RMI

Pour, mais ça compte pas, comme on me l'a fait remarqué dans le débat sur la peine de mort, je suis un dangereux gaucho

Mais tout de même avec quelques petites modifications. J'en ai profité pendant 6 mois et ça suffisait à peine à chercher du boulot dans des conditions convenables ... c'est que c'est pas gratos de chercher du boulot en habitant en rase campagne (et encore, parce que j'ai eu la chance d'avoir de la famille, sinon, même pas la peine d'espérer avoir un logement avec un rmi). De plus, pendant un an et demi après mes études, j'ai trouvé tout juste 3 mois de boulot en interim, et pendant le reste de l'année et demi, j'ai vécu sur les reserves et 6 mois de rmi. Pourquoi seulement 6 mois ? Parce que pour en bénéficier il faut avoir 26 ans. Donc, jeunes diplomés, soit vous avez bien glandé jusqu'à 26 ans, soit vous avez interet à trouver vite fait !

A coté de ça, ce qu'on comprend souvent assez mal, c'est que le RMI n'engage absolument pas à une recherche d'emploi. Il s'agit d'un revenu minimum d'insertion et celle-ci ne se borne pas à l'insertion professionnelle. Ainsi, une mère de famille qui ne déclare pas vivre avec quelqu'un qui travaillerait, mais qui déclare 3 enfants à sa charge peut trés bien toucher largement de quoi arrondir le salaire de son compagnon sans chercher de travail. Il lui suffit de déclarer vouloir rester au foyer pour élever sa progéniture. plus y'a de gosses, mieux ça marche.

Enfin aux dernières nouvelles, un rmi, c'est moins de 400 ¿ ... vu le prix de la bouffe (et des autres nécessités de la vie, comme un logement en hiver ou des vetements), maintenant, on peut même pas dire que ça aide à survivre ... alors à se réinserer quand on est en situation de rupture, sans pouvoir s'habiller pour un entretien, sans pouvoir se déplacer, sans avoir d'accès aux sources d'information, sans pouvoir prendre une douche régulièrement !

Donc, oui, pour et encore pour le rmi. On est pas des bêtes sauvages quand même. C'est pas en laissant les plus faibles crever qu'on pourra exploiter leurs forces.

Bonjour,

A coté de ça, ce qu'on comprend souvent assez mal, c'est que le RMI n'engage absolument pas à une recherche d'emploi. Il s'agit d'un revenu minimum d'insertion et celle-ci ne se borne pas à l'insertion professionnelle.

Faux !

Et c'est bien là ce que je dénoncerais dans le RMI. Celui qui voudrait travailler et être utile aux autres, et non pas spécialement chercher un "emploi" dans le sens le plus restreint du terme, n'y a pas droit.

Il lui est même retiré sur le champ !

(dès qu'on s'en aperçoit, et sauf, je pense, les personnes clairement incapables de travailler (sans études, toxicos etc.))

Ce qui manque dans le sigle "RMI" n'est pas le "I" comme je l'ai entendu à une époque, mais bien ce qu'il y a après le I (la preuve, il n'y a rien après...)

"Insérer" ça fait sympa, chaleureux. ça ferait moins sympa si on précisait exactement dans quoi on insère... Combien de citoyens sont victimes de cette manipulation !

Voilà quelque chose d'utile à dire pour ton exposé, Crocs-blans...

Autre remaque en passant, quelqu'un a dit qu'il n'y avait pas assez de travail. Non, il ne manque pas de travail, et même du travail utile, on peut toujours en trouver ! C'est l'argent, qui manque. Comme disait Coluche, les chômeurs ne cherchent pas du travail. L'argent leur suffirait...)

Cordialement,

Clair qu'on manque pas de boulot, va demander aux boites de BTP s'ils en manque ?

Et qu'on aille pas expliquer ça par "oui, mais les français en veulent pas, on est obligés de faire venir la main d'oeuvre de l'étranger". Ce genre de remarque est à pisser de rire. Oui, les français n'en veulent pas, c'est tellement souvent à la limite de la légallité voir franchement de l'autre coté de la limite qu'il vaut mieux embaucher à l'étranger, ils sont moins regardant sur ce genre de chose et sur les salaires en dessous du smic. D'ailleurs, les entreprises ne s'y trompent pas et la plupart du temps ne cherchent même pas en France, ils importent directement les employés.

Sinon, le fait que je dise que ca n'engage pas à une recherche d'emploi, c'est parce qu'on me l'a expliqué quand j'étais rmiste ... après, si on nous ment, j'y peux rien ^^

Je suis "Pour" mais no comment...

Sinon, le fait que je dise que ca n'engage pas à une recherche d'emploi, c'est parce qu'on me l'a expliqué quand j'étais rmiste ... après, si on nous ment, j'y peux rien ^^

OK. Je corrige. Officièlement, ce n'est pas dans les textes. Je me référais à mon expérience sur le terrain...

Officièlement, la condition est la suivante:

Conclure et respecter un contrat d'insertion, adapté aux besoins et aspirations du bénéficiaire, proposé par les collectivités publiques dans les trois mois qui suivent le début du versement de l'allocation, et devant être régulièrement renouvelé ;

C'est le Conseil Général qui décide l'admission, la radiation d'une personne du RMI, qui veille à son, versement, et qui met en place les actions d'insertion écrites dans le contrat d'insertion

Dis comme ça, ça fait super sympa. En pratique c'est une "commission locale d'insertion" (CLI) qui est souveraine: elle accepte ou pas le contrat (établi par l'intéressé et son assisante sociale).

Elle va demander, s'il ne lui convient pas, de le modifier. Puis supprimer le versement du RMI s'il elle estime que ce qu'elle a imposé (dans les faits...) n'est pas suffisamment respecté.

Tu peux bien sûr avoir un projet autre qu'une recherche d'emploi: une création d'entreprise. Mais dans ce cas, ça ne doit pas être quelque chose avec un risque d'échec important ou avec une trop faible rentabilité. La CLI est aussi frileuse qu'un banquier...

Je n'aurais donc pas dû parler de recherche d'emploi au sens stricte, mais d'insertion dans le système capitaliste (au sens stricte), et avec suffisamment de garanties, en plus !

Ce que l'on escamote "après le I" est donc "EC". On devrait dire le RMIEC: Revenu Minimum sous condition d'Insertion dans l'Economie Capitaliste.

Si tu dis que tu veux participer au bien commun, en travaillant dans l'humanitaire, dans une association de bienfaisance, la recherche, ou entretenir de ta propre initiative la voie publique etc. ça ne sera évidemment pas accepté...

C'est cela que je trouve dommage... Tout le monde n'a pas forcément envie d'exploiter son prochain (ou de se faire exploiter). Or, la tentation de le faire est renforcée par le fait que c'est une condition d'attribution du RMI dans les faits, et que le celui-ci, en plus de constituer un revenu non négligeable ouvre droit à plein d'avantages...

C'est une carotte extrêment dissuasive pour celui qui aspirerait à autre chose.

C'est un scandale qui n'est pas assez dénoncé, à mon avis.

La condition d'attribution devrait être l'utilité sociale réelle, et non pas la participation à la logique d'exploitation et de destruction du lien social.