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Medvedev sera-t-il l'instigateur d'un «dégel» en Russie?

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Medvedev sera-t-il l'instigateur d'un «dégel» en Russie?


Dimanche 02 mars - 11:19

Le déjà annoncé successeur de Vladimir Poutine à la tête de l'Etat a fait du libéralisme sa carte de visite. Mais de nombreux experts n'y voient qu'un exercice de rhétorique...



Dmitri Medvedev va-t-il promouvoir «un dégel» en Russie? Certains dans les médias et les milieux d'affaires s'évertuent à déceler les prémices d'une politique plus libérale dans les déclarations du très probable successeur de Poutine.

En choisissant Dmitri Medvedev pour prendre sa suite à la tête de l'Etat, le président sortant Vladimir Poutine a pourtant promis que sa ligne politique, qui a mis fin aux années 1990 dites «libérales», serait poursuivie.

Mais le mot «dégel» se fait de plus en plus souvent entendre en Russie depuis qu'a été annoncé, le 10 décembre, le nom du candidat du Kremlin à la présidentielle d'aujourd'hui.

Des signes précurseurs visibles

«La campagne électorale à peine audible de Medvedev est une preuve de son libéralisme», écrit ainsi l'édition russe de l'hebdomadaire Newsweek. Le dauphin de Vladimir Poutine qui affiche son amour pour le légendaire groupe rock Deep Purple et avoue qu'il surfe volontiers sur Internet, dans son unique interview électorale à l'hebdomadaire Itogui, «contraste avec Poutine (...) qui lit les résumés», selon Newsweek.

Ceux des médias russes qui ont encore un ton indépendant rappellent la position de Dmitri Medvedev à propos de l'arrestation du patron de la compagnie pétrolière Ioukos, en octobre 2003.

Venant à peine d'être nommé à la tête de l'administration présidentielle, il s'est alors permis de blâmer «une rage administrative» de la justice russe, l'exhortant à «évaluer toutes les conséquences économiques» du démantèlement de cette entreprise.

Ils n'oublient pas non plus l'entretien, en juillet 2006, avec l'hebdomadaire Expert, où Dmitri Medvedev critiquait la notion de «démocratie souveraine», lancée par l'idéologue du Kremlin Vladislav Sourkov, pour lequel la Russie doit suivre «sa propre voie».




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Source: Le Matin
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