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11 septembre 2001 L'ultime supercherie

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smodelajungle

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Membre, 50ans Posté(e)
Flyco Membre 106 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)
tu ferais mieux de revisé tes cours d'histoire

http://smodelajungle.skyrock.com

Et toi tes cours de français...

jai bien apris ma lecon ,qu'elle est ta version de l'histoire? mon pote !!

est qu'elle raport avec le 11 septembre 2001

Desgea, jeu sui pahs ton paute.

Ensuite, il ni ah okin rapaure avec le 11 septembre 2001.

Ma version des faits, c'est que c'est le baron rouge qui a maquillé son cesna en 747 et a raté son atterissage sur le toit d'une des twins towers (il était bourré....mais pas con, lui, ça n'excuse rien, mais ça explique beaucoup de choses). Ayant raté son premier atterrissage, la NSA a recuperé une des ses mains et a reconstitué son corps à partir d'elle (comme dans le 5ème élément, qui n'est pas une fiction mais bien la verité, dissimulée par les chinois du FBI). Il n'y a que pour le cerveau qu'ils se sont gaufrés, ils lui ont filé une copie du tien, de desespoir, le pauvre gars a reconstruit un 747 avec un chewing gum et sa montre et s'est jeté sur la 2ème tour pour se suicider....

ta tentative de ridiculsé ces attentas te ridiculise toi meme. mon pote !

et comme disait chuk norris va voir ailleur si j'i suis...

C'est pas les attentats que je ridiculise, c'est toi.

Or ils faut savoir que les structure des tours jumelle était composé d'acier et que les tours étaient étudier pour résister à une collision avec un avion de ligne type 747.

Juste pour info, les plans definitifs du WTC furent rendus public le 18 janvier 1964 (Minoru Yamasaki fut nommé architecte du projet en 1962).

Le premier 747 sortit des ligne de montage le 30 septembre 1968, le premier vol eu lieu en 1969 (9 février).

Il est exact que le WTC avait été conçu pour resister à l impact d'un avion, mais cet avion c'est le Boeing 707 qui pèse 50 à 60 tonnes de moins que le que le 767 (avions qui se sont écrasés sur les 2 tours du WTC).

C'est d'ailleurs les conclusion des experts après l attentat du 26 fevrier 1993, les tours ne resisteraient surement pas au crash d'un 767.

....

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Membre, 50ans Posté(e)
Flyco Membre 106 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
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J'en sais rien comment elle s'est effondrée. J'ai juste fais remarquer que dès le départ, le postulat était faux, de fait on est en droit de se dire que tout le reste peut l'être.

De toute façon, cette histoire de complot tourne sur le net depuis le 12 septembre 2001 (j'exagère à peine) et c'est un peu lassant à la fin.

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Membre, 41ans Posté(e)
doody Membre 43 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Je rentre un peu tard dans ce topic très intéressant d'un débat inutile qui n'aboutira jamais, car il n'obtiendra jamais la vrai réponse à cette attentat condamnable et condamner depuis maintenant près de 7ans. Cependant puisque l'histoire ne vous fait pas peur, vous devriez plutôt parler d'un événement un peu moins connu mais tout aussi méprisable, puisque qu'il a faillit engendrer la 3ème guerre mondiale. Il s'agit de ses marins russe que l'on a laissés mourir au font de l'ocean pour éviter un incident diplomatique dans l'affaire du koursk peut être pouvez vous lancer un topic la dessus au continue à vous prendre la tête sur fond d'insulte juvenil.

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Membre, 50ans Posté(e)
Flyco Membre 106 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)
Il s'agit de ses marins russe que l'on a laissés mourir au font de l'ocean pour éviter un incident diplomatique dans l'affaire du koursk peut être pouvez vous lancer un topic la dessus au continue à vous prendre la tête sur fond d'insulte juvenil.

En fait, c'est surtout la Russie qui les a laissé mourir en ne voulant pas appeller à l'aide pour preserver leur fierté...

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Membre, 40ans Posté(e)
cheuwing Membre 16 414 messages
Maitre des forums‚ 40ans‚
Posté(e)
Je rentre un peu tard dans ce topic très intéressant d'un débat inutile qui n'aboutira jamais, car il n'obtiendra jamais la vrai réponse à cette attentat condamnable et condamner depuis maintenant près de 7ans. Cependant puisque l'histoire ne vous fait pas peur, vous devriez plutôt parler d'un événement un peu moins connu mais tout aussi méprisable, puisque qu'il a faillit engendrer la 3ème guerre mondiale. Il s'agit de ses marins russe que l'on a laissés mourir au font de l'ocean pour éviter un incident diplomatique dans l'affaire du koursk peut être pouvez vous lancer un topic la dessus au continue à vous prendre la tête sur fond d'insulte juvenil.

Ben créé le sujet, ici c'est le débat sur le 11 septembre, pas celui du Koursk

J'en sais rien comment elle s'est effondrée. J'ai juste fais remarquer que dès le départ, le postulat était faux, de fait on est en droit de se dire que tout le reste peut l'être.

De toute façon, cette histoire de complot tourne sur le net depuis le 12 septembre 2001 (j'exagère à peine) et c'est un peu lassant à la fin.

Voilà tu n'essaies même pas de savoir

Petit lien intéressant : http://www.youtube.com/watch?v=a-POVkijNUI...upercherie.html

Modifié par cheuwing
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Membre, 50ans Posté(e)
Flyco Membre 106 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)
Voilà tu n'essaies même pas de savoir

Petit lien intéressant : http://www.youtube.com/watch?v=a-POVkijNUI...upercherie.html

Je l'ai déjà vu le film (pas celui là, le 'reportage' global), j'ai même lu le bouquin. Seulement, lorsque dans le reportage on te dit que les tours ont été conçus pour resister à l'impact d'un 747 alors que ce n'est pas vrai, soit les mecs qui ont fait le film sont des imbéciles, soit ils nous prennent pour des imbéciles.

Lorsque les 2 tours se sont effondrées, c'est 1 800 000 tonnes (environ) qui sont tombées, une telle chute n'avait jamais été simulée, ni même imaginée. Personne ne pouvait savoir comment allaient se comporter les structures avoisinantes avec une telle resonnance.

Les comparaisons presentées dans le film ne veulent rien dire, les immeubles détruits sont tous différents, d'architectures différentes, d'âges différents, les comparer les uns aux autres d'un point de vue mécanique est une aberration scientifique.

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Membre, 40ans Posté(e)
cheuwing Membre 16 414 messages
Maitre des forums‚ 40ans‚
Posté(e)

2 simples questions :

pourquoi un avion qui percute sur le coté une tour fait qu'elle s'effondre super bien droit

pourquoi cette tour voisine, qui est visiblement pas touché s'écroule comme par enchantement 7h après ?

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Membre, Posté(e)
Aroya Membre 100 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Juste pour info, les plans definitifs du WTC furent rendus public le 18 janvier 1964 (Minoru Yamasaki fut nommé architecte du projet en 1962).

Le premier 747 sortit des ligne de montage le 30 septembre 1968, le premier vol eu lieu en 1969 (9 février).

Il est exact que le WTC avait été conçu pour resister à l impact d'un avion, mais cet avion c'est le Boeing 707 qui pèse 50 à 60 tonnes de moins que le que le 767 (avions qui se sont écrasés sur les 2 tours du WTC).

1) Masse max :

Charge maximale d'un Boeing 707 (type 320B) au décollage = 120 tonnes

Charge maximale d'un Boeing 767 (type 200ER) au décollage = 180 tonnes

Différence approximative des masses maximales au décolage = 60 tonnes : OK !

2) Volume de carburant max :

Volume de kérosène maximal transporté par un Boeing 707-320B = 87 000 litres

Masse de carburant maximal transporté par un Boeing 707-320B = 70 tonnes

Volume de kérosène maximal transporté par un Boeing 767-200ER = 90 000 litres

Masse de carburant maximal transporté par un Boeing 767-200ER = 70 tonnes

3) Réservoirs en vol de croisière :

Volume de kérosène transporté par un Boeing 707-320B en vol de croisière = 35 000 litres

Masse de carburant transporté par un Boeing 707-320B en vol de croisière = 28 tonnes

Volume de kérosène transporté par un Boeing 767-200ER en vol de croisière = 38 000 litres

Masse de carburant transporté par un Boeing 767-200ER en vol de croisière = 30 tonnes

Différence approximative de masse de carburant en vol de croisière = 70 - 30 = 40 tonnes

4) Masse en vol de croisière :

Charge approximative d'un Boeing 707 (type 320B) en vol de croisière = 120 - 40 = 80 tonnes

Charge approximative d'un Boeing 767 (type 200ER) en vol de croisière = 180 - 40 = 140 tonnes

5) Vitesse de croisière :

Vitesse de croisière d'un Boeing 707 = 972km/h

Vitesse de croisière d'un Boeing 767 = 860 km/h

Différence approximative de vitesse = 112km/h

6) Calcul brut de l'énergie cinétique :

Les coefficiants de sécurité ont été calculé suivant la charge maximale d'un Boeing 707 (ou d'un C8), lançé à 950 km/h.

Energie cinétique = 1/2mv²

Ec(707) = 1/2*120*950² = 54*106 J

Ec(767) = 1/2*140*860² = 52*106 J

Un Boeing 707 possède donc une énergie de 2*106 J supplémentaire qu'un Boeing 767, selon les hypothèses de calcul. A la charge maximale de ce même Boeing 767, n'a été soustrait que la masse de kérosène, non pas la masse représentée par les sièges de passagers vides (et le remplissage des cuves de cargaison). De plus, la vitesse de vol du Boeing 767 pouvait être inférieure à 860km/h...

En conclusion, nous pouvons dire que si les tours jumelles ont été conçues pour résister à l'impact d'un Boeing 707, elles auraient dû l'être suffisamment pour résister à l'impact d'un Boeing 767.

------------------------------------

Comparaison d'énergie cinétique entre Boeing 707 et 767

Détails techniques du Boeing 707

Détails techniques du Boeing 767

C'est d'ailleurs les conclusion des experts après l attentat du 26 fevrier 1993, les tours ne resisteraient surement pas au crash d'un 767.

....

Quels experts ? Combien étaient-ils ? Quels calculs ou simulations ont-ils réalisés pour parvenir à cette conclusion ?

J'ai juste fais remarquer que dès le départ, le postulat était faux, de fait on est en droit de se dire que tout le reste peut l'être.

Quel postulat ? Quel rapport avec le WTC7 ?

De toute façon, cette histoire de complot tourne sur le net depuis le 12 septembre 2001 (j'exagère à peine) et c'est un peu lassant à la fin.

Alors demandez une réouverture d'enquête, qu'on en finisse : http://www.reopen911.info/petition.html

Je l'ai déjà vu le film (pas celui là, le 'reportage' global), j'ai même lu le bouquin. Seulement, lorsque dans le reportage on te dit que les tours ont été conçus pour resister à l'impact d'un 747 alors que ce n'est pas vrai, soit les mecs qui ont fait le film sont des imbéciles, soit ils nous prennent pour des imbéciles.

Des films, il y en a plus d'un : http://www.reopen911.info/videos/type/documentaire.html

Des livres, il y en a plus d'un : http://www.editionsdemilune.com/rsistances-c-3.html

Donc, quel film, quel boukin ?

Lorsque les 2 tours se sont effondrées, c'est 1 800 000 tonnes (environ) qui sont tombées, une telle chute n'avait jamais été simulée, ni même imaginée.

Suite au crash du bombardier B25 Mitchell, au 79ème étage de la face nord de l'Empire State Building, le 28 juillet 1945, les ingénieurs de construction du WTC ont pris d'importantes précautions pour ne pas que les tours ne s'effondrent suite à la collision d'un avion de ligne. Cela suggère qu'ils ont "imaginé" la destruction de leur projet, et ont établis les coefficiants nécéssaires pour ne pas que ça arrive. Pour la simu, ils n'avaient pas les moyens informatiques pour concevoir un modèle de chute... déjà qu'aujourd'hui... ce n'est pas ce qu'il y a de plus évident. Des ingénieurs du mouvement pour la vérité ont néanmoins créés de tels modèles (simplifiés) :

Pour le poid des tours, tu te trompes :

Masse de la tour du WTC1 = 288 100 tonnes

Masse de la tour du WTC2 = 288 000 - (masse antenne) tonnes

Masse totale = 570 000 tonnes ≠ 1 800 000 tonnes

Source.

Personne ne pouvait savoir comment allaient se comporter les structures avoisinantes avec une telle resonnance.

Résonnance de l'effondrement, sur les autres tours ? :snif:

L'énergie dégagée a été absorbée par le sol... créant un séisme à peine perceptible pour l'homme... alors pour un gratte ciel ?

Les comparaisons presentées dans le film ne veulent rien dire, les immeubles détruits sont tous différents, d'architectures différentes, d'âges différents, les comparer les uns aux autres d'un point de vue mécanique est une aberration scientifique.

Il est de toute façon impossible de comparer l'effondrement des tours du WTC avec d'autres effondrement naturels de structure... car rien de ce qu'a connue l'histoire de l'architecture n'est semblable à ça... sauf les démolitions contrôlées :

pourquoi cette tour voisine, qui est visiblement pas touché s'écroule comme par enchantement 7h après ?

Les derniers civils présents dans cette tour après son évacuation ont été touché par une puissante explosion. Il n'y avait pas de citerne de stockage d'essence à cet étage. Qu'est ce qui peut provoquer une explosion ?

D'autres ont-eu lieu ensuite...

Des explosions répétées, de source inconnue, peuvent-elles causer l'effondrement d'un immeuble ? :snif:

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Membre, Forumeur Magnétiseur, 36ans Posté(e)
Alfarez Membre 2 162 messages
36ans‚ Forumeur Magnétiseur,
Posté(e)

Bonjour,

Pour tout les indécis: regarder bien les vidéos de l'effondrement des tours jumelles, on voit trés clairement des explosions sortir des tours au fur et a mesure quelles s'affaissent!

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Aroya Membre 100 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Deux articles des plus sérieux ont été publiés récemment sur Agoravox. é toutes les personnes sensibilisées au dossier du 11 septembre, prenez en connaissance. Voici le premier article, tiré de cette page : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38426

Le 11-Septembre n'est pas seulement un terrible attentat terroriste. C'est aussi un naufrage médiatique. Deux principaux griefs peuvent en effet être adressés aux grands médias : d'abord, leur tendance à occulter les remises en question sérieuses de la version bushiste des attentats, pour faire leurs choux gras de polémiques "people" très secondaires, en n'hésitant pas d'ailleurs à mener de véritables procès en sorcellerie contre les sceptiques ; ensuite - et surtout -, leur incohérence lorsqu'ils défendent machinalement l'histoire officielle et descendent tout aussi machinalement ceux qui s'en éloignent, alors même que la plupart des informations contredisant cette version émanent de leurs propres colonnes !

Une hiérarchie de l'information inversée

Le 29 février 2008, le site Marianne2 exhumait une vidéo vieille d'un an, où l'on entendait l'actrice française - nouvellement oscarisée - Marion Cotillard dire qu'elle croyait "plutôt" aux théories du complot, notamment sur le 11-Septembre. Une déclaration d'une poignée de secondes, faite à deux heures du matin dans les catacombes parisiennes, lors d'une interview à bâtons rompus. Presque tous les journaux diffusèrent cette "information". Marianne2 consacra même quatre articles (1-2-3-4) à cette pseudo-affaire ! En revanche, aucun grand média français ne relaya l'intervention au parlement japonais, le 11 janvier 2008, du député et membre du Parti démocrate Yukihisa Fujita, où il exprimait ses doutes sur le 11-Septembre et la "guerre contre le terrorisme". Une intervention surréaliste (à voir absolument !) d'une trentaine de minutes, photos du World Trade Center 7 et du Pentagone à l'appui, dans le deuxième pays le plus puissant du monde (économiquement), et allié des états-Unis. Pas un mot non plus de

du film Zéro enquête sur le 11-Septembre de l'eurodéputé italien Giulietto Chiesa, le 26 février 2008, dans l'enceinte même du Parlement européen à Bruxelles.

Pas un mot non plus de la révélation ou du lapsus (on ne sait) de Benazir Bhutto, deux mois avant sa mort, lorsqu'elle déclarait qu'Oussama Ben Laden avait été assassiné par Omar Sheikh, un homme lié aux services secrets pakistanais, et emprisonné depuis février 2002 pour son implication dans le meurtre du journaliste Daniel Pearl. Giulietto Chiesa en aura averti le public italien lors d'une émission de télévision sur la Rai (21e minute) en janvier 2008. Mais en France... on préfère discourir sur le "dérapage" de Marion Cotillard... qui parvient donc à éclipser l'ancien Premier ministre du Pakistan.

Formation qualifiante pour parler du 11/9 : Hollywood ou CIA ?

L'avis d'éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, compte également bien peu. Personne n'aura, en effet, jugé utile de relever son point de vue sur le 11-Septembre, qu'il confia en septembre 2004 au journaliste Bruno Fay : "Bush, dès le début, n'a pas pris conscience du danger [terroriste]. Soit parce qu'il est complètement passé à côté, soit, et je crois à cette théorie du complot, parce qu'ils voulaient absolument aller en Irak pour le pétrole." Quant à des vétérans de la CIA, quelle idée saugrenue aurait-on de vouloir rendre publiques leurs opinions "décalées" ? L'hypothèse du laisser-faire américain apparaît pourtant vraisemblable à Raymond McGovern, William Christison, Robert Baer ou encore Robert Steele ; ce dernier déclara : "Je suis obligé de conclure qu'on a au minimum laissé se produire le 11/9 pour avoir un prétexte à la guerre." Quelle que soit la justesse de leurs vues, ne devraient-elles pas davantage mobiliser la presse que le sentiment, plus ou moins étayé, d'une actrice de cinéma ? D'autant que ces anciens agents américains semblent tout à fait disposés à parler ; leurs déclarations sont réfléchies, pesées, elles n'ont pas été lancées imprudemment au cours d'une conversation qui portait sur tout autre chose, avant d'être récupérées sur le web par de petits Torquemada vicieux, dont tout le plaisir semble résider dans la dénonciation de l'hérétique, en vue de son châtiment public.

N'aurait-il pas été également utile de nous informer de cette initiative prise le 13 septembre 2004 par vingt-cinq vétérans de la CIA, du FBI, de la DIA, de la FAA et des douanes, d'écrire une lettre au Congrès pour se plaindre des nombreuses failles et omissions du rapport de la Commission d'enquête sur le 11-Septembre - paru le 22 juillet 2004 - et proposer leur aide dans la perspective d'une nouvelle enquête ? épisode probablement insignifiant...

De la désinformation jusque dans le "people"

Cet étrange traitement de l'actualité du 11-Septembre semble être le symptôme de la "pipolisation" croissante de l'information : l'avis d'une star de cinéma sur une question géopolitique intéresse davantage la presse que celui d'un parlementaire ou d'un expert en renseignement. Sans doute parce qu'on imagine que le premier attirera davantage le public (qu'on suppose friand d'information spectacle et frivole) que le second, forcément plus élaboré et difficile à suivre. Surtout, l'avis d'une jeune actrice est plus facile à ridiculiser que celui d'un politicien expérimenté ou d'un vieux loup des services secrets ; les médias - français en particulier - ayant pris le parti, semble-t-il, de ne traiter les remises en cause de la version bushiste du 11-Septembre que sous l'angle de la dérision, de la caricature et de l'insulte. Cotillard s'est ainsi vue traiter de "cruche", de "conne", et les idées qu'elle défendait - avant de se rétracter sous la pression - de "négationnistes" et de "cancer", dixit Bénédicte Charles (voir à 5min20) et Philippe Cohen (voir à 7min40), respectivement journaliste et rédacteur en chef de Marianne2. Dans cette logique de "pipolisation" de l'information (où le pire reste sans doute à venir), on attend en frémissant le nouveau scandale qui émanera des analyses géostratégiques de Steevy, Jean-Pascal ou Eve Angeli...

Notons au passage, dans ce registre très secondaire du "people", le vilain mensonge (ou la simple contrevérité) proféré par Timothy Gray, rédacteur en chef au Daily Variety, dans l'émission de Canal+ L'édition spéciale du 4 mars 2008, lorsqu'il lança, très sûr de lui : "Je ne trouve pas un autre acteur qui aurait pu dire : "En fait le 11-Septembre c'est une arnaque !" Aucun acteur n'a jamais dit ça." Ce journaliste, qui doit sans doute puiser ses informations dans le Journal de Mickey, et que Didier Allouch, le correspondant de la chaîne cryptée à Hollywood, n'a pas été capable de reprendre, devrait pourtant savoir qu'une bonne centaine de personnalités du monde artistique et du spectacle, dont des acteurs, des réalisateurs, des chanteurs, des journalistes, des écrivains, ont affiché leurs doutes sur cette question, réclamant parfois la reprise de l'enquête ; parmi les plus célèbres, citons Sharon Stone, Charlie Sheen, Martin Sheen, David Lynch, Juliette Binoche, Ed Asner, Woody Harrelson (pour les acteurs et réalisateurs) ; Willie Nelson, Eminem, Matthew Bellamy (pour les chanteurs) ; Lou Dobbs, Robert Fisk (pour les journalistes) ; John Gray, Gore Vidal, Dario Fo - Prix Nobel de Littérature 1997, Ralph Nader (pour les écrivains). Marion Cotillard n'est donc pas vraiment ce qu'on peut appeler un cas isolé.

De l'art d'éviter les vrais experts et de caricaturer l'adversaire

On se souvient du même type de polémique qui avait touché Christine Boutin, suite à l'exhumation, par le site Prochoix de Caroline Fourest et Fiammetta Venner, d'un autre cadavre numérique. Le 19 juin 2007, une interview réalisée chez Karl Zéro en novembre 2006 revenait à la surface du web, provoquant un véritable tollé : celle qui n'était pas encore ministre de la Ville et du Logement de Nicolas Sarkozy y déclarait qu'il lui semblait "possible" que George W. Bush soit derrière les attentats du 11-Septembre. Elle répondait alors à une question d'Atmoh, responsable du site ReOpen911, qui milite pour la réouverture d'une enquête internationale sur les attentats (comme les vingt-cinq agents américains cités plus haut). Les réactions de la presse unanime n'ont pas tardé : les propos de Boutin furent jugés scandaleux, irresponsables, extrêmement choquants, et le journaliste Mohamed Sifaoui appela même à la démission de la ministre, qui se faisait, d'après lui, la complice involontaire des islamistes et des terroristes.

Dans le cas de Boutin, nous avons, certes, l'avis d'une parlementaire, mais qui ne semble pas connaître de près le dossier. Sur le site Patriots Question 9/11, on trouve quelques centaines d'experts (politiques, militaires haut gradés, vétérans du renseignement, universitaires), majoritairement américains, qui paraissent maîtriser sensiblement mieux le sujet. Mais d'eux, on ne parle guère. Peut-être parce qu'ils ne collent pas avec l'idée préconçue et étriquée que la presse s'est, en général, faite de ceux qu'elle nomme "les conspirationnistes", et qui ne sont parfois, et même bien souvent, que des sceptiques ; ainsi, selon Le Nouvel Observateur, "aux Etats-Unis", ce sont "les milieux ultraconservateurs de la droite religieuse" qui "avaient développé des thèses conspirationnistes à la suite des attentats du 11-Septembre 2001." Et d'ajouter, très perspicace : "Christine Boutin, députée des Yvelines, est connue pour son engagement très catholique" ; tout s'explique... Mais, selon Marianne2, "le propos de Marion Cotillard est significatif d'une forme de dérive qui affecte les rangs de la gauche depuis quelques années"... On s'y perd un peu. De gauche ? De droite ? Ultraconservateurs ? Altermondialistes forcenés ? Libération réalise la synthèse en parlant de "militants d'extrême gauche et d'extrême droite [qui] se retrouvent au coude à coude avec les islamistes".

Pyrrhon bientôt mis à l'index ?

En tout cas, les sceptiques sont souvent assimilés par la presse à des membres d'une secte ; ainsi, Marianne2, qui ne fait pas dans la nuance, les qualifie en bloc d'"adeptes de Thierry Meyssan". On aurait donc affaire à un groupe homogène d'individus, pensant exactement la même chose, et soumis à un gourou ou maître à penser. Dans l'Antiquité, il y avait certes la secte (dans un sens non péjoratif) des sceptiques ; c'étaient les disciples de Pyrrhon, dont Victor Brochard nous rappelle comment ils aimaient à se dénommer : "Les disciples de Pyrrhon se donnent le nom de zététiques parce qu'ils cherchent toujours la vérité ; de sceptiques, parce qu'ils examinent toujours sans jamais trouver ; d'éphectiques, parce qu'ils suspendent toujours leur jugement ; d'aporétiques, parce qu'ils sont toujours incertains, n'ayant pas trouvé la vérité." Les sceptiques du 11-Septembre diffèrent des Anciens en ce qu'ils ne désespèrent pas de trouver la vérité. Parfois même, reconnaissons-le, ils croient l'avoir trouvée plus ou moins. La diversité d'opinion existe bien évidemment chez eux, comme dans n'importe quel groupe, surtout lorsqu'il comporte plusieurs millions d'individus.

Mais la presse a - trop souvent - ce fâcheux défaut de simplifier, pouvant aller jusqu'à la diffamation pure et simple. En témoigne cet article caricatural du Monde Diplomatique de décembre 2006, qui pare les sceptiques de toutes sortes de noms très respectueux et tempérés (n'est-ce pas ?) : "occultisme", "hébétement", "ratiocinations interminables", "théorie du complot", "instinctivement", "animosité", "vide théorique et stratégique", "fariboles", "absurdité", "adeptes du complot", "foi absolue", "postulat raciste", "fantasme", "infantilisme", "illuminé", "obsessions", "régression de la conscience". Mon Dieu ! mais qu'attendez-vous pour aller chercher la camisole de force ? On se demande si, dans ces mots, on nous parle encore d'hommes et de femmes, ou bien plutôt de bêtes sauvages, ou de mutants dégénérés tout droit sortis d'un livre de Stephen King ! Ce portrait tracé à grands traits du sceptique post-11-Septembre, auquel on peut rajouter l'épithète "porteur d'un cancer mental" (en hommage à Bénédicte Charles et Philippe Cohen), a de quoi faire réfléchir à deux fois avant de faire part de ses penchants philosophiques...

L'accusation de "révisionnisme" est la plus récurrente et la pire, comme nous l'explique, certes dans un autre contexte, Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique ; en octobre 2000, il avait très vivement et intelligemment réagi, dans la revue Syndikat, aux attaques dont il faisait l'objet suite à la sortie de son livre L'Opinion, ça se travaille, sur la guerre au Kosovo. Voici un bref extrait de son interview :

"Votre éditeur écrit : « Le recours à l'accusation de révisionnisme, la référence à la Shoah deviennent l'outil principal du discrédit, le dernier moyen inventé par les dominants pour museler les critiques ». [...] Qu'en pensez-vous ?

Serge Halimi : Dans le cas du Kosovo, il s'est produit quelque chose de très inquiétant : une fois qu'un certain nombre de journalistes (peu nombreux) ont voulu établir la matérialité des faits, donc rétablir la vérité, expliquer que, contrairement à ce qu'on nous disait il y a un an, il existait un certain nombre d'éléments d'information qui nous obligeaient à adopter un nouveau regard sur les événements que nous vivions, eh bien, au lieu d'accueillir cette démarche professionnelle avec allégresse, en disant « Après tout, enquêter est le propre du travail du journaliste, de la responsabilité de l'intellectuel », on a présenté cette volonté de réviser les faits à la lumière de ce qu'on avait appris comme la marque d'un « révisionnisme », terme très chargé puisqu'il est associé à la démarche de ceux qui prétendent nier la réalité du judéocide nazi en prétendant qu'il n'a jamais existé. Or, c'est le travail de l'historien, du journaliste, de l'universitaire, de « réviser » les faits à mesure que s'améliore la connaissance de ces faits. En opérant un glissement délibéré et indigne sur le terme de « révisionnisme », on a essayé de nous interdire de revenir sur ce qu'on savait de la guerre du Kosovo, quels étaient les vrais chiffres, quelle était la réalité, et dans quelles conditions l'opération s'était réellement déroulée. Dès que le mot « révisionniste » a été employé, on a cherché à faire croire que nous étions des « faurissonniens » (du nom de cet ancien universitaire qui a nié le génocide), donc proches de l'extrême droite. Ce procédé, auquel se sont prêtés un certain nombre de médias considérés comme respectables, est proprement répugnant. Il devrait disqualifier définitivement les malheureux qui s'y sont livrés. Le travail de journaliste, notre travail, c'est de réviser en permanence un certain nombre de notions tenues pour exactes à la lumière d'enquêtes qui nous permettent tantôt de les confirmer, tantôt de les nuancer, tantôt de les contredire."

L'anti-philosophe

Leçon élémentaire, mais que tous n'ont pas retenue quelques années plus tard... à commencer par Robert Redeker, consternant de bêtise dans Le Monde du 29 mars 2008 (cf. la critique de Paul Villach), qui se croit obligé de revenir sur les propos de Marion Cotillard, et veut à tout prix nous livrer son analyse du discours "conspirationniste" ; le voici donc qui fustige un "usage dément du principe du doute", consistant à ne "rien croire de ce qui nous est dit" et à "[postuler] que la vérité est l'exact contraire de la vérité affirmée et attestée", et en lequel il "reconnaît la logique négationniste". Tout cela est beau. Mais de qui parle Robert Redeker ? Qui donc se dresse systématiquement contre toutes les vérités établies pour en prendre l'exact contre-pied ? Quel est ce malade mental dont il nous entretient ? Daignerait-il nous le dire ? Est-ce la seule Marion Cotillard qu'il vise ? A-t-il donc passé de longues heures en sa compagnie pour sonder son âme, avant de se permettre une attaque aussi violente ? Ou alors, parle-t-il d'un groupe ? Est-ce à dire qu'il ait commis une étude sociologique poussée sur ce groupe ? Et pourrait-il nous en faire profiter ? La vérité, c'est que Robert Redeker se bat contre une idée, l'Idée platonicienne du Conspirationniste qu'il s'est forgée, l'être pur et idéal, archétypal, qu'il a imaginé. Redeker parle de l'idée de "conspirationnisme", et quiconque peut et doit même l'applaudir des deux mains pour sa description si juste de cette idée pure qu'il contemple et qu'il craint... Il a raison Robert : le "conspirationnisme", tel qu'il le décrit, c'est mal, c'est dangereux. L'ennui, c'est qu'il ne décrit personne de concret, et j'imagine que le fou dont il nous parle (car c'est un fou ! un type qui doute de tout et croit à tous les coups l'exact contraire de la vérité établie) n'existe pas, Dieu merci, sauf cas clinique rare...

Robert Redeker ne fait, en définitive, que reprendre à son compte la piteuse démarche que la plupart des journaux français ont employée pour traiter des remises en cause de la version officielle du 11-Septembre : amalgame de tous les sceptiques (alors qu'on attendrait précisément d'un philosophe de la nuance, de la finesse), négation de leurs différences, de leurs identités spécifiques - de leur humanité même : être homme, c'est en effet être unique et reconnu comme unique, pas assimilé à une chose interchangeable, un numéro indifférent dans une série ; puis construction d'un idéal-type du "conspirationniste" ; étude dans le vide de la psychologie de ce fantôme et des théories qu'il brode ; et, au final, oubli systématique du réel, de la réalité du 11-Septembre, des faits problématiques que les journalistes, lorsqu'ils font consciencieusement leur travail, ont rapportés (et que Redeker - mais les connaît-il ? - qualifie de "détails insignifiants") ; et, par un irrépressible besoin dont on ne perçoit pas la cause, sinon dans la vanité, écriture d'un papier caricatural, haineux, qui énerve tout le monde, réjouit certes les imbéciles, exacerbe les tensions, au lieu d'¿uvrer à une bonne compréhension entre des êtres qui ont des points de vue - heureusement ! - différents.

Redeker franchit même la ligne rouge : "La négation du caractère terroriste des événements du 11-Septembre voit les juifs (appelés Américano-sionistes) derrière la manipulation. Nier l'événement du 11-Septembre, c'est affirmer la culpabilité américano-sioniste. [...] Les versions contemporaines de la "théorie du complot" se coulent dans une matrice : Les Protocoles des sages de Sion." Serge Halimi a déjà apporté la meilleure des réponses à tous ceux qui usent et abusent du négationnisme et de l'antisémitisme comme moyens terroristes pour museler l'adversaire : "Ce procédé [...] est proprement répugnant. Il devrait disqualifier définitivement les malheureux qui s'y sont livrés." Prose répugnante. Tout est dit. Par ailleurs, on serait curieux de savoir qui nie le caractère terroriste du 11-Septembre... Quel groupe significatif ? Là encore, on baigne en plein délire, en plein fantasme. Robert Redeker s'indigne de ce que certains verraient (de manière encore incroyablement simpliste) "les juifs derrière la manipulation" ; on aimerait lui demander s'il s'indigne de la même manière quand certains grands journaux mettent en cause l'Arabie saoudite ou le Pakistan. Est-ce "conspirationniste" ou non d'accuser ces deux pays ? Ou n'y a-t-il "conspirationnisme" que si l'on affirme "la culpabilité américano-sioniste" ? Enfin, Redeker peut-il comprendre que l'on puisse vouloir réviser ou amender l'Histoire (au vu d'un certain nombre d'informations rapportées), sans avoir de théorie (globale) à défendre ? En n'étant pas un dogmatique qui se cache derrière un faux scepticisme ? En n'ayant aucun coupable tout trouvé à dénoncer ? Est-ce seulement concevable pour lui ?

L'opinion publique instrumentalisée

La dénonciation du "révisionnisme" post-11-Septembre ne recule devant aucun procédé ; Marianne2 se réfugie ainsi derrière l'opinion des Américains, dont on nous dit qu'ils sont "assez peu portés à la plaisanterie sur le 11-Septembre", voulant sans doute dire par là qu'ils ne supportent pas qu'on remette en question la version des attentats avancée par l'administration Bush. Pourtant, selon une enquête de l'institut Zogby du 17 mai 2006, 45 % d'entre eux estiment qu'il faut réenquêter sur le 11-Septembre, et 55 % jugent négativement le traitement des attentats par les médias. Ne plaisantons pas, en effet... D'après un autre sondage de l'institut Zogby du 6 septembre 2007, 51 % des Américains veulent une enquête du Congrès sur les actes du président Bush et de son vice-président Cheney avant, pendant et après les attentats. Un autre sondage a été réalisé par le New York Times et CBS News, du 5 au 8 octobre 2006, sur la bonne foi de l'administration Bush lorsqu'elle affirme qu'elle ne s'attendait pas aux attaques du 11-Septembre. Résultats : 53 % des Américains pensent qu'elle cache quelque chose, 28 % qu'elle ment (+ 20 % par rapport à un précédent sondage de mai 2002) ; seuls 16 % pensent qu'elle dit la vérité. Les Américains "assez peu portés à la plaisanterie" dont parle Marianne2 seraient-ils ces 16 % restants ? Près de la moitié, sans virer dans la "conspirationnite" aiguë, aspirent à de l'information de meilleure qualité, à l'image du célèbre et très réputé grand reporter anglais Robert Fisk : "Je suis de plus en plus troublé par les inconsistances dans la version officielle du 11-Septembre", écrivait-il le 25 août 2007 dans l'Independent, reprenant à son compte nombre des arguments techniques avancés par les sceptiques, et que la presse, en général, exècre.

***

La critique - sévère - des médias qui précède doit être tempérée. Elle doit être tempérée par un hommage rendu aux journalistes du monde entier qui ont fait correctement leur métier dans cette affaire, c'est-à-dire qui ont préféré rapporter des faits et nous informer véritablement, plutôt que nous ennuyer avec leurs billets d'humeur, dans ce jeu si facile et si vain du commentaire général, schématique et abstrait, qui prend toujours bien soin d'éviter le réel. Car ils existent bien, ces journalistes, souvent américains, mais aussi britanniques, indiens, allemands, israéliens, parfois français, qui ont écrit l'info brute, dure comme le roc - pas évanescente comme une analyse psychologisante à la Redeker -, quitte à contredire une histoire trop prématurément figée dans le marbre. Ces journalistes et les informations qu'ils ont publiées, ici ou là, de façon éparpillée et peu visible, ont été assez naturellement oubliés. Par le plus grand nombre en tout cas. Internet et ses journalistes citoyens (on peut aussi les appeler, plus humblement, ses veilleurs) ont rendu possible le retour à la surface de ces informations gênantes sur le 11-Septembre, qui ne collent pas avec l'histoire communément admise. Des informations collectées qui n'ont pas pour but, précisons-le, du moins est-ce mon point de vue, de démontrer une théorie déjà ficelée... et d'accuser un coupable désigné a priori... de préférence américain ou juif (pour reprendre les coupables "obligés" dont parle Robert Redeker). Non, ces informations ont tout bêtement pour but de nous rapprocher de la réalité, complexe et récalcitrante (qui ne veut pas se donner toute seule), sans que nous n'ayons déjà la moindre idée certaine de ce qu'est cette réalité. Lee Hamilton lui-même, vice-président de la Commission d'enquête, a reconnu en 2006 que son rapport n'était qu'une "première version de l'histoire" du 11-Septembre, et prédit que "les gens enquêteront sur le 11/9 durant les cent prochaines années", et "découvriront des choses que [la Commission] a manquées." Certains, comme on le voit, n'hésitent pas à se montrer plus royalistes que le roi...

La mise en évidence du paradoxe médiatique, consistant pour les médias à accepter sans broncher et à relayer une histoire que leurs propres journalistes ont contribué à dynamiter, fera l'objet du second volet de cet article. Il sera intitulé : 11-Septembre : un sauvetage numérique ?

Voici, pour patienter, une petite allégorie marine :

Le galion Médias avait ses cales pleines de lourdes informations, et même de quelques caisses explosives. Insensiblement, il prit l'eau et sombra dans la mer. Ses cargaisons se déversèrent dans l'immensité et allèrent se terrer dans les fonds marins. Une poignée de pirates, désolés de cette perte, revêtirent leur scaphandre pour aller explorer les trésors perdus. Ils les remontèrent généreusement pour les rendre à leurs propriétaires, qui n'en voulurent point. Troublés par ce manque de reconnaissance, ils édifièrent sur leur terra incognita redoutée, appelée Net, un objet monstrueux fait de tous les trésors récoltés, qui effraie les rescapés du galion Médias lorsqu'ils le croisent, et leur fait immanquablement détourner le regard.

Second article, tiré de cette page : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38814

Les médias se sont souvent dévoyés dans leur traitement du 11-Septembre : d'abord, en adoptant une hiérarchie de l'information aberrante ; ensuite, en réduisant tous les insatisfaits de la version officielle à une bande d'aliénés. Savoir hiérarchiser l'information et ne jamais pratiquer l'amalgame et le simplisme constituent pourtant deux qualités obligées du journaliste. Ce qu'on peut qualifier de "naufrage médiatique" trouve néanmoins son point d'accomplissement dans un paradoxe : en effet, si les médias soutiennent globalement l'histoire officielle, ce sont pourtant leurs propres journalistes qui ont, ici ou là, contribué à en dynamiter des pans entiers. Internet, avec ses ressources inédites, permet de s'en rendre compte et de mesurer l'ampleur du désastre. Et peut-être aussi d'y remédier. Certains s'y emploient, comme le chercheur indépendant Paul Thompson.Cet article est la suite de 11-Septembre : un naufrage médiatique, paru le 8 avril 2008 sur AgoraVox.

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Internet et la bataille de la mémoire

Les médias de masse n'ont pas vraiment, c'est le moins qu'on puisse dire, poussé les gens à remettre en cause la "vérité établie" au sujet du 11-Septembre. Pourtant, près de la moitié des Américains voulaient en 2006 une nouvelle enquête sur les attentats (que 81 % d'entre eux considèrent d'ailleurs comme l'événement le plus important de leur vie). D'où une telle insatisfaction a-t-elle bien pu naître ? Peut-être de la fréquentation de ces lieux sur le Net, où de simples individus bénévoles récoltent patiemment et laborieusement toutes les informations - parfois surprenantes - qu'ils trouvent sur le 11-Septembre. Des informations sorties, bien souvent, tout droit des médias traditionnels, et même de médias de grand renom... mais qui ont réussi à passer plus ou moins inaperçues, perdues dans le flot d'informations (pas toujours essentielles) qui nous submergent chaque jour. Une info en chassant une autre, et le rythme de l'information s'accélérant sans cesse, le triomphe de l'oubli semblerait assuré...

Il serait assuré sans Internet et sa mémoire phénoménale, ses archives, ses liens par centaines, par milliers, qui permettent de retrouver et de relier entre elles des informations qu'on aurait sinon à jamais perdues... avant peut-être qu'un rat de bibliothèque, un historien, ne fasse le travail quelques années ou décennies plus tard. Internet permet de ne pas attendre cinquante ou cent ans pour réviser une histoire qui, d'évidence, nous ment (au moins dans certaines lignes). S'il ne suffit pas pour découvrir toute la vérité, le Net est une arme suffisante pour débusquer nombre de mensonges. D'autant que, si l'on en croit l'ancien analyste de la CIA Raymond McGovern, près de 80 % des informations - même sensibles - sont disponibles dans le domaine public (9/11 Press for Truth, 30e minute).

Si notre temps numérique paraît ainsi celui de la mémoire courte, de la mémoire en péril, de l'oubli instantané, il est aussi celui de la mémoire retrouvée, aussi rapidement qu'elle a été perdue. Le vagabondage, le papillonnage, l'errance hypertexte et hypermédia, auxquels prête naturellement le web, sont en effet à double facette : ils peuvent constituer tout aussi bien une ruine pour la mémoire qu'une chance unique pour sa survie et son intégrité ; aussi bien une aubaine pour les falsificateurs de l'histoire, que l'assurance de leur échec. La vigilance active des internautes connectés en réseaux est ce qui peut faire la différence ; l'activité de veille sur Internet, d'archivage et d'échanges est essentielle, que de simples individus ont d'ailleurs mis en ¿uvre dans le cas du 11-Septembre depuis que le doute a commencé à les tenailler.

Extraire les pépites de la boue : en quête des informations dissimulées

Paul Thompson est l'un de ces veilleurs ; il est peut-être le plus emblématique. Avec lui, la mémoire du 11-Septembre est sauve. Depuis mi-2002, ce chercheur indépendant alimente la base documentaire Complete 9/11 Timeline. Chronologie détaillée époustouflante du 11-Septembre et de son contexte, qui recense, thème par thème (et ils sont nombreux), la quasi totalité des informations parues dans les médias sur le sujet. Plus de 7000 articles y étaient déjà compilés en 2006, lors de la sortie du documentaire 9/11 Press for Truth, qui en est adapté. Voici ce que Paul Thompson y déclare (31e minute) et qui éclaire bien l'intérêt de son travail : "Quand j'ai commencé mes recherches, j'ai remarqué cet étrange phénomène : il y a beaucoup d'informations explosives qui sont sorties dans la presse, mais elles ont été étouffées. [...] On peut trouver une partie d'une information importante dans la presse et une autre partie dans un journal télévisé. Si vous assemblez toutes ces parties diffuses, vous obtenez un récit très différent du 11-Septembre." Et il poursuit (36e minute) : "On pouvait trouver un article à la Une, et un autre en milieu de journal. J'ai remarqué plusieurs fois que l'article du milieu était plus important que celui de la première page." Ce travail de patience s'apparente à la reconstitution d'un puzzle. Un puzzle dont il a fallu, au préalable, aller chercher minutieusement les pièces, une par une, les doigts dans la terre, et la loupe à la main, quêtant la plus petite des pépites. Avec d'autant plus de soin que les pièces les plus importantes s'avèrent souvent être aussi les moins visibles.

Voici un exemple d'information de toute première importance, quasi imperceptible, lancée en passant, comme si de rien n'était, dans un long et dense article du Figaro du 20 juillet 2007 intitulé "Pakistan : la Mosquée rouge, centre névralgique d'al-Qaida" (un peu comme un diamant qu'on jetterait dans une mare boueuse, rendant son éclat indétectable... ou presque). Au beau milieu de votre lecture, vous tombez sur ça : "En mai dernier, en pleine crise avec les dirigeants de la mosquée, le président Musharraf avait accepté de libérer un ex-responsable de l'ISI, Khalid Khawaja emprisonné depuis plusieurs semaines. Il était accusé d'avoir introduit dans les bâtiments de la mosquée des responsables d'al-Qaida et des armes ! Ce membre de l'ISI est celui qui servait d'instructeur pour les explosifs dans les camps d'al-Qaida, notamment à Shakar Dara. C'est lui qui avait manipulé Richard Reid, cet Anglais qui avait essayé de faire exploser l'avion du vol Paris-Miami [d'American Airlines] le 22 décembre 2001 à l'aide d'explosifs cachés dans ses chaussures." Combien de lecteurs auront été suffisamment estomaqués ici pour stopper net leur lecture et se demander pourquoi ces révélations ne font pas la Une de tous les journaux de la planète ? Car que nous dit-on ? Que les services secrets militaires du Pakistan - l'ISI - ont commandité un attentat-suicide dans un avion américain trois mois après le 11-Septembre ! Qu'un membre de la coalition antiterroriste - formée par les Etats-Unis au lendemain du 11-Septembre - a projeté de dégommer un avion américain ! Rien que ça ! N'est-ce pas absolument énorme comme information ? Les auteurs de ce papier ne mériteraient-ils pas davantage d'écoute que Marion Cotillard ? Si leur information est sûre, quel scoop ! quel tremblement de terre !

L'article est signé, précisons-le, par Roland Jacquard et Atmane Tazaghart. Le premier est "Président de l'Observatoire international du terrorisme, expert auprès des Nations-unies et du conseil de l'Europe, président du Conseil stratégique de la Lettre Sentinel. Il a publié différents ouvrages de référence sur le terrorisme islamiste : Au nom d'Oussama Ben Laden (Picollec, 2001), Les Archives secrètes d'Al-Qaïda (Picollec, 2002)". Le second est un "fin connaisseur de la nébuleuse islamiste qu'il suit quotidiennement pour le compte de la revue panarabe Al-Majalla" ; il est "spécialiste de Ben Laden et d'Al-Qaïda", et collabore avec France24. Pas assez glamour pour Marianne2 ?

Cette information sur l'implication des services pakistanais dans l'attentat manqué de Richard Reid est évidemment à mettre en perspective avec toutes les autres informations qui traitent du lien entre l'ISI et le 11-Septembre, et que j'avais commencées à mettre en lumière dans un autre article publié sur AgoraVox le 11 septembre 2007. Pour ceux que l'anglais n'effraie pas, Paul Thompson a consacré une conférence à ce sujet : à écouter ici.

L'aiguillon du journaliste

Avant d'énumérer d'autres informations tout aussi explosives, précisons un point important, touchant à la démarche et à l'ambition - limitée - que doit avoir le veilleur du web... s'il prend Pyrrhon comme guide.

"Le sceptique [...] ne conteste pas que tel objet lui paraisse blanc, ou que le miel lui paraisse doux. Mais le miel est-il doux ? l'objet est-il blanc ? Voilà ce qu'il ne sait pas." De même, nous ne savons pas, avec certitude, quelles sont les informations rapportées dans la presse qui sont vraies et celles qui ne le sont pas. La désinformation vient probablement se mêler à l'information, surtout dans une affaire comme celle du 11-Septembre, et ce n'est pas nous, petits citoyens sans moyens d'investigation autres que le Net, qui pouvons les démêler, et faire la part entre le vrai et le faux. L'ISI a-t-elle réellement commandité l'attentat de Richard Reid ? A-t-elle réellement financé Mohammed Atta et les pirates du 11-Septembre ? A-t-elle fait assassiner le commandant Massoud ? A-t-elle vraiment eu le projet de détruire le World Trade Center ? En bons sceptiques, nous devons dire que nous n'en savons rien. Nous constatons seulement que des journaux réputés, ou de grandes chaînes de télévision, ont livré - assez subrepticement - ces informations (voir mon précédent article). Et ces informations contredisent assurément la version officielle.

Nous constatons que ces informations sont de la plus grande importance, mais n'ont été que peu relayées. Une part infinitésimale de la population en a entendu parler. On peut alors se demander pourquoi. Deux possibilités s'offrent à nous : soit ces informations se sont avérées fausses, ou pas fiables du tout, et dans ce cas on s'attendrait à un correctif, à un démenti de la part des médias qui ont lancé ces "bombes" ; soit elles sont bel et bien confirmées, et alors on ne comprend pas pourquoi elles ne se diffusent pas partout, à tous les médias de la planète, pour accéder jusqu'à la Une du 20h. Au fond, ce que nous pouvons faire avec Internet, c'est mettre les médias face à leurs contradictions, c'est les aiguillonner, c'est leur demander de la cohérence, de la clarté, davantage de transparence.

Pour jouer ce rôle d'aiguillon, il faut, au préalable, avoir mené ce qu'on pourrait appeler une "enquête seconde", dont le terrain est le web principalement, après l'enquête première menée par les journalistes, sur le "vrai terrain". Cette enquête seconde consiste à prospecter le web, pour collecter et rassembler, thème par thème, les informations que les journalistes ont livrées de manière éparpillée, à la fois dans l'espace et dans le temps (un bout d'information dans un journal, un autre bout dans un autre, à six mois ou un an d'intervalle...). Les "journalistes citoyens" ne constitueraient-ils pas une aide précieuse pour des journalistes professionnels qui, par manque de temps ou pour d'autres raisons, ne font pas ce travail de synthèse pourtant essentiel ?

Aujourd'hui pourtant, un veilleur vigilant est snobé par les médias s'il fait ingénument remarquer que le Times of India, le Dawn, le Wall Street Journal, le Daily Excelsior, ou encore le London Times ont rapporté que, selon le FBI, le chef de l'ISI (en visite officielle à Washington le 11 septembre 2001) avait fait transférer 100 000 dollars au chef des pirates de l'air du 11-Septembre Mohammed Atta... et s'étonne que personne n'en parle... et demande pourquoi. Ces grands journaux ont-ils tous "dérapé" ? N'ont-ils fait que rapporter une rumeur ? Nous n'en savons rien ; même si des médias de premier plan se sont étonnés - entre 2004 et 2006 - que cette piste ne soit pas explorée : Asia Times, Guardian, Times of India, CBC News... Mais une chose est sûre : dans un monde où tout internaute peut accéder à la quasi totalité des sources d'information, les journalistes doivent changer de comportement ; ils doivent apprendre à rendre des comptes. Ils ne peuvent pas laisser sans réponse des lecteurs qui prennent la peine de les lire et ne comprennent pas la logique de ces lourds silences.

Précisons que cette implication pakistanaise n'est pas seulement évoquée dans quelques journaux que peu, manifestement, ont lus ; vous la retrouvez dans le best-seller de Bernard-Henri Lévy Qui a tué Daniel Pearl ?, que la plupart des (grands) journalistes ont lu, et dans le film Un C¿ur invaincu avec Angelina Jolie, dont on a pu lire des critiques (très positives) un peu partout, sans qu'aucune, à ma connaissance, ne mette en exergue cette révélation.

La version officielle contredite par les médias

La question de la crédibilité de l'information se pose sur de nombreux autres sujets. En effet, la version officielle, jamais mise en doute globalement par les médias, est contredite sur de nombreux points, et pas des moindres, par des articles publiés dans les journaux les plus prestigieux du monde. Voici un échantillon très synthétique de ces informations, que peu de gens connaissent, et que nos journalistes médiatiques (mal informés ?) ignorent, ou traitent comme des hérésies.

Al-Qaïda seul responsable des attentats du 11-Septembre ?

Officiellement, l'organisation de Ben Laden a agi seule, sans soutien étatique. Même si l'on a supposé, du côté de la Maison Blanche, dès le 12 septembre 2001 (dixit Richard Clarke et George Tenet), une implication de Saddam Hussein...

Version officielle contredite par les médias :

L'Arabie Saoudite - via ses services secrets - a appuyé au moins deux des pirates de l'air : Nawaf Alhazmi et Khalid Almihdhar étaient, en effet, en contact à San Diego avec deux Saoudiens, Omar al-Bayoumi et Osama Bassnan, probables agents du renseignement saoudien ; c'est le New York Times qui l'affirme, relayant le contenu des 28 pages du rapport du Congrès sur les attentats du 11-Septembre que la Maison Blanche a réussi à censurer. Bob Graham, président du Comité du renseignement du Sénat, a lui-même affirmé - sur PBS et au Sénat - que des Etats souverains "amis" des Etats-Unis avaient supporté "au moins quelques-uns des terroristes" du 11-Septembre, parlant même sur PBS de "preuve très convaincante", et se plaignant de la censure de George W. Bush. Ajoutée à l'implication du Pakistan, cette information suggère donc que deux pays alliés des Etats-Unis ont participé à l'organisation des attentats.

Le renseignement américain et la Maison Blanche ne savaient rien ?

Officiellement, ils n'ont reçu aucun avertissement avant le 11-Septembre d'une attaque terroriste à venir consistant à utiliser un avion de ligne détourné comme un missile.

Dès le 17 septembre 2001, le directeur du FBI Robert Mueller prétend qu'il n'a "eu connaissance d'aucun avertissement qui aurait indiqué ce type d'opération dans le pays". Le 26 septembre, le président Bush affirme que les terroristes "ont frappé d'une manière qui était inimaginable". Le 30 septembre, le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, interrogé pour savoir s'il avait imaginé que le Pentagone puisse être attaqué à l'aide d'un avion commercial, répond, effarouché : "Oh mon Dieu, non. éa n'aurait jamais traversé l'esprit de quiconque..." Le 17 octobre, le chef de l'état-major interarmées, le général Richard Myers, confesse : "Nous n'avions pas pensé à cela". Le 16 mai 2002, la Conseillère à la Sécurité nationale Condoleezza Rice déclare, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche qui restera dans l'histoire : "Je ne pense pas que quiconque aurait pu prévoir que ces gens prendraient un avion et le projetteraient dans le World Trade Center, prendraient un autre avion et le projetteraient dans le Pentagone, essaieraient de se servir d'un avion comme d'un missile, d'un avion détourné comme d'un missile." Le 22 mars 2004, elle écrit dans le Washington Post : "Malgré ce que certains ont suggéré, nous n'avons reçu aucun renseignement nous indiquant que des terroristes se préparaient à attaquer notre patrie en se servant d'avions comme de missiles..." Le 8 avril 2004, elle affirme sous serment, devant la Commission d'enquête : "Les rapports de menaces que nous avons reçus au printemps et à l'été 2001 ne spécifiaient ni date, ni lieu, ni type d'attaque. [...] Il n'y avait pas d'informations sur de nouvelles menaces, elles ne concernaient aucun attentat à venir à l'intérieur des Etats-Unis." (9/11 Press for Truth, 41e minute).

Le 22 juillet 2004, le rapport de la Commission d'enquête offre sa version, exprimée pages 345 à 347 : la possibilité pour des terroristes d'utiliser un avion comme une arme avait été imaginée avant le 11-Septembre - ce qui va à l'encontre de la première version avancée par toute l'administration Bush - mais était jugée improbable, et aucune parade n'avait été suffisamment étudiée. Le rapport confirme qu'aucune alerte de ce type d'attaque n'a été reçue par les agences de renseignement.

Version officielle contredite par les médias :

Le renseignement américain avait été averti "depuis au moins 1994 et continuellement jusqu'à l'été 2001" (Associated Press) que des terroristes envisageaient d'utiliser des avions comme armes. Il savait qu'Al-Qaïda avait le projet d'un attentat de grande ampleur sur le sol américain durant l'été ou l'automne 2001 (AFP), consistant à détourner des avions de ligne pour les crasher (CBS News) dans des bâtiments symboliques (Frankfurter Allgemeine Zeitung), notamment le Pentagone et des gratte-ciel à New York (WorldNetDaily), dont le World Trade Center (Newsweek). De nombreux services de renseignement étrangers avaient apporté ce genre d'avertissements aux Etats-Unis dans les mois précédant le 11-Septembre : britanniques (Sunday Times), italiens (Los Angeles Times), allemands (FAZ), jordaniens (Christian Science Monitor), russes et bien d'autres encore (Fox News)... En avril 2000, un terroriste repenti, Niaz Khan, s'était même rendu au FBI pour raconter qu'il avait été entraîné les semaines précédentes au Pakistan par des disciples de Ben Laden pour détourner un avion de ligne et le crasher dans un building aux Etats-Unis (MSNBC). Le 10 juillet 2001, le directeur de la CIA George Tenet avait averti Condoleezza Rice : "Il va y avoir une attaque terroriste importante dans les prochaines semaines ou les prochains mois" et elle sera "spectaculaire" (Washington Post). George W. Bush fut averti au plus tard par le PDB du 6 août 2001.

Un attentat-suicide sur le World Trade Center avait même été simulé par le NORAD dès 1999 ! Un autre sur le Pentagone devait l'être en avril 2001, avant d'être finalement abandonné car jugé "trop irréaliste" par l'état-major des armées (Boston Globe). USA Today du 18 avril 2004 fit justement remarquer : "Dans les deux ans précédant les attaques du 11-Septembre, le NORAD conduisit des exercices simulant ce qui, selon la Maison Blanche, était inimaginable à l'époque..."

L'ancien directeur-adjoint de la CIA John Gannon apporta lui-même ce saisissant contre-pied à la version gouvernementale : "Si vous aviez demandé à n'importe qui si des terroristes pourraient utiliser un avion comme un missile, personne ne l'aurait exclu." Mise au point salutaire réalisée dès le 17 mai 2002 par CBS News. Quant au Wall Street Journal, il fit remarquer le 19 septembre 2002 : "Les services de renseignement étaient au courant de nombreuses menaces indiquant que des terroristes pourraient utiliser des avions comme des armes contre les Etats-Unis, bien que le gouvernement ait clamé après le 11-Septembre que les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone étaient surgies de nulle part." Un membre de la Commission d'enquête, le démocrate Bob Kerrey, interpella même assez vivement le président Bush le 8 novembre 2004

: "Vous saviez qu'ils [les terroristes] étaient aux Etats-Unis. Vous aviez été averti par la CIA. Vous saviez en juillet qu'ils étaient à l'intérieur des Etats-Unis. Vous avez été de nouveau informé par un briefing au mois d'août qu'il s'agissait d'une terrible menace. Et qu'avez-vous fait ? Rien, comme on a pu le constater à la Commission." Est-il besoin d'en rajouter ?

La sprinteuse Marion Jones a été condamnée à six mois de prison pour avoir menti aux enquêteurs fédéraux dans une affaire de dopage. Est-il question d'emprisonner George W. Bush au terme de son mandat, ainsi que son administration, pour avoir menti "au moins 935" fois entre 2001 et 2003 au sujet de la menace que représentait l'Irak ? et combien de fois au sujet du 11-Septembre ?

Des terroristes inconnus ?

Officiellement, le renseignement américain n'avait identifié que deux pirates de l'air avant le 11-Septembre : "Parmi les 19 pirates, seuls Khalid Almihdhar et Nawaf Alhazmi avaient été identifiés comme des menaces potentielles par la CIA [...]. Ni Mr. Alshehhi, ni Mr. Atta n'avait été identifié par les agences de renseignement américaines comme une menace potentielle, selon le rapport de la Commission" (New York Times).

Version officielle contredite par les médias :

Quatre futurs kamikazes - le leader Mohammed Atta et ses seconds : Marwan Alshehhi, Khalid Almihdhar et Nawaf Alhazmi - avaient été identifiés plus d'un an avant le 11-Septembre, par l'unité de renseignement militaire Able Danger, selon le New York Times. Plusieurs membres de cette unité top secrète ont témoigné de leur découverte, dont le lieutenant-colonel Anthony Shaffer, qui rapporta d'ailleurs à Fox News les pressions qu'un supérieur hiérarchique exerça sur lui pour qu'il n'enquête plus sur Atta.

Louis Freeh, directeur du FBI de 1993 à juin 2001, a écrit le 17 novembre 2005 dans le Wall Street Journal que le rapport de la Commission avait commis "une erreur embarrassante" en prétendant qu'Atta n'avait pas été identifié, ajoutant avec beaucoup de virulence : "La Commission a inexplicablement conclu que [l'identification d'Atta en 2000] n'était "pas historiquement importante". Cette conclusion stupéfiante - ajoutée à l'échec pour lancer une enquête sur Able Danger et pour l'incorporer aux conclusions du rapport - soulève de sérieux doutes quant à la crédibilité de la Commission, et, si les faits sont avérés, pourrait juste rendre la Commission historiquement insignifiante elle-même." Le 18 septembre 2006, le Ministère de la Défense rendit pourtant ce verdict étonnant : "Bien que nous ayons entendu quatre témoins qui prétendent avoir vu un graphique représentant Mohammed Atta et d'autres possibles terroristes ou "cellules" impliqués dans le 11-9, nous avons établi que leurs souvenirs n'étaient pas précis."

La CIA, de son côté, était sur les traces de Marwan Alshehhi à Hambourg dès mars 1999, selon l'hebdomadaire allemand Stern et la première chaîne de télévision publique allemande ARD ; mais aussi de Mohammed Atta dès janvier 2000, selon Focus, le Berliner Zeitung, et l'Observer ; ce dernier journal afficha son étonnement : "La révélation qu'Atta était suivi par la police longtemps avant le 11-Septembre soulève la question de savoir pourquoi les attaques n'ont pas pu être empêchées par l'arrestation des terroristes". La CIA avait même fait interpeller Ziad Jarrah aux Emirats arabes unis, en janvier 2000 selon Stern, en janvier 2001 selon CNN et le Chicago Tribune. Notons que nous avons là trois des quatre pilotes du 11-Septembre : Atta était en effet aux commandes du vol 11 crashé sur la Tour Nord du WTC, Alshehhi aux commandes du vol 175 crashé sur la Tour Sud, Jarrah aux commandes du vol 93 crashé en Pennsylvanie. Ces identifications, ajoutées à celles de Khalid Almihdhar et Nawaf Alhazmi à Kuala Lumpur en janvier 2000, portent au nombre de cinq les terroristes repérés par le renseignement américain avant le 11-Septembre (notons que si l'on ajoute à ces cinq noms celui d'Hani Hanjour, pilote présumé du vol 77, crashé sur le Pentagone, nous tenons les six "leaders" des kamikazes ; les treize autres avaient un rôle plus secondaire dans l'opération).

Si cela ne suffisait pas... Le 23 août 2001, le Mossad livra à la CIA une liste comportant 19 noms de terroristes vivant aux Etats-Unis, et qui semblaient se préparer pour une attaque imminente. Coïncidence ou non, 19 est le nombre des pirates de l'air du 11-Septembre. Les 19 noms ont-ils été livrés ? Seuls quatre d'entre eux ont été donnés dans la presse : il s'agit de Nawaf Alhazmi, Khalid Almihdhar, Marwan Alshehhi et Mohammed Atta. De quelles sources d'information alternatives a bien pu sortir cette improbable révélation ? Der Spiegel, Die Zeit, BBC.

Une information d'autant plus intéressante que l'on sait que cinq Israéliens ont été arrêtés à New York le matin du 11-Septembre pour leur comportement suspect face aux Tours. Selon l'hebdomadaire juif Forward, "une enquête du contre-espionnage du FBI conclut qu'au moins deux d'entre eux étaient en réalité des agents du Mossad". Selon ABC News, l'un de ces agents déclara : "Notre but était de documenter l'événement". Le Monde nous avait aussi appris l'existence d'un vaste réseau d'espions israéliens - environ 120 - infiltrés aux Etats-Unis, se faisant passer notamment pour des étudiants en art, et dont certains semblaient suivre les terroristes du 11-Septembre ou, du moins, fréquentaient les mêmes lieux. Salon rapporta que les espions avaient vécu à proximité d'au moins dix des dix-neuf pirates de l'air.

Au lieu de s'exciter sur de fumeuses rumeurs antisémites, voici des informations a priori solides sur lesquelles des journalistes d'investigation auraient été bien inspirés de travailler.

En guerre à cause du 11-Septembre ?

Officiellement, les Etats-Unis sont en guerre en Afghanistan et en Irak à cause des attaques du 11-Septembre. Au sujet de l'Irak, George W. Bush lança le 18 juin 2005 : "Nous sommes partis en guerre parce que nous avons été attaqués..."

Version officielle contredite par les médias :

En mars 2005, la BBC révèle que la planification de la guerre en Irak a eu lieu dès les premières semaines du mandat de George W. Bush, soit en janvier 2001, pour des motifs principalement pétroliers. Eric Laurent, dans La Face cachée du pétrole, dira la même chose en 2006 : "L'administration Bush [...] a, dès son arrivée au pouvoir, en janvier 2001, planifié l'invasion de l'Irak. Une commission secrète sur l'énergie, créée par le vice-président Cheney en a arrêté tous les détails et le 11 septembre a servi de prétexte à l'intervention militaire. Des documents de travail que cette commission a été contrainte de rendre public, montrent une carte de l'Irak où, en mars 2001, huit zones d'exploitations ont été tracées, juste à côté de la frontière saoudienne."

Parmi les politiques ayant donné leur avis sur la question, n'en citons qu'un, l'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter : "Je ne crois pas que nous ayons actuellement en tête de leur remettre [aux Irakiens] la responsabilité de l'approvisionnement en pétrole et de les laisser décider qui gère le pétrole [...]. Ce que je crois, c'est qu'il y a des gens à Washington actuellement, certains de nos dirigeants les plus haut placés, qui n'ont aucunement l'intention de retirer les forces militaires d'Irak et ils se projettent 10, 20, 50 ans dans l'avenir avec cette forte présence militaire. [...] La raison pour laquelle nous sommes allés en Irak était d'établir une base militaire permanente dans la région du Golfe et je n'ai jamais entendu un seul de nos dirigeants dire qu'il s'engageait auprès du peuple irakien sur le fait que dans dix ans il n'y aurait pas de base militaire états-unienne en Irak" (CNN, 1er février 2006). Une analyse qui fait écho à la préconisation du PNAC en septembre 2000 : "Les Etats-Unis ont cherché depuis des décennies à jouer un rôle plus permanent dans la sécurité régionale du Golfe. Alors que le conflit irrésolu avec l'Irak fournit la justification immédiate, le besoin d'une forte présence des forces américaines dans le Golfe dépasse le problème du régime de Saddam Hussein" (Reconstruire les défenses de l'Amérique, page 14).

Concernant la guerre en Afghanistan, l'ancien secrétaire aux Affaires étrangères du Pakistan Niaz Naik a rapporté la tenue d'une réunion secrète, à la mi-juillet 2001 à Berlin, durant laquelle de hauts fonctionnaires américains lui firent part de plans pour mener des actions militaires contre le régime de Kaboul, et pour le renverser, s'il refusait leur plan de construction d'un pipeline sur leur sol ; l'un des Américains, Tom Simons (ancien ambassadeur des Etats-Unis au Pakistan), dit que les Taliban auraient à choisir entre un "tapis de bombes" - l'invasion - et un "tapis d'or" - le pipeline. L'opération militaire envisagée se déroulerait, selon la BBC, avant les premières neiges en Afghanistan, soit "à la mi-octobre au plus tard". Le 2 août 2001, les négociations, engagées en février 2001, entre Américains et Taliban se soldèrent par un échec cinglant (selon WSWS et l'Irish Times). Le 7 octobre débuta la guerre.

Ben Laden, l'homme le plus traqué du monde ?

Officiellement, Oussama Ben Laden est l'ennemi public numéro 1, réclamé "mort ou vif" par le président américain le 17 septembre 2001 ; il est d'ailleurs inscrit depuis juin 1999 sur la site des 10 criminels les plus recherchés par le FBI.

Version officielle contredite par les médias :

Selon Le Figaro et RFI, du 4 au 14 juillet 2001, Ben Laden se fait soigner dans un hôpital américain à Dubaï. Le milliardaire saoudien, qui souffre d'une affection rénale, est installé dans le très réputé département d'urologie du docteur Terry Callaway. Le 12 juillet, il reçoit la visite du chef d'antenne locale de la CIA, Larry Mitchell ! Selon Le Figaro, l'agent de la CIA "aurait même été informé sur d'éventuels attentats". Rappelons qu'au même moment, à Berlin, des diplomates font part à Niaz Naik du projet américain de bombarder les Taliban, à moins que ces derniers n'acceptent leur projet de pipeline, mais aussi et surtout "ne leur livrent Ben Laden" !

Le 6 avril 2002, le général Richard Myers, chef d'état-major et plus haut gradé de l'armée des Etats-Unis, lance sur CNN : "Le but n'a jamais été d'attraper Ben Laden", ajoutant toutefois que ce serait "souhaitable". Le 9 janvier 2005, A.B. "Buzzy" Krongard, ancien directeur exécutif et numéro 3 de la CIA, admet explicitement, dans le London Times, qu'il est préférable que Ben Laden demeure vivant et libre. Le journal note que "plusieurs officiels américains ont reconnu en privé qu'il serait mieux de garder Ben Laden cloué à la frontière de l'Afghanistan et du Pakistan plutôt que d'en faire un martyr ou de le traduire en justice. Mais Krongard est la figure la plus haut placée qui reconnaît publiquement que sa capture pourrait s'avérer contre-productive". Si l'on peut comprendre l'intérêt de ne pas faire de Ben Laden un martyr, on comprend nettement moins celui de ne pas le traduire en justice...

Pour se détendre un peu, on peut aller voir (à la fin de cette petite vidéo) la réaction, le 3 mars 2005 (deux mois après la déclaration de Krongard), du directeur de la CIA Porter Goss, lorsque George W. Bush lance à la presse que ses services essaient chaque jour d'obtenir des informations pour localiser Ben Laden ; appréciez la surprise mâtinée d'hilarité qui envahit son visage...

Si nous résumons les informations qui précédent, nous obtenons la version suivante : le Pakistan et l'Arabie Saoudite, deux pays alliés des Etats-Unis, ont soutenu les pirates de l'air du 11-Septembre ; le renseignement américain avait connaissance bien avant les attentats d'une mission-suicide à venir d'Al-Qaïda, et connaissait les principaux kamikazes ; les guerres d'Afghanistan et d'Irak étaient planifiées avant les attentats ; Ben Laden n'a jamais été sérieusement traqué. Version vraie ou fausse ? En tout cas, basée uniquement sur les grands médias. N'est-ce pas incroyable ? Ce travail systématique de mise en évidence des contradictions de la presse pourrait se poursuivre sur bien d'autres thèmes...

Limites de la presse, nécessité des veilleurs amateurs

Les médias fournissent l'essentiel des matériaux d'information, mais ne les exploitent pas toujours. Un exemple en est ce mensonge flagrant de George W. Bush, proféré à deux reprises, et qu'aucun journaliste n'a relevé : le

, puis le 5 janvier 2002, le président américain prétend avoir vu en direct le premier attentat sur les Twin Towers, alors qu'il était en visite dans une école en Floride. Or, aucune image de cet attentat n'a été diffusée en direct. Les
de l'événement proviennent du film des frères Naudet, et elles n'ont été confiées aux télévisions que quelques heures plus tard. George W. Bush a-t-il pu confondre le premier crash avec le second ? Même pas :
, qui montrent son assistant Andrew Card venir lui annoncer à l'oreille ce second crash, qu'il ne voit pas non plus en direct à la télévision.

De même, sur un sujet

, celui de la chute du WTC 7, on est étonné qu'aucun média n'ait demandé des explications à John Kerry, finaliste de l'élection présidentielle de 2004, après qu'
qu'il pensait que ce bâtiment avait fait l'objet d'une démolition contrôlée (pour des raisons de sécurité). D'où peut bien lui venir cette idée parfaitement "hérétique", qui n'a jamais été envisagée par aucun officiel ?

Sans doute peut-on davantage comprendre le silence des médias sur une pièce du dossier qui tient particulièrement à c¿ur aux chercheurs du web ; j'ai nommé le fameux rapport du "think tank" néoconservateur PNAC : Reconstruire les défenses de l'Amérique. Ce document, paru en septembre 2000, et auquel a pris part le noyau dur de la future administration Bush, prône un certain nombre de réformes militaires visant à assurer l'hégémonie américaine au XXIe siècle. Une phrase a beaucoup fait gloser dans ce rapport, que je fais précéder ici par une autre qui en précise la portée ; page 13, on peut lire : "L'échec à se préparer aux défis de demain sera l'assurance que l'actuelle Pax Americana touchera rapidement à sa fin". Puis, page 51 : "Le processus de transformation, même s'il est porteur de changements révolutionnaires, sera probablement long, en l'absence d'un événement catastrophique et catalyseur - comme un nouveau Pearl Harbor". La catastrophe d'un nouveau Pearl Harbor apparaît ici presque souhaitée ; sans elle, "l'actuelle Pax Americana" toucherait sans aucun doute "rapidement à sa fin". Rétrospectivement, ces lignes soulèvent une inévitable suspicion ; George W. Bush ayant lui-même qualifié le 11-Septembre, le soir même de l'attaque, de "Pearl Harbor du XXIe siècle", selon le Washington Post. Mais que peut faire ici la presse ? Toute question serait tellement pleine de sous-entendus... On peut comprendre qu'il ne soit pas aisé d'aller trouver un dirigeant de son pays pour lui demander si le 11-Septembre correspond bien au "nouveau Pearl Harbor" qu'il souhaitait à demi-mot un an plus tôt... Une telle question pourrait tenir lieu d'accusation. Mais le silence est-il pour autant la meilleure attitude ? Délicate question.

Il est également délicat, on peut l'imaginer, d'enquêter sur les exercices de simulation militaires qui avaient lieu le matin même du 11-Septembre, et qui semblent avoir favorisé l'action des terroristes en semant la confusion. Cette concomitance mériterait pourtant d'être abordée, d'autant que, parmi les exercices du jour, on trouvait des détournements d'avions, comme nous l'apprend Vanity Fair d'août 2006. Un autre exercice mené par le NRO (National Reconnaissance Office) visait à simuler le crash accidentel d'un petit avion sur l'une des tours de son quartier général, nous apprend Associated Press. Cette agence du Ministère de la Défense est située à 40 km du Pentagone et à 6,5 km de l'aéroport international Dulles de Washington, d'où décolla, 50 minutes avant le début de l'exercice, le Boeing qui s'écrasa... sur le Pentagone. "Bizarre coïncidence" selon le gouvernement américain, "incroyable coïncidence" selon le porte-parole du NRO...

Enfin, la presse montre parfois son étonnement face à certains faits, mais sans pouvoir faire grand chose de plus. Citons l'exemple du Washington Post du 30 septembre 2001 face à la prouesse technique exceptionnelle qu'aurait réalisée Hani Hanjour, le piètre pilote présumé du vol 77 : "Sans aucun doute, les qualités de pilote d'Hanjour étaient faibles. Il prit des leçons dans une école de pilotage de Scottsdale, dans l'Arizona, quatre ans auparavant, mais ses instructeurs lui demandèrent finalement de partir en raison de ses pauvres compétences [...]. Il y a à peine un mois, des instructeurs du Freeway Airport à Bowie volèrent avec lui et le jugèrent inapte à piloter un avion par lui-même. Mais le matin du 11-Septembre, alors que le vol 77 se détournait de sa route vers Los Angeles pour foncer sur Washington et le Pentagone, Hanjour est censé avoir exécuté ce qu'une haute source de l'aviation a qualifié de "virage soigné et coordonné"."

En reliant des appréciations publiées dans différents journaux, l'on obtient aussi des résultats surprenants. Ainsi, le Washington Post du 12 septembre 2001 notait : "Des sources de l'aviation dirent que l'avion était piloté avec une habileté extraordinaire, de sorte qu'il était hautement probable qu'un pilote entraîné était aux commandes, peut-être l'un des pirates." ABC News rapportait le témoignage d'un contrôleur aérien : "La vitesse, la manoeuvrabilité, la trajectoire qu'il a prise, nous avons tous pensé dans la tour de contrôle, nous tous, contrôleurs aériens expérimentés, qu'il s'agissait d'un avion militaire". Or, le New York Times rapporta de son côté qu'un instructeur de vol, qui connut Hanjour sept mois avant le 11-Septembre, le considérait comme "un très mauvais pilote", allant jusqu'à dire : "Il ne pouvait pas voler du tout". CBS News rapporta qu'alors qu'il fréquentait une école d'aviation dans l'Arizona, ses instructeurs le signalèrent "au moins cinq fois à la FAA", car ils le trouvaient si mauvais qu'ils considéraient qu'il ne devait pas conserver sa licence de pilote : "Je ne pouvais pas croire qu'il avait une licence commerciale avec le niveau qu'il avait", confia l'un d'eux. A la mi-août 2001, selon Gazette, ses compétences étaient encore si pauvres qu'on lui refusa la location d'un petit avion monomoteur - Cessna - sans d'autres entraînements au préalable. Il est à noter que, selon le rapport de la Commission, Khalid Shaikh Mohammed, le "cerveau" du 11-Septembre, confia à Hani Hanjour l'attentat contre le Pentagone, car il était le plus expérimenté des pilotes de l'opération (note 147, page 530).

Est-il possible, pour la presse et nous tous, d'aller plus loin que l'étonnement ? Sans doute pas, sans une très hypothétique nouvelle enquête officielle. Mais cet étonnement est déjà un acquis essentiel, et nous le devons à la coopération - certes non voulue par les premiers - des journalistes professionnels et des "journalistes citoyens", dont la figure de proue reste probablement Paul Thompson.

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Invité Tonino17
Invités, Posté(e)
Invité Tonino17
Invité Tonino17 Invités 0 message
Posté(e)

Salut a tous,

je sais que c'est dure pour certains d'admettre la réalité(comme se le fut pour moi même):

http://www.dailymotion.com/related/x32fn9_...s_news?from=rss

Réveillons nous!

Je suis persuadé que nous valons mieux que leur projet a 2 balle.

Amicalement.

:snif:

Modifié par Tonino17
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Membre, 34ans Posté(e)
Kikil02 Membre 1 177 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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Le pauvre Aroya qui s'est décarcassé à fournir son post de deux jolis articles et le Tonino qui nous (re) sort les illuminati... :snif:

Ps: Il est hors de question que je me réveille à cette heure-là. :snif:

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Invité Tonino17
Invités, Posté(e)
Invité Tonino17
Invité Tonino17 Invités 0 message
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" le Tonino qui nous (re) sort les illuminati... :snif:

Ps: Il est hors de question que je me réveille à cette heure-là."

Ou tu n'a pas vu la vidéo en entier,ou tu n'a strictement aucun argument a apporter.

Modifié par Tonino17
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Invité Tonino17
Invités, Posté(e)
Invité Tonino17
Invité Tonino17 Invités 0 message
Posté(e)

Je ne demande qu'une chose,c'est que tu me contredise(bien que la ca me semble difficille),mais ARGUMENTE.

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Membre, 34ans Posté(e)
Kikil02 Membre 1 177 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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13, c'est pas le nombre de colonies américaines à l'origine?

Enfin je dis ça... :snif:

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Invité Tonino17
Invités, Posté(e)
Invité Tonino17
Invité Tonino17 Invités 0 message
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Waouh!

Tu ma tué sur ce coup la...

Je vois que tu a l'air tres calé sur le sujet.

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Membre+, Maki Sard... Tsar... euh Star ! , 32ans Posté(e)
Maki Membre+ 10 092 messages
32ans‚ Maki Sard... Tsar... euh Star ! ,
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Hé ! 28 pages de parlotte et toujours pas de décision claire, vous ne seriez pas députés par hasard ? :snif:

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Membre, 34ans Posté(e)
Kikil02 Membre 1 177 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Waouh!

Tu ma tué sur ce coup la...

Je vois que tu ma l'air tres calé sur le sujet.

Qu'est-ce que tu crois. J'ai fais Mc Donald LV2... ;)

M'enfin si tu me dis que la conspiration vient de Lafayette alors là je pourrais commencer à te croire. :snif:

:snif:

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