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l'alphabet des écrivains et de leurs oeuvres

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chirona

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
Posté(e)

en Q, Edgar Quinet, extrait de Napoléon

Si j'étais un oiseau de mer

é l'aile d'or, au bec de fer,

Je volerais pendant l'orage,

France, sur ton plus haut rivage,

Pour voir au loin le flot verdir,

Et ton roc de Corse blanchir,

Là-bas, comme un vaisseau de guerre

Qui lève l'ancre et quitte terre.

Si j'étais la feuille des bois,

Qui tous les mille ans, une fois,

Se fane et roule dans l'abîme,

Je reverdirais sur ta cime,

Chêne de Corse, en tes vallons,

Pour voir où nichent les aiglons,

Et, dès qu'ils ouvrent leur paupière,

Ce qu'on leur jette dans leur aire.

Si j'étais l'étoile qui luit

Sur l'océan, pendant la nuit,

Je monterais, à demi nue,

Sur les vagues, puis sur la nue,

Puis avant l'aube dans le ciel ;

Puis je dirais à l'éternel

Le nom qui remplit mon oreille,

Et dans mon songe me réveille.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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En R, je vous propose un poète grandissime que j'adore : Arthur Rimbaud.

Je vous offre ce merveilleux poème extrait d' Une saison en enfer.

Ophélie

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles

La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,

Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...

-- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie

Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;

Voici plus de mille ans que sa douce folie

Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle

Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;

Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,

Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;

Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,

Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:

-- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

ô pale Ophélia! belle comme la neige!

Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!

-- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège

T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,

A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;

Que ton coeur écoutait le chant de la nature

Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,

Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;

C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,

Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle!

Tu te fondais à lui comme une neige au feu:

Tes grandes visions étranglaient ta parole

-- Et l'infini terrible effara ton oeil bleu !

-- Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles

Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,

Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,

La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
Posté(e)

En S, Stendhal et son célébrissime Le Rouge et le Noir

Quelques citations :

«Qui s'excuse s'accuse.»

«Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte.»

«Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route.»

Il eut sur-le-champ l'idée hardie de lui baiser la main. Bientôt il eut peur de son idée ; un instant après il se dit : " Il y aurait de la lâcheté à moi de ne pas exécuter une action qui peut m'être utile, et diminuer le mépris que cette belle dame a probablement pour un pauvre ouvrier à peine arraché à la scie. " Peut-être Julien fut-il un peu encouragé par ce mot de joli garçon, que depuis six mois il entendait répéter le dimanche par quelques jeunes filles. Pendant ces débats intérieurs, Mme de Rênal lui adressait deux ou trois mots d'instruction sur la façon de débuter avec les enfants. La violence que se faisait Julien le rendit de nouveau fort pâle ; il dit, d'un air contraint :

- Jamais, madame, je ne battrai vos enfants ; je le jure devant Dieu. Et en disant ces mots, il osa prendre la main de Mme de Rênal et la porter à ses lèvres. Elle fut étonnée de ce geste, et par réflexion choquée. Comme il faisait très chaud, son bras était tout à fait nu sous son châle, et le mouvement de Julien, en portant la main à ses lèvres, l'avait entièrement découvert. Au bout de quelques instants, elle se gronda elle-même, il lui sembla qu'elle n'avait pas été assez rapidement indignée.

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Membre, 36ans Posté(e)
*Gaël* Membre 175 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
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En T :  Histoires grises, d'Edouard Tavernier.

Il s'appelait Plutarque. Ce nom lui avait été donné un soir chez un marchand de vins, à cause d'un livre qu'on lui voyait lire de temps en temps et qu'il avait ramassé à la porte d'un lycée. On connaissait l'homme; pour l'interpeller, il fallait bien un nom. C'était son nom maintenant pour de bon; il s'en accommodait: on se fait à tout.

La journée qui pour lui s'était annoncée normale, c'est-à-dire ni bonne ni mauvaise, avait particulièrement bien fini. Il s'était mis à pleuvoir des arrosoirs, et en dépit de l'opinion courante, la pluie n'est pas une chose désagréable; grâce à l'eau d'en haut, les trottoirs ne sont pas encombrés, les promeneurs et les sergents de ville ne manifestent pas un intérêt particulier à ce que peuvent faire les gueux; ceux-ci ont même le loisir de s'arrêter, dans leur promenade -- ce qui est déjà bien -- sous une porte ou sous la tente d'un café -- ce qui est mieux encore parce que, des conversations qui s'engagent naît la possibilité de rendre quelques services; les obligés ne s'attardent pas en général à compter leur billon.

En passant place de la République, devant un petit hôtel, Plutarque eut le bonheur de voir attendre, dans le cadre de la porte, un homme heureux, c'est-à-dire un ventre assez gros, barré d'une chaîne de montre en or, juché sur deux jambes gainées dans un pantalon soigné finissant en souliers à guêtres blanches, le tout surmonté d'une bonne figure sous un chapeau melon nullement usé. Ne voulant sans doute pas ternir la joie de son âme ou tacher ses guêtres, l'homme heureux avait hélé Plutarque pour un taxi. Peu de temps après, Plutarque arrivait dans un virage savant, à grande allure, debout sur le marchepied, les mains cramponnées à la poignée. Avant de laisser refermer la portière, l'homme heureux avait mis quatre francs dans la main creuse que Plutarque tendait poliment.

Texte intégral : http://www.gutenberg.org/dirs/etext04/8hsgr10h.htm

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
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En U, John Updike

Tu chercheras mon visage

Présentation du livre par l'éditeur :

Un huis clos entre une femme peintre, Hope, arrivée au crépuscule de sa vie, et Kathryn, jeune journaliste new-yorkaise venue l'interviewer dans sa maison du Vermont, prend les allures d'une pièce de théâtre par la mise en scène d'un jeu du chat et de la souris. Le chat, Kathryn, est aussi le catalyseur, le déclencheur du souvenir. Quant à Hope, qui au cours d'une journée rassemble les fils épars de toute une vie, elle permet à l'écrivain d'évoquer le passage du temps et le vieillissement, de s'interroger sur la validité et la pérennité de la création picturale ou littéraire. En prêtant sa voix à une femme émouvante, lumineuse, qui fut une figure centrale de la peinture américaine de l'après-guerre en tant qu'artiste et épouse d'artistes célèbres - Zack McCoy, alias Jackson Pollock, le génial enfant terrible de l'expressionnisme abstrait, puis Guy Holloway, star du pop art, hybride de Warhol et de Rauschenberg -, en retraçant avec une tendresse nostalgique cette grande époque révolue et les décennies qui suivirent, John Updike s'illustre à la fois comme critique d'art provocateur et comme critique éblouissant de la condition humaine.

Né en 1932 à Shillington en Pennsylvanie, John Updike, auteur de cinquante-quatre ouvrages, est un écrivain brillant, infatigable, qui depuis la parution de son premier roman, en 1958, n'a cessé de voir ses oeuvres récompensées.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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V : Boris Vian avec J'irai cracher sur vos tombes. Je l'ai lu il y a très longtemps et j'avais été très frappée par la violence du récit. A connaître.

J'irai cracher sur vos tombes est un roman de Boris Vian, publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, paru pour la première fois en 1946 aux éditions Scorpion. Ce livre, comme plusieurs autres, a été d'abord édité sous le nom d'un certain Vernon Sullivan dont Vian se présentait comme le traducteur.

L'histoire, comme les autres histoires de Vian sous le pseudonyme de Sullivan, se déroule dans le sud des états-Unis d'Amérique et met en scène les difficultés des Noirs Américains dans leur vie quotidienne face aux Blancs. Dans ce roman, Lee Anderson, un homme noir mais à la peau blanche, quitte sa ville natale après la mort de son frère qui a été lynché et pendu parce qu'il était amoureux d'une blanche. Arrivé dans cette autre ville, Lee devient libraire et entre dans la petite bande locale de jeunes en manque d'alcool et de sexe. Son but est de venger la mort de son frère.

Loin du style des autres romans de Vian, ce récit est le plus violent, le plus cru et le plus représentatif de la série "Sullivan" où Vian dénonce le racisme ambiant et la condition précaire des Noirs dans le sud des états-Unis.

Peu après sa parution, étant considéré comme pornographique et immoral, ce livre fut interdit (en 1949) et son auteur condamné pour outrage aux bonnes m¿urs. Une édition illustrée par Jean Boullet a été publiée en 1947.

Il en existe une version édulcorée. (sources : Wikipédia)

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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En W, un peu de littérature jeunesse, avec Odile Weulersse, qui a écrit un tas de bouquins très sympas (même si adressés à un public jeune).

Et le résumé du Serment des catacombes, livre qui m'a beaucoup marqué quand je l'ai lu (je devais avoir une dizaine d'années)...

"Parce qu'ils sont chrétiens, Touitilla et ses amis risquent chaque jour leur vie et doivent se méfier des romains qui les rendent responsables des pires crimes. Touitilla peut-elle faire confiance à son amoureux, le champion de course de char ? Un beau roman d'aventure au c¿ur de l'Empire Romain du IIe siècle après Jésus-Christ."

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Je passe directement à Z car je cale lamentablement pour X et Y :snif: . Je vous propose Stephan Sweig avec un livre proposé par MarieJo pour la lecture collective n°3. Je crois que j'ai vu une adaptation cinématographique avec Agnès Jaoui mais je suis tout à fait prête à lire le roman qui a l'air très intéressant.

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stephan Zweig

"Scandale dans une pension de famille " comme il faut ", sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...Seul le narrateur tente de comprendre cette " créature sans moralité ", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive."

Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

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Membre, 119ans Posté(e)
Poussiquette Membre 8 406 messages
Baby Forumeur‚ 119ans‚
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Alcée de Mytilène est un poète grec de l'époque archaïque, représentant de la poésie lyrique monodique.

Fragments d'Alcée:

I. Jupiter nous inonde des pluies glaciales par torrents, le ciel est obscurci par tous les frimas, bientôt l'hiver enchaînera le cours des fleuves impétueux. Chassons ce triste hiver en faisant briller nos foyers d'une flamme étincelante, en remplissant nos coupes du vin le plus délicieux.

II. Buvons ! buvons ! Pourquoi attendre l'heure des flambeaux, l'éclat du jour ne nous suffit-il pas ? Bacchus, le joyeux fils de Jupiter et de Sémélé, nous a donné le vin pour noyer nos peines dans l'oubli. Emplissez cette coupe, emplissez-la jusqu'au bord; inondez votre c¿ur de ce doux nectar : voici l'heure où va paraître l'astre qui dévore les champs. Nous sommes au temps le plus enflammé de l'année. Nos prairies dévorées par la soif invoquent la pluie. C'est l'instant de nous enivrer : c'est l'instant de forcer les plus sobres à boire à longs traits. Amis, plantons, plantons la vigne de préférence à tout autre arbre.

III. Pourquoi laisser notre âme se courber sous le poids des chagrins. L'homme qui fléchit sous le malheur n'est plus un homme. Dieu puissant de l'Inde, toi seul peux relever celui qui souffre en le plongeant dans les délices de l'ivresse.

IV. Là roule sourdement le flot impétueux; plus loin retombe un autre flot qui s'élance avec fureur. Les vagues déchaînées nous environnent de toutes parts, le noir navire qui nous porte crie et se rompt sous le souffle impétueux des enfants de Borée. Nous ne reposons plus que sur la mer orageuse. C'est d'elle que dépend notre ruine. Toutes nos voiles brisées pendant l'orage ont disparu. Les flancs de notre navire sont fracassés: nous ne pouvons plus jeter l'ancre.

V. La pauvreté est un mal terrible, insupportable; elle abat les plus grands peuples quand elle se réunit à sa s¿ur l'inquiétude.

VI. L'homme riche est un grand homme et le pauvre un misérable sans aucune valeur.

VII. Amis, profitez de l'histoire d'Admète ; ne vous attachez qu'aux hommes estimables ; fuyez plus que la mort la société des lâches : nul ne les respecte, pas même leurs semblables.

VIII. Pourquoi l'homme ne peut-il percer de son regard tous les voiles qui nous dérobent les replis secrets du c¿ur humain, le voir tel qu'il est, le refermer ensuite et pouvoir alors choisir son ami ?

IX. Une écrevisse ayant vu prendre un serpent par une tortue ne put s'empêcher de dire : "Si mon frère le serpent n'avait pas usé de tant de détours et de sinuosités, il ne serait pas mort." Ce qu'il y a de mieux à faire c'est de marcher toujours droit.

X. Pallas! reine glorieuse, gouvernez toujours notre cité et nos citoyens, sans douleur, sans trouble, sans jamais verser le sang de nos frères. Et vous père des dieux, vous Olympie, mère de l'abondance, accordez-nous les dons de Cérès. Qu'ils nous soient apportés par les Heures éclatantes de grâce sous leurs belles couronnes. Exaucez aussi mes v¿ux, ô respectable Proserpine, et que Lesbos soit toujours florissante en obéissant à vos saintes lois!

XI. Je porterai mon glaive sous une branche de myrte; j'imiterai Harmodius et Aristogiton, qui immolèrent le tyran et établirent dans Athènes l'égalité des lois. O généreux Harmodius! en quittant la terre tu n'es pas mort : tu vis toujours dans ces îles bienheureuses où se trouvent Achille aux pieds légers et l'intrépide fils de Tydée. Oui je porterai mon glaive sous une branche de myrte comme le firent Harmodius et Aristogiton lorsqu'ils tuèrent le tyran Hipparque dans le temple des Panathénées. Que votre gloire soit éternelle dans le monde, cher Aristogiton ! parce que vous avez tué le tyran et établi dans Athènes l'égalité des lois.

XII. Que ne suis-je une belle lyre d'ivoire, une lyre resplendissante comme celles des belles Lesbiennes dans nos fêtes solennelles; que ne suis-je l'or le plus éclatant, et qu'une femme brillant de tout l'éclat de ma beauté eût envie de me porter sur son sein!

XIII. A sa maîtresse.

Buvez avec moi, vieillissez avec moi, portez des couronnes avec moi. Folâtrez avec moi, soyez sage lorsque j'ai de la sagesse. Mais prenez garde aux hasards dont la vie est pleine. Il n'est pas de pierre sous laquelle un scorpion ne puisse se glisser: craignez à chaque instant qu'il ne vous surprenne. Il faut se défier de tout ce qui se cache sous les ténèbres.

XIV. Quand vous êtes au port et que la mer immense semble dans sa colère battre les cieux, vous pouvez alors examiner de sang-froid si vous avez la force de braver ces dangers, si vous pouvez espérer de les éviter. Mais une fois lancé sur les flots, vous ne pouvez plus revenir : il faut voguer et suivre le vent qui vous entraîne.

XV. Il est deux sortes de pudeur, l'une salutaire, le plus précieux ornement de la beauté, l'autre qui se change en honte, qui mène à la peur et qui devient la ruine des familles.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

J'aurais plus classé l'auteur précédent à M.

En B, je propose un auteur dont j'ai adoré le roman : Charlotte Brontë avec Jane Eyre.

Orpheline, Jane Eyre est recueillie par sa tante, qui la traite durement depuis la mort de son mari, et vit avec ses cousins, qui ne sont pas tendres avec elle. Pour préserver leur tranquillité et pour tenter de corriger les 'vices' de l'enfant, la petite est envoyée dans une pension pour jeunes filles pauvres, Lockwood, où elle va grandir, étudier mais aussi connaître les misères d'un établissement fonctionnant grâce à la charité. Alors qu'elle a dix-huit ans, elle part pour le manoir de Thornfield et devient la gouvernante de la pupille du propriétaire, Edward Rochester. Au fil des jours, cet homme bourru va être séduit par le caractère et le naturel de Jane : c'est le début d'une grande histoire d'amour qui devra surmonter de nombreux obstacles pour être vécue.

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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Merci Chirona, j'adore ce livre...

Pas de C en tête là, et j'ai pas mes livres sous la main, mais je reviens demain :snif:

Edit: Chose promise...

Donc en C, Mireille Calmel... Auteur que j'aime bien (à petites doses).

Avec un extrait de Lady Pirate (livre qui comporte selon moi du très bon, comme du "beaucoup moins bon")

"Il passa un revers de manche sous son nez en s’engageant sur la route qui ramenait le cortège vers la petite église de Breda.

Sa mère n’avait pas eu le courage d’avertir son parrain, Hans Vanderluck, ni leurs anciens compagnons d’armes. Elle ne voulait ni de leur réconfort ni de leur aide.

Elle le lui avait expliqué. Elle avait tout expliqué, cette mère si différente, jugeant qu’il pouvait désormais tout entendre et surtout qu’il devait grandir. Vite. Par la force des événements. Comme elle, autrefois. Quand elle n’était qu’une petite fille entre les mains de la misère.

Junior écouta avec indifférence l’orage crever au-dessus de leur tête. Sa mère n’en sembla pas davantage ressentir la morsure. Leurs malles étaient prêtes. Le notaire avait ordre de conclure la vente de l’auberge avec l’acquéreur qu’ils avaient trouvé la veille du crime. Sitôt que la terre noire de Breda aurait recouvert les sépultures, ils partiraient. Avec au coeur la même détermination. Elle avait un nom : la vengeance.

Mary n’emportait rien. Rien qui ne lui fût essentiel. De sorte qu’à leur départ, ce 16 septembre 1700, ses bagages et ceux de son fils tenaient en deux sacoches de cuir accrochées de part et d’autre des flancs de son cheval. Elle avait choisi le meilleur, celui que Niklaus préférait, un alezan. Habillée en gentilhomme pour pouvoir porter épée et pistolet sans être inquiétée, elle acheva de le seller, puis héla Junior qui s’attardait auprès de son chiot Toby."

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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En D : Daniel Defoe, Moll Flanders (1722)

Moll Flanders : Heurs et malheurs de la célèbre moll flanders, qui naquit à newgate, et, pendant une vie continuellement variée qui dura soixante ans, en plus de son enfance, fut douze ans une catin, cinq fois une épouse (dont une fois celle de son propre frère), douze ans une voleuse, huit ans déportée pour ses crimes en virginie, et enfin devint riche, vécut honnête et mourut pénitente.

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
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En E : T.S. Eliot

Extrait de la Cocktail Party

La moitié du mal que l'on fait en ce monde

Est dû aux gens qui veulent se sentir importants.

Ils ne veulent pas faire le mal - mais le mal leur est indifférent.

Ou bien ils ne le voient pas, ou bien ils le justifient,

Parce qu'ils sont absorbés dans un interminable effort

Pour penser du bien d'eux-mêmes.

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Membre, 119ans Posté(e)
Poussiquette Membre 8 406 messages
Baby Forumeur‚ 119ans‚
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François de Salignac de La Mothe-Fénelon (6 août 1651, au château de Fénelon, à Sainte-Mondane - 7 janvier 1715, à Cambrai), dit Fénelon, est un homme d'église, un théologien et un écrivain français.

«Le bon esprit consiste à retrancher tout discours inutile, et à dire beaucoup en peu de mots.»

Extrait "De l'éducation des filles".

«On ne surmonte le vice qu'en le fuyant.»

«Afin qu'un ouvrage soit véritablement beau, il faut que l'auteur s'y oublie, et me permette de l'oublier.»

«Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort.»

«Notre langue n'est qu'un mélange de grec, de latin et de tudesque, avec quelques restes confus de gaulois.»

«L'homme s'agite, mais Dieu le mène.»

Extrait de "Sermon pour la fête de l'Epiphanie".

«Le plus libre de tous les hommes est celui qui peut-être libre dans l'esclavage même.»

Extrait de "Les aventures de Télémaque".

«Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.»

«La singularité est dangereuse en tout.»

Extrait de la "Lettre à l'Académie".

«Dieu ne cesse de parler ; mais le bruit des créatures au-dehors et de nos passions au-dedans nous étourdit et nous empêche de l'entendre.»

Extrait du "Traité du ministère des pasteurs".

«Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays. Quoiqu'il aime sa patrie, il ne la flatte jamais de rien.»

Extrait de "Lettre à l'académie française".

«C'est avoir Dieu que de l'attendre.»

«Quand tu seras le maître des autres hommes, souviens-toi que tu as été faible, pauvre et souffrant comme eux.»

Extrait de "Les aventures de Télémaque".

«Souvent c'est faire un grand gain que de savoir perdre à propos.»

Extrait "De l'éducation des filles".

«Un ami malheureux est plus propre qu'un autre à soulager les peines que nous éprouvons.»

«Il ne faut point que le courage de celui qui commande aux autres puisse être douteux.»

«Toutes les guerres sont civiles, car c'est toujours l'homme contre l'homme qui répand son propre sang.»

Extrait de "Dialogue des morts".

«On ne supporte le vice qu'en le fuyant.»

Extrait de "Télémaque".

«La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.»

Extrait de "Dialogue des morts".

«La grandeur est comme certains verres qui grossissent tous les objets.»

«Voulez-vous juger un homme ? Observez ses amis.»

«La patrie d'un cochon se trouve partout où il y a du gland.»

Extrait de "Dialogue des morts".

«Un ouvrage n'a une véritable unité que quand on ne peut en rien ôter sans couper dans le vif.»

Extrait de la "Lettre à l'académie".

«Le vrai courage ne se laisse jamais abattre.»

Extrait de "Télémaque".

«Dieu donne la robe selon le froid.»

Extrait de la "Lettre du 4 Octobre 1699", à Monsieur Tronson.

«Tel pense être instruit qui ne l'est point et dont l'ignorance est si grande qu'il n'est pas même en état de sentir ce qui lui manque.»

«Le philosophe ne fait que convaincre, l'orateur, outre qu'il convainc, persuade.»

Extrait des "Dialogues sur l'éloquence".

«On est maître de la vie des autres quand on ne compte plus pour rien la sienne.»

«Le cerveau des enfants est comme une bougie allumée dans un lieu exposé au vent : sa lumière vacille toujours.»

Extrait "De l'éducation des filles".

«La passion est l'âme de la parole.»

Extrait de "Discours".

«Le vrai moyen de gagner beaucoup est de ne vouloir jamais trop gagner et de savoir perdre à propos.»

Extrait "Les aventures de Télémaque".

«Défiez-vous des ensorcellements et des attraits diaboliques de la géométrie.»

«Les peuples innombrables et les plus puissantes armées ne sont que comme des fourmis qui se disputent les uns aux autres un brin d'herbe sur ce morceau de boue.»

Extrait "Les aventures de Télémaque".

«Dans tous les âges l'exemple a un pouvoir étonnant ; dans l'enfance, l'exemple peut tout.»

«La science la plus difficile est de désapprendre le mal.»

Extrait d' "Antisthène".

«Ne rien aimer, ce n'est pas vivre ; n'aimer que faiblement, c'est languir plutôt que vivre.»

Extrait "A un homme du monde".

«Ceux qui craignent Dieu n'ont rien à craindre des hommes.»

«Ce n'est pas difficile, c'est le beau que je cherche.»

Extrait de la "Lettre à l'Académie".

«D'ordinaire, ceux qui gouvernent les enfants ne leur pardonnent rien, et se pardonnent tout à eux-mêmes.»

Extrait de "Traité de l'éducation des filles".

«Il faut être toujours prêt à faire la guerre, pour n'être jamais réduit au malheur de la faire.»

Extrait "Les aventures de Télémaque".

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

En G, un auteur de récits fantastiques que je vous invite vivement à lire si vous aimez le genre :

Théophile Gautier : Avatar (1856)

Avatar est l'histoire d'un homme nommé Octave de Saville. Celui-ci vit dans un luxueux appartement rue saint Lazare, avec son domestique Jean. Cependant, il souffre d'une maladie inconnue. Il décide alors sous les instances de sa mère de se faire soigner par le docteur Balthazar Cherbenneau, celui-ci a fait un séjour en Inde et se déplace pour faire des cures merveilleuses à ses patients. Le docteur annonce à Octave qu'il n'a pas de problème physique mais qu'il a un problème avec son âme, il voit en lui une peine d'amour perdu.

Octave explique au docteur que lors d'un voyage à Florence, il a rencontré une femme qui était la comtesse Prascovie Libinska. Elle était lithuanienne et son mari faisait la guerre du Cocase. Il fut reçu souvent chez elle, et un jour il lui parla, la comtesse vit dans les yeux d'Octave qu'il l'aimait mais ...

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Il est un peu tard pour relancer aujourd'hui, mais si personne ne le fait demain, je me dévouerai avec plaisir...

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Membre, 44ans Posté(e)
pinkpanther Membre 206 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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La vie est un songe de Calderon. Drame philosophique publié vers 1633.

La vie est un songe est l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre espagnol du Siècle d'Or et, aussi, une des pièces les plus représentatives de l'esthétique et de la pensée baroques. Calderón, grâce à la fiction d'un prince injustement enfermé et élevé à l'écart du reste des hommes, met en scène le drame d'un esprit qui découvre un monde infiniment « ondoyant et divers », selon les termes utilisés par Montaigne pour décrire une expérience fort proche à bien des égards ; instabilité des êtres et des choses, illusion des sens et fascination des apparences trompeuses conduisent Sigismond à percevoir le néant de la condition humaine, de ses activités et de ses ambitions : - Qu'est-ce que la vie ? - Une fureur. Qu'est-ce que la vie ? - Une illusion, une ombre, une fiction, et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes mêmes ne sont que songes. Après Montaigne et comme pour Pascal ou Descartes, l'assimilation de la vie au songe n'est là que pour dire l'incertitude de la connaissance, la recherche désespérée d'un point fixe échappant au doute et à la succession des états de conscience, qui laisse aussi peu de réalité au sentiment d'être que le défilé factice de chacun de nos rôles sociaux auxquels nous n'avons que trop tendance à nous identifier.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Merci de participer au topic Pinkpanther mais.... il faut proposer les auteurs selon l'ordre alphabétique et nous sommes arrivés à la lettre H :snif:

En H, je propose un auteur que j'apprécie beaucoup : Thomas Hardy avec le dernier roman qu'il a écrit :

Jude l'obscur (publié en 1895)

Jude l'Obscur est un roman audacieux. Thomas Hardy y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : «Une nouvelle sur un jeune homme qui n'a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec.» Hardy estime que «le monde doit savoir» quelles difficultés rencontrent les non-privilégiés pour s'instruire - l'ultime ambition de Jude. Mais, bientôt, le roman en cours suit une autre voie : Hardy entend contester les lois sur le mariage, qui «constituent la machinerie tragique de l'histoire». Condamné par son origine modeste, Jude l'est encore par les liens d'un mariage forcé, puis par l'interdit pesant sur un amour illicite, sa compagne étant aussi sa propre cousine. Hardy veut enfin décrire «la guerre terrible qui se livre entre la chair et l'esprit», et qui retarde l'accomplissement du destin de Jude. Paru d'abord sous forme de feuilleton en 1895, Jude l'Obscur fit scandale par sa façon ouverte de traiter des m¿urs dans la campagne anglaise de la fin du siècle - ce Wessex magnifié dans toute l'¿uvre de Thomas Hardy.

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