Les nouveaux dédales

L'incurie de certains agents vient bien d'un manque de contrôle et d'investissement de la hiérarchie.

C'est le propos de Donjuan d'ailleurs qui nous décrit des agents d'accueil complétement coupés d'un chef de service qui ne sort jamais de son bureau et qui n'a donc aucune idée de ce qui se passe autour de lui. Or les primes d'encadrement ne sont pas instituées pour encourager à une telle passivité.

Explique moi donc sinon le pourquoi des dysfonctionnements ? Le manque d'agents ? Avec les effectifs pléthoriques qu'on constate pour la plupart des ministères et des collectivités territoriales ?

L'incurie de certains agents comme tu le dis supposent qu' ils sont donc isolés, et si ces isolés font le minimum, c'est aussi en fonction de leur salaire ras les paquerettes et de leur quasi inamovibilité statuaire.C'est peut être en commencant par redresser cette regle et l'hypocrisie de la notation que nous pourront voir ces elements perturbateurs peu a peu disparaitre, en meme temps leur disparition ne changera a mon avis pas grand chose au regard de leur faible nombre.

Cela a beau être le propos de Don Juan, je ne suis pas d'accord avec.

Quand a la fiction du Chef de service qui ne sort jamais de son bureau et qui serait déconnecté de la réalité, je te retourne le compliment que tu adressais a Don Juan: toi qui pretend connaitre l'administration comment peux-tu tenir des propos si convenus!

les chefs de service n'ont pas un arsenal, à l'instar du privé pour faire regner la productivité dans les rares cas ou cela est nécéssaire pour ne pas tomber dans la caricature habituelle des fonctionnaires.

En revanche, pour les lenteurs, pour être issus de la fonction publique hospitalière la raison est assez simple: le manque de personnel au regard de la lourdeur administrative à effectuer!

Tout a l heure tu nous disais qu'il y avait assez de fonctionnaires , soit! alors c'est qu'ils sont mal répartis et leur mauvaise répartition n'est pas due a l'incompétence d' un jeune chef de service qui fait de son mieux avec ce qu'il a de moyens.

Mais sans doute vous tous qui savez mieux que tout le monde et qui n'avez jamais mis un pied dans une administration a part ou y reclamer vos dus saurez mieux faire que lui. Et bien allez-y! reussissez vos concours avec vos bacs + 3 et faites nous voir comment vous nous faites une administration plus rapide et plus efficace qu'elle ne l'ai déjà.

Enfin, on met le doigt où ça fait mal.

Les fonctionnaires sont en sur effectifs?

Je n'ai pas les chiffres et je pense qu'il faut distinguer entre les différentes structures territoriales (centralisées, décentralisées et déconcentrées).

Il y a probablement une mauvaise répartition de ces agents.

Je pense que certaines méthodes du privé sont positives.

Le sondage de satisfaction est une bonne technique qui permet au supérieur hiérarchique de percevoir ce qui se passe au quotidien.

Encore faut-il que le support soit facilement disponible.

Pourquoi pas un requérant mystère comme cela se fait dans le privé? Cela consisterait à solliciter les agents administratifs et d'évaluer la qualité de leur travail.

L'évaluation aboutirait à une prime aux critères collectifs.

Une meilleure information des administrés est fondamentale. Chacun a besoin de connaître l'état réel de ces droits.

L'Administration devrait avoir pour obligation de répondre et de motiver chaque décision.

Il faudrait revoir les protocoles pour chaque type de demande afin d'évaluer les documents à fournir. L'appréciation de chaque agent serait ainsi réduite au possible.

Je n'ose imaginer la délégation de certains services publics à des entreprises privés.

Quel scandale se serait!

Tu es bien agressive tout à coup !

Ton raisonnement sur un "l'autonomisation d'une pensée" donnée par la magie d'un bac+5 est d'une candeur amusante. Figure toi que nombre de reçus sont... diplômés des IEP. C'est pourquoi le recrutement de l'ENA est laissé à bac+3. Mais ta vénération pour le fonctionnement mandarinal est assez surprenante. Si je comprends bien, les vieux de la vieille qui étaient attachés sans bac+5 sont intrinséquement inaptes et ceux qui, en vertu de la politique du 80% d'une classe d'âge au bac et de la volonté de repousser le plus longuement l'âge d'entrée dans la vie active pour corriger les chiffres du chomage, usent plus longtemps leurs fonds de culotte ont soudain une révélation.

L'inamovibilité statutaire ? De quoi parles-tu ? Connais tu un peu les diverses positions d'un fonctionnaire et notamment le détachement ? La fonction publique permet une bien plus grande souplesse que le salariat privé. essaie donc d'aller à l'autre bout de la France ou de pouvoir, au 1er septembre suivant, changer complétement de fonctions. Tu verras que c'est une autre paire de manches pour le privé.

Pour les "salaires au raz des paquerettes", là c'est du n'importe quoi, les salariés du privé gagnent globalement, à fonctions égales, moins. Compare le traitement d'une secrétaire d'avocat qui se tape un boulot s'approchant d'un A et un chef de service lamba avec sa NBI, son système d'échelons à l'ancienneté et ses primes diverses et en effet tu n'a pas le même traitement.

Le manque de personnel ? Oui, oui ! C'est le "manque de personnel" qui est cause de dysfonctionnements observés dans les rectorats ou préfectures.

Pour le chef de service enfermé dans sa tour d'ivoire, si ce n'est pas un cas général, c'est hélas un exemple qui se retrouve. Des chefs de service soit qui font preuve de fainéantise et pour qui le commandement est synonyme de délégation complète soit qui, largués sans aucune expérience au sein d'un service pléthorique, sont mis en dificulté pour opérer un encadrement réel. Un DGS de 25ans qui n'avait jamais rien fait de sa vie, qui ne sait même pas comment on monte un budget va être d'une utilité assez relative !

A mon avis, tu n'as guère dû t'interesser au fonctionnement d'une DRH et aux problèmes souvent conséquents qui se posent à elle pour avancer que les seuls problèmes (comme le sempiternel discours syndicaliste) est un manque de moyens. Sais-tu quel est le nombre d'agents publics et la part dans le budget de l'Etat du fonctionnement ? Tu veux encore faire gonfler ? Jusqu'à où ? L'infini ?

En revanche, la tartuferie de la notation (tout le monde est brillant) et le manque de courage de la hiérarchie n'osant pas ou très exceptionnellement réunir un conseil de discipline pour insuffisance professionnelle n'aident pas à l'amélioration.

Si cela t'amuse de faire dire au gens ce qu'ils n'ont pas dit, amuse toi tout seul et continue tes gargarismes.

Quant à ton avis que tu aimes proclamer comme le bon, dispense le, là où il devrait être utile pour faire avancer l'administration... je me demande comment se fait-il d'ailleurs que tu ne l'ai déjà fait et que personne ne t'ai écouté? tetre parce que tu preferes la douceur des bibliotèques à la rudesse des guichets?

C'est sûr que quand on lit ton "avis", on cherche désespéremment où il mène à part le "c'est la faute à pas assez d'effectifs".

Sinon, mon propos est simple commentaire. Je ne prétends pas avoir l'oreille du ministre ni être capable de bouger quelque ligne que ce soit dans ce mastodonte qu'est l'administration française.

Il va sans dire que, par ton seul Verbe, il en va tout autrement !

Je trouve juste que les fonctionnaires de l'administration sont divisés en deux catégories :

-ceux qui sont confrontés aux personnes.

-ceux qui ne le sont pas.

En général, la deuxième influe grandement sur la première au niveau de la marge d'action. Quand on est fonctionnaire "de terrain", il y a des choses qui sont parfois évidentes et que le système rend compliquées et lentes.

C'est aussi un investissement humain que de devoir gérer à la fois le côté paperasse et le côté personne en détresse (ou énervée, ou vieille et qui ne comprend rien ou ...). Cet investissement humain n'est pas exigé et beaucoup de fonctionnaires ne le font pas. Ou sont dépassés, lessivés.

En fait, il y a une sorte d'unilatéralité des rapports au sein même de l'administration qui fait que ça tourne à moitié. On n'écoute pas ceux d'en bas. Privilégier la rigueur et la sécurité des données, oui, mais ne pas écouter ceux qui subissent quotidiennement (employés et usagers) ces épreuves harassantes, c'est aller un peu vite en besogne.

C'est oublier l'humain, qui ne se résume pas qu'à un formulaire. (je parle là, des décideurs qui sont tout en haut)

Pour le chef de service enfermé dans sa tour d'ivoire, si ce n'est pas un cas général, c'est hélas un exemple qui se retrouve. Des chefs de service soit qui font preuve de fainéantise et pour qui le commandement est synonyme de délégation complète soit qui, largués sans aucune expérience au sein d'un service pléthorique, sont mis en dificulté pour opérer un encadrement réel. Un DGS de 25ans qui n'avait jamais rien fait de sa vie, qui ne sait même pas comment on monte un budget va être d'une utilité assez relative !

Il y en a aussi qui se débrouille très bien, qui sont compétents et qui butent toujours sur les contraintes de notre système administratif. Si pour ce qui concerne les postes, il est assez souple, en ce qui concerne les possibilités de "gestion", on en arrive toujours au même point : c'est un éléphant endormi.

Ps : cela dit, merci à tous les fonctionnaires qui savent écouter les usagers et qui font du bon boulot !