Aller au contenu

La dictée de Lili

Noter ce sujet


Ocytocine

Messages recommandés

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

La raison fournie par les indigènes est parfaitement claire : les gens mariés sont chauds. Ils communiquent donc à ceux qu'ils approchent leur chaleur, la force vive émanant des relations sexuelles. Aussi les tient-on éloignés de tout ce qu'il importe d'apaiser, de calmer, d'affaiblir : la maladie, le gibier, la souillure et la contagion de la mort. Au contraire, pour provoquer la fécondité de la terre, on utilise l'union sexuelle. On sait qu'en général, celle-ci est regardée comme bienfaisante dans les rites agraires. L'hiérogamie sur le champ trois-fois retourné n'a pas d'autre fonction. Lors du hlamba ndjaka lui même, les rapports sexuels sont utilisé comme stimulants quant la femme avec laquelle s'est purifiée le veuf va porter de l'eau lustrale à ses parents dans leur village, son mari l'accompagne, si le chemin est long, et s'unit avec elle la veille de son arrivée pour renouveler la vertu du liquide. De même façon, l'acte sexuel est requis rituellement à la fondation d'un nouveau village.

De la même façon, la femme indisposée est chaude. Sa purification la fait refroidir. Le verbe employé, selon M. Junod, la compare à une marmite retirée du foyer. On peut difficilement faire mieux sentir à quoi répond un interdit, en quoi consiste exactement une souillure, et comment s'explique son double aspects de force active et d'énergie nocive.

Roger Caillois, L'homme et le sacré, coll. "Folio Essais", Gallimard, 1988.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Annonces
Maintenant
  • Réponses 400
  • Créé
  • Dernière réponse

Meilleurs contributeurs dans ce sujet

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Hep,

t'es en grêve ou quoi?

:snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

ou la crève, un chat dans la gorge :snif:

Pas grave je n'étais jamais pressé qu'on me rende les copies, et oui les punitions ne précèdent jamais le crime.....

:snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

La raison fournie par les indigènes est parfaitement claire : les gens mariés sont chauds. Ils communiquent donc à ce qu'ils approchent leur chaleur, la force vive émanant des relations sexuelles.

Indigène prend un accent grave et non aigu. La structure de la phrase suivante peut sembler complexe: attention, on a pas le terme de "communiquer avec" puisque les deux éléments suivants ne sont pas des médias (dans le sens d'éléments qui communiquent entre eux), mais un transfert. Alors, ils convient de remplacer le verbe par un synonyme pour y voir plus clair. "Ils transfèrent leur chaleur (...) à ce qu'ils approchent". Il faut par conséquent accorder le verbe au pluriel.

Aussi les tient-on éloignés de tout ce qu'il importe d'apaiser, de calmer, d'affaiblir : la maladie, le gibier, la souillure et la contagion de la mort.

Il y a un tiret entre tient et on, parce qu'on a inversé les éléments et qu'il faut marquer la liaison. Eloignés prend bien un S puisque le sujet posé devant est les. Affaiblir prend deux F. Souillure s'écrit avec deux L: ce mot vient de l'ancien français soil et le L est resté marqué.

Au contraire, pour provoquer la fécondité de la terre, on utilise l'union sexuelle. On sait qu'en général, celle-ci est regardée comme bienfaisante dans les rites agraires.

Pour appuyer l'opposition, on met bien une virgule après au contraire. Celle-ci prend un tiret, tout comme les autres démonstratifs composés: ceux-là, celui-ci, celui-là, celle-là, celles-là. Bienfaisante a été formé à partir de l'adjectif bien et du verbe faire, mais a donné un mot complet avec son contraire malfaisant(e). Agraire est l'adjectif dérivé du latin agrarius (donc le A subsiste). La différence avec agricole est mince: le second adjectif n'a pas la même origine, il provient du latin agricola, "paysan, laboureur". Le premier terme est quasi juridique, il s'emploie pour désigner des terres dans leur ensemble, tandis que le second s'emploie surtout avec tout ce qui touche aux champs et à l'agriculture.

L'hiérogamie sur le champ trois fois retourné n'a pas d'autre fonction. Lors du hlamba ndjaka lui-même, les rapports sexuels sont utilisés comme stimulant quand la femme avec laquelle s'est purifié le veuf va porter de l'eau lustrale à ses parents dans leur village, son mari l'accompagne, si le chemin est long, et s'unit avec elle la veille de son arrivée pour renouveler la vertu du liquide.

Hiérogamie prend bien un H et un accent, il n'y avait pas de piège. Il vient du grec hieros, "sacré" et gamos On retouve ce H et cet accent dans hiérarchie, hiératique, etc. L'article est élidé puisqu'on a affaire à un H aspiré. Trois fois ne prend pas de tiret. Fonction et autre ne prennent pas le pluriel, ce n'est pas nécessaire. Lui-même prend un tiret, ainsi que elle-même, eux-même, soi-même, etc. Utilisés est avec l'auxiliaire "être", donc il s'accorde avec le sujet au pluriel. Stimulants n'est pas utilisé en tant que verbe, mais en tant que substantif ; il pourrait prendre le pluriel si plusieurs procédés étaient décrits, mais ici on en qu'un seul type de stimulant. Quand est bien temporel donc il prend un D et non un T. Purifié est au masculin, car c'est le veuf qui l'a fait et non la femme. Renouveler ne prend qu'un seul L.

De même façon, l'acte sexuel est requis rituellement à la fondation d'un nouveau village.

De la même façon, la femme indisposée est chaude. Sa purification la fait refroidir. Le verbe employé, selon M. Junod, la compare à une marmite retirée du foyer. On peut difficilement faire mieux sentir à quoi répond un interdit, en quoi consiste exactement une souillure, et comment s'explique son double aspect de force active et d'énergie nocive.

Employer "de même façon" ainsi est une tournure un peu ampoulée et archaïque, alors qu'on utilise la tournure plus moderne "de la même façon" dans la phrase suivante (et en plus c'est redondant)! Mais c'est le choix de l'auteur. Rituellement redouble le L. Aspect ne prend pas le pluriel quand il est accompagné de l'adjectif double, même s'il est sous-entendu. Nocive, comme son masculin nocif, s'écrit avec un C et non deux S, car il vient du latin nocere, "nuire".

______________________________________________

Elève donjuan, au lieu de réclamer des dictées et leur correction, merci de bien vouloir prêter attention aux tirets (cf. les divers posts sur le forum), sinon je vais vous tirer les oreilles!!! :snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Merci.

:snif:

Ca veut dire quoi élider?

:snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

:snif: Damned, j'arrive juste à temps pour la correction !

J'ai lu et finalement... OUF !! :snif: l'était mortelle celle-là :snif: entre l'eau lustrale et l'hiérogamie :snif:

Encore un beau boulot Lili :snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)
:snif: Damned, j'arrive juste à temps pour la correction !

J'ai lu et finalement... OUF !! :snif: l'était mortelle celle-là :snif: entre l'eau lustrale et l'hiérogamie :snif:

Encore un beau boulot Lili :snif:

Sans compter le hlamba ndjaka (on dirait presque le nom d'un plat cuisiné, "vous reprendrez bien un peu de hlamba ndjaka ?")

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Je vise le sans faute pour la prochaine.

:snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)
Je vise le sans faute pour la prochaine.

:snif:

Ca tombe bien la rumeur court que Lili viserait la même chose de son côté, a un homonyme près :snif:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

dictée n°11

Voilà ce qui s'était passé: Les journaux avaient annoncé que les Allemands employaient des chiens de guerre, des chiens loup bien dressés, une ligue bleu blanc rouge de l'arriére avait fait appel au sentiment patriotique bien connu des françaises et toutes celles qui avaient déjà donné leur fils, leur frère, leur fiancé, leur mari, leur père ou leur amants, ou leur petit cousin, filleul, neveu, s'étaient fendu pour immoler leur chien sur l'autel de la patrie. Qui avait envoyé un Saint bernard ensellé qu'elle n'arrivait plus à nourrir et qui un caniche obése et ophtalmieu, le molosse de la charcutière, une levrette, un boule, un carlin, une chie en lit de chiens de chasse, d'arrêts ou courants, des doux epagneuls aux yeux tendres, des stupides lévriers qui se grataient sans discontinuer, la matin de la bistrote du coin, le pékinois ou le king charles de la poule de luxe, le toutou qui aboie dans les tapis de la petite dame entretenue quand on monte l'escalier de son entresol et passe devant sa porte, et chaque vielle fille son chien chien, Bruxellois ou loulou de Poméranie, et chasue concierge son affreux roqué qu'elle tient pour un mirobolant parce qu'il est pisseux et gégnard et plante son nez dans le derrière des passants, et fuit quand on l'appele. C'était une rigolade mais je vous jure que je n'exagère pas car je dois à la Ligue féminine des chiens de guerre français une des plus grandes joyeusetés de ma vie et cela me valu, en outre, une ballade de huit jours dans tous les secteurs de la division ou je passais distribuer mes chiens a raison de deux ou trois par bataillon, remettant à l'homme de confiance qui s'en chargeait l'imprimé et les instructions de la Ligue, bref le mode de s'en servir. je crois que tous ces cabôts ont terminé dans la poèle à frire des escouades au cantonnement, car jamais je n'en ai revu un par la suite ; mais, moi, je rentrais ravi à Frise, ramenant à la ferme Ancelle, où mon escouade perchait, un petit fox terrier amusant comme tout, que j'avais baptisé Black and White parce qu'il était tacheté comme celui de la Voix de son Maitre, alors le chien à la mode, mais que les hommes appelèrent tout simplement Whisky.

Extrait de La main coupée, de Blaise Cendrars. coll."Folio", Denoël, 1946.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 44ans Posté(e)
pulsar17 Membre 514 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Voilà ce qui s'était passé: Les journaux avaient annoncé que les Allemands employaient des chiens de guerre, des chiens loup bien dressés, une ligue bleu blanc rouge de l'arriére arrière avait fait appel au sentiment patriotique bien connu des françaises et toutes celles qui avaient déjà donné leur fils, leur frère, leur fiancé, leur mari, leur père ou leur amants amant, ou leur petit cousin, filleul, neveu, s'étaient fendu fendues pour immoler leur chien sur l'autel de la patrie. Qui avait envoyé un Saint bernard ensellé qu'elle n'arrivait plus à nourrir et qui un caniche obése obèse et ophtalmieu, le molosse de la charcutière, une levrette, un boule, un carlin, une chie en lit de chiens de chasse, d'arrêts ou courants, des doux epagneuls épagneuls aux yeux tendres, des stupides lévriers qui se grataient sans discontinuer, la matin de la bistrote du coin, le pékinois ou le king charles de la poule de luxe, le toutou qui aboie dans les tapis de la petite dame entretenue quand on monte l'escalier de son entresol et passe devant sa porte, et chaque vielle fille son chien chien, Bruxellois ou loulou de Poméranie, et chasue concierge son affreux roqué roquet qu'elle tient pour un mirobolant parce qu'il est pisseux et gégnard geignard et plante son nez dans le derrière des passants, et fuit quand on l'appele appelle. C'était une rigolade mais je vous jure que je n'exagère pas car je dois à la Ligue féminine des chiens de guerre français une des plus grandes joyeusetés de ma vie et cela me valu, en outre, une ballade de huit jours dans tous les secteurs de la division ou je passais distribuer mes chiens a à raison de deux ou trois par bataillon, remettant à l'homme de confiance qui s'en chargeait l'imprimé et les instructions de la Ligue, bref le mode de s'en servir. je crois que tous ces cabôts cabots ont terminé dans la poèle à frire des escouades au cantonnement, car jamais je n'en ai revu un par la suite ; mais, moi, je rentrais ravi à Frise, ramenant à la ferme Ancelle, où mon escouade perchait, un petit fox terrier amusant comme tout, que j'avais baptisé Black and White parce qu'il était tacheté comme celui de la Voix de son Maitre, alors le chien à la mode, mais que les hommes appelèrent tout simplement Whisky.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Qui tente le zéro faute avec moi? :smile2:

;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 42ans Posté(e)
Quiz Membre 580 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Voilà ce qui s'était passé: Les journaux avaient annoncé que les Allemands employaient des chiens de guerre, des chiens loup bien dressés, une ligue bleu blanc rouge de l'arrière avait fait appel au sentiment patriotique bien connu des françaises et toutes celles qui avaient déjà donné leur fils, leur frère, leur fiancé, leur mari, leur père ou leur amant, ou leur petit cousin, filleul, neveu, s'étaient fendues pour immoler leur chien sur l'autel de la patrie. Qui avait envoyé un Saint-bernard ensellé qu'elle n'arrivait plus à nourrir et qui un caniche obèse et ophtalmieu, le molosse de la charcutière, une levrette, un boule, un carlin, une chie-en-lit de chiens de chasse, d'arrêts ou courants, des doux épagneuls aux yeux tendres, des stupides lévriers qui se grattaient sans discontinuer, la matin de la bistrote du coin, le pékinois ou le king charles de la poule de luxe, le toutou qui aboie dans les tapis de la petite dame entretenue quand on monte l'escalier de son entresol et passe devant sa porte, et chaque vielle fille son chien chien, Bruxellois ou loulou de Poméranie, et chasue concierge son affreux roquet qu'elle tient pour un mirobolant parce qu'il est pisseux et géignard et plante son nez dans le derrière des passants, et fuit quand on l'appelle. C'était une rigolade mais je vous jure que je n'exagère pas car je dois à la Ligue féminine des chiens de guerre français une des plus grandes joyeusetés de ma vie et cela me valu, en outre, une ballade de huit jours dans tous les secteurs de la division ou je passais distribuer mes chiens à raison de deux ou trois par bataillon, remettant à l'homme de confiance qui s'en chargeait l'imprimé et les instructions de la Ligue, bref le mode de s'en servir. je crois que tous ces cabots ont terminé dans la poêle à frire des escouades au cantonnement, car jamais je n'en ai revu un par la suite ; mais, moi, je rentrais ravi à Frise, ramenant à la ferme Ancelle, où mon escouade perchait, un petit fox terrier amusant comme tout, que j'avais baptisé Black and White parce qu'il était tacheté comme celui de la Voix de son Maitre, alors le chien à la mode, mais que les hommes appelèrent tout simplement Whisky.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

Voilà ce qui s'était passé: Les journaux avaient annoncé que les Allemands employaient des chiens de guerre, des chiens-loups (le tiret me semble nécesaire, et si j'ai bien retenu ma leçon loup n'étant pas une couleur il faut l'accorder) bien dressés, une ligue bleue blanc rouge de l'arrière avait fait appel au sentiment patriotique bien connu des françaises et de toutes celles qui avaient déjà donné leur fils, leur frère, leur fiancé, leur mari, leur père ou leurs amants (où sans s du tout ;)), ou leur petit cousin, filleul, neveu, s'étaient fendu pour immoler leur chien sur l'autel de la patrie. Qui avait envoyé un Saint-Bernard ensellé qu'elle n'arrivait plus à nourrir et qui un caniche obèse et ophtalmieux, le molosse de la charcutière, une levrette, un bull, un carlin, une chienlit (un des mots inventé par Rabelais dans Gargantua) de chiens de chasse, d'arrêts ou courants, des doux épagneuls aux yeux tendres, des stupides lévriers qui se grattaient sans discontinuer, la mâtin de la bistrote du coin, le pékinois ou le king charles de la poule de luxe, le toutou qui aboie dans les tapis de la petite dame entretenue quand on monte l'escalier de son entresol et passe devant sa porte, et chaque vieille fille son chien-chien, Bruxellois ou loulou de Poméranie, et chaque concierge son affreux roquet qu'elle tient pour un mirobolant parce qu'il est pisseux et geignard et plante son nez dans le derrière des passants, et fuit quand on l'appelle. C'était une rigolade mais je vous jure que je n'exagère pas car je dois à la Ligue féminine des chiens de guerre français une des plus grandes joyeusetés de ma vie et cela me valu, en outre, une ballade de huit jours dans tout les secteurs de la division où je passais distribuer mes chiens à raison de deux ou trois par bataillon, remettant à l'homme de confiance qui s'en chargeait l'imprimé et les instructions de la Ligue, bref le mode de s'en servir. Je crois que tous ces cabots ont terminé dans la ple à frire des escouades au cantonnement, car jamais je n'en ai revu un par la suite ; mais, moi, je rentrais ravi à Frise, ramenant à la ferme Ancelle, où mon escouade perchait, un petit fox terrier amusant comme tout, que j'avais baptisé Black and White parce qu'il était tacheté comme celui de la Voix de son Maitre, alors le chien à la mode, mais que les hommes appellèrent tout simplement Whisky.

:smile2: dur dur

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Ouais , j'ai des doutes pour le sans faute, pour le coup. :smile2:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)
Ouais , j'ai des doutes pour le sans faute, pour le coup. :smile2:

Mais je la fais demain promis.

;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)
dictée n°11

Voilà ce qui s'était passé: Les journaux avaient annoncé que les Allemands employaient des chiens de guerre, des chiens loups bien dressés, une Ligue bleu blanc rouge de l'arrière avait fait appel au sentiment patriotique bien connu des françaises et toutes celles qui avaient déjà donné leur fils, leur frère, leur fiancé, leur mari, leur père ou leur amants, ou leur petit cousin, filleul, neveu, s'étaient fendues pour immoler leur chien sur l'autel de la patrie. Qui avait envoyé un Saint Bernard ensellé qu'elle n'arrivait plus à nourrir et qui un caniche obèse et ophtalmieux, le molosse de la charcutière, une levrette, un boule, un carlin, une chienlit de chiens de chasse, d'arrêts ou courants, des doux épagneuls aux yeux tendres, des stupides lévriers qui se grattaient sans discontinuer, la matin de la bistrote du coin, le pékinois ou le king charles de la poule de luxe, le toutou qui aboie dans les tapis de la petite dame entretenue quand on monte l'escalier de son entresol et passe devant sa porte, et chaque vieille fille son chien chien, Bruxellois ou loulou de Poméranie, et chaque concierge son affreux roquet qu'elle tient pour un mirobolant parce qu'il est pisseux et geignard et plante son nez dans le derrière des passants, et fuit quand on l'appelle. C'était une rigolade mais je vous jure que je n'exagère pas car je dois à la Ligue féminine des chiens de guerre français une des plus grandes joyeusetés de ma vie et cela me valut, en outre, une ballade de huit jours dans tous les secteurs de la division où je passais distribuer mes chiens à raison de deux ou trois par bataillon, remettant à l'homme de confiance qui s'en chargeait l'imprimé et les instructions de la Ligue, bref le mode de s'en servir. Je crois que tous ces cabots ont terminé dans la poêle à frire des escouades au cantonnement, car jamais je n'en ai revu un par la suite ; mais, moi, je rentrais ravi à Frise, ramenant à la ferme Ancelle, où mon escouade perchait, un petit fox terrier amusant comme tout, que j'avais baptisé Black and White parce qu'il était tacheté comme celui de la Voix de son Maitre, alors le chien à la mode, mais que les hommes appelèrent tout simplement Whisky.

Extrait de La main coupée, de Blaise Cendrars. coll."Folio", Denoël, 1946.

Mouais, je parie sur zéro faute et tu mets un truc coton.

:smile2:

;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

@ donjuan: depuis le temps qu'il existe, ce topic, vous êtes censés progresser. :smile2:

Correction demain pour les courageux qui ont participé. Bravo!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×