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Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles

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Invité PierreLebel

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Invité PierreLebel
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Définition

La politique au sens large est la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une communauté, d'une société. La politique concerne les actions, l'équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique

* " Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles " Voltaire. Candide.

Candide ou l'OptimismeL' idée que voltaire a voulu faire passer à travers le personnage de Candide est l'optimisme. Candide a sans arrêts des ennuis mais à chaque fois il se relève et continue, il persiste a croire, malgré tout ce qui lui arrive que tout va bien dans le meilleur des mondes et que s'il lui arrive malheur et bien c'est le destin. Mais il va rencontrer des personnages qui eux sont beaucoup plus terre à terre et qui sont beaucoup plus pessimistes.

Brave New Wold ( titre original ) - Le Meilleur des Mondes

Dans le futur, la Technologie a permis le clonage (ou la bokanovskification dans le livre) de la plupart des hommes. Ils sont séparés en différentes classes, de l'élite intellectuelle à la classe des travailleurs manuels. Toute référence à la famille, au foyer est considérée comme indécente, et la censure s'exerce partout. L'éducation ¿ endoctrinement( qu'ils reçoivent sous forme de phrases répétées en boucle pendant leur sommeil)¿ les convainc de faire leur travail du mieux qu'ils peuvent, et toute tristesse est traitée par la pilule du bonheur, le soma.

John, un « sauvage » élevé dans une « réserve » primitive du Nouveau-Mexique, va se heurter de plein fouet à cette société, suite à une visite de deux personnages "civilisés" dans sa réserve, qui le ramèneront en ville avec eux.

L'auteur Aldous Huxley, cite la phrase * de Voltaire au début de son livre.

Dans ses romans et ses essais, Huxley se pose en observateur critique des usages, des normes sociales et des idéaux, et se préoccupe des applications potentiellement nuisibles à l'humanité du progrès scientifique.

Dans la préface de son livre Aldous Huxley écrit :

« Il n'y a, bien entendu, aucune raison pour les totalitarismes nouveaux ressemblent aux anciens. Le gouvernement au moyen de triques et de pelotons d'éxécution, de famines artificielles, d'emprisonnement et de déportations en masse, est non seulement inhumain (cela, personne ne s'en soucie fort de nos jours) ; il est - on peut le démontrer -inefficace : et, dans une ère de technologie avancée, l'infficacité est le péché contre le Saint-Esprit. Un état totalitaire vraiment " efficient " serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et de leurs armées de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude. La leur faire aimer - telle est la tâche assignée dans les Etats totalitaires d'aujourd'hui aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux, et aux maîtres d'écoles.

Mais leurs méthodes sont encore grossières et non scientifiques. Les jésuites se vantaient jadis de pouvoir, si on leur confiait l'instruction de l'enfant, répondre des opinions religieuses de l'homme : mais c'était là un cas de désirs pris pour des réalités. Et le pédagogue moderne est probablement, à tout prendre, moins efficace, dans le conditionnement des réflexes de ses élèves, que ne l'étaient les révérends pères qui instruisirent Voltaire. »

Il poursuit en écrivant

« Les plus grands triomphes, en matière de propagandes, ont été accomplis, non pas en faisant quelque chose, mais en s'abstenant de faire. Grande est la vérité, mais plus grand encore du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité. En s'abstenant simplement de faire mention de certains sujets, en abaissant ce que Mr. Churchill appelle un « rideau de fer » entre les masses et tels faits ou raisonnements que les chefs politiques locaux considèrent comme indésirables, les propagandistes totalitaires ont influencé l'opinion d'une façon beaucoup plus efficace qu'ils ne l'auraient pu au moyen des dénonciations les plus éloquentes, des réfutations logiques les plus probantes.

Mais le silence ne suffit pas. Pour que soit éviter la persécution, la liquidation et les autres symptômes de frottement social, il faut que les côtés positifs de la propagande soient rendus aussi efficaces que le négatif.

Le plus importants des « Manhattan Projects » de l'avenir seront de vastes enquêtes instituées par le gouvernement, sur ce que les hommes politiques et les hommes de science qui y participeront appelleront le problème du bonheur.

Sans la sécurité économique, l'amour de la servitude n'a aucune possibilité de naître ; j'admets, pour être bref, que le tout-puissant comité exécutif et ses directeurs réussiront à résoudre le problème de la sécurité permanente.

Mais la sécurité a tendance à être prise comme allant de soi. Sa réalisation est simplement une révolution superficielle, extérieure. L'amour de la servitude ne peut être établi, sinon comme le résultat d'une révolution profonde, personnelle, dans les esprits et les corps humains. Pour effectuer cette révolution, il nous faudra, entre autres, les découvertes et les inventions ci-après. »

Voici, comme promis, la suite et fin de cette Préface d'Aldous Huxley

[10/12/07]

« D'abord une technique fortement améliorée et la suggestion - au moyen du conditionnement dans l'enfance, et plus tard, à l'aide de drogues, telles que le scopolamine. Secundo, une science complètement évolué des différences humaines, permettant aux directeurs gouvernemntaux d'assigner à tout individu donné sa place convenable dans la hiérarchie sociale et économique. (Les chevilles rondes dans des trous carrés (1) ont tendance à avoir des idées dangereuses sur le système sociale et à contaminer les autres de leur mécontentement.) Tertio, ( puisque le réalité, quelque utopienne qu'elle soit, est une chose dont on sent le besoin de s'évader assez fréquemment), un succédané de l'alcool et des autres narcotiques, quelque chose qui soit à la fois nocif et plus dispensateur de plaisir que le genièvre ou l'héroîne. Et quarto( mais ce serait là un projet à longue échéance, qui exigerait, pour être mené à une conclusion satisfaisante, des générations de mainmise totalitaire), un système d'eugénique à toute épreuve, conçu de façon à standardiser le produit humain et à faciliter ainsi les tâches des directeurs...

...A tout bien considérer, il semble que l'Utopie soit beaucoup plus proche de nous que quiconque ne l'eût pu imaginer, il y a seulement quinze ans (2). A cette époque je l'avais lancée à six cents ans dans l'avenir. Aujourd'hui, il semble pratiquement possible que cette horreur puisee s'être abatttue sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons,d'ici là, de nous faire sauter en miettes. En vérité, à moins que nous ne nous décidions à décentraliser et à utiliser la science appliquée, non pas comme une fin en vue de laquelle les êtres humains doivent être réduits à l'état de moyens, mais bien comme le myen de produire une race d'individus libres, nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombres de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation(ou,si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique rapide en général et de la révolution atomique en particulier, et se développant, sous le besoin du rendement et de la stabilité, pour prendre la forme de la tyrannie-providence de l'Utopie. On paie son argent et l'on fait son choix. »

Fin

(1)Courante expression métaphorique anglaise pour désigner des invividus qui ne sont pas à leur place.

(2)Huxley écrit en 1946.

Question : Au vu des éléments qu'apportent l'auteur sur sa vision du monde et la démocratie telle qu'on la connaît aujourd'hui, selon vous, vivons-nous en France, dans une démocratie ou un totalitarisme « nouveau » ?

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Invité seth rotten
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Invité seth rotten
Invité seth rotten Invités 0 message
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"Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles" c'est de Leibnitz, pas de Voltaire. Ce dernier jugeait grotesque, à raison, une telle affirmation et l'a donc cyniquement moquée dans Candide.

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Membre, Nec Retrogradior, Nec Devio, Sum !!!, 38ans Posté(e)
KrafT Membre 1 176 messages
38ans‚ Nec Retrogradior, Nec Devio, Sum !!!,
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Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles

Est bien énoncé dans le livre Candide de Voltaire

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Invité seth rotten
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Invité seth rotten
Invité seth rotten Invités 0 message
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Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles

Est bien énoncé dans le livre Candide de Voltaire

EN REPONSE à Leibnitz, et avec moquerie, ce dernier étant le premier à avoir affirmer, sérieusement pour sa part, ce postulat.

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Invité PierreLebel
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Invité PierreLebel
Invité PierreLebel Invités 0 message
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:snif: Merci pour la précision. Modifié par PierreLebel
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Invité seth rotten
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Invité seth rotten
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Pas de soucis.

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Invité PierreLebel
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Invité PierreLebel
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"Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles" c'est de Leibnitz, pas de Voltaire. Ce dernier jugeait grotesque, à raison, une telle affirmation et l'a donc cyniquement moquée dans Candide.

[ Apparté : Il est probable que Huxley n'était pas étranger au sentiment que portait Voltaire sur le sujet. D'où la référence à Candide..plutôt qu'à Leibnitz directement.]

:snif: Dans un premier temps, il est possible que vous n'ayez pas eu la totalité du topic. C'est désormais chose faites.

:snif: Le débat est ouvert ..

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Invité seth rotten
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Invité seth rotten
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Je sais pas, j'ai pas dépassé la page 50 du Meilleur des Mondes, mais je pense que tu as raison en effet.

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Invité Clemya
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Invité Clemya
Invité Clemya Invités 0 message
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l'optimisme c'est : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal" donc la rage de penser que tout est pour le mieu dans le meilleur des mondes possible

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
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euh :snif: pourquoi il y a deux mêmes sujets ? :snif:

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Invité PierreLebel
Invités, Posté(e)
Invité PierreLebel
Invité PierreLebel Invités 0 message
Posté(e)
euh :snif: pourquoi il y a deux mêmes sujets ? ;)

:snif: oui! Tâchons de rester dans le sujet. Les réponses devant être dans le sens de la question suivante :

Question : Au vu des éléments qu'apportent l'auteur sur sa vision du monde et la démocratie telle qu'on la connaît aujourd'hui, selon vous vivons-nous en France dans une démocratie ou un totalitarisme « nouveau » ?

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Question : Au vu des éléments selon vous, vivons-nous en France dans une démocratie ou un totalitarisme « nouveau » ?

Ni l'un, ni l'autre, à mon avis.

On vit dans un système plutôt totalitaire que démocratique, mais pas totalement a-démocratique, et ce sytème n'a rien d'exceptionnellement nouveau.

une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude. La leur faire aimer - telle est la tâche assignée dans les Etats totalitaires d'aujourd'hui aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux, et aux maîtres d'écoles.

Ceci décrit assez bien l'état actuel de l'humanité, et plus particulièrement des pays occidentaux.

Les plus grands triomphes, en matière de propagandes, ont été accomplis, non pas en faisant quelque chose, mais en s'abstenant de faire. Grande est la vérité, mais plus grand encore du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité. En s'abstenant simplement de faire mention de certains sujets, en abaissant ce que Mr. Churchill appelle un « rideau de fer » entre las masses et tels faits ou raisonnements que les chefs politiques locaux considèrent comme indésirables, les propagandistes totalitaires ont influencé l'opinion d'une façon beaucoup plus efficace qu'ils ne l'auraient pu au moyen des dénonciations les plus éloquentes, des réfutations logiques les plus probantes.

Ceci me semble également juste.

Sans la sécurité économique, l'amour de la servitude n'a aucune possibilité de naître

Sur ce point précis, force est de constater qu'Huxley avait tort.

La société contemporaine allie "insécurité économique" et "amour de la servitude".

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Invité seth rotten
Invités, Posté(e)
Invité seth rotten
Invité seth rotten Invités 0 message
Posté(e)

C'est vrai, mais ça s'applique à n'importe quel régime. Car lors d'une révolution, on abat un système pour en construire un autre qui fonctionne pareillement, et c'est reparti. Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes.

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Invité PierreLebel
Invités, Posté(e)
Invité PierreLebel
Invité PierreLebel Invités 0 message
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:snif: La démocratie est - elle une forme de totalitarisme ?

Vivre c'est acheter sa vie, non ?

Elle se monnaye constamment, non ?

On définie souvent la démocratie comme un régime de libertés. De quoi s'agit en réalité ? Toutes ses libertés ont un prix. Je me demande qui à inventer les billets de banques ? On est tributaire des systèmes financiers. Si demain je veux ma paye sans passé par une banque, je deviens hors-la-loi! le système et ce n'est qu'un exemple nous oblige à lui obéir sous peine de sanction.

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Membre, 55ans Posté(e)
Fumseck Membre 372 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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La démocratie est - elle une forme de totalitarisme ?

Vivre c'est acheter sa vie, non ?

Elle se monnaye constement, non ?

"La démocratie, c'est comme l'audimat: C'est la loi du con."

Moi

après avoir vu que josephine ange gardien avait battu Kubrick :snif:

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Invité PierreLebel
Invités, Posté(e)
Invité PierreLebel
Invité PierreLebel Invités 0 message
Posté(e)

:snif: LOL

[ Apparté : La phrase d'Oscar Wilde me convient tout à fait! ]

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