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Tolérance zéro


impaire

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Membre, Posté(e)
impaire Membre 167 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Ben oui, mais on a envoyé des CRS pour stopper le bordel... On les a pas envoyé AVANT, mais APRES le début des violences.... Faut pas oublier que les CRS sont les pompiers de la police nationale. On les envoie quand y'a le feu... Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y a le feu à Clichy. non?

Alors, que faire? Laisser les CRS dans leurs casernes et regarder les branleurs hisser leurs drapeaux sur la tour Eiffel? Je suis pas vraiment d'accord avec vous, les mecs ;)

Extraits du Monde diplomatique de février 2001

Dossier : « L'obsession sécuritaire »

Envahissants experts de la tolérance zéro

Plusieurs facteurs ont conditionné son succès en termes d'audience et d'effets. Premièrement, il a été rendu audible par le recentrage politique de la « gauche plurielle » autour de la « lutte contre l'insécurité », élevée en 1997 au rang de deuxième priorité gouvernementale. Ensuite, il a été rendu crédible par des stratégies de légitimation, qui drapent un savoir policier d'une parure savante, donc neutre et apolitique. Troisièmement, il s'est installé grâce à la multiplicité des secteurs dans lesquels ces spécialistes sont intervenus ou ont occupé des positions : milieux policiers, administratifs, politiques, universitaires, collectivités locales, etc. Enfin, ce discours s'est imposé par son omniprésence médiatique : les nouveaux managers de « l'insécurité » ont proposé une gamme de prestations intellectuelles parfaitement ajustée aux attentes journalistiques.

Les figures imposées du discours sur l'insécurité sont désormais familières. La première consiste en une description, en partie fondée, en partie apocalyptique, de la situation des quartiers populaires et de leurs habitants. En partie fondée : ce discours évoque des espaces de relégation sociale et économique, note les taux de chômage élevés, signale la raréfaction des services publics, insiste sur la transformation des formes de la délinquance, énumère les nuisances auxquelles sont exposés les habitants, détaille la vétusté du bâti.

Mais ces constats sont vite supplantés par des tableaux apocalyptiques de ce que les auteurs appellent des « zones de non-droit ». Dans ces « quartiers de tous les dangers », Richard Bousquet, responsable du syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale, prophétise une « reconstruction identitaire sur l'islam d'une partie de la population d'origine immigrée », qui pourrait « conduire à l'extrémisme terroriste une poignée d'activistes manipulés par quelques commanditaires étrangers (1) ». Hanté par la théorie du complot international, M. Bousquet prévient : « Bien que plus de deux cents islamistes soient incarcérés dans nos prisons, le vivier humain que peuvent fournir nos quartiers en difficulté à l'islamisme radical est toujours aussi grouillant de "beurs" réislamisés et de convertis frottés de délinquance prêts à se lancer dans l'aventure terroriste au signal d'un cerveau du djihad interna tional (2). »

Le modèle américain est souvent évoqué (3). Les « experts » souhaiteraient importer ses effets (supposés bénéfiques) tout en limitant ses excès (décrits comme spécifiques au contexte américain).

LEURlégitimation scientifique est passée par des institutions semi-savantes. La plus emblématique est sans doute l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure (Ihesi), fondé en 1989. Placé sous l'autorité directe du ministre de l'intérieur, cette structure légère rassemble des personnels politiques, administratifs, des universitaires, des chercheurs et des professionnels de la sécurité (policiers, gendarmes, magistrats, douaniers).

« L'objectif était de favoriser, par une meilleure compréhension, l'adhésion du plus grand nombre aux nouvelles politiques, car la sécurité est l'affaire de tous (5) »,

L'une des premières préoccupations de l'Institut consista à placer son action sous le signe de la science, comme l'avait fait, quinze ans plus tôt, le Comité d'étude sur la violence,

Pour stimuler la production de travaux relatifs à la police et à la sécurité, l'Ihesi génère une offre de financement (contrats de recherche, attribution d'un prix de thèse) et propose des débouchés : organisation de colloques, diffusion des travaux grâce à d'importants moyens éditoriaux, parmi lesquels trois collections d'ouvrages et une revue, Les Cahiers de la sécurité intérieure.

Féru de comparatisme, l'Ihesi a orienté des recherches sur l'étude des expériences étrangères, en particulier nord-américaines et britanniques. L'acclimatation théorique et pratique du concept anglo-saxon de « police communautaire » (lire l'article d'Eric Klinenberg pages 1, 18 et 19) est son oeuvre ; il en résulta la « police de proximité », intégrée au programme socialiste en 1997 et depuis mise en place. Comme le notent deux intellectuels policiers, « des notions appartenant désormais au langage commun, médiatique ou technique, comme les "incivilités", les "violences urbaines" ou la "police de proximité", sont, in fine, largement issues du travail d'agrégation des connaissances, de l'expertise formelle ou informelle des chercheurs et des policiers ayant travaillé ou ayant été mandatés par l'Ihesi (7). »

Un autre mode de légitimation scientifique des producteurs d'expertise sécuritaire passe par les universités, où parfois ils enseignent. Dans ses notices biographiques, Xavier Raufer s'intitule « directeur des études du Centre universitaire de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de l'université Panthéon-Assas », alors que ce centre est une simple association ébergée par l'université. Xavier Raufer - Christian de Bongain de son vrai nom - est en fait chargé de cours à l'Institut de criminologie de Paris. Ancien fondateur du groupuscule d'extrême droite Occident chrétien, il est aussi responsable d'une collection aux Presses universitaires de France (« Criminalité internationale »). Le « Que sais-je ? » qu'il a publié et corédigé avec Alain Bauer bénéficie de la légitimité universitaire de cette collection.

bref, j'arrête, c'est épuisant ;)

http://www.monde-diplomatique.fr/2001/02/RIMBERT/14759

quoi que... la conclusion est à pèter de rire:

Au-delà de la diversité des auteurs et des intérêts particuliers qu'ils défendent, ils ont légitimé la posture gouvernementale, qui fait de la sécurité physique des biens et des personnes l'unique thème pertinent d'application de l'égalité.

a l'aide!!!!!

Tolérance zéro sans limite d'âge en Californie

Une fillette de 11 ans est inculpée «d'attaque avec arme mortelle» pour avoir jeté une pierre à son voisin de 9 ans qui lui lançait de l'eau.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=311986

par Emmanuelle RICHARD

QUOTIDIEN : mardi 19 juillet 2005

En voyant débouler trois voitures de police et un hélicoptère, un quartier défavorisé de Fresno, dans la vallée agricole de Californie, a cru à une opération antigang. Au lieu de cela, la police est repartie avec une fillette hispanique joufflue, âgée de 11 ans. Menottée, visiblement apeurée, elle était arrêtée pour avoir lancé une pierre sur un voisin de 9 ans qui l'attaquait à coups de bombe à eau.

«Les officiers de police l'ont jetée par terre et l'ont maintenue au sol avec un genou dans le dos», a raconté en espagnol la mère de la fillette, Guadalupe, sur la chaîne locale KFSN. «J'avais tellement peur, je ne savais pas ce qu'ils allaient me faire», se souvient Maribel. Elle reste cinq jours au centre de détention pour mineurs sans explications, n'ayant droit qu'à une seule visite de ses parents. A sa sortie, la fillette passe trente jours avec un bracelet électronique de surveillance à la cheville : idéal pour finir l'année scolaire.

La police de Fresno ne voit pas où est le problème. Elle a arrêté «le principal suspect», qui a enfreint la loi et doit être puni.

Los Angeles correspondance ;)

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Membre+, E-mage, 76ans Posté(e)
usagi Membre+ 363 016 messages
76ans‚ E-mage,
Posté(e)

et il y en a qui reve a ça !!

1984 a pris un peu de retard mais il est toujourd la

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Membre+, E-mage, 76ans Posté(e)
usagi Membre+ 363 016 messages
76ans‚ E-mage,
Posté(e)

dans un article que j'ai lu il y a quelque temps un expert americain en demographie statistiques . declarait que d'appres ses etudes ce n'aitait pas la tolerance zero qui avait fait baisser la criminalité dans les années 2000 mais la baisse de fertilité dans les familles pauvres a partir des années 75 grace au planing famillial et l'enplois de la contraception

en effet le nombres d'enfants pauvres ayant diminués le nombres de delinquants a fait de meme

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Membre, 43ans Posté(e)
microlax Membre 575 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

ba ouais c'est flippant...no passaran! ;);)

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