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impaire

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Membre, Posté(e)
impaire Membre 167 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je pense qu'aujourd'hui la droite et la gauche ont vraiment à balayer devant leur porte. Et donc je ne tomberai pas dans le piège, de dire, c'est Sarkozy qui est la cause de tout, haro sur le baudet", a expliqué Jean-Marie Bockel.

Interrogé sur les propos d'Azouz Begag, le maire de Mulhouse a reconnu que "ce qu'il dit mérite d'être dit, mais ça n'apporte pas la solution". "Aujourd'hui on est véritablement sur une poudrière et sur une situation extrêmement grave qui, sur le terrain, continue à se dégrader et dont les causes sont multiples".

"Je regrette de ne pas être associé (au ministre de l'Intérieur) quand il y a un dialogue difficile avec des jeunes. A chaque fois que mon collègue (Nicolas Sarkozy, ndlr) intervient en banlieue même quand il s'agit d'égalité des chances, je ne suis jamais contacté. Quand on nomme un préfet musulman, quand on dit vouloir donner le droit de vote aux étrangers et qu'on envoie des CRS contre les jeunes de banlieue, il y a un décalage", souligne Azouz Begag.

Par ailleurs dans une autre interview au "Parisien-Aujourd'hui en France", Azouz Begag tient à faire son "mea culpa": "Ca fait cinq mois que je suis au gouvernement et je n'ai pas été assez incisif. J'ai été trop faible. A moi de faire le tour des ministères pour discuter avec mes collègues et leur expliquer ce qui se passe réellement dans ces quartiers où l'on souffre. A moi d'aller voir Sarkozy pour qu'on trouve des solutions ensemble, qu'on répare les malentendus, qu'on apaise les tensions".

"Il faut certes tenir un langage de la fermeté, pour le rétablissement de l'ordre. Mais c'est en luttant contre les discriminations dont sont victimes les jeunes qu'on rétablira l'ordre, l'ordre de l'égalité. Pas en amenant plus de CRS", insiste le ministre dans "Libération".

Pour autant, Azouz Begag dénie à la gauche le droit de critiquer l'action du gouvernement: "La gauche n'a rien à dire, quand on voit la manière dont elle nous (les enfants d'immigrés, ndlr) a éloignés de la représentation politique. Aujourd'hui profiter de la mort ces deux jeunes pour se refaire une virginité politique sur la question des banlieues, c'est un scandale".

"Le PS n'a rien à dire sur la question des banlieues", ajoute Azouz Begag dans "Le Parisien-Aujourd'hui en France": "Elle est où la France black-blanc-beur que les socialistes nous promettaient. Nulle part. De Mitterrand à Jospin, cela n'a été qu'un grand bla-bla saupoudré d'un peu de SOS-Racisme. Et nous payons aujourd'hui ces vingt ans d'inaction". AP

plus qu'à attendre que notre premier ministre ainsi que le président s'expriment.

je suppose qu'eux n'y verront là que l'opportunité de désigner un responsable et la possibilité de le mettre au ban de 2007.

qui paye sur le plan humain l'echec d'une politique menée depuis quasi 30 ans?

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Membre+, E-mage, 76ans Posté(e)
usagi Membre+ 363 016 messages
76ans‚ E-mage,
Posté(e)

Le Monde du 01 11 05

Azouz Begag est aujourd'hui l'un des plus sévères critiques de Nicolas Sarkozy. Il est aussi ministre ­ "ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances", ce qui n'est pas la chose la moins surprenante dans cette affaire.

Depuis dimanche soir, c'est en effet lui qui intervient dans les radios, les télévisions, les journaux pour dire combien il juge les propos de son "collègue", le ministre de l'intérieur et numéro deux du gouvernement, inadaptés à la tension nouvelle dans les banlieues en général et à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en particulier. "Nicolas Sarkozy revendique un débat au sein du gouvernement, dit-il en souriant, et bien, il a raison. Moi aussi, je pense qu'il faut débattre."

Il réfute donc chacun des mots employés par M. Sarkozy pour évoquer la banlieue. Le mot "racaille" lancé par le ministre à Argenteuil ? "Il ne faut pas dire aux jeunes qu'ils sont des racailles, il ne faut pas dire aux jeunes qu'on va leur rentrer dedans et qu'on va leur envoyer la police. Il faut y aller avec une volonté d'apaisement" , assure M. Begag. Déjà, lorsque le ministre de l'intérieur avait affirmé qu'il "nettoierait au Karcher" la cité de La Courneuve, M. Begag avait affirmé, tranquillement et fermement, le 30 juin : "J'emploie plutôt le terme "nettoyer" pour nettoyer mes chaussures, ma voiture. Je ne nettoie pas les quartiers."

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Membre, Posté(e)
impaire Membre 167 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le Monde, le 1er novembre 2005

Azouz Begag sous le feu des critiques

Les propos du ministre délégué ont fait vivement réagir les proches de Nicolas Sarkozy. Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse, a affirmé qu'Azouz Begag, "a perdu une bonne occasion de se taire" en critiquant Nicolas Sarkozy. Selon lui, les propos du ministre sont "un peu une condamnation du travail de la police".

Alain Marleix, député du Cantal, est allé plus loin , exigeant la démission de M. Begag. "J'ai été très choqué par le comportement" de M. Begag, a déclaré M. Marleix, par ailleurs secrétaire national UMP aux élections. "Dans pareille circonstance, la solidarité gouvernementale est une exigence minimale", a déclaré M. Marleix. "M. Begag a besoin d'exister, il a un ministère gadget et doit montrer qu'il a une utilité", a poursuivi le député. "Mais ça ne doit pas se faire au prix d'un manquement grave à la solidarité gouvernementale".

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Membre, Posté(e)
impaire Membre 167 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

A la suite il est question de lutte anti-terrorisme mais le rapprochement avec les cités est très simple à faire...

google et mots clefs "UMP LDH"

j'ai le sentiment que le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de moucher Sarko et l'UMP (l'intervention récente d'Azouz Begag).

SARKOZY ET SA LOI ANTITERRORISTE

"Une politique de gesticulation et de simples effets de manche"

NOUVELOBS.COM | 26.10.05 | 12:50

par Jean-Pierre Dubois,

président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH)

et professeur de droit constitutionnel

à l'université Paris XI

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20051026.OBS3383.html

La lutte contre le terrorisme justifie-t-elle la mise en place de règles aussi draconiennes que celles que prévoit le projet de loi de Nicolas Sarkozy ?

- Non, pas du tout. D'autant plus que les dispositifs que propose ce texte, je pense ici notamment à la vidéosurveillance, ont été testés ailleurs et ont échoué. Nicolas Sarkozy développe là une politique de gesticulation et de simples effets de manche. Il y a à Londres 20 fois plus de caméras, relativement à la population, qu'à Paris, et elles n'ont pas permis de faire avancer plus vite l'affaire. La vidéo n'a pas amené grand chose dans l'enquête sur les attentats, on a juste vu les kamikazes se suicider. Les mesures efficaces sont ailleurs. Elles sont plus discrètes.

Cela consiste essentiellement à procéder à l'infiltration de certains milieux jugés dangereux. Le problème, c'est qu'elles ne rapportent rien lorsque l'on veut capter un électorat sensible au discours sécuritaire qui prévaut. Ce qui est préoccupant, c'est que le gouvernement actuel ne lutte pas contre ce qu'il prétend vaincre.

Ce sont de simples effets d'annonce qui ne trouveront pas de contreparties réelles et efficaces en terme de diminution du risque terroriste.

Pour quelqu'un qui aspire à occuper les plus hautes fonctions de l'Etat, nous n'avons pas le sentiment qu'il mesure l'impact de ses paroles. Il est dans un tel excès pour faire savoir qu'il est sur tous les fronts, qu'il agit, qu'il ne semble pas comprendre la portée de ses mots. Il n'est pas dans le registre de la lutte contre le terrorisme, il est dans celui d'un désir puéril d'exister. Il veut apparaître comme celui qui sait tout, et cela s'appelle le populisme.

On ne se pose pas les bonnes questions. Ce qui importe aujourd'hui, c'est de savoir ce qui fait que des gens en viennent à se faire sauter à 20 ans. Tant qu'on ne luttera pas contre ce phénomène, on ne réglera rien. Un jeune prêt à se faire déchiqueter par une bombe ne sera pas arrêté par les dispositifs énoncés dans ce projet de loi. Il n'en a rien à faire d'être filmé. Ca n'empêchera pas son geste.

les actus de la LDH c'est par ici:

http://www.ldh-france.org/actu_nationalehome.cfm

il est très intéressant de relever le mot gadget qu'emploie d'ailleurs M. Marleix, député UMP, pour (dis)qualifier le poste et l'intervention de A. Begag:

> 28 septembre 2005 - Justice

Garde des Sceaux ou Garde des commodités ? état de droit ou état de police ?

Communiqué de la LDH

Qu'est devenue la République pour qu'un ministre de la Justice s'autorise à enjoindre aux parlementaires de violer la Constitution ?

Monsieur Clément, que l'on croyait « ministre du droit », annonce un projet de loi comportant l'institution d'une peine ¿ ou plus exactement d'une mesure de sûreté, mais le problème reste le même ¿ ¿ rétroactive. Ainsi, à seule fin de se poser en protecteur des victimes d'infractions sexuelles, le gouvernement revendique-t-il la violation délibérée de l'article 8 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen et invite à ne pas saisir le Conseil constitutionnel de cet excès de pouvoir sans précédent depuis le régime de Vichy.

Bien entendu, l'argument de la protection des victimes n'est que faux-semblant cynique : ce même gouvernement a drastiquement réduit les moyens financiers du suivi socio-judiciaire seul efficace en la matière.

Gadgets, populisme et arbitraire : telle semble être la devise des gouvernants actuels. La Ligue des droits de l'Homme veut croire qu'il se trouvera encore au moins soixante parlementaires pour avoir le courage de ne pas se rendre complices de cette forfaiture. Elle appelle les élus de la République à prendre leurs responsabilités.

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Membre+, E-mage, 76ans Posté(e)
usagi Membre+ 363 016 messages
76ans‚ E-mage,
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;);) :D ;)

un peut de raison et de reflection ne peuvent nuire au debat

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Membre, 41ans Posté(e)
toutvabien Membre 72 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

A mon avis, le malaise des banlieues est un "moteur" que l'on remet en route dans un but politique, soit pour tomber ou mettre à mal un individu (en l'occurence Sarko), soit un gouvernement. C'est un moteur qui démarre au quart de tour et qui fait tourner à merveille la machine médiatique, polémique, politique... Nous avons passé les mi-mandats municipaux et présidentiels, avec en vue les législatives, c'est bon pour les rotatives et les micros. Le malaise des banlieues existera toujours.

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