Ce film m'a "absorbé"... Par contre petite rectification, la Rai n'appartient pas à Berlusconi, Mediaset lui appartient :snif:

Bel article merci

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