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Le journal de bord de plimsoll

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Plimsoll

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)
whistling1.gif etre en bateau sans voir la mer c'est pas top huh7re.gif

Suite a cet incident je pris l'habitude de passer par l'exterieur autant que possible. Avant je voyais la mer mais de nuit uniquement en rentrant des rondes

Super récit comme d'habitude thumbsup.gif

Merci

C'est en méditerrané que commença la miniaturisation de la nourriture. A la base il y a déjà une réduction hiérarchique, le commandant a toujours le plus gros morceau et ensuite on descend en proportion avec la fonction (la logique m'échappe sur ce coup là ). Enfin toujours est-il que plus le temps passé plus la viande était cuite et moins elle était grosse....

C'est également a ce moment que je me lançais dans une lutte à l'objectif capital : Avoir une bonne bière quotidienne a la place de l'immonde pisse d'âne qu'on nous servait alors. Fichtre nous n'avons le droit qu'a une bière par jour alors pourquoi ne pourrait-on pas en avoir une bonne ?

Autrement la température de l'eau de mer ayant chuté la fréquence des alarmes machines fut légèrement réduite (plus que 3-4 par nuit :snif:)

Pas eu grand chose de mémorable jusqu'a l'arrivé a Antifer pour la première partie du déchargement.

C'est là que je vais recommencer une explications illustrée que vous êtes toujours libre de sauter en cas d'assoupissement, je n'en ai pas fait avant par manque de courage, la machine étant diablement plus compliquée a expliquer que le pont, je vais donc vulgarisé l'affaire mais n'hésitez surtout pas a demander en cas de doute....

Comme j'ai déjà du le dire, la tâche de la machine lors des déchargement est de fournir la vapeur aux turbines, je vais donc tacher de vous expliquer le comment ainsi qu'un peu de pourquoi....

La première solution eut été de vous donner directement les plans et roulez jeunesse... Seulement je trouve que ceci :

dsc0051nm6.jpg

est difficilement exploitable aussi dois-je prendre la plume pour vous livrez la base de mon explication, constitué de ce crobar :

vapeurph0.jpg

Simplifié a l'essentiel, j'ai retiré tout ce qui est vannes, circuits de régulations de niveaux, purges, équipement en doublure etc.....

Alors la chaudière a besoin d'eau pour produire de la vapeur, c'est la pompe dites alimentaire qui remplit cette fonction, le bruleur est à l'origine de la flamme qui vient chauffer les tubes rempli d'eau reliants le ballon inférieur au supérieur. La vapeur produite dans le ballon supérieur est alors acheminée jusqu'a la turbine qu'elle entraine en rotation. A la sortie de la turbine cette vapeur n'a plus d'énergie, on la condense alors dans le condenseur sous vide (c'est à dire que la pression règnant dans le condeuseur est inférieure à la pression atmosphèrique, histoire de rendement...), pour se faire de l'eau de mer circule dans un faisceau de centaines de tuyaux large comme un doigt, elle refroidit donc la vapeur qui condense et se retrouve sous forme liquide dans le puit du condenseur où la pompe d'extraction la ramène à la bâche, source de l'eau alimentaire....

Ca c'est la base, si jamais vous voulez entrez d'avantage dans les détails, signalez-le.

Point de vue démarrage de l'installation il convient d'apporter une attention particulière a la mise en pression du circuit. En effet avant le déchargement vous trouvez de l'eau dans vos tuyaux vapeur, si vous envoyez tout de suite de la vapeur a 16 bars là dedans vous risquez d'une part d'éclater vos tuyaux avec la différence de température, et d'autre part ce que l'on appelle des "marteau d'eau", l'eau poussée par la vapeur atteint une vitesse élevée et vient cogner dans tout les obstacles sur son chemins, coude de tuyaux, roue de turbine... Pour éviter ceci des purges sont disposée astucieusement sur le circuit pour éliminer la flotte, et nous mettons le circuit en chauffe et en pression lentement. Comptez deux heures pour que l'installation soit fonctionnellle...

Une fois en marche, l'officier mécanicien de quart prend des relevés régulièrement (température, pression, niveaux...) et surveille également la production de gaz inerte, le gaz a moins de 6% d'oxygène que l'on introduit dans les citernes en remplacement du pétrole déchargé. Pas d'oxygène, pas d'explosion...

Le déchargement s'est bien passé, avec ma veine coutumière j'ai réussi a être de service pour l'arrivée a quai et la préparation de l'installation, puis pour la fin de déchargement et le départ vers Donges pour la suite du déchargement. Quatres occasions pour le chef de pousser des gueulantes :snif:

Et hors quart qu'ai-je fait ?

Et bien j'ai tenter de joindre mes proches, pour une fois que j'étais en france, mais ces fichues falaises d'antifer brouille la réception... Autrement je dormais du sommeil du juste.

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

C'est dans la soirée du 14 juillet que nous mouillâmes devant Donges, la date je m'en rappelle bien car j'ai passé ma soirée sur la plage arrière a regarder les feux d'artifices..

Le lendemain nous accostâmes, bien décider a finir de vider nos citernes, débarquer nos poubelles et le chef, embarquer les vivres, la bière, l'huile et le fuel et taillo....... Et pour changer c'est encore bibi qui s'est taper la manoeuvre et le démarrage, il y a des fois comme ça où la dame chance est contre nous :o

L'ennui de Donges c'est la boue,

imgp0188ei0.jpg

on en embarque dans les ballasts et on risque de détériorer les pompes eau de mer si on ne passe pas l'injection d'eau a l'eau douce......

Explication ?

Le rouet des pompes est entrainé par un moteur électrique, pour faire l'étanchéité entre le moteur et la pompe au niveau de l'arbre on utilise un presse-étoupe constitué de tresses serrées autours de l'arbre.....dessin :

gammepresseetoupemz1.jpg

Pour éviter le frottement de l'arbre sur les tresses on injecte de l'eau au niveau du presse étoupe. Habituellement de l'eau de mer mais quand c'est elle est bien boueuse pour éviter d'empeguer le presse étoupe et se taper deux semaines de démontages de pompe on bascule l'injection a l'eau douce..... En espérant avoir été clair, si ce n'est pas le cas questionnez :mur:

J'en profite pour faire une mise au point sur les vis, boulons et écrous :

la vis c'est cela :

vis1ef5.jpg

l'écrou c'est ceci :

ecroucn4.jpg

et le boulon c'est tout simplement l'assemblage d'une vis et d'un écrou.

Le déchargement s'est bien passé, j'ai juste eu une remarque parce que ma chaudière fumait noir. :mur:

Ce phénomeme est du a une combustion incomplète par manque d'air. L'air manquait car pour avoir du gaz d'échappement pauvre en oxygène afin de le balancer dans les citernes on joue sur la ration air/fuel de la chaudière l'air étant toujours en excès.

Après 36heures de pompage nous partîmes avec un nouveaux chef mécanicien ;), des soutes pleines, des citernes vide et de la bonne bière :mur:. J'avais remporter ma prmière victoire, restait plus qu'a convaincre le service rata de nous la servir avant d'avoir fini l'eau aromatisée que nous avions jusque là :smile2:

Minute ! Où partons-nous ? Et bien nous même a ce moment là nous ne le savions pas :mur: On nous avait dit chargement afrique de l'ouest, c'est vague :D

On retrouve une fois encore le côté shadock de la marine

shadok09am9.jpg

La prochaine fois je vous pistonnerais sur les moteurs, tandis que nous traverserons une période d'accalmie entre espoir et désillusions.....

Modifié par Plimsoll
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Invité mamandrinette
Invités, Posté(e)
Invité mamandrinette
Invité mamandrinette Invités 0 message
Posté(e)

C'est super plimsoll :smile2: , continues à nous faire voguer d'aventures en aventures... ;)

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)
C'est super plimsoll ;) , continues à nous faire voguer d'aventures en aventures... :mur:

Merci, enivrer sans saouler telle est ma devise :mur:

La descente vers l'Afrique fut paisible, avec un nouveau chef d'orchestre la machine vibrait harmoniquement au son d'une symphonie où je me plongeais volontier. Le rythme des alarmes nocturnes baissa jusque au jour où il n'y en eu plus aucune, il y en avait bien quelque une qui sortaient de temps en temps mais uniquement pendant les heures de service et presque toujours déclenchées volontairement. Je voyais le bout de ma maintenance, mes eaux de chaudières étaient claires, l'incinérateur fonctionnait du feu de dieu, mes caisses d'eau de cale étaient récurées, bref on était pas loin du nirvana. A quelque détails près :o : le coq réduisit encore les quantités si bien qu'un dimanche midi je trouvais dans mon assiette 8cm² de boeuf accompagné de 9 frites, je m'en souviens bien car je les ai compté a voix haute, puisque les hautes instance fermaient les yeux sur la quantité j'étais bien décidé a leur chauffer les oreilles. Le plus marrant dans cette histoire fut l'excuse du cuisinier : les patates étaient plus petites donc il y avait moins de frites :mur: D'une part notons sa vivacité d'esprit, éplucher d'avantage de pommes de terre l'eut achevé, et d'autre part j'ai un gros doute sur l'influence de la taille quand il s'agit de frites congelées :D

Je pense que le service rata ne pouvait plus me souffrir, je lui demandais l'impossible :

-du lait dans le frigo pour la pause

-des frites en quantité suffisantes avec la mayonaise

-un steack saignant plus grand que ma fourchette

-une bonne bière le soir

Pour toute ces demandes leur réponse était la même : "faut demander au commandant"

Je pense que le pacha a du en avoir marre de me voir tout les soirs formuler les même demandes, aussi est-il intervenu en ma faveur :mur:

"Des frites, de la bière et du lait" a-t-il dit,

"Amen" fut ma réponse.....

Maintenant parlons moteur, ça servira pour la suite :

On va parler du moteur 2 temps pour commencer, 2 temps pourquoi ? Parceque un aller-retour du piston est nécessaire pur effectuer le cycle diesel. Un temps correspond a un déplacement du piston de sa position la plus haute (appelé point mort supérieur ou point mort haut) a sa position la plus basse (point mort inférieur ou point mort bas) ou inversement. Un tour d'arbre moteur comprend donc 2 temps.

Point de vue matériel :

moteur2tkz9.jpg

Un cycle diesel se déroule en 5 étapes :

1 - Admision d'air dans le cylindre

2 - Compression de cet air à l'aide du piston, la pression augmente donc la température augmente, celle-ci devant atteindre celle d'auto inflamation du combustible (de l'ordre de 400°c)

3 - Injection du combustible qui s'emflamme spontanément, la pression dans le cylindre monte alors jusqu'à 140 bars environ

4 - Détente des gaz qui transmettent leur énergie de pression à l'ensemble piston-bielle qui la transforme en énergie mécanique sur l'arbre moteur

5 - Echappement des gaz de combustion a l'extérieur du cylindre (ces gaz peuvent entrainer un compresseur comprimant l'air d'alimentation permettant un gain de puissance, c'est ce que l'on appelle une turbo-soufflante où tout simplement turbo sur les voiture..)

Pour un 2 temps (moteur que l'on trouve souvent sur les mobylettes, tondeuse....) cela se passe ainsi :

cycleeg9.jpg

Si jamais vous désirez des infos complementaires, interrogez (non pas les pieds, pas les pieds :mur:)

Le soucis que nous avions venait de la segmentation du piston n°5 du moteur principal. Les segments sont des anneaux de métal situés autours de la tête de piston et servant à l'étanchéité entre le haut du piston et le bas. On en distingue trois types différents :

-Celui situé en haut de la tête est appellé segment coup-de-feu car il encaisse le plus de chaleur et donc il y est plus résistant

-Celui situé en bas se nomme segment racleur car il lisse le film d'huile présent sur la chemise et réduit ainsi la quantité d'huile brulée lors de la combustion

-Entre les deux se trouve un nombre variable de segment d'étanchéité

Sur la photo ci(dessous vous pouvez apercevoir les segments à travers les lumières d'admission de la chemise :

lux1120073656am9.jpg

L'un de ces segments était cassé, on peut fonctionner ainsi mais on perd en compression donc en température donc en combustion donc en énergie :smile2:

Bref on avait décidé de se le faire et ce sera l'un des élèments du prochain post :mur:

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  • 2 semaines après...
Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

Le démontage du piston fut remis mainte fois à cause du roulis. Balader une culasse de 7 tonnes sur un pont roulant quand on roule bord sur bord c'est pure folie.

Je profitais de ce sursis pour boucler ma maintenance et offrir une cure de jeunesse a mon incinérateur, au programme du filtre, des pompes, du bruleur, du ciment et du ventilateur. Une fois remis a neuf, il battit des records avec 1.8 m3 de boue incinérée quotidiennement (jusque là j'étais heureux quand il me brûlait 1m3 :D)

C'est au mouillage au large de l'angola que nous fîmes ce satané piston. Une journée entière de travail, de 6h30 jusque 21h pour effectuer cette tâche. Isoler les circuits, enlever les tuyaux, décullasser, désolidariser le piston de la bielle, sortir le piston, nettoyer la culasse, refaire tout les joints, nettoyer la culasse, regréer le nouveaux piston, prendre les côte de la chemise, enquiller le piston, le rattacher a la bielle, nettoyer le carter parce que l'on a péter une lampe dedans, recullasser, remettre les tuyaux, redisposer les circuits en vérifiant l'étanchéïtée, remettre en route en veillant au grain. Bref une journée arrassante, et je ne dispose même plus des clichés pour vous montrer le travail titanesque que cela représente :smile2:

Au lendemain nous chargions sur bouée sans voir la côte. Pendant le chargement j'en profitais pour nettoyer ma chaudière récupératrice. Constituée d'un serpentin de conduit d'eau situé dans le conduit d'échappement du moteur principal elle permet de produire la vapeur quand le navire est en route libre. Le nettoyage n'est pas compliqué en soit puisqu'il suffit d'asperger abondamment à l'eau mais c'est bien salissant et ça irrite l'épiderme, aussi me suis-je fais une joie et un devoir de partager ces petits plaisirs avec les zefs (Après tout ça faisait un mois et demi qu'ils étaient a bord et ils n'avaient même pas eu la chance de récurer une série de 98 assiettes de séparateur fuel)

Dans les jours qui suivirent nous allâmes compléter notre chargement au congo en vue des plages de sable blanc où de magnifique sirènes bronzait entièrement nue (selon les dires du commandant :mur:)

Et une bonne nouvelle tomba : je devais être relevé au cap :mur:

Aussi employais-je les quelques jours qui me séparaient de la liberté à mettre mon service propre et à faire ma suite écrite... Tout cela en vain puisque deux jours avant la quille, alors que mes valises étaient quasiment bouclées, les roulettes huilées et testées, une nouvelle dépêche tomba : Le 3è méca embarquant étant partit faire du voilier en mer du nord et le 3è méca du bord devant débarquer a tout prix pour suivre une formation, mon armateur me bombardait 3è pour un mois et demi de plus puisque les relèves en chine n'étaient plus d'actualité (vive les J.O. :o ). Bref mes valises étaient prête juste pour traverser la coursive :mur: Comme un malheur n'arrive jamais seul, c'est également a cette période là que mon ordinateur rendit l'âme avec un joli panache de fumée, une bonne odeur de bacon grillé mais sans effet pyrotechnique..... Il n'a jamais fait d'étincelles de toute façon :mur:

Autant dire que ces ingrats de zefs débarquants se sont bien fendu la poire en apprenant mes mésaventures.

Manque de bol pour eux la relève du cap tomba à l'eau. La loi de murphy que voulez-vous....

La veille de notre arrivé au cap un navire perdit des billes de bois (des troncs d'arbre si vous préférer) devant le port donc les barcasses ne sortait plus que de jour, et nous arrivions de nuit bien entendu. Restait encore la possibilité de l'hélicoptère, qui tomba en panne 6h avant notre venue. En ralentissant notre allure, nous réussîmes à tomber dans les heures ouvrable pour les barcasses.....qui tombèrent en rade dans l'heure précédant notre arrivée... La guigne ? Si peu, si peu ;)

Bref nous repartîmes dans les eaux de l'océan Indien avec le même équipage et sans nouvelles vivres. Déjà qu'avec c'était pas terrible, sans je vous laisse imaginer ce que ça a donné. Mon aversion pour le chou et le maïs n'en fut que renforcée. ("La pizza huile-maïs, hummm, un délice")

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)
:o toujours aussi interessant matelot :mur: bonne route et bon vent :mur:

27rj9.jpg

C'est pas faute d'avoir effectuer des calculs :

redtint1823qo1.jpg

Cette traversée de l'océan indien se déroula sous les auspices shadock une fois de plus:

569228615tm6.jpg

Et oui la maintenance était complète, tout marchait, donc une fois les travaux de routine effectués il fallait trouver du boulot, histoire que le temps passe plus vite. Dans un premier temps je remis mes établis a neuf. En effet chaque mécano dispose de plusieurs établis situé près des machines sous sa responsabilité, chaque panoplie est peinte dans une couleur propre pour éviter les déplacement d'outils entre service. L'un des sports consiste justement a "emprunter" d'autre outils qui une fois poncé et repeints viennent garnir votre collection vous évitant ainsi la grimpette de 20m pour récupérer une clé de 17 :D

Autrement je fis quelques réparations de tuyaux vapeur fuyard, c'est a cette occasion que deux brulures vinrent zébrer mon avant bras, histoire que je me rappelle a l'avenir que les vannes de dix ans d'âge sont tout sauf étanche et que la vapeur c'est chaud :mur:

Si l'été battait son plein en france, l'hiver était au rendez-vous dans l'indien. Pour le plus grand bonheur du mécanicien, travailler à 30°C au lieu des 45 c'est des plus agréable.

C'est lors de la deuxième semaine de traversé que mon nom réapparu sur une hypothétique relève au détroit de la Sonde. Même si je me préparais à être déçu je ne pouvait m'empecher de trépigner...

Vint un jour, alors que la lune était pleine, contrairement à moi :mur:, où la sonnerie de la console d'alarme me tira de mon sommeil sur le coup de deux heure du matin. Ca faisait bien un mois que ça n'était pas arrivé. C'est aussi réveillé qu'un lycéen en cours de philo que je descendis les ponts un à un jusqu'au pc machine où le moniteur m'appris qu'un puisard était en niveau haut (le puisard avant babord pour être précis). Ca aurait pu me mettre la puce a l'oreille étant donné que je pompe toujours mes puisards avant la fin de mon service mais comme on nettoyait la cale depuis deux jours, je me suis dit que c'était pas improbable (et oui les neurones commençait doucement a se reconnecter). Une fois descendu au parquet inférieur, j'enclenche la pompe de cale et jette un coup d'oeil a ce fameux puisard, le niveau était effectivement haut et un mince filet d'eau l'alimentait. Une petite ronde des alentours, rien qui fuit donc ça semblait coroborer ma théorie des eaux de lavage....... sauf que le niveau continuait sa montée, débordant désormais du puisard ;) . Une inspection du côté de la traverse eau de mer acheva de me réveiller totalement (traverse eau de mer il me semble l'avoir expliqué antérieurement, mais n'ayez crainte de redemander). Un jet d'eau conséquent (le diamètre d'une pièce de cinq francs a peu près) sortait d'une pompe eau de mer auxiliaire :mur: On était 20 m sous le niveau de la mer donc 2 bars de pression.... La priorité dans ce cas la c'est avant tout de prévenir l'équipe machine, a cette fin j'appuyais sur le bouton "call all engineers" de la console.... manque de peau ce fameux bouton n'avertit pas que les mécaniciens mais déclenche la sonnerie générale dans tout le navire, j'ai réveillé tout le monde a 2h du mat' :smile2: . Pendant que tout l'équipage se levait en musique, je filais isoler ma pompe et découvrais l'origine de la fuite : l'injection d'eau du presse étoupe qui avait claqué, la ferraile et l'eau de mer ne font pas bon ménage. c'est tout de même surprennant de voir qu'un orifice de la taille d'un smiley puisse vous sortir un jet de cinq franc et vous remplir la cale en si peu de temps.... Le chef, le second et le troisième arrivèrent sur ces entrefaits, mon diagnostique fut confirmer et une fois remis un joli raccord en inox cette fois nous pûme rejoindre nos banettes.

Le lendemain ça a bien jasé, mais mes actions n'ont pas été remises en cause et plusieur matelots ont reçu une soufflante du second cap pour s'être précipité aux embarcations de secours lors de l'alarme......

La prochaine fois je conclurais (Jean-paul Duss quand tu nous tiens.....)

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
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Rien eu de notable après cette fameuse nuit, la relève a la sonde fut confirmée sous condition d'acceptation de notre affreteur.....qui mit une longue semaine avant de se décider.

Le lendemain de la confirmation une dépêche m'informait que finalement je restait a bord car le 3è méca embarquant, celui-là même qui était parti en voilier lors de la dernière relève, était en vadrouille a l'étranger sans son passeport et n'était donc pas sur d'embarquer....... Pour le bien commun je ne retranscrirais pas la longue tirade sur les emplatrés qui se carapate cinq jours avant d'embarquer après avoir fait un coup similaire.... je me rappel quand même m'être jurer de me lancer dans une traversée en pédalo la veille d'embarquer le jour où j'aurai a relever ce protozoaire :mur:

Deux jours avant de débarquer la compagnie arriva enfin a remettre la main sur cet olibrius et a le coller dans un avion avec ses papiers..... Le yo-yo de la relève ça commençait sérieusement a me chauffer l'occiput.

La veille du grand jour, le commandant, dans une forme éblouissante, nous fit la plaisanterie fumeuse du "finalement personne ne débarque", provoquant ainsi l'envol d'une clé de 19 à travers l'atelier, propulsée par la rage d'un 3è méca. De mon côté je lançais un pied rageur dans un pied de l'établi, qui resta indifférent a mes humeurs :mur:

Le soir venu, alors que le second capitaine nous avait révélé le pot-aux-roses (ou le poteau rose, tout dépend) nous rendîmes la monnaie de sa pièce au tonton en lui laissant croire que nous avions envoyé des messages incendiaires a la compagnie. Voir le singe se ruer dans son bureau pour annuler l'envoi des emails fut jubilatoire. Heureusement il l'a bien pris :mur:

Sérieusement cela faisait plus d'un mois qu'on alternait entre des "je débarque"/"je débarque plus" et il n'y a rien de plus énervant. Savoir que l'on débarque dans un mois et demi est bien plus supportable que d'avoir un débarquement remis au lendemain durant 45jours...

C'est donc a la sonde, a Merak sur l'ile de Java en Indonésie que pris fin ma fonction de quatrième mécanicien et où je quittais le pont pour rejoindre le plancher des vaches après 81jours de mer.

Mauvaise surprise une fois arrivé a l'hotel, l'agent (la personne commissionnée par l'armateur pour s'occuper du débarquements, donc hotel, avion, taxi etc..) nous consigna a l'hotel jugeant trop dangereux une escapade en ville. Nous passâmes donc le début de soirée au bar de l'hôtel :smile2: , le milieu au restaurant de l'hotel, la fin de soirée au bar de l'hotel ;) et une bonne partie de la nuit toujours a ce fameux bar :o qui ne proposait que des bières d'ailleurs..... les zefs furent plus raisonnable que le 3è méca et moi et ils regagnèrent leur lit après le resto.

Au petit matin, je me réveillais au son du réveil dans une baignoire dont l'eau était froide. Je cognais aux portes pour réveiller la troupe, mon crâne cognait aussi douloureusement d'ailleurs. Les élèves étaient frais tandis que mon collègue et moi-même on était plus proche du maquerau au vin blanc, surtout du vin blanc :mur:

Le périple de retour fut très long : 2 heures de taxi pour rejoindre l'aréoport de jakarta, trois heures de vol pour rejoindre singapour, six pour faire singap-hong-kong. 8 heures d'attente a hong-kong, du coup a essayer trois resto différents, on avait déjà fait trois repas dans les avions mais après 81 jours de rationnement il était bon de laisser libre court a notre estomac :mur:

Rassasiés et décuités :mur: nous prîmes notre dernier vol de 13 heures vers Paris. Au 30 aout, j'étais de retour chez moi pour le petit déjeuner......

Voilà, de nombreux détails ont surement été perdu, en plus des clichés mais dans les grande ligne j'espère n'avoir rien oublié et que ce voyage vous a plu.

J'en profite pour signaler une erreur dans le post précédent, il ne fallait pas lire Jean-paul Duss mais Jean-claude Duss, l'erreur vient surement du fait que je pensais a jean-paul vandame a ce moment là :mur:

Ensuite je vous souhaite un joyeux noël, de bonnes fêtes de fin d'année et une bonne année. Je le fais maintenant car je ne serais plus là au moment opportun et mieux vaut un mois d'avance que trois de retard n'est-ce pas ? Pour paque en revanche je serais là, certain dirons que c'est normal vu que c'est le retour des cloches :D

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  • 2 mois après...
Membre, Posté(e)
jean-jacques83500 Membre 8 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

BONJOUR

JE VIENS DE LIRE TON VOYAGE ET JE SUIS RAVI DE LE LIRE. TRES INTERESSANT. J AI L INTENTION DE FAIRE UN VOYAGE EN CARGO . QUE ME CONSEILLES TUU??

AUSSSI LA VIE SEXUELLE EST INEXISTANTE A BORD!

QUE DE QUESTIONS CURIEUSE. BONNE ROUTE .

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

Salut a tous !

Pour répondre a jean-jacques8350, si tu projette de voyager en tant que passager sur un cargo les principales choses a embarquer sont tout simplement de quoi t'occuper, livre, musique, lecteur dvd. Tu trouvera très certainement une collection dvd assez fourni a bord dans des langues variées,(cependant regarder kill bill en coréen sous titré chinois c'est un peu déroutant..). N'oublie pas de bonne lunettes de soleil car ça tape dur sur l'eau. Inutile de te surcharger de fringue, il y a de quoi faire sa lessive a bord. Tu pourra aussi trouver les produits de première nécessité : dentifrice, gel douche, chocolat, déo.....

Point de vue érotisme a bord tu risque de voir beaucoup de fille nue ou court vetue.......en poster ;)

A ne pas oublier surtout : l'appareil photo, peu de choses égalent un coucher de soleil sur une mer d'huile (ah si, un coucher de soleil sur une mer d'huile avec un verre a la main... et aussi autre chose mais je ne le dirais pas :smile2: )

Si tu désire parfaire tes connaissance astro, une carte du ciel te sera aussi utile, sauf si tu tombe sur un lieut sympa pour te mettre au parfum (par contre si tu tombe sur un lieut gps, c'est même pas la peine d'y penser..). Un ciel sans nuage a la nouvelle lune sur l'océan ça vous coupe la chique quand vous n'y êtes pas habituer, et ça vous transcende quand vous y êtes familier.

Sinon sur quelle ligne compte tu aller ?

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
Posté(e)

Dans la foulée, voici le nouveau volet, qui vous mènera du Havre a Singapour (encore :smile2: ) sur une traversée de 17214 miles marin (environ 31888km) a bord du Namur :

001fr0808n0171rec.jpg

(Remarquer que Yann Arthus Bertrand fait de plus jolie photo, ceci dit je n'ai pas d'hélicoptère ;))

7Decembre

L'obscurité vient de tomber lorsque j'arrive enfin le long du navire, deux heures à tourner dans le havre pour trouver le terminal pétrolier. La dernière fois que j'étais venu c'était par voie maritime dans l'été 2006. Alors jeune élève stagiaire je me souviens parfaitement des deux heures de vélo nécessaire pour aller du quai au centre ville, mais ça a pas suffit à éviter de me paumer¿.

Me voici donc de retour 2 ans plus tard, sur le quai du terminal pétrolier du havre a regarder l'accostage de ce canot de 333m de long pour 60 de large, calant 21,13m à pleine charge. Nouveau navire et nouvelle affectation pour cet embarquement, adieu le 4è méca du Luxembourg, bienvenu au lieutenant du Namur¿

Sitôt la coupée mise en place, je prends pied sur le pont, et direction le pc cargo. En moins de cinq minutes je largue mes valises dans la cabine, enfile un bleu et retrouve celui que je relève. C'est le seul que je connais à bord, ça fait quelque fois que l'on se croise. Après les formules d'usage on attaque le c¿ur du sujet : quel service va m'échoir, le 8-12 et la sécu, le 00-04 et la nav ou le 04-08 et la radio¿¿. Noctambule de nature, le 0 à 4 aurait été idéal, pile poil calé sur mon rythme actuel¿.et bien entendue j'ai écopé de la sécu et du 8-12.

Ceci mis au clair je me mets au parfum sur les points cruciaux :

-L'humeur et les manies du tonton

-Les trucs foireux

-La maintenance, les pièces détachées attendues, à commander¿

-La valeur de l'équipage

-Le voyage prévu

-La compétence du cuisinier

Embarquer sur un nouveau navire c'est un peu comme si vous changiez de maison, de voiture, d'emplois et d'amis en même temps. Beaucoup de changements, surtout que je passais d'un navire de construction coréenne de dix ans à un de construction japonaise de dix ans également mais avec des équipements de la décennie précédant la construction ¿. Même si du point de vue terrien ça revient un peu a jouer au jeu des sept différences...

7diff.jpg

8 Décembre

Le déchargement se poursuit, ma doublure a débarqué, me voici aux commandes¿.. Lorsque j'étais à la machine ma principale occupation durant le déchargement consistait à surveiller la pression et le niveau d'eau de la chaudière ainsi qu'une flopée de température. Au pont je garde l'¿il sur la gite, l'assiette, les pressions de refoulement et d'aspiration des pompes. Ca parait être très différent et pourtant ce n'est qu'un maillon dans une même chaine.

Point de vue cuisine, voici déjà le résultat : catastrophique, c'est pas infâme mais il y a une couille dans le service, le premier servi entame son dessert quand le dernier obtient son entrée¿. Qui plus est le cuisto ne maitrise pas les frites et la viande saignante pour lui c'est une viande qui n'est noire qu'a 80%.... On est mal.

9 Décembre

Minuit, mon quart s'achève en même temps que le déchargement mais ma bannette devra encore attendre. Dix-huit minutes plus tard le pilote monte à bord et je rejoins la man¿uvre arrière pour larguer les amarres. Sous ma responsabilité ¿uvre le pompiste, et un trio de matelots, là encore c'est une nouveauté. A la machine j'avais de temps en temps un ouvrier en assistance mais la plupart du temps j'¿uvrais seul. Là il s'agit de ne pas se louper, il faut instaurer une confiance et créer une synergie en l'espace de quelque minute. Ce n'est pas leur première man¿uvre donc inutile de leur beugler des ordres a tout bout de champs, je leur donne l'idée générale et ils se chargent de l'exécution. On largue les deux premières pointes arrière, on les hâles à bord et on attend¿. Ce faisant rien ne nous empêche de discuter, ça rompt la glace et nous réchauffe un peu sous ce vent glacial qui balaye le pont. Tout l'équipage a embarqué un mois plus tôt juste avant le golfe persique, une bordée de Philippins en remplacement des bulgares devenus trop couteux pour une satisfaction très moyenne. Pas le temps de creuser plus la question qu'il est déjà temps de larguer les deux pointes suivantes avant de se rapprocher des traversières¿. Que nous larguons dans la foulée avant de converger vers les gardes. Le château ne nous coupe plus du vent, les pinpins grelottent, les passe-montagnes et les trois épaisseurs qui les rendent méconnaissables ne suffit pas à empêcher leur dent de claquer. Ils ne semblent pas me croire quand je leur dit qu'il ne fait pas trop froid pour la saison¿. Pas le temps de les convaincre, les gardes doivent être largués. Une fois ces câbles d'acier enroulés sur leur guindeau nous trouvons un abri sous le vent pour voir le quai s'éloigner de la coque et parcourir les premiers mètres de la traversée de 4640 miles(environ8600km) qui nous sépare de Kizomba, Angola. Nous passons la jetée lorsque le Cdt nous envois remettre le coupée bâbord en position de mer et préparer la coupée tribord pour le débarquement du pilote. A tribord tout se passe bien, la coupée est descendue, prolongée par une échelle placée un mètre au dessus de l'eau¿ A bâbord on ne peut en dire autant, la coupée remonte facilement, on la translate au dessus du pont lorsque un câble de hissage se rompt, TCHONK !, la coupée descend en chute libre sur les quarante dernier centimètres et atterri dans un fracas métallique pile-poil sur ses fixations¿ouf, le câble eut rompu un mètre plus tôt et c'est près de vingt-cinq mètres plus bas qu'elle se serait retrouvée, et pour la hisser tintin¿ 1h30 et voilà mon équipe libérée, retour aux pénates et j'investis ce qui sera ma cabine pour les trois mois a venir¿..

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Membre, Posté(e)
jean-jacques83500 Membre 8 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Salut a tous !

Pour répondre a jean-jacques8350, si tu projette de voyager en tant que passager sur un cargo les principales choses a embarquer sont tout simplement de quoi t'occuper, livre, musique, lecteur dvd. Tu trouvera très certainement une collection dvd assez fourni a bord dans des langues variées,(cependant regarder kill bill en coréen sous titré chinois c'est un peu déroutant..). N'oublie pas de bonne lunettes de soleil car ça tape dur sur l'eau. Inutile de te surcharger de fringue, il y a de quoi faire sa lessive a bord. Tu pourra aussi trouver les produits de première nécessité : dentifrice, gel douche, chocolat, déo.....

Point de vue érotisme a bord tu risque de voir beaucoup de fille nue ou court vetue.......en poster ;)

A ne pas oublier surtout : l'appareil photo, peu de choses égalent un coucher de soleil sur une mer d'huile (ah si, un coucher de soleil sur une mer d'huile avec un verre a la main... et aussi autre chose mais je ne le dirais pas :smile2: )

Si tu désire parfaire tes connaissance astro, une carte du ciel te sera aussi utile, sauf si tu tombe sur un lieut sympa pour te mettre au parfum (par contre si tu tombe sur un lieut gps, c'est même pas la peine d'y penser..). Un ciel sans nuage a la nouvelle lune sur l'océan ça vous coupe la chique quand vous n'y êtes pas habituer, et ça vous transcende quand vous y êtes familier.

Sinon sur quelle ligne compte tu aller ?

BONJOUR

je vais assayer d'écrire par ce site !

je pense faire un voyage au départ du havre jusqu'a nouméa pendant 82 jours; comment est l"ambiance avec le personel de bord! les marins etles passagers peu nombreux! ce n'est pas evident etre confiné pendant 3 mois et apprendre a ce connaitre ! mais je pense qu' a la longue on peut faire des copains ou des amis? pas beaucoup de vetements! mais si je pars en mars 2010 new york il fait froid et tahiti tres chaud ;dnc au moins 2 valises! non ; j

le soir doit on etre bien habille a la table du capitaine ou rester simple! quelles sont les erreures a ne pas faire et etre accepté envers les personnels ; les marins? lors des escales ; est ce que le capitaine ou commandant ( ce n'y connait rien dans les grades) on peut par exemple se rendre a new york en ville et revenir a l heure indique du commandant ! y n'a pas de risque que le bateau parte plus tot? ou si les peus de passagers sont en retard d'une heure?? cela peu arriver! avec la circulation en ville ; un accident ; etc ; les cabines sont toujours ouverte; n'y a t il pas de risque de vol. ? sur le cargo on peut trouver de tout!! creme a raser ambre solaire ; et preservatfs? sait on jamais? il vaut mieux se protéger que de rourir un risque , ; et pour le mal de mer? que faut il prendre en medicamments? merci de me répondre a mes question peut etre un peu stupide mais je ne connais rien de la vie a bord d'un bateau; je ne parle pas bien l'anglais ; l'équipage sonr francais? je lespère ; a bientot et un grand merci ; j aimerai que tu me repondre a mon mmail personel si cea est possible ; encore merci

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Membre, Posté(e)
superstat Membre 88 messages
Baby Forumeur‚
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Perso je préfère la route... le paysage en haute-mer c'est plutot monotone...

Mais voyager par n'importe quel moyen c'est de toute facon super ! :smile2:

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Membre, Terrien d'eau douce, 38ans Posté(e)
Plimsoll Membre 4 671 messages
38ans‚ Terrien d'eau douce,
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En apparence l'océan est immuable et pourtant jamais vague ne se brise deux fois de la même façon, l'écume peut jaillir, révéler un arc ciel puis sombrer dans les abysses sans autre forme de procès. Tout comme elle peut se répandre sur le tapis océanique y laissant ses hiéroglyphes blanc dont nul homme ne comprendra le sens....

Les routes c'est le moyen qu'à trouver l'homme pour dominer la géologie, l'océan c'est ce qui balaye ses illusions....

9 Décembre

7h30, l’infâme réveil m’arrache des bras de Morphée et c’est parti pour la douche. « Test the water before entering », le panonceau m’intrigue, qui peut bien être assez con pour se jetter sous une douche sans éprouver la température, je chantonne paisiblement Iron man lorsque le débit réduit brusquement avant de revenir tout aussi subitement mais avec une bonne trentaine de degré en plus. Waouch, jamais sortie de douche n’aura été si rapide… Finalement le panonceau était pas si con que ça. Après enquête il s’avère que sur ce navire le circuit d’eau chaude a un blême, dès que quelqu’un actionne une chasse d’eau les doucheurs insouciant sont transformés en homard.

Je chippe une brique de lait aux cuisine et a 7h45 me voici a la passerelle, j’échange les amabilités de rigueur avec le 4-8 et il me fait sa passation de quart, route fond a suivre, cap suivi, cap compas (j’y reviendrais bientôt), courant, vents, trafic et a 8h me voici aux commandes juste pour le passage du rails des casquets…. Le quart ça se résume a deux choses :

-Suivre la route du plan de passage

-Eviter les autres navires (la terre et les haut fonds aussi mais si on suit la route on les évite naturellement.

J’aborderai aujourd’hui le premier point et pour le deuxième on verra la fois prochaine.

Suivre la route : La route c’est la route qu’on est sensé suivre par rapport au fond de la mer, on l’exprime en degré de 0 a 360 (0 :nord, 90 :Est, 180 : Sud, 270 : Ouest). Pour la suivre on suit un cap compas relatif a notre compas magnétique ou gyroscopique, pour le moment on se contentera du magnétique. La différence entre le compas et la boussole ? Le compas est gradué en degré, la boussole indique le nord et c’est tout.

On suit le compas c’est bien, seulement on est sur un rafiot tout en acier donc notre compas n’indique pas le nord vrai, le nord géographique, mais le nord compas… on applique donc une correction appelée la déviation pour corriger l’erreur due aux masses métalliques du bord. Et là encore manque de peau on ne suit toujours pas le cap vrai mais le cap magnétique, relatif au nord magnétique qui n’est pas pile poil au nord géographique (c’est chiant hein ?) on applique donc une deuxième correction nommée la variation qui varie suivant le lieu où l’on se trouve.

Maintenant c’est bien on suit notre cap vrai, on est heureux comme pas deux sauf qu’il y a le vent, qui nous fait avancer en crabe comme sur le dessin ci-dessous….

driveg.jpg

On corrige donc notre cap de façon a compenser la dérive due au vent et nous voici en route surface qui n’est toujours pas la route fond que nous devons suivre car le courant est de la partie, et là il faut faire une petite construction vectorielle pour mieux comprendre :

courant.jpg

J’aurais pu direct vous balancer un crobar de ce genre :

global.jpg

Mais fallait mieux amener la chose en douceur non ?

Pour s’assurer qu’on est bien sur la route on note notre position sur la carte a intervalles réguliers, toute les cinq/10/15/20 minutes en eaux resserées, toute les heures le plus souvent et toute les deux ou quatre heures lors des grande traversées océanique. Position obtenues comme je vous l’ai expliquer tantôt….

Pour ce premier quart j’ai le droit au rail des casquets, un dispositif de séparation de trafic ou DST, sorte d’autoroute maritime mais sans notion de vitesse. C’est assez sympa, il faut s’insérer dans le trafic, éviter les pêcheurs, donner son rapport a la station terrestre qui surveille la zone…. Au milieu de ça le tonton vient jeter un coup d’œil, histoire de voir si son nouveau lieut tient la route. Il a pas du être mécontent vu qu’après un quart d’heure il est redescendu.

Après midi libre pour que chacun se remette de l’escale et rattraper le dimanche perdu. Le soir venu je reprend le quart, accompagné pour les heures sombre d’un matelots de veille. Lui scrute dehors tandis que je valse lentement entre les radars, la table a carte, les jumelles. Il est minuit, tout va bien (comme dirait le guet :smile2:). Le troisième jour s’achève.

Modifié par Plimsoll
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Membre, ne sait pas sur quel pied danser, Posté(e)
lazy Membre 13 445 messages
ne sait pas sur quel pied danser,
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salut plimsoll :smile2:

contente de te revoir parmis nous !

finalement c'était un peu moins de trois mois cette fois-ci ?

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
jean-jacques83500 Membre 8 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonjour

je voudrais avoir des renseignements concernant sur l'anglais;

je désire faire un tour du monde au départ de Hambourg ; on me demande de parler l'anglais ? je me débrouille comme un gosse en 6 ème ;je suis très mauvais ; c'est surtout pour comprendre les consignes de sécurité et, si le capitaine ou un officier nous dit ne pas aller à tel endroit ; par exemple! je pense que l'équipage sont de l'Est, Polonais ou autres! alors quel niveau d'anglais je dois savoir? je pense partir dans un an , juste le temps d'apprendre l'essentiel en anglais; c'est un problème mais bon les officiers sont -ils si durs que ça avec les passagers?? merci ;

aussi en escale est il possible de sortir ou etre encadre avec des officiers ou marins pour aller en ville ; par sécurité!

encore merci

a bientot

ce voyage est mon reve 126 jours

j'espere que mon message arrivera a bientot

j jacques

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