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Le Dahlia Noir, James Ellroy, partie 3 et 4


chirona

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Partie 3 : Kay et Madeleine

Bleichert est affecté à un autre poste suite au scandale qu'il a déclenché en arrêtant un policier impliqué dans l'affaire du Dahlia Noir. On retrouve ici le personnage de la riche bourgeoise Madeleine que Bleichert décide de suivre discrètement. Celle-ci se déguise comme la célèbre morte et va dans des endroits douteux.

Citation : "C'est une cinglée qui croit que c'est elle le Dahlia Noir ; c'est une racoleuse qui s'fait du pognon en jouant sur l'allure du Dahlia ; c'est une femme-flic qui fait la chèvre pour capturer le meurtrier du Dahlia ; c'est une cinglée qui se meurt du cancer, elle essaie d'attirer le boucher du Dahlia pour faire la nique au grand C (le cancer).

Le mariage de Bleichert bat de l'aile.

2 ans ont passé et le meurtre du Dahlia Noir n'est toujours pas résolu.

Comment expliquer le rapport entre Madeleine et Betty. Pourquoi évoquer Kay, l'épouse de Bleichert? Cette 3ème partie paraît nous perdre à nouveau dans des détails qui ne semblent pas forcément liés au meurtre.

Partie 4 : Elizabeth

C'est le prénom du Dahlia Noir. Tout s'accélère dans cette 4ème partie. Tout ce qui paraissait gratuit dans les parties précédentes est éclairé de façon lumineuse dans cette dernière partie pour nous révéler enfin l'identité du meurtrier.

J'ai trouvé ce roman assez long à démarrer. Au début, on ne sait pas très bien où on va, pourquoi on ne nous parle pas de la victime. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher. En plus, le style de l'auteur est très particulier : beaucoup d'argot, de jargon policier, de vulgarité. Si je n'avais pas été chargée de rendre compte de ce livre, peut-être que je ne l'aurais pas terminé.

En fait, plus on avance dans l'histoire et plus cela devient intéressant. C'est vrai que les nombreuses digressions -ou ce qui paraît être comme tel au départ - sont assez difficiles à digérer et font perdre le fil de l'enquête principale.

Ce que j'ai préféré dans ce roman, je l'avoue à ma grande honte, c'est la postface du livre écrite le 27/02/2006(édition Rivages-Noir) car elle est écrite par l'auteur et nous donne des éclairages très précieux sur l'histoire. James Ellroy a été traumatisé par l'assassinat de sa mère Geneva Hilliker. Il nous explique que ce roman est pour "honorer la mémoire" de "deux femmes sauvagement assassinées à 11 ans d'intervalle".

En évoquant sa mère Ellroy dit : "Elle me hante au plus profond de moi de manières insondables" . "Sa mort a corrompu mon imagination. Toutes mes lectures se sont recentrées sur des récits et des histoires criminels".

"Jean (sa mère) m'a conduit à Betty. Betty m'a conduit à Jean".

"C'était une ode salutaire à la mémoire d'Elizabeth Short et un hommage intéressé à ma mère, une embrassade de pure forme".

Pour raconter l'histoire de Betty, Ellroy a utlisé la voix d'un être de fiction - Bleichert - qui est le double de l'écrivain obsédé par le crime et la personnalité du Dahlia Noir.

""Bleichert est un flic de fiction, double fantomatique d'un écrivain et d'un réalisateur de films. C'est lui qui rédige par le détail la grande aventure de son existence.Bleichert est moi."

Dans tout le roman, le leitmotiv est "Cherchez la femme". Ellroy déclare que c'est sa "pierre angulaire morale".

Il n'est pas difficile de constater que la narration de ce crime atroce a été pour Ellroy une sorte de catharsis. J'imagine qu'on ne se relève jamais de la perte d'un être cher surtout quand il disparaît dans des conditions atroces.

J'ai trouvé ce livre d'une violence inouie : ça a commencé par la narration de la description du corps de la victime et le summum a été atteint quand on s'est retrouvé dans le musée des horreurs de la 4ème partie. C'était vraiment très difficilement lisible. Et le pire, c'est que l'on sait qu'un tel sadisme peut exister dans notre monde, que ce n'est pas forcément de la fiction. Je suis contente d'avoir lu ce livre parce qu'il évoque un crime réél et la façon dont l'auteur l'a exploité dans son histoire.Ce livre est très connu et je me devais de le connaître car je m'intéresse beaucoup aux polars. Après, j'avoue que je n'irai pas lire d'autres romans de James Ellroy car son univers ne m'attire pas : trop de violence, de vulgarité et d'argot. Son style littéraire - proche de l'écriture scénaristique - ne m'a pas plu.

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
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je n'ai pas grand chose a rajouter puis que je suis d'accord point par point avec toi!!

c'est d'une extreme violence et il n'y a que la fin qui accroche un peu plus!

je n'ai pas eu de chance, je n'avais pas la postface dans mon edition, je n'ai eu que la preface qui etait d'une lourdeur insoutenable!

c'est tellement lourd des fois que je decroche et je me perds dans les phrases!!

je ne pense pas qu'il fasse partie des futurs choix des lectures collectives!! :snif:

en tout cas, chirona tu as fait des resumes superbes!! :snif:

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Merci beaucoup, Grododo. Tu es un amour :snif:

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
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merki beaucoup!! :snif:

pitie me parle pas comme ca, tu sais bien que je ne peux pas te resister!!! ;):snif:

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