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La politique doit-elle se passer de morale?


Pulstars

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Membre, 45ans Posté(e)
Pulstars Membre 74 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)

Dans l'absolu, il y a trois voies: la solitude, la peur de la solitude, et le jeu, qui se combinent, généralement, plus ou moins harmonieusement.

Le problème possible vient du jeu pur, sans peur, qui peut facilement amener à faire tout et n'importe quoi (je ne parle pas de l'état actuel de la société, étant donné que tous les comportements actuels sont quasi-exclusivement causés par les préjugés et les peurs, mais les effets sont semblables).

Faut t-il aveugler l'Homme, avec une morale toute emplie de préjugés (la morale actuelle), ou le laisser aussi libre que possible, de décider de sa propre existence, dans le cadre d'une morale raisonnée et raisonnable, avec les possibles risques que cela peut comporter? (sachant, bien entendu, que la morale actuelle pose énormément de problèmes, dans la société d'aujourd'hui).

Personnellement, je vois le risque comme absolument minimal, et, dans beaucoup de cas, relativement contrôlable, sans trop de problème. Je comprends bien la valorisation de l'expérience, mais, dans une société idéaliste (une politique idéaliste), je suppose que les gens auront bien assez de quoi vivre, dans le plein épanouissement de leur individualité, pour chercher à créer des problèmes (sachant que dans le jeu consentant, on peut déjà aller très loin -et si on trouve personne, il reste encore l'imagination, les rêves, dont les rêves lucides, etc. (et dans ce cas, vraisemblablement, pas besoin de consentement, même si ça reste discutable)).

Du coup, il y a bien entendu à s'accorder sur un certain nombre de "règles" (est-ce qu'on peut parler de règle, et de morale, quand tout le monde est naturellement d'accord? en tous cas, il ne faut pas accorder trop d'importance à ce genre de termes... les gens bloquent facilement, avec raison...), mais ça doit rester très ouvert, et très souple. Il ne s'agit pas d'opprimer, il s'agit simplement de savoir à peu près où on en est.

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Le point de mire de toute mon action, c'est la vertu ! Chercher à être vertueux, c'est tirer de sa conduite une bonne moralité ! Voilà la question, ce que je fais est-il bien ou mal ? Tenter d'y répondre est d'une très bonne hygiène intellectuelle...

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Membre, 45ans Posté(e)
Pulstars Membre 74 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)

La vertue n'a t-elle pas plusieurs définitions ?

- Vertue intellectuelle ?

- Vertue de courage ?

- Vertue de pureté ?

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Membre, 68ans Posté(e)
Alan Shore Membre 134 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)

L'individu sera toujours confronté avec le conflit de ses intérêts propres et ceux de la société. On peut penser que l'homme doit être un loup pour l'homme et que la raison du plus fort doit être la Loi pour tous.

Cela marche très bien tant que l'on reste le plus fort, mais alors il faut admettre la légitimité qu'à celui à qui nous nous opposons d'essayer d'être plus fort que nous. Cette légitimité trouve sa validation dans la réciprocité qu'à chacun à se croire le centre de l'univers.

L'autre question qui se pose, lorsque l'on prêche l'individu contre la société, concerne notre progéniture. Si l'on est le plus fort, qu'en sera-t-il de nos enfants. Car si nous ne sommes pas capable d'en faire un "plus fort", il faudra bien nous résoudre à ce qu'il devienne un "plus faible", une future victime. Est-ce bien raisonnable de faire des enfants pour qu'ils n'aient le choix qu'entre devenir prédateur ou victime ? Les enfants ne demandent pas à naître.

Alors, effectivement, la société en arrive à établir des règles afin de rétablir un équilibre. Ces règles représentent le consensus minimum pour vivre ensemble, afin que l'humanité, terme qui définit l'ensemble de l'espèce humaine, ne sombre pas dans un canibalisme qui ferait retomber l'homme dans l'animalité.

Et la morale, là-dedans ? La morale est la prise de conscience de l'individu de son appartenance à la société. Un être sans morale se voit imposer les règles de l'extérieur. L'individu libre est celui qui est capable de limiter sa liberté lorsqu'elle s'oppose à la liberté d'autrui. La morale n'impose jamais un absolu qui conduirait à l'intégrisme de nos valeurs, au contraire, elle s'exprime dans un dynamisme de réflexion qui fait de nous des êtres humains digne de ce nom.

Celui dont le voisin doit craindre la nuisance, n'appartient pas à l'espèce humaine.

Amicalement,

Alan Shore

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Membre, 68ans Posté(e)
Alan Shore Membre 134 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)
Le point de mire de toute mon action, c'est la vertu ! Chercher à être vertueux, c'est tirer de sa conduite une bonne moralité ! Voilà la question, ce que je fais est-il bien ou mal ? Tenter d'y répondre est d'une très bonne hygiène intellectuelle...

Je vais donc tenter de vous suivre dans cette grande lessive mentale ;)

Je crois que cette interrogation manichéenne contient en elle-même sa potentialité de dérive. Le bien et le mal ne peuvent se passer de référentiels, et c'est bien là que le bât blesse. Le bien de l'un peut devenir le mal de l'autre.

Prenons la fameuse règle d'or que l'on retrouve sous deux formulations :

- la formulation positive : "faire à autrui ce que l'on aimerait que l'on nous fasse"

Il est évident que, dans cette formulation, la règle nous pousse à agir vis-à-vis de l'autre suivant un référentiel du bien qui nous est propre. Cela peut, par exemple, conduire un religieux à imposer sa croyance à celui qui n'en veut pas, ou inversément, conduire un athée à imposer sa non-croyance à quelqu'un qui veut croire. On voit, dans cette situation, que le bien et le mal dépendent de la perception de chacun.

- la formulation négative : "ne pas faire à autrui ce que l'on aimerait pas que l'on nous fasse"

Personnellement, je préfère cette formulation, mais elle implique également une non-action qui tend à nous faire éviter la rencontre, contrairement à la formulation positive. Ne pas faire le mal, est-ce faire le bien ? Il est évident que l'on ne peut juger une interaction qui se caractérise justement par une non-interaction.

En définitive, je pense que ce qui doit nous guider dans nos actes, ce n'est pas la perception que nous avons du bien ou du mal, mais le cadre de cohérence de la situation. Si l'on m'attaque, je suis en droit de me protéger par une réaction proportionnelle à l'attaque subie. Si je tue celui qui m'attaque, ai-je bien ou mal agi ? Je ne crois pas que l'on puisse poser la question dans ces termes, je pense que l'on doit dire que j'ai agi en cohérence avec la situation.

Qu'en pensez-vous ?

Amicalement,

Alan Shore

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Membre, 53ans Posté(e)
clac41 Membre 2 432 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

tibert-sen-leche-les-couilles.jpg

Tu en penses quoi Miaou ?

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Membre, 68ans Posté(e)
Alan Shore Membre 134 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)

Qu'un prédateur qui préfère se lécher l'anus plutôt que de chasser les souris, a une souplesse extraordinaire, mais qu'il perd son temps. Si les hommes avaient la même capacité, ils seraient moins souvent en guerre, mais ils auraient une sacrée mauvaise haleine :-)

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