«Dylan, le mec le plus cool»
Vrai qu'il est audacieux de résumer la musique de Martina Topley Bird en quelques lettres. Biberonnée au son de Bristol quand elle y étudia durant trois ans, elle rencontra Tricky (avec qui elle a eu une petite fille, Maisie) et l'accompagna sur ses disques défricheurs du son trip-hop. Mais elle déclare un amour égal pour le classicisme folk de Dylan («pendant quelques mois, le mec le plus cool sur la planète!») et un intérêt renouvelé pour le rock des années 90 («Jane's Addiction, Alice in Chains, Soundgarden») qu'elle a abondamment écouté durant l'enregistrement de The Blue God, son second disque «solo».

Elle l'a composé à Los Angeles mais vit à Londres et, pour une histoire de c¿ur dont elle ne dira rien, se rend fréquemment du côté des montagnes valaisannes¿ De fait, son album sonne à son image ¿ éclectique, curieux, apaisé. Hors des préjugés, surtout! Pop, finalement. Quel lien entre l'entrain décomplexé de Carnies , la sinuosité sourde et vicelarde de Something to Say et la comptine de soul fifties de Baby Blue ? Au moins un: la présence à la production de Danger Mouse, membre de Gnarls Barkley qui accoupla le White Album des Beatles et le Black de Jay Z en un Grey Album pirate et, déjà, légendaire.