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Invité j-luc

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Afghanistan

5 novembre 2007 ¿ Le Secrétaire général a déclaré aujourd'hui suivre « avec inquiétude » les récents combats en Afghanistan, notamment autour de Kandahar et dans la province de Farah, où des groupes de talibans ont tenté de s'emparer de certains districts.

Le Secrétaire général souligne le rôle très important que jouent la Force internationale d'assistance à la sécurité dirigée par l'OTAN, et des forces de sécurité afghanes pour s'assurer que l'Afghanistan ne devienne pas de nouveau un sanctuaire pour les terroristes et les groupes extrémistes, indique un message transmis par sa porte-parole.

« Il est malheureux que de telles opérations continuent d'être nécessaires en Afghanistan », affirme le message, qui réaffirme « que l'espoir d'une paix durable en Afghanistan et dans la région, et d'un monde sans terrorisme, dépend de leur succès ».

Le Secrétaire général saisit cette occasion pour remercier tous les pays qui ont fourni de l'aide à l'Afghanistan, et réitère la résolution 1776 du Conseil de sécurité qui a salué « le rôle dirigeant fourni par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et les contributions de plusieurs pays à l'ISAF et à la coalition de l'OEF (Opération Liberté immuable), dont son élément d'interdiction maritime. »

Il exprime sa gratitude particulière aux pays dont les citoyens ont perdu la vie dans les efforts pour apporter la sécurité et la stabilité à l'Afghanistan

Source ONU

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Terrorisme/ UE

Grande-Bretagne

Jonathan Evans directeur du M I 5, a déclaré lundi qu'il existe environ 2 000 personnes en Grande-Bretagne qui représentent une menace à la sécurité nationale de par leur soutien au terrorisme.

A Manchester, M. Evans a fait savoir que depuis novembre 2006, un total de 400 personnes supplémentaires sont considérées comme une menace et que certains d'entre elles sont des jeunes de 15 ans.

Considérant l'extrémisme islamique comme "la menace la plus immédiate et la plus grave en temps de paix" des 98 années de l'histoire du M I 5, il a déclaré que "plus cette idéologie se répand dans nos communautés, plus difficile il est de maintenir le type de société dans laquelle chacun d'entre nous rêve de vivre."

"Au moment où je parle, les terroristes visent de jeunes personnes et des enfants de ce pays," a-t-il déclaré avant d'ajouter : "ils radicalisent, endoctrinent et préparent les personnes jeunes et vulnérables à accomplir des actes de terrorisme."

"Al-Qaida est très déterminé à mener des attentats terroristes contre le Royaume-Uni," a-t-il également fait savoir.

Arrestation de terroristes présumés dans l'UE

Au moins 12 personnes soupçonnées de recruter des kamikazes ont été arrêtées en Italie, en France, au Portugal et en Angleterre.

Une opération contre 20 terroristes présumés accusés de former des volontaires pour commettre des attentats en Irak et en Afghanistan, a été menée mardi à l'initiative du parquet italien de Milan. Cette opération a permis "de décapiter un réseau qui opérait en Europe, notamment en Italie", a affirmé le ministre italien de l'Intérieur Giuliano Amato. Le réseau se consacrait "à l'entraînement de personnes et à la préparation de moyens" pour des actions sur les "théâtres afghan et irakien", a-t-il déclaré. Il a précisé que les suspects étaient principalement de nationalité tunisienne.

"Nous pouvons confirmer l'exécution en cours de 20 mandats d'arrêt", avait auparavant indiqué un porte-parole des carabiniers de Milan. Selon l'agence italienne Ansa, 11 personnes ont été effectivement arrêtées en Italie, à Milan, Bergame et Regio Emilia, dans le nord du pays ainsi qu'en Calabre, dans le sud. Les neuf autres font l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Italie, en France, au Portugal et en Grande-Bretagne.

Un homme arrêté en France

Un suspect tunisien a affectivement été arrêté en France, en Seine-Saint-Denis, selon une source proche du dossier à Paris. L'homme était connu des services spécialisés pour son "implication" dans l'organisation de l'acheminement de volontaires jihadistes vers l'Irak. Un deuxième suspect a été arrêté au Portugal dans le cadre de la même opération, selon la Police judiciaire.

Le parquet de Milan a donné le feu vert du coup de filet à l'aube contre les suspects, accusés d'avoir formé des cellules "salafistes et jihadistes" et de préparer des attentats suicide en Irak et en Afghanistan, selon l'agence Ansa. En revanche, aucun attentat en Italie n'était programmé par la cellule salafiste, selon la même source. "Nous avons découvert des liens (de certaines personnes visées par les mandats d'arrêt, ndlr) avec des individus qui envisageaient des attentats en Italie", a cependant nuancé sur la chaîne de télévision Sky TG24, le général des carabiniers de Milan, Gianpaolo Ganzer.

Des cellules en charge de la logistique

Selon Ansa, cette opération est le résultat d'une enquête ouverte en 2004 dans le nord-ouest de l'Italie après le démantèlement d'une cellule islamiste radicale installée dans la péninsule lors d'une opération baptisée "Bazar", qui avait eu des ramifications en France.

Outre le délit présumé de terrorisme international, les suspects sont accusés de fabrication de faux documents d'identité et d'avoir encouragé l'immigration clandestine et la fuite de personnes soupçonnées d'activités liées au terrorisme.

Le 21 juillet, les forces de l'ordre avaient déjà arrêté trois Marocains à Pérouse, dans le centre du pays, soupçonnés d'appartenir à une cellule jihadiste proche du groupe terroriste al-Qaida et de s'entraîner en vue de commettre des actes terroristes. Le 28 septembre, les carabiniers avaient arrêté à l'aéroport de Venise un Irakien, accusé d'être proche d'al-Qaida et soupçonné de faire partie d'un groupe terroriste responsable de nombreux enlèvements de personnes et d'attentats en Irak.

Sources AP & AFP

L'équivalent de notre DST en Italie s'appelle la DIGOS. Voici un extrait qui date mais qui permet de se faire une petite idée d'un compte rendu d'écoute d'une cellule terroriste installée en Italie :

Trois mois d'écoutes d'une cellule terroriste

C'était un de ces groupes clandestins dont le plus souvent on ne découvre l' existence que quand il est déjà trop tard... Le 4 avril, une équipe milanaise du réseau Ben Laden est tombée alors qu'elle s'apprêtait à commettre un attentat chimique en France. Voici, publié pour la première fois, le compte rendu des écoutes de la DST italienne, qui ont permis de mettre ces hommes hors d'état de nuire. Plongée dans une cellule terroriste en activité

Date : Mon, 3 Dec 2001 19:09:50 +0100

Comptes rendu des écoutes de la DST Italienne [1]

13 janvier 2001.

Les «frères» d'Allemagne ont été arrêtés. Saber, le chef de la cellule italienne, est très inquiet. Que doit-il faire? Continuer à préparer un attentat ou fuir? Il téléphone à Tarek Maaroufi, responsable européen de son mouvement, le GSPC.

Maaroufi: Je te le dis au nom de Dieu, va te marier et emmène les enfants [en code:

échappe-toi avec toute ton équipe].

- Saber: Non, non.

- Maaroufi: Ecoute mon conseil, je suis plus vieux que toi.

- Saber: Non, non, l'opération n'est pas prête.

- Maaroufi: Viens [en Belgique] et on en parle.

- Saber: OK. Nous sommes très fatigués [en code: très surveillés], mais je viendrai quand même: je veux prendre les autres matériels.

- Maaroufi: Ah, tu veux le matériel du restaurant [en code: attentat, action]. D'accord, mais réfléchis: tu ne pourras ouvrir un restaurant que si tu es en état de te marier [en code: tu ne pourras faire un attentat que si tout est prêt pour ton départ].

18 janvier.

Saber discute avec un homme non identifié. Que penser du «frère 34», arrêté par la police et libéré? A-t-il été retourné?

L'homme: Ils l'ont tabassé, puis ils l'ont relâché et depuis il ne se montre plus.

Saber: Surtout fais-le suivre pour savoir où il va. C'est très grave: il a tous mes numéros de téléphone, même le dernier.

27 janvier.

Cela fait plusieurs jours que Saber prépare un important voyage en Espagne. Il doit rencontrer des homologues algériens du GSPC et un émissaire d' Al-Qaida. Mais Saber n'a pas de nouvelles de son contact en Algérie, Abou Hicham, chef d'une cellule algérienne du GSPC. Noureddine, son correspondant en Espagne, lui téléphone enfin.

Noureddine: J'ai des ordres à te transmettre et des nouvelles à te donner. Hicham vient de m'appeler. Il est vivant, il se trouve en lieu sûr avec les frères. [La rencontre aura lieu mi-mars].

Saber: Pourquoi ne nous a-t-il pas avertis?

Noureddine: Parce qu'il avait reçu l'ordre de ne pas quitter sa cachette.

29 janvier.

Tarek Maaroufi convoque Saber en Belgique. Il y recevra «sa commission» [en code: des ordres]. Ils parlent de Ben Laden, que Saber appelle aussi «l' inconnu», ou «le grand chef». Dix jours plus tard, Saber se rend à Anvers. Tout le week-end, il discute avec des membres du GSPC. C'est une réunion de responsables européens de l'organisation terroriste.

15 février.

Saber téléphone à Hussam, un Libyen de 30 ans membre du «groupe combattant

libyen» qui vit à Londres. Ils parlent de l'Angleterre¿

Saber: Tu as réglé ton problème? Tu as obtenu tes papiers?

Hussam: Rien encore. On ne m'a même pas convoqué, je suis pour l'instant

dans un hôtel. C'est un endroit dégoûtant, c'est sale. Ce pays est le plus arriéré du monde.

- Saber: Pire que l'Italie?

- Hussam: Pire. Pire que l'Inde¿ On croit qu'en venant ici on va être peinard. Mieux vaut encore être un clandestin. Puis ils évoquent la situation de trois «frères» qui doivent rejoindre clandestinement l'Angleterre.

Saber organise en effet le transit de combattants infiltrés en Europe en provenance des camps afghans. Il a assuré leur passage jusqu'en Suisse.

- Saber: Espérons qu'ils arrivent jusqu'à chez toi. J'ai peur qu'à trois ils n attirent l'attention¿

- Hussam: Ne t'inquiète pas, à 99% ça va marcher.

- Saber: Si Dieu le veut. Tu m'assures que l'entrée est facile?

- Hussam: Allons donc! [En Angleterre], on entre comme dans un moulin¿

17 février.

Un nommé Adel téléphone d'Allemagne. Il appelle Farid, un des lieutenants de Saber. Il veut des faux papiers pour «le frère de Berlin» en fuite, après les arrestations de Francfort.

- Farid: Comment vas-tu les lui faire parvenir?

- Adel: J'irai moi-même, mais le problème, c'est que je ne sais pas où est sa planque. Est-ce que toi, tu peux le trouver?

- Farid: Je vais me renseigner.Mais six jours plus tard, Farid n'a toujours pas l'information. Il appelle Adel.

- Farid: J'ai l'internet tout le temps allumé et j'attends qu'on m'envoie sa nouvelle adresse. Mais il ne veut avoir aucun contact et ne se fie à personne.Finalement le «frère» en fuite, Bensakhria, alias Meliani, chef du groupe allemand, sera arrêté à Alicante le 22 juin en possession de faux papiers fournis par Farid (certains portent un nom français, Yvan Bachere).

26 février.

L'équipe milanaise évoque un attentat en préparation; elle attend le feu vert. Saber prévient un interlocuteur non identifié.

- Saber: éa va exploser bientôt. Nous attendons. Si Dieu le veut, il donnera un ordre. Les nôtres sont prêts, parce que l'autre [apparemment leur supérieur] a dit qu'il faut augmenter [monter en puissance?], et c'est ce que nous faisons. Un accord suffira. Nous attendons que Dieu donne le départ. C'est pour dans deux mois.

27 février.

Au téléphone, Tarek Maaroufi et Saber se moquent des journalistes. Maaroufi a été interviewé par la télévision italienne à propos de menaces d'attentats contre l'ambassade des Etats-Unis à Rome.

- Maaroufi: J'ai dit au journaliste qu'il n'y avait aucun lien entre moi [et des terroristes].

- Saber rigole: Oui, c'est vrai, nous n'avons aucun lien¿

- Maaroufi, en riant: Je lui ai dit que je ne connaissais que des gens qui veulent se marier¿

- Saber s'esclaffe: Oui, tu aurais dû lui demander s'il connaissait une femme à marier!

1er mars.

A Milan, le train-train continue: trouver des faux papiers (passeports, cartes de séjour, permis de conduire, certificats d'hébergement¿), en falsifier d'autres ou même les fabriquer.

- Saber explique à un interlocuteur à l'accent yéménite une méthode de falsification.

Le Yéménite: Et ce plastique, comment je dois le mettre?

Saber: Avec le sèche-cheveux.

- Le Yéménite: Qu'est-ce que c'est, un sèche-cheveux?

- Saber: Un séchoir [en français dans le texte].

- Le Yéménite: Ah! Celui pour la tête?

- Saber: Oui. Ou bien tu peux utiliser le fer à repasser.

- Le Yéménite: Comment ça, le fer à repasser? Je le fais chauffer?

- Saber: Oui,tu le fais chauffer.

- Le Yéménite: Et après, il redevient normal, ce passeport?

- Saber: Oui, ça reste tout collé, ça colle. Tu comprends?

- Le Yéménite: Il faut que je fasse chauffer une deuxième fois?

- Saber: Non, chauffe-le très peu, avec le sèche-cheveux à peine tiède. Compris ?

Semaine du jeudi 29 novembre 2001 - n°1934 - Dossier

Comptes rendus des écoutes de la DST Italienne [2]

3 mars.

Une longue journée commence. Le matin, Saber explique à son lieutenant Farid les mérites comparés de différentes cartes téléphoniques européennes (du type Mobicarte). Lesquelles sont les plus sûres?

Saber: Les cartes téléphoniques à code anglaises: elles ne sont pas interceptables ou si elles le sont, la police n'est pas capable de savoir d'où provient l'appel. Pour les cartes françaises, il vaut mieux utiliser celles à 110 minutes plutôt que celles de 300 minutes.

Pourquoi? Mystère. En début d'après-midi, Saber reçoit Hamada, le pourvoyeur de faux papiers français.

- Hamada: J'ai trouvé trente passeports.

- Saber: Où sont-ils?

- Hamada: Je les ai laissés chez le pâtissier tunisien.

- Saber: Très bien, il m'en faut dix. L'âge doit toujours être autour de 35 ans. De 28 à 37 ans, ça va¿ Mais à 200 livres égyptiennes l'un, c'est trop cher, mon ami¿

- Hamada: Comment, 200 livres, trop cher! Prie le Prophète!

- Saber: Que les prières de Dieu et la paix soient sur lui¿ 150 livres, ça va¿ En fait, j'ai l'argent, mais je veux trouver moins cher, c'est tout.

- Hamada: Mais ces copies que fait mon associé, on dirait des vraies.

- Saber: Il faut que j'aille voir, viens avec moi [¿]. Mais fais attention, si on tombe sur un contrôle d'identité, tu auras des problèmes.

De retour, à 18 heures, Saber et ses lieutenants, Farid et Riad, ainsi qu'Hamada, préparent

le repas en regardant une vidéo sur le djihad. Puis ils se mettent à table. Au menu: l'arrestation des «frères» de Londres. Encore une cellule démantelée! Saber est catastrophé: « Et dire qu'ils étaient sur le point de le faire... » «Le» faire? Il s'agit d'un projet d'attentat au gaz sarin

contre le Parlement européen de Strasbourg. Ainsi que le prévoit Saber, les personnes arrêtées seront bientôt relâchées par la police britannique faute de preuves: «Zoheir a planqué le matériel.» En fin de soirée, les quatre hommes parlent de religion. Selon Saber, trois grands leaders spirituels possèdent «la parole de vérité»: Omar Abderrahmane (mufti de la Gamaat Islamiya, en prison aux Etats-Unis pour le premier attentat contre le World Trade Center en 1993), Oussama Ben Laden, que Saber appelle, cette fois, «le directeur», et Abou Qatada. Ce dernier, un Jordanien basé à Londres, est « son cheikh » direct. Saber lui voue une admiration exaltée: « Abou Qatada peut convaincre n'importe qui: il sait tout sur les religions, les sectes,

les philosophies. Il ordonne aux musulmans de consacrer tout leur argent à la cause d'Allah. Selon lui, l'argent doit être donné aux moudjahidine et non aux mosquées. » Puis, dans leur modeste HLM, les quatre écoutent une cassette de prédication de cheikh Omar Abderrahmane et prient. Après le spirituel, le matériel. Chaque cellule du GSPC doit subvenir elle-même à ses

besoins courants. Saber et ses hommes vendent des faux papiers, écoulent de la fausse monnaie et recueillent des dons auprès de l'importante communauté musulmane de Milan. A cette fin, ils rédigent ce soir une pancarte qu'ils afficheront dans la mosquée de viale Jenner. Ils espèrent recueillir 90 millions de lires (350000 francs environ).

- Saber: Ecris «Charité au nom de Dieu».

- Riad: Où je le mets? En tête?

- Saber: Oui¿ ou bien, mets plutôt «charité pour vos frères moudjahidine».

- Riad: Tu es sûr que je dois mettre ça?

- Saber: Oui, mets ça. Au moins s'il y a un problème, nous sommes des moudjahidine¿ «Quête pour les moudjahidine».

- Riad: Mais alors, pourquoi on n'écrit pas «Charité pour les frères de Tchétchénie»?

- Saber: Encore la Tchétchénie? Il n'y a pas que là qu'on trouve des moudjahidine! Bon, mets «Charité au nom de Dieu», mais je préfère «Charité au nom des moudjahidine»¿

4 mars.

Saber est obsédé par les écoutes téléphoniques. Il change sans cesse de téléphone portable, de cartes SIM et de cartes prépayées. Il en a une trentaine, avec lesquels il jongle en permanence. Selon le degré de confidentialité de la conversation, il utilise les uns ou les autres. Pour

indiquer le numéro à ses interlocuteurs, il a mis au point un code. Le truc?

La «technique du 10»: à chaque chiffre correspond le chiffre nécessaire pour totaliser 10: par exemple, au lieu de dire 4, il dit 6. Ainsi le 4874406, qu 'il donne aujourd'hui à l'un de ses correspondants, est en fait le numéro 6236604.

8 mars.

Saber discute au téléphone avec Ben Heni Lased, alias Mohammed l'Allemand, qui habite à Munich. C'est l'agent de liaison entre Saber et la cellule de Francfort qui préparait un attentat contre la cathédrale de Strasbourg et qui a été démantelée fin décembre 2000. Ben Heni doit venir à Milan le lendemain chercher un passeport pour un haut responsable en fuite. Saber en

profite pour lui passer commande.

- Saber: Je compte sur toi pour la bombe de gaz. Et aussi une pile à 10 marks¿ Celle qui, avec la fumée, la lumière¿ Si tu les prépares avec la lumière, ça fait pschit [bombe au phosphore?].

- Ben Heni: Est-ce qu'il te faut des clous?

- Saber: Non, les frères les ont achetés. Prends plutôt des trucs à 5 marks, prends-en cinq. Et apporte-moi aussi les thermos [ndlr: est-ce un mot code? S'agit-il de vraies bouteilles Thermos, mais alors que contiennent-elles? C'est en tout cas, comme on le verra, un élément clef des attentats projetés]. Et puis n'oublie pas le livre [en code: le passeport] de Fathi.

9 mars.

Un certain Fahad téléphone d'Allemagne à Saber. Ils parlent de faux papiers.

Puis Fahad s'exclame:

- Fahad: Tu sais qui passe à la télé?

Saber: Qui?

- Fahad: Abou Qatada [le cheikh londonien, le maître spirituel de Saber].

- Saber: Non! A quelle heure?

- Fahad: Tout de suite, sur Al-Jazira.

- Saber, déçu: Ah, je suis dehors, je vais le manquer.

- Fahad: T'inquiète pas, je l'enregistre et je t'envoie la cassette.

Le même jour, Ben Heni, alias Mohammed l'Allemand, débarque à Milan avec tout le

matériel demandé. Saber le retrouve à la mosquée de viale Jenner, puis l' emmène chez lui, via Dubini. Ben Heni est tendu. C'est un terroriste formé en Afghanistan. Il veut agir. Mais il n'a pas les mains libres. Ce qu'il dit est très important. Il y est d'abord question de Ben Laden et des attentats en préparation.

Ben Heni: L'heure de frapper est arrivée, parce qu'ils [les policiers] sont en train d'arrêter tout le monde. Il n'y a pas de choix: nous devons leur prouver que nous existons. Mais il faut attendre l'ordre du cheikh Abu Chaddad [ndlr: non encore identifié]. Malheureusement, si on veut être un martyr, il faut demander l'autorisation au cheikh Ali Abdallah [pour les

enquêteurs italiens, il s'agit d'Oussama Ben Laden]. Crois-moi, le cheikh ne reste pas les bras croisés. Il est en train de préparer quelque chose, quelque chose de grand [ndlr: nous sommes six mois avant les attentats du 11 septembre¿]. Pour lui, chaque attentat doit être minutieusement programmé...

Ben Heni raconte ensuite à ses «frères» italiens ce qu'il a découvert en Afghanistan, dans les camps d'Al-Qaida.

- Ben Heni: Les Américains croient peut-être que le bombardement des centres d 'entraînement du cheikh [en août 1998] a été une victoire. En réalité, cela a été une défaite: la plupart de leurs missiles n'ont pas explosé. Ils sont venus grossir le stock d'armement du cheikh. Dans les grottes, là-bas à Kandahar, tu ne peux pas imaginer ce qu'il y a comme armes en tout genre. Du monde entier, des hommes d'affaires viennent étudier les missiles [intacts].

Même de Chine! Le cheikh travaille beaucoup avec la Chine. Dans son groupe de spécialistes qui analysent les armes américaines, il y a des professeurs chinois. Selon Ben Heni, Oussama Ben Laden aurait tiré beaucoup d'argent de ces «visites d'études», argent qui lui sert à financer le djihad dans le monde, et par exemple en Tchétchénie.

Ben Heni: La dernière fois qu'Omar Zayan, le chef tchétchène, est allé voir le cheikh [Oussama Ben Laden], il a reçu 50 millions de dollars pour la cause. Le cheikh lui a dit: voilà l'argent, mais à toi de te procurer des armes; parce que c'est difficile de sortir les armes de Kandahar. En Algérie aussi, c'est lui qui finance. Le cheikh est un Etat. Autour de lui, il y en

a qui s'occupent des mouvements, des projets, des financements, des études.Ben Heni ne cache pas son impatience. Il rêve de «mourir en moudjahid». Il brûle d'agir.

Ben Heni: L'Europe est entre nos mains. Nous sommes maintenant des moudjahidine mouhajirun [émigrés], c'est notre mission. Nous devons être comme des serpents, nous devons frapper et nous cacher. Je ne vis que pour le combat, et j'ai très envie d'organiser une

attaque tout seul. Saber, parles-en au cheikh, [il s'agit ici du cheikh local, non identifié], il me faut deux personnes, j'ai déjà deux noms en tête.

- Saber: Qui?

- Ben Heni: Le Libyen et le Kurde de Londres. Qu'en penses-tu?

- Saber: Ils sont bons.

- Ben Heni: Tu sais, je n'ai pas besoin d'une armée, deux hommes suffisent, à condition qu'ils aient de la tête et de l'entraînement.

- Saber: Et Hadi? Il ne te plaît pas?

- Ben Heni: Non, avec lui, je finirai comme le groupe d'Allemagne! Je veux seulement deux hommes, et un bidon de 10 litres. Je suis certain de réussir, à condition que je fasse moi-même le plan. Qu'on me donne une cible, même au dernier moment!

10 mars.

Le matin, Ben Heni a été contrôlé par la police. Il pense que la maison de Saber, via Dubini, n'est plus sûre. Il reproche à la cellule de ne pas respecter les consignes de sécurité.

- Ben Heni: Ils ont pris mon passeport et l'ont photocopié. Ce n'était pas un simple contrôle. éa pue. Cette maison est surveillée. Vous êtes trop nombreux. Quatre à cinq personnes, ce n'est pas assez discret. Ces allées et venues leur mettent la puce à l'oreille. Le logement, c'est extrêmement important. Quand il y a eu les arrestations pour la Coupe du Monde, il y a eu soixante perquisitions au cours de la même nuit [ndlr: le 26 mai 1998, une rafle a été menée simultanément dans six pays européens, à la demande du juge Bruguière, pour déjouer une menace d'attentat]. C'était préparé, ils surveillaient les planques. Ici le niveau des frères est bas. Ils ne sont pas assez en alerte. Même le cheikh est furieux de ce laisser-aller.

Ben Heni insiste sur le danger du téléphone portable. Il parle des arrestations en Allemagne.

Il dit que ce coup de filet a empêché la réalisation de plusieurs attentats que le groupe de Francfort projetait.

Ben Heni: Vous voyez ça [il montre un mobile], ça a été créé par un ennemi de Dieu, ça a fait échouer plusieurs opérations, ça a entraîné plus d' arrestations que vous ne pouvez l'imaginer. Le portable, c'est bien, c'est rapide, mais ça crée tellement de problèmes! Ce sont eux [les Occidentaux] qui l'ont créé, et ils savent comment l'intercepter. Rasif, comment ils l' ont pris? Avec le téléphone! Et Bendaif? Avec le téléphone! Remercions Dieu que le cheikh [responsable de la cellule de Francfort] ait pu s'enfuir.Deux jours plus tard, Ben Heni revient sur le sujet, son obsession.

Ben Heni: N'utilise pas ce téléphone portable. éa t'abîme le cerveau. Et puis tous les services secrets t'écoutent. C'est comme un magnétophone.

Plus tard, dans l'après-midi, Ben Heni donne un cours d'artificier dans le F2 de Saber. Il explique comment, grâce à une petite manipulation, on peut transformer un Walkman en bombe. Puis il décrit la confection des fameuses Cocotte-Minute explosives.

Ben Heni: D'abord tu mets au fond l'étain, puis l'aluminium et enfin le couscous [les clous]. Tu fermes la Cocotte avec du Scotch ou mieux avec du caoutchouc, et roule! Le travail se fait tout seul. Boum!

- Hamada soupèse le matériel. Il est surpris.

- Hamada: Mais c'est très léger!

- Ben Heni: Détrompe-toi. Ce ne sont pas les choses lourdes qui font du mal, mais les légères. Ben Heni décrit une autre bombe à clous.

- Ben Heni: ¿Là-dessus, tu verses l'eau. Ce truc, c'est bien pour les trains.

Tu mets le couscous, et boum! C'est la première chose qui m'a été enseignée au Pakistan.

Là-bas, j'ai rencontré le cheikh Abu Hafs [le commandant Atef, chef des opérations militaires d'Al-Qaida, mort il y a quinze jours en Afghanistan sous un bombardement]. C'est un jour inoubliable!

- Ben Heni explique ensuite pourquoi il faut frapper les Européens.

- Ben Heni : Ce sont des ennemis de Dieu. Ne leur fais jamais confiance! Ils te sourient, mais tu dois rester sur tes gardes, ne jamais leur accorder ta confiance. Ne l'oublie pas: en tant que groupe, nous sommes une menace pour eux, ils ont peur de nous. Il ne faut pas avoir pitié d'eux.Il raconte aussi comment rejoindre les camps d'entraînement en Afghanistan. L'itinéraire est surprenant.

- Ben Heni : La première étape n'est pas difficile; tu vas à une ambassade, en France ou à Londres, et tu demandes un visa pour La Mecque, mais via l'Iran. Si tu as le choix, va à Londres, l'ambassade iranienne y est très souple. Arrivé à Téhéran, le «frère» change de destination: au lieu de La Mecque, les montagnes afghanes.

Ben Heni : En Iran, on a une organisation qui fait passer la frontière avec l'Afghanistan.

C'est un certain Abou Sayyaf [ne pas confondre avec l' organisation du même nom responsable des enlèvements de Jolo], qui reçoit les frères et les sélectionne. Après, tout est bien organisé, jusqu'aux centres d'entraînement [d'Al-Qaida]. Avant, le Pakistan était la route la plus commode, mais depuis quelques années, il y a trop de services secrets dans ce pays.

11 mars.

La cellule se méfie des traîtres et des indicateurs de police. Même les curieux sont «corrigés».

- Saber: Au fait, il faut régler leur compte à ces types...

- Ben Heni: Qu'est-ce qu'ils ont fait?

- Saber: Ils ont demandé qui j'étais.

- Ben Heni: Qu'est-ce que vous attendez alors? Allons-y ensemble! A deux voitures. L'une devant, et l'autre pour choper le type dès qu'il n'y a plus de témoins. Puis on l'emmène dans un lieu isolé et on lui fait le truc du verre, ou le truc du caoutchouc... On lui en met plein la gueule, et je te garantis qu'il te dira où sont ses copains... Avant de repartir, j'aimerais

bien voir la couleur de leur sang, à ceux-là. En fait vous devriez faire comme raconte Noureddine, dont le groupe en Algérie contrôle maintenant tous les marchés. Au début, ils y allaient avec des ciseaux. Puis ils sont passés aux armes et au plastic... Tu te rappelles les types qu'ils ont descendus, pouff, pouff, au marché de Boufarik? Après, tous les vendeurs se sont

ralliés à eux. Il faut faire la même chose. Et tu verras, ça se saura, tu verras les résultats...

12 mars.

Ben Heni est chargé de trouver des faux papiers à Ali, le cheikh qui a réussi à échapper au coup de filet de Francfort. Il harcèle la cellule italienne pour qu'elle les lui dégote.

- Ben Heni: Il lui faut un passeport koweïti à n'importe quel prix.

- Harun: Où est-ce qu'il se cache?

- Ben Heni: A Londres.

- Harun: Il ne risque pas d'être arrêté?

Ben Heni: Non, il n'est pas repéré, et puis ils manquent de preuves. Moi, dès que j'aurai trouvé ces papiers, je fous le camp. L'Allemagne c'est fini, ça été un désastre. La police arrête tout le monde. J'en peux plus.

13 mars

Saber déjeune avec ses lieutenants. Ils parlent des arrestations du 13 février à Londres.

- Ben Heni : As-tu des nouvelles des frères de Londres?

- Saber: Non. Par téléphone, c'est quasiment impossible. Demain j'enverrai

quelqu'un en train, un garçon qui n'est pas grillé, celui que j'ai déjà envoyé s'informer à Francfort [après l'opération de police du 25 décembre 2000]. Malgré la pression de la police, la routine continue. Le même jour, quelqu'un appelle Saber. Il veut un passeport pour un «frère très important bloqué en Turquie». Saber lui propose deux solutions: soit un passeport

marocain «gratuit» (car offert par un «frère»), soit un passeport français portant un nom arabe, au prix de 200 à 250 dollars. Ce dernier, dit Saber, «je dois d'abord l'envoyer à Londres pour changer la photo. Je ne suis pas équipé pour le faire ici.»

14 mars.

L'étau se resserre. Les arrestations se multiplient en Europe. Saber est de plus en plus impatient de passer à l'acte, avant qu'il soit trop tard. Il veut faire un attentat. Ce sera à l'arme chimique, en France. A mots à peine couverts, il expose à Ben Heni le projet du groupe.

- Saber : Il n'est pas dit que tout soit fichu, parce que dans le programme il y a aussi... le bidon de liquide.

- Ben Heni : Vous voulez faire une tentative ?

- Saber : Oui, peut-être un bidon.

- Ben Heni : Où ? En France ?

- Saber : Oui. Près de la Dame [ndlr : le mot désigne de façon codée la cible retenue. Peut-être Notre-Dame...]. C'est facile.

- Ben Heni : C'est mieux que l'autre « produit » [en français] ?

- Saber : Oui, beaucoup mieux. Celui-ci est liquide. A peine tu l'ouvres et les gens suffoquent. Sur le dépôt au fond, il faut verser le poison et comprimer le tout. C'est difficile à transporter, mais on peut le faire dans des boîtes de tomates.

- Farid : Alors comme ça, on range les armes et on se met aux produits industriels ?

18 mars.

Pour renflouer les caisses, le groupe de Saber écoule de la fausse monnaie. Chacun a sa méthode. Aouadi, un des hommes de Saber, montre un billet.

- Aouadi : Qu'est-ce que tu penses de celui-là, il est vrai ou faux ?

- Riad : Faux.

- Farid : T'as raison, seuls les 100 000 lires sont bien faits.

- Riad : Ouais, enfin, ça dépend du papier et du filigrane. Tarek et moi en avons écoulé 40 millions. Ceux de Mouffid sont faits à la perfection, même la machine ne les repère pas. Ils essaient de fourguer les faux billets dans toute l'Europe : 22 « briques » (sic) en Espagne, en Irlande, à Londres.

- Farid : C'est très risqué. Chaque matin, tu fais ta prière et tu commences le travail.

En Espagne, ils ne m'ont pas repéré, peut-être parce que j'ai une tête de touriste. En France, c'est difficile pour les billets de 50 000 lires, ceux de 100 000 passent mieux. La dernière fois, j'en ai changé pas mal à Belleville.

- Riad : Ici, on a une autre technique. On attend qu'il pleuve. On descend dans le métro, et j'achète un parapluie chez les petits vendeurs chinois. Au moment de payer, Tarek arrive. Il distrait le vendeur, qui ne fait pas attention au billet que je lui tends.

22 mars.

Khaled, le bras droit de Saber, rentre d'un pèlerinage à La Mecque. Ils fêtent son retour. Ils parlent bien entendu de projet d'attentat.

Saber : Il faut utiliser les moudjahidine [ndlr, les terroristes formés en Afghanistan et qui, de retour en Europe, attendent une mission]. Ce sont les seuls capables de contrôler les serpents [en code : échapper à la police].

- Khaled : Comment font-ils ? Ils ne sortent que la nuit ?

- Saber : Non. Ils savent comment se comporter, comment bouger pour ne pas être pris. Il faut être peu nombreux et bien préparés. Leur recette, c'est : mettre le gaz et disparaître. Ni vu ni connu.

- Khaled : Bien sûr, les attentats doivent être planifiés.

- Saber : Ce n'est pas suffisant. Pour faire un attentat, il faut surtout de la discrétion. Ne pas faire comme [à Francfort], où ils ont été pris alors qu'ils préparaient le gaz. Moi, j'ai besoin de dix personnes et deux de réserve. J'attends seulement qu'on me dise le lieu ou la ville, même si c'est en Arabie Saoudite. Nos hommes sont prêts.

22 mars.

Saber parle à voix basse à Khaled.

- Saber : A Al-Qaida, il y a des choses top secret. Pourtant, certains ne font pas assez attention au téléphone. Moi je connais quatre ou cinq personnes du niveau d'Abu Qatada. Mais quand je les appelle, c'est juste pour savoir comment ils vont. Si je dois leur dire quelque chose d'important, j'utilise un messager. Une seule fois, j'ai envoyé un fax à Abu Qatada, mais pas directement, à travers un frère qui le lui a remis. Il insiste sur les consignes de sécurité : Quand tu écris une lettre, tu dois utiliser un code.

Pourquoi, à ton avis, personne ne connaît Abu Selman, alors que lui connaît 5 000 personnes ? Pas un chat ne pourrait le reconnaître. Il a fait comme on doit faire : aucune lettre, aucun téléphone, aucun nom. Eux [les policiers], ils sont comme des taupes, ils essaient de s'infiltrer partout... L'aparté terminé, Khaled rejoint Farid. Pour se détendre, ils s'installent devant la télévision et mettent une cassette de propagande d'Al-Qaida. Ils ont plus de quarante vidéos célébrant le djihad et ses héros : « Abdelhamid, la route vers la victoire », « les Souffrances des musulmans en Tchétchénie », « la Cruci-fixion du Christ : vérité ou invention ! ! ! »,

« les Adorateurs du martyre »...

Ils commentent, admiratifs, les exploits des moudjahidine : « Regarde comme ils l'égorgent, celui-là. Ils les tuent comme des moutons ! » Ils reconnaissent certains combattants et s'exclament en voyant Oussama Ben Laden. Ils connaissent les liens des uns avec les autres, récitent les noms de guerre et la « carrière » de chacun. Khaled, le bras droit de Saber, raconte ses faits d'armes, en particulier l'opération qu'il appelle « Ateta ».

Khaled : Quand l'ordre de l'émir est venu, nous étions fous de joie. D'abord on a étudié la structure et après, avec du plastic... boum ! L'immeuble s' est écroulé, et puis il y a eu la poussière... et puis l'incendie et comme ça, les ennemis de Dieu ont été enterrés et brûlés. Ils éclatent de rire.

Puis est arrivé l'ordre de brûler les usines et de détruire les pharmacies.

Farid : Alors vous avez détruit tout le village ?

Khaled : Presque. Moussa était là aussi. Mais lui, il n'y arrivait pas. Il me suppliait : « éa suffit, ça suffit... » Il est très gentil, Moussa, mais il lui manque quelque chose...

Ils savent par c¿ur les chansons des légionnaires islamistes. Il chantent l' hymne contre « les ennemis de Dieu ». Plus tard dans la soirée, Saber prend à nouveau Khaled à part. Il doit se rendre le lendemain en Espagne pour participer à une réunion opérationnelle restreinte. Des chefs du GSPC d' Algérie seront présents, ainsi qu'un très haut responsable d'Al-Qaida,

. Saber est inquiet.

Saber : Dieu, aide-moi !

Khaled : Ne te déchire pas le c¿ur. L'important c'est que tu fasses extrêmement attention. Pour aller à Valence, Saber a décidé de passer par Paris et non par Nice.

Saber : Je veux prendre les choses là-bas et les apporter avec moi. Quelles choses ? Les fameux « thermos » (bombes ? produits chimiques ?) qu'il a commandés et payés. Il donne ses dernières consignes : Les téléphones de tout le monde sont grillés. Je dois changer toutes les cartes Sim. J'insiste : aucun contact avec Londres. Si quelqu'un de là-bas appelle, dites-lui qu'il s'est trompé de numéro.

24 mars.

A 22 h 55, Saber prend le train à la gare de Milan, direction Paris. Il est filé par deux officiers de la Digos (la section antiterroriste de la police italienne). Arrivé à la gare de Lyon, le lendemain matin, il est pris en filature par la DST... qui le perd dans le métro. Elle le retrouve dans la soirée gare d'Austerlitz. Selon le rapport de police, il « porte un sac bleu, qui semble très lourd ». Il part vers Irun, puis Valence. Là, ce sont les policiers espagnols qui prennent le relais. A la mosquée, ils perdent sa trace.

2 avril.

Saber réapparaît à Milan, en provenance de Paris. Le soir, il met en garde une fois de plus contre les services secrets.

- Saber : Il faut être très malin, changer constamment de comportement, faire attention à ce qu'on dit, même en voiture. Il cite un manuel de contre-espionnage utilisé par un service occidental. Comment se l'est-il procuré ? Mystère. Puis il raconte longuement ses aventures à Valence : comment il a repéré les policiers qui le suivaient, et comment il a réussi à les semer : « ils n'étaient pas très malins ».

La réunion secrète a été annulée. Se sachant surveillé, Saber a fait porter par un messager de nouvelles cartes téléphoniques aux hommes qu'il devait rencontrer, avec la consigne de n'utiliser que celles-ci et de couper tous leurs contacts. Il a passé une seule nuit à Valence et n'a rencontré qu'un responsable local de l'organisation, à San Vincente del Raispeig, sur la Costa Blanca.

- Saber : La situation des frères en Espagne est critique. Pourtant, le pays lui a bien plu : elle est belle, l'Espagne. Là-bas, ils sont presque comme nous. Pas comme l'Italie, qui est restée très ignorante. Mais là-bas nous sommes grillés. A mon avis, ils font même des photos, ils nous filment. Il révèle aussi à ses hommes qu'il a téléphoné à un cadre important d'Al-Qaida : J'ai parlé à l'instructeur [Omar Chaabani, alias Abu Jaafar, Algérien qui gère les camps en Afghanistan]. Je l'ai appelé d'Espagne. Je veux lui envoyer Hassan pour qu'il soit entraîné. Je lui ai expliqué que c'était un frère très discret, très droit, très capable. Il m'a dit que nous devions nous voir pour discuter de nos problèmes. Enfin Saber aborde avec son lieutenant Farid le sujet qui le hante, son projet d'attentat : Je me moque de leurs enquêtes, ils ne me font pas peur. La seule chose que je redoute, c'est qu'ils m'arrêtent avant. Il me faut encore un peu de temps pour mettre au point l'opération et pour que les financements arrivent.

Selon les enquêteurs italiens, les attentats ne sont pas financés par les cellules elles-mêmes, mais par Al-Qaida. Saber attend donc de l'argent ¿ espèces, virements ? ¿ de l'organisation d'Oussama Ben Laden.

La cellule discute des mérites comparés des différentes armes. Saber ne cache pas sa préférence.

Saber : Le plastic, c'est dépassé. Moi j'aimerais mieux apprendre comment on utilise le produit chimique et voir l'effet que ça fait sur ceux qui le respirent.

Mais la formule exacte, c'est le professeur de chimie libyen qui l'a. Il a créé une méthode pour mélanger les vapeurs de ce produit avec un explosif. Il paraît que c'est facile, mais je ne sais pas le faire. En Allemagne, on fait comme ça : d'abord il faut ajouter de l'eau tiède, après

il faut diviser en quatre parties, et enfin on ajoute le produit chimique et on met un fil électrique.

Saber appelle un frère en Espagne. La conversation prend un tour technique et menaçant : Je m'intéresse à ce produit qui vient d'arriver. J'ai la personne qu'il faut pour le faire sortir et entrer. C'est un nouveau, mais il est disponible. Il ne connaît pas le produit, et ça vaut mieux ! Il est disposé à l'apporter tout seul, dis-moi seulement si c'est en kilos ou en grammes. Rappelle-moi sur l'autre téléphone, et on commence à bouger. Puis il annonce solennellement à ses deux lieutenants : Sachez-le tous, dans un mois ou deux au maximum, je disparais. Il vous reste ce délai si vous voulez bouger.

Nouvel appel d'Espagne. La communication est de plus en plus codée. Son interlocuteur est un intermédiaire d'Al-Qaida. Saber annonce en termes voilés une action imminente : Bonjour 165. Parle fort, que je puisse m' assurer de ton identité... Donne-moi des détails sur toi, pour que je te reconnaisse.... OK. Dis-leur que je n'ai encore rien fait. Mais que maintenant je vais commencer à prier... Que Dieu te donne longue vie !

Entendant cela, la police a-t-elle décidé d'intervenir ?

- Riad arrive, affolé.

- Riad : La Digos est là, en bas, tu sais le type chauve. Il m'a suivi. Il y a aussi des voitures devant le bar. Si vous avez des trucs, il faut les faire disparaître.

- Saber [vidant ses tiroirs] : éa, porte-le à la cachette.

- Farid : Moi, j'ai le fric.

- Saber : Les vrais ou les faux ?

Farid : Les vrais, 2 millions.

- Saber : Alors ça va.

- Riad : J'ai un livre [un faux passeport].

- Saber : Va le cacher en bas. Khaled, déchire les adresses de Grenoble. Ces trucs-là, va les porter à la mosquée.

- Farid : Et les papiers de l'Indien ?

- Saber : Jette-les dans les toilettes... Voilà, ici il n'y a plus rien, il ne reste plus qu'à faire disparaître ce sac. Et chez toi, Farid, tu n'as rien à cacher ?

- Farid : Si, mais je ne sais plus où c'est...

- Saber [regardant par la fenêtre] : Ils sont nouveaux, ces policiers, on voit bien que ce sont des bleus. Ils sont plus mauvais que les Espagnols.

3 avril.

La descente de police n'a pas eu lieu. Saber croit à une fausse alerte et s'active à son « grand projet ». Pour assurer sa fuite ultérieure, il lui faut de « bons » papiers. Un de ses hommes lui parle justement de passeports français.

Mohamed : Pour ces passeports, ils veulent des francs français. J'ai déjà donné un acompte.

- Saber Bien. Ces papiers sont très importants, c'est pour l'avion. Plus tard, il craque. Je n'en peux plus, je veux m'en aller d'ici. Si Dieu le veut, nous nous marierons. Il ne lui reste plus qu'à attendre le feu vert. Il ordonne à ses hommes : Si Abdallah [le responsable d'Al-Qaida qu'il devait rencontrer en Espagne] téléphone et dit qu'il a des choses à me raconter, qu'il m'appelle sur l'autre numéro. Et donnez-lui ce code, il sait comment le déchiffrer.

Des choses à raconter ? Le feu vert tant attendu ? La police italienne ne veut pas prendre de risque. Le lendemain, Saber et ses principaux lieutenants sont arrêtés. En octobre, un second coup de filet ramasse Ben Heni Lased, alias Mohamed l'Allemand, et d'autres comparses. Huit hommes sont aujourd'hui sous les verrous. Ils seront présentés à la justice dans un mois. Tarek Maaroufi, considéré comme le coordinateur européen du GSPC, est en fuite.

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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ABM ¿bouclier anti-missiles / Caucase

Pendant que des consultations sont en cours sur l'utilisation des radars russes de Gabala (en Azerbaïdjan) et d'Armavir, les Etats-Unis s'apprêtent à déployer des éléments du bouclier antimissile (ABM) au sud de la Russie, en tant que supplément à la base antimissile en Pologne et au radar en République tchèque, note mercredi le journal Vedomosti.

Au début du printemps, bien avant la proposition de Vladimir Poutine d'utiliser conjointement le radar de Gabala (au mois de mai), le général Henry Obering, directeur de l'Agence américaine de défense antimissile, déclarait que son pays souhaitait déployer un radar dans le Caucase.

Une source émanant du ministère russe de la Défense indique qu'un tel radar permettrait aux Etats-Unis de contrôler non seulement des tirs de missiles iraniens - inexistants - de longue portée, mais aussi les polygones d'essai russes dans la région d'Astrakhan et au Kazakhstan.

Les Etats-Unis envisagent également de détecter les tirs de missiles iraniens à l'aide de satellites, ce qui rend peu convaincante la version de Washington selon laquelle celui-ci aurait besoin d'un tel radar pour détecter rapidement des tirs de missiles, estime Anatoli Diakov, directeur du Centre d'étude des problèmes de désarmement. Cependant, si les Américains ont décidé de couvrir l'ensemble du territoire russe, un radar de ce type leur sera très utile dans cette région. Etant donné que les Etats-Unis déploient des radars antimissiles en Extrême-Orient également, il ne manquera qu'un radar implanté quelque part en Mongolie pour couvrir l'ensemble de la Russie.

Par rapport à une stratégie nucléaire classique, l'installation d'ouvrages de ce type dans le Caucase se présente comme la création d'une infrastructure susceptible d'être utilisée à l'avenir contre la Russie, suppose l'expert Ivan Safrantchouk.

Cet extrait d'un article cité par RIA Novosti traduit deux choses :

- L'agacement est le mot est sans doute trop faible de la Russie de voir l'émergence d'une puissance dans sa zone d'influence naturelle ; ce qui est compréhensible sans pour autant être légitime.

- Un manque de vue d'ensemble de la politique de défense US et de la projection de cette politique.

De par leur histoire et leur géographie (position sur la carte et frontières maritimes) les USA ont une tradition et un savoir-faire de projection de puissance à partir de forces aéronavales.

Les actuels et futurs points chauds du globe mettent en évidence que cette projection de puissance aéronavale ne pourra plus s'effectuer de façon à réaliser un « maillage de défense ». Ici on pourrait parler du syndrome de 11 septembre.

Le commandant en retraite Richard Marcinko, de l'US Navy, le fondateur des fameux SEAL's a accordé une interview accordée à W. Thomas Smith Jr., pour MilitaryWeek.com,

Dans cet article il déclarait notamment au sujet des forces spéciales : « La plupart des hommes sont encore lourdement impliqués dans l'instruction. Ils le sont toujours. Nombre d'entre eux sont stationnés en ex-Union soviétique pour faire de la multiplication de forces. Ils construisent un cadre. Ce cadre construit un autre cadre. Ils sont dans tous les « stans » ¿ Pakistan, Ouzbékistan, etc. Ils sont sur ces cols montagneux. Ils établissent des forces dans ces secteurs, parce qu'il y a encore beaucoup de trafics illégaux ¿ drogues et armes ¿ qui peuvent alimenter n'importe quelle insurrection. »

Hors il faut bien comprendre que les forces spéciales ne sont qu'un élément de défense. Et c'est dans ce contexte qu'il faut replacer la doctrine ABM US qui elle aussi est une autre composante de la défense : mais certainement pas la seule.

Cette appréciation est à mettre en relation avec une publication d'Emmanuelle Gallin

Extrait :

Après la disparition de l'Union soviétique, les concepts d'élargissement et d'engagement devaient permettre de redéfinir le rôle des Etats-Unis dans l'ère post-guerre froide comme l'exercice d'un leadership global : " Nous ne sommes pas les gendarmes du monde, mais en tant que première puissance économique et militaire du monde, et grâce à la force de nos valeurs démocratiques, les Etats-Unis sont indissociables de la création de relations politiques stables et de l'ouverture des marchés. "

L'adoption en 1993 de la stratégie d'élargissement constituait un changement stratégique important, au niveau de la perception qu'avaient les Etats-Unis de leurs nouveaux intérêts, mais aussi pour la politique qu'ils allaient mener. La doctrine, énoncée par Anthony Lake, alors conseiller pour la sécurité nationale de Bill Clinton, définissait l'élargissement comme "

l'expansion de la communauté des démocraties de marché ". Cette doctrine se déclinait en quatre priorités : renforcer la communauté des démocraties de marché par la revitalisation de l'économie américaine et celle de ces alliés économiques traditionnels, promouvoir la démocratie et la libéralisation des marchés, minimiser la menace des Etats qui résistent aux réformes démocratiques par des mesures anti-libérales autoritaires, et, poursuivre

l'agenda humanitaire. Cette ligne générale liait clairement les intérêts économiques américains au développement des valeurs démocratiques dans les pays concernés et créait un nouveau linkage entre les relations commerciales et l'appréciation des valeurs éthiques.

Les concepts d'engagement et d'élargissement, dont certains aspects comme le linkage ou l'usage intensif des sanctions économiques unilatérales sont fortement dénoncés, constituent toujours les fondements de la politique étrangère américaine à long terme. La réflexion stratégique liée aux attentats du 11 septembre 2001 n'a pas abouti à une remise en cause de ce

modèle. Au contraire, l'identification du nouvel ennemi désigné a renforcé, même justifié, leur maintien. Pour mieux appréhender cette évolution, il est nécessaire de se replonger dans l'histoire des Etats-Unis et de réfléchir sur la notion de l'ennemi dans la politique intérieure et extérieure du pays.

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Dimi5617 Membre 630 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
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Je m'intéresse de près à l'antiterrorisme.

Défense internationale :

FBI (Quantico, Virginie) Federal Bureau Investigation

CIA (Langley, Virginie) Central Intelligence Agency

NSA (Fort Meale "Crypto City", Virginie) National Secret Agency

NRO (?, ?) National ? Office

US Marshals (?, ?) Air Police

USMC (Fort Lejeune, ?) US Marines Corp.

NORAD (?, Virginie) ?

Interpol (Lyon, France ; Londres, Royaume-Uni) ?

CTLO (Lorient, Toulon ; France) Groupe de combat en milieux clos

13ème RDP (Dieuze, France) Dragons parachustistes

NYPD (New York, Etat de New York) New Yorker Police

LAPD (Los Angeles, Californie) Police of Los Angeles

SFPD (San Francisco, Californie) Police of San Francisco

GEO (?, Espagne) Groupe d'Intervention Espagnol

GIGN (Satory, France) Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale

GIPN (Rennes, France) Groupe d'Intervention de la Police Nationale

GROM (?, Pologne) Groupe d'Intervention Polonais

GSG-9 (?, Allemagne) Groupe d'Intervention Allemand

SEK (?, Allemagne) Groupe d'Intervention Allemand

SWAT (?, états-Unis) Special Weapons and Tacticts

RAID (Lyon, France) Recherche Assistance Infiltration ?

OTAN (Bruxelles, Belgique) Organisation du Traité de l'Atlantique Nord

DEA (?, états-Unis) Drug Alcohol and Fire Arms

EPIGN (?, France) Esquadron de Parachustisme et d'Intervention de la Gendarmie Nationale

1ère PIMA (?, France) Force spéciales Françaises

COS (?, France) Commadement des Opérations Spéciales

NKGB (?, Russie) Services secrets Russes

Spetnaz (?, Russie) Forces spéciales Russes

MI-6 (?, Royaume-Uni) Services Secrets Britanniques

SAS (Exeter, Royaume-Uni) Special Air Service

YA'MAM (?, Israël) Forces spéciales Israéliennes

Tsahal (?, Israël) Armé Israëlienne

DGSE (?, France) Direction Générale Service Extérieur

DST (?, France) Direction Service du Territoire

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Internet / Nouvelle attaque à l'horizon?

Des sites internet spécialisés, relayent actuellement les habituelles annonces bidon annonçant une attaque de plusieurs centaines de milliers de pirates informatiques. Ce brouhaha pourrait cacher des attaques ciblées ayant pour but de dérober et/ou d'altérer des informations dites confidentielles.

Dans la liste des cibles circulant actuellement, se trouveraientt plusieurs ministères français, ainsi que plusieurs sociétés importantes, notamment dans le domaine de l'armement ainsi que de l'industrie aéronautique. D'autres pays occidentaux seraient sur la liste, dont notamment le Royaume-Uni.

Pour effectuer ces attaques, ces "cyber-mercenaires", prépareraient depuis près d'un mois, leur réseau d'anonymat, situé notamment en Asie (principalement depuis Taiwan et la chine) et en Amérique du Sud.

Ces attaques n'auront justement pas lieu le 11 Novembre, mais toujours au cours des 15 prochains jours, afin de profiter de l'effet "fixation" de l'annonce du 11 Novembre.

Ces informations ont été interceptées, entre autres, sur des canaux irc, et des listes de diffusion privés, utilisés par certains groupes pour leur communication.

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Irak / ADM

CBS aurait identifié la personne ayant fourni de fausses informations sur les prétendues armes de destruction massive irakiennes¿

La chaîne américaine CBS a reconnu que les états-Unis s'étaient appuyés sur de fausses informations concernant les armes de destruction massive irakiennes, pour attaquer l'Iraq en 2003. La chaîne CBS a affirmé, lors de l'émission 60 minutes du jeudi 1er novembre, avoir identifié l'homme dont les renseignements erronés sur des armes biologiques en Iraq ont été utilisés par les Américains pour justifier leur intervention militaire dans le pays. Selon l'émission 60 minutes, cet homme est un Irakien du nom de Rafid Ahmed Alouane, arrivé dans un centre de réfugiés en Allemagne, en 1999. Des extraits des informations fournies par Alouane ont été mis, par les services de renseignement allemands, à la disposition de la CIA, avant que la Maison-Blanche ne les utilise pour attaquer l'Iraq. Le secrétaire d'état américain de l'époque, Colin Powell, a avancé ces mêmes informations aux Nations unies, pour justifier la guerre.

(La voix de la république islamique d'Iran, le 02-11-2007)

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Renseignement/ Nucléaire iranien

La France est l'une des principales sources de renseignement des Etats-Unis sur l'Iran, a indiqué jeudi une parlementaire démocrate,Mme Ellen Tauscher, démocrate présidente la sous-commission de la Chambre des représentants sur les forces armées stratégiques a déclaré :

« L'Iran est mortellement dangereux", mais "ils sont isolés de nous depuis très longtemps, nous n'avons pas de très bons renseignements, et je suis heureuse que nous utilisions beaucoup de renseignements internationaux, en particulier en provenance de France et du MI6", les services secrets britanniques ».

"Croyez les Français !" au sujet de la menace nucléaire iranienne, a-t-elle insisté.

Mercredi, à l'issue de sa rencontre avec le président américain George W. Bush, "le président Sarkozy a été très clair au sujet de l'Iran, et a dit qu'il y avait des raisons d'être inquiets de ses ambitions".

Fin octobre, le ministre français de la Défense Hervé Morin avait contredit le directeur de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), qui avait affirmé ne disposer d'aucune preuve sur la nature militaire du programme nucléaire iranien, en évoquant les "renseignements" dont disposait la France.

"Nos renseignements, corroborés par ceux d'autres pays, nous donnent le sentiment contraire", avait rétorqué M. Morin.

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firstorangutan Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
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Dommage qu'il faille télécharger un shareware, pour le charger, j'aurai bien été jeter un coup d'oeil.

La prochaine fois. ;)

Pour ce qui est de "Renseignement/ Nucléaire iranien" on ne prévoie pas de monté de température cet hiver apparemment.

Modifié par firstorangutan
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Invité j-luc
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Invité j-luc
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ONU/Secrétaire Général

Secrétaire général

SG/SM/11260

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Département de l'information

¿ Service des informations et des accréditations ¿

New York

LE SECRéTAIRE GéNéRAL EST PROFONDéMENT CONSTERNé PAR LA DéTENTION DE MILITANTS DES DROITS DE L'HOMME ET D'OPPOSITION, Y COMPRIS LA RAPPORTEURE SPéCIALE DE L'ONU

La déclaration suivante a été communiquée aujourd'hui par la Porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon:

Le Secrétaire général est très préoccupé par les derniers événements au Pakistan et l'instauration de l'état d'urgence. Il exprime sa profonde consternation concernant la détention de centaines de militants des droits de l'homme et d'opposition, y compris la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction.

Le Secrétaire général exhorte les autorités du Pakistan à libérer immédiatement ces détenus, à lever les restrictions qui pèsent sur les médias et à prendre rapidement des mesures pour assurer le retour d'un régime démocratique. Il appelle le Gouvernement du Pakistan à organiser comme prévu les élections parlementaires.

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Anti terrorisme ou anti piraterie?

Des navires de guerre de cinq pays différents, participent à la lutte antiterroriste dans l'océan Indien¿

Mis à part le Japon, cinq autres pays ont également déployé des navires dans l'océan Indien, et ce, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les états-Unis sont en tête, avec huit navires, suivis par la Grande-Bretagne, trois, la France, deux, et enfin l'Allemagne et le Pakistan, un navire chacun. Le ministère japonais de la Défense a indiqué qu'au cours des six dernières années, la flotte multinationale a saisi plus de 500 petites armes et de grandes quantités de drogue, sources de financement des opérations terroristes dans le monde.

Source:Radio Japon

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Armement : la Corée du sud creuse son trou.

1) Selon un audit parlementaire, sur les neuf premiers mois, elles ont atteint 1,88 milliard de dollars. C'est plus de quatre fois plus que pour l'ensemble de l'année dernière. Et selon l'audit, les exportations dans ce secteur, ont été tirées à la hausse par l'avion d'entraînement KT-1, qui a notamment été vendu à la Turquie, pour environ 400 millions de dollars, et par les technologies de fabrication de chars de nouvelle génération, que la Turquie, toujours elle, a achetées pour environ 250 millions de dollars.

Source:KBS World radio

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2) Les émirats arabes unis cherchent à se doter de nouveaux avions d'entraînement et la Corée du Sud était l'un des trois candidats en lice avec l'Italie et la Grande-Bretagne. Eh bien la Corée du Sud et l'Italie viennent d'être retenues. Selon la revue américaine Defense News qui a publié cette information, Abu-Dhabi envisage d'acheter jusqu'à 40 avions d'entraînement sophistiqués pour rendre opérationnels ses Mirage-2000, des avions militaires conçus par la société française Dassault, et ses F-16, des avions de combat développés par les états-Unis. La Corée du Sud souhaite vendre son avion d'entraînement T-50 qui est son premier avion supersonique et qui équipe son armée de l'air. L'Italie, elle, cherche à vendre son M-346. Si la Corée est définitivement choisie, elle deviendra le sixième pays au monde à exporter des avions d'entraînement supersoniques.

Source:KBS World radio

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Invité j-luc
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Invité j-luc
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Economie/UE/Lobbyng mensonger

Les Communications mensongères des entreprises montrées du doigt

http://www.worstlobby.eu/. récompense depuis quelques années le pire lobbyiste de l'année auprès de l'UE. La nouveauté du cru 2007 est le titre de « Pire Eco-blanchiment de l'UE ». Il vise les entreprises dont « les publicités, les opérations de relations publiques et les arguments de lobbying seront le plus en décalage avec les impacts environnementaux réels de ses principales activités commerciales ». Pour ce premier prix, cinq nominés :

« - Airbus, pour une série de publicités dans lesquelles les silhouettes des avions de passagers sont remplies de magnifiques paysages, suggérant que les avions Airbus sont propres et écologiques;

- BAE Systems, pour faire la promotion d'armes mortelles au nom du respect de l'environnement;

- ExxonMobil, pour prétendre réduire ses émissions de gaz à effet de serre alors qu'elles augmentent;

- Le Forum Allemand pour l'énergie Atomique, pour utilisation abusive des inquiétudes du public au sujet du réchauffement climatique afin de promouvoir l'énergie atomique;

- Shell, pour avoir suggéré que ses raffineries de pétrole puissent émettre des fleurs plutôt que de la fumée »

Tout le monde à la possibilité d'apporter son suffrage pour l'un ou l'autre des nominés sur la version du site pour l'année 2007 http://www.worstlobby.eu/2007. Les prix seront remis le 04 Décembre à Bruxelles et les organisateurs du site (traduit en plusieurs langues) proposent même des petits « trucs » informatiques pour faire du bruit autour de cette remise de prix. Ils proposent par exemple de mettre une bannière sur les sites web de ceux qui le désireraient.

Dès 2006, la version simplifiée de cette élection, qui ne concernait que le « Pire Lobbying de l'UE », avait amené plusieurs articles. En allant consulter celui de Pierre-Antoine Rousseau sur son blog (http://ie-lobbying.blogspot.com/2006/11/dcryptage-dune-manuvre-dinfluence-le.html) vous y trouverez des informations sur les personnes qui sont derrières la rédaction de ce site (ONG¿).

Pour l'élection 2007, L'Express a déjà fait un court article dans son édition de la semaine dernière. Les administrateurs du site ont encore plus d'un mois pour faire du bruit autour de la remise des prix. Une courte recherche sur internet vous montrera l'écho qu'a reçu cette élection dans toute l'Europe.

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Invité j-luc
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Intelligence économique qu'est-ce que c'est?

Les 10 commandements de l'IE |

Définir les besoins en information

Une démarche d'intelligence économique doit commencer par une analyse précise des besoins en informations des décideurs, des collaborateurs et des salariés au sein de l'entreprise. Sur la base de ce travail, il revient à la direction de dégager des priorités et de fixer en conséquence des orientations de recherche d'informations.

Collecter l'information ouverte

On estime qu'environ 90 % de l'information utile à l'entreprise est publiée de façon ouverte ; c'est ce que l'on nomme l'information "formelle". Avec le développement des nouvelles technologies de l'information, la masse de données disponibles est devenue énorme ; identifier l'information pertinente dans ce flux sans cesse grandissant nécessite de se doter d'outils informatiques adaptés.

Ne pas négliger l'information "informelle"

Pour autant, la petite proportion d'informations utiles non disponibles dans la littérature ouverte est souvent celle offrant la plus grande plus-value à l'entreprise. Il est possible de la collecter, dans un cadre légal et déontologique, par un travail de réseau (entretien de contacts) et de terrain (par exemple lors de conférences, de salons et de manifestations professionnelles), et par un suivi permanent de nouvelles sources d'information potentiellement utiles.

Hiérarchiser et traiter l'information recueillie

Pour qu'elle puisse réellement appuyer la décision, l'information doit être évaluée, recoupée, analysée, synthétisée. Ce processus peut également s'appuyer sur des outils de traitement avancé de l'information. Il doit aussi conduire à consulter le cas échéant des experts des domaines traités.

Diffuser l'information à point nommé

Un processus d'intelligence économique efficace diffuse l'information pertinente à la bonne personne, au bon moment, et sous la forme la plus appropriée. Maîtriser la logique de circulation des données permet une répartition réussie et ciblée, rendant possible une extension vers de nouveaux décideurs. Pour ce faire, il est indispensable de bâtir un schéma de circulation de l'information et d'instaurer une culture de l'échange au sein de l'entreprise.

Mesurer la satisfaction des destinataires

La seule façon de s'assurer que l'information délivrée correspond aux besoins du destinataire est de lui demander ! Ce retour permet d'évaluer l'intérêt de l'information fournie pour coller au plus près aux attentes des décideurs et agents opérationnels.

Protéger les données sensibles et le savoir-faire

Certaines informations et savoir-faire constituent un patrimoine précieux que l'entreprise doit savoir protéger par les mesures informatiques, organisationnelles, humaines et juridiques adéquates.

Influer sur l'environnement

L'information peut aussi être utilisée comme levier d'action permettant de promouvoir ses intérêts dans un cadre légal (lobbying, communication d'influence, utilisation d'Internet, etc.). Inversement, l'entreprise doit demeurer vigilante face à l'emploi contre elle de ces méthodes ou même de procédés illégaux comme la désinformation.

Bannir définitivement la naïveté tout en évitant de verser dans la paranoïa

Il convient d'adopter une attitude pragmatique, réaliste et opérationnelle : un état d'esprit fait à la fois de vigilance et d'ouverture.

Obtenir l'adhésion de tous

La réussite d'une démarche d'intelligence économique passe non seulement par la maîtrise des métiers de l'intelligence économique par un ou des professionnels, mais aussi par la participation active de tous les employés. La sensibilisation au partage de l'information et à la culture de réseau est donc essentielle. Elle suppose un engagement fort de la direction et de l'entreprise où chacun se doit de recueillir l'information utile pour être en mesure de la transmettre aux acteurs concernés.

Source : http://www.intelligence-economique.gouv.fr...3?id_rubrique=9

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Invité j-luc
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Iran/nucléaire/conflit

Publication

Alain Rodier, directeur de recherche au sein du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), vient de publier un ouvrage très documenté d'une actualité brûlante : Iran : la prochaine guerre ? (éditions Ellipses, collection CF2R)

L'Iran représente aujourd'hui une menace de premier ordre. Ses dirigeants ont décidé de se doter d'un arsenal nucléaire afin de sanctuariser le régime des mollahs. Le prétexte avancé de vouloir développer une industrie nucléaire civile pour se fournir en énergie constitue un leurre. Le pays ne court aucun risque de pénurie énergétique car il possède d'importantes réserves de pétrole et de gaz. C'est pour cette raison que les Américains et les Israéliens envisageraient d'intervenir militairement avant que le programme militaire iranien ne soit conduit à son terme.

Mais l'Iran n'est pas l'Irak. Fort de 69 millions d'habitants, il est doté d'une armée puissante même si une partie de ses matériels est obsolète. Surtout, les stratèges iraniens ont tiré les leçons des récents conflits au Moyen-Orient et ont mis au point une stratégie « asymétrique » afin de dissuader tout agresseur.

A la différence de l'Irak, le conflit ne se cantonnerait pas uniquement au seul territoire iranien, mais s'étendrait à l'ensemble du Moyen-Orient. Téhéran tenterait également d'interdire la navigation civile dans le golfe Persique et les principales installations pétrolières seraient aussi la cible de frappes de manière à désorganiser au maximum l'économie mondiale. Des attentats d'envergure auraient également lieu.

Les services secrets iraniens jouent un rôle essentiel afin de préparer l'ensemble de ces actions à l'étranger. Si le ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) doit recueillir et l'analyser des renseignements indispensables au déclenchement de ces opérations, les Pasdaran pour leur part sont chargés du volet « action » de cette stratégie.

Enfin, la véritable guerre engagée par le Hezbollah contre Israël au cours de l'été 2006 annonce ce que pourraient faire d'autres mouvements armés soutenus par Téhéran -comme le Hamas- en cas de déclenchement des hostilités partout au Moyen-Orient.

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VIP, Mangeur de fromage, 43ans Posté(e)
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Intelligence économique qu'est-ce que c'est?

Les 10 commandements de l'IE |

Définir les besoins en information

Une démarche d'intelligence économique doit commencer par une analyse précise des besoins en informations des décideurs, des collaborateurs et des salariés au sein de l'entreprise. Sur la base de ce travail, il revient à la direction de dégager des priorités et de fixer en conséquence des orientations de recherche d'informations.

Collecter l'information ouverte

On estime qu'environ 90 % de l'information utile à l'entreprise est publiée de façon ouverte ; c'est ce que l'on nomme l'information "formelle". Avec le développement des nouvelles technologies de l'information, la masse de données disponibles est devenue énorme ; identifier l'information pertinente dans ce flux sans cesse grandissant nécessite de se doter d'outils informatiques adaptés.

Ne pas négliger l'information "informelle"

Pour autant, la petite proportion d'informations utiles non disponibles dans la littérature ouverte est souvent celle offrant la plus grande plus-value à l'entreprise. Il est possible de la collecter, dans un cadre légal et déontologique, par un travail de réseau (entretien de contacts) et de terrain (par exemple lors de conférences, de salons et de manifestations professionnelles), et par un suivi permanent de nouvelles sources d'information potentiellement utiles.

Hiérarchiser et traiter l'information recueillie

Pour qu'elle puisse réellement appuyer la décision, l'information doit être évaluée, recoupée, analysée, synthétisée. Ce processus peut également s'appuyer sur des outils de traitement avancé de l'information. Il doit aussi conduire à consulter le cas échéant des experts des domaines traités.

Diffuser l'information à point nommé

Un processus d'intelligence économique efficace diffuse l'information pertinente à la bonne personne, au bon moment, et sous la forme la plus appropriée. Maîtriser la logique de circulation des données permet une répartition réussie et ciblée, rendant possible une extension vers de nouveaux décideurs. Pour ce faire, il est indispensable de bâtir un schéma de circulation de l'information et d'instaurer une culture de l'échange au sein de l'entreprise.

Mesurer la satisfaction des destinataires

La seule façon de s'assurer que l'information délivrée correspond aux besoins du destinataire est de lui demander ! Ce retour permet d'évaluer l'intérêt de l'information fournie pour coller au plus près aux attentes des décideurs et agents opérationnels.

Protéger les données sensibles et le savoir-faire

Certaines informations et savoir-faire constituent un patrimoine précieux que l'entreprise doit savoir protéger par les mesures informatiques, organisationnelles, humaines et juridiques adéquates.

Influer sur l'environnement

L'information peut aussi être utilisée comme levier d'action permettant de promouvoir ses intérêts dans un cadre légal (lobbying, communication d'influence, utilisation d'Internet, etc.). Inversement, l'entreprise doit demeurer vigilante face à l'emploi contre elle de ces méthodes ou même de procédés illégaux comme la désinformation.

Bannir définitivement la naïveté tout en évitant de verser dans la paranoïa

Il convient d'adopter une attitude pragmatique, réaliste et opérationnelle : un état d'esprit fait à la fois de vigilance et d'ouverture.

Obtenir l'adhésion de tous

La réussite d'une démarche d'intelligence économique passe non seulement par la maîtrise des métiers de l'intelligence économique par un ou des professionnels, mais aussi par la participation active de tous les employés. La sensibilisation au partage de l'information et à la culture de réseau est donc essentielle. Elle suppose un engagement fort de la direction et de l'entreprise où chacun se doit de recueillir l'information utile pour être en mesure de la transmettre aux acteurs concernés.

Source : http://www.intelligence-economique.gouv.fr...3?id_rubrique=9

Un trèèèèèèèèèèèès bon post... c'est ça le métier de documentaliste! ;)

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Invité j-luc
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Géopolitique/Afrique de l'est

Ethiopie vers une reprise du conflit avec l'Erythrée?

Addis-Abeba, Ethiopie/PANA ¿

l'Ethiopie a déclaré jeudi que l'Erythrée porterait la responsabilité pour toute reprise du conflit.

Suite à de récentes informations selon lesquelles la guerre pourrait éclater entre l'Ethiopie et l'Erythrée ces prochaines semaines, en conséquence d'une tension croissante le long de la frontière, le gouvernement éthiopien en impute la responsabilité à son homologue értythréen.

Un communiqué du ministère éthiopien de l'Information tient à préciser que "l'Ethiopie n'a pris aucune initiative militaire contre l'Erythrée du fait de sa conviction ferme en une résolution pacifique" de leur différend frontalier.

"Fusse-t-il le souhait et l'idée de l'Ethiopie de combattre l'Erythrée, elle l'aurait fait il y a bien longtemps car il y a eu des conditions sérieuses suffisantes créées par l'Erythrée", a souligné le ministre.

De l'avis du gouvernement éthiopien, le différend frontalier entre l'Ethiopie et l'Erythrée ne peut être réglé de façon définitive qu'à travers le dialogue et la négociation.

En 2000, les deux pays ont déposé les armes après deux années de guerre pour la frontière qui est restée fermée depuis.

Les efforts de la communauté internationale pour les aider à régler le différend sont actuellement bloqués.

l'Ethiopie a accusé l'Erythrée de se lancer dans des activités destructrices qui pourraient nuire à la paix et la sécurité, dont le positionnement d'une forte armée et d'importants armements à l'intérieur de la zone démilitarisée le long de la frontière de 1.000 km et le blocage des activités de la mission de maintien de la paix dans la zone.

"En outre, l'Erythrée s'efforce sans relâche de regrouper, former et armer les forces anti-éthiopiennes et de les inflitrer en Ethiopie pour mener des attaques terroristes", a accusé le communiqué.

"En réalité, l'influence de la communauté internationale doit s'exercer plus que jamais sur le gouvernement érythréen afin de contenir ses pratiques hostiles à la paix", a ajouté le communiqué.

Lagos, Nigeria /PANA -

Le Département d'Etat américain souligne que l'Erythrée et l'Ethiopie doivent éviter toute action qui pourrait faire monter la tension ou rallumer leur conflit.

"Les deux gouvernements doivent respecter leurs engagements pris dans les Accords d'Alger en 2000. Nous les invitons à se désengager militairement des emplacements les plus stratégiques le long de la frontière et à coopérer avec la Mission des Nations unies en Ethiopie et en Erythrée»", a déclaré le Département d'Etat américain.

"Nous invitons les deux gouvernements à nouer le dialogue et se pencher sur les questions qui les divise, mais aussi à adhérer aux efforts du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, pour sortir de l'impasse et à progresser vers des relations normalisées", a-t-il ajouté.

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Invité j-luc
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USA/Iran

Etat des menaces.

Les plans relatifs à une attaque américaine contre l'Iran, sont prêts¿

Les états-Unis sont prêts à frapper l'Iran sur ordre du président George Bush. Des sources militaires ont déclaré à la presse que les plans d'une telle opération sont finalisés, bien qu'elle ne semble pas imminente. Les cibles éventuelles sont les sites nucléaires iraniens dont l'usine de Natanz, des missiles balistiques, des bases des élites militaires iraniennes et les moyens navals que l'Iran pourrait utiliser pour couper les itinéraires de transport de pétrole dans le Golfe.

Source: La voix de l'Amérique, le 09-11-2007

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Invité j-luc
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UE/PESC

Ou la politique européenne de sécurité commune

La politique étrangère et de sécurité commune (PESC) est un des instruments des relations extérieures de l'Union européenne (UE). La PESC trouve relativement tard une base légale au niveau européen, par le traité sur l'Union européenne (TUE) en 1992. Ce retard est fortement lié à la nature sensible de cette politique, qui se trouve au sein des compétences d'un état.

NAISSANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA PESC

Tout au long des différentes étapes de la construction européenne, les concepts d'union politique, de politique étrangère commune ou encore de défense commune ont régulièrement été mis à l'ordre du jour suite à la présentation de différents projets politiques. Les premiers essais d'un transfert considérable de compétences de ces politiques sensibles ont pu être bloqués par une minorité d' états membres, en raison de son caractère intergouvernemental. C'est pourquoi l'attribution progressive a été privilégiée depuis les années 1970.

Depuis, deux actes fondamentaux ont donné une forte impulsion au développement de la PESC : le traité sur l'Union européenne (1992) avec la mise en place du titre V - le deuxième pilier de l'UE - et le traité d'Amsterdam (1997) avec le renforcement des instruments et procédures de décision. Le traité de Nice (2001) a apporté d'autres modifications.

Du plan Pléven (1950) à l'Acte unique européen (1987)

En 1950, le plan Pléven visait la création d'une armée européenne intégrée sous commandement commun. Ce plan a fait l'objet de négociations entre les six états membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier de 1950 à 1952 et a abouti à la signature du traité instituant la Communauté européenne de la Défense (CED). Le corollaire de la CED était un projet politique, visant à créer une structure fédérale ou confédérale, qui fut présenté en 1953. La "Communauté politique européenne" prévoyait la création d'une Assemblée parlementaire bicamérale, un Conseil exécutif européen, un Conseil des ministres et une Cour de justice. Les compétences de la Communauté politique étaient très large et devaient, à terme, absorber la CECA et la CED. Toutefois, ce projet ne vit jamais le jour suite à son rejet par l'Assemblée nationale française en 1954.

Au début des années soixante, des négociations difficiles furent menées sur base des deux plans Fouchet qui prévoyaient une coopération politique plus étroite, une Union d'états et des politiques étrangère et de défense communes. Un comité, chargé d'établir des propositions concrètes, parvint à des compromis difficiles mais néanmoins ambitieux tels que l'établissement d'un secrétariat indépendant ou la perspective future du vote à majorité qualifiée dans certains domaines. Malheureusement, faute d'accord sur les propositions du comité Fouchet, les négociations entre les états membres échouèrent en 1962.

Suite à une demande des chefs d'état ou de gouvernement relative aux possibilités de progresser sur le plan politique, un rapport connu sous le nom de "rapport Davignon" fut présenté en 1970 lors du Sommet de Luxembourg. Ce rapport fut à l'origine de la CPE, lancée de façon informelle en 1970 avant d'être institutionnalisée par l'Acte unique européen (AUE) en 1987. La CPE impliquait principalement la consultation entre les états membres sur les questions de politique étrangère et l'instauration de ses actions communes reposait sur l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) ( EN ). L'accord sur la CPE était facilité par le fait qu'elle constituait un moyen beaucoup moins coercitif et impliquait une coordination moins importante que ses prédécesseurs.

L'institution du Conseil européen en 1974 contribua à une meilleure coordination de la CPE grâce au rôle joué par les chefs d'état et de gouvernement dans la définition de l'orientation politique générale donnée à la construction communautaire. Dès lors, le rôle de la présidence ainsi que la publicité donnée aux travaux de la CPE se renforcèrent mutuellement par le biais de prises de position officielles de la Communauté européenne (CE).

Suite à l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique et la révolution islamique en Iran en 1979, les états membres prirent conscience de l'impuissance grandissante de la CE sur la scène internationale. Aussi, déterminés à renforcer la CPE, ils adoptèrent en 1981 le rapport de Londres qui imposa aux états membres une obligation générale de se consulter préalablement, et d'impliquer la Commission européenne, sur toute question de politique étrangère concernant l'ensemble des états membres.

En 1985, le rapport du Comité Dooge, préalable au lancement de la Conférence intergouvernementale (CIG) qui aboutit à l'Acte unique européen, contenait une série de propositions relatives à la politique étrangère. Les dispositions introduites dans le traité par l'Acte unique permirent d'institutionnaliser la CPE, le groupe des correspondants européens ainsi qu'un secrétariat placé directement sous l'autorité de la présidence. Quant aux objectifs de la CPE, ils furent étendus à toutes les questions de politique étrangère ayant un intérêt général, et c'est avec l'entrée en vigueur de l'Acte unique en 1987, 17 ans après son lancement, que la CPE a obtenu sa propre base légale.

Le traité sur l'Union européenne - Maastricht, 1992

C'est dans le contexte géopolitique du début des années 90 - qui signe la fin de la guerre froide, la réunification de l'Allemagne et la débâcle en ex-Yougoslavie - que les états membres ont enfin pris la décision de se munir d'un nouvel instrument : la PESC.

Dans le cadre du traité de Maastricht (TUE), la PESC constitue le « deuxième pilier » de l'Union européenne (UE), s'agissant d'une coopération intergouvernementale entre états membres. La PESC constitue un pilier de l'Union européenne qui se distingue par ses procédures de fonctionnement, de nature intergouvernementale, et par la nécessité d'un consensus de tous les états membres lors de la prise de décision.

Le traité sur l'Union européenne (TUE), entré en vigueur le 1er novembre 1993, institue la politique étrangère et de sécurité commune (titre V). L'article J.1 énumère les cinq objectifs principaux de la PESC:

la sauvegarde des valeurs communes et des intérêts fondamentaux de l'Union;

le renforcement de la sécurité de l'Union;

le maintien de la paix et le renforcement de la sécurité internationale;

la promotion de la coopération internationale;

le renforcement de la démocratie et de l'état de droit, y compris les droits de l'homme.

L'Union poursuit ces objectifs par une coopération systématique entre les états membres, d'un côté, et la mise en ¿uvre des actions communes dans les domaines où les états ont des intérêts importants en commun, de l'autre. Les états membres restent souverains dans la conduite de leur politique étrangère et de sécurité respective, car la PESC n'est pas une compétence exclusive de l'Union européenne. Néanmoins, le Conseil veille à ce que les états membres s'abstiennent de toute action contraire aux intérêts de l'Union ou susceptible de nuire à son efficacité en tant que force cohérente dans les relations internationales.

Le traité de Maastricht dote la PESC des instruments principaux suivants:

les positions communes, qui exigent que les états membres mènent des politiques nationales en accord avec la position définie de l'Union sur une question particulière. Un tel exemple de coordination peut être trouvé dans la lutte contre le trafic illicite de diamants afin de contribuer à la prévention et au règlement des conflits (2001/758/PESC) [ PDF ] du Libéria, la Sierra Leone et en Angola;

les actions communes, qui sont des actions opérationnelles des états membres au titre de la PESC. Un tel exemple peut être trouvé dans le soutien à l'Autorité palestinienne dans sa lutte contre les actions terroristes trouvant leur origine dans ses territoires (2000/298/PESC) [ PDF ].

Les états membres sont obligés à coordonner leur action au sein des organisations internationales et lors des conférences internationales, où ils défendent les positions communes. L'Union, quant à elle, peut s'exprimer à travers des décisions, des conclusions d'accords internationaux, des déclarations et des contacts avec des pays tiers.

Selon le traité, la politique étrangère et de sécurité commune « inclut l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union européenne, y compris la définition à terme d'une politique de défense commune » (article J.4).

Le traité d'Amsterdam (1997)

La réforme de la PESC dans le traité d'Amsterdam est apparue particulièrement urgente suite à l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, dont les conditions tragiques ont mis en évidence la nécessité pour l'Union d'être en mesure d'agir et de prévenir, plutôt que de simplement réagir.

Le traité d'Amsterdam, signé le 2 octobre 1997 et entré en vigueur le 1er mai 1999, introduit un nouvel instrument de politique étrangère, qui s'ajoute à l'action commune et à la position commune : la stratégie commune. Le Conseil européen définit par consensus des stratégies communes dans les domaines où les états membres ont des intérêts communs importants. Une stratégie commune précise les objectifs, la durée et les moyens fournis par l'Union et les états membres. Elle constitue le cadre général pour les actions des trois piliers de l'Union, ce qui assure une cohérence dans les relations extérieures et permet au Conseil d'adopter une mise en ¿uvre par le biais d'actions et de positions communes votées à la majorité qualifiée. Le Conseil est également habilité à recommander des stratégies communes au Conseil européen.

La règle générale d'adoption des décisions de la PESC est l'unanimité. Néanmoins, les états membres ont la possibilité d'avoir recours à l'abstention constructive qui signifie que l'abstention d'un état membre n'empêche pas l'adoption d'une décision. Ce mécanisme s'applique tant que les abstentionnistes ne représentent pas plus d'un tiers des voix pondérées du Conseil. Si un état membre assortit son abstention d'une déclaration formelle, il n'est pas tenu d'appliquer la décision mais il accepte, dans un esprit de solidarité mutuelle, que la décision engage l'Union dans son ensemble. Il s'abstient donc de toute action susceptible d'entrer en conflit avec l'action de l'Union.

Le titre V modifié du traité UE prévoit toutefois le recours à la majorité qualifiée lorsqu'il s'agit de:

adopter une décision d'application d'une stratégie commune définie par le Conseil européen;

mettre en ¿uvre une décision prise dans le cadre d'une action commune ou d'une position commune adoptée au préalable par le Conseil.

Dans le contexte des décisions prises à la majorité qualifiée, les états membres disposent cependant d'une clause de sauvegarde leur permettant d'empêcher le recours au vote s'ils justifient le blocage par des raisons de politique nationale importantes. Dans une telle situation, après qu'un état membre a exposé ses motifs, le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, peut choisir de renvoyer la question devant le Conseil européen, en vue d'une décision à l'unanimité par les chefs d'état et de gouvernement.

Le traité d'Amsterdam introduit la fonction de haut représentant pour la PESC ( EN ), qui remplit les fonctions du secrétaire général du Conseil. Il est chargé d'assister le Conseil pour les questions relevant de la PESC en contribuant à la formulation, à l'élaboration et à la mise en ¿uvre des décisions. é la demande de la présidence, il agit au nom du Conseil, conduisant le dialogue politique avec les tiers en s'assurant d'améliorer la visibilité et d'accroître la cohérence de la PESC. La représentation extérieure et la mise en ¿uvre de la PESC sont encore renforcées par le travail de la troïka, qui comprend le ministre des Affaires étrangères du pays à la présidence de l'UE, le haut représentant de la PESC, le commissaire responsable des relations extérieures et, si nécessaire, un représentant du pays qui tiendra la présidence suivante de l'UE.

Sous l'autorité du haut représentant pour la PESC se positionne l'unité de planification et d'alerte rapide qui a comme objectif de contribuer à une réaction plus efficace et moins dispersée de l'Union. Constituant la grande nouveauté du traité d'Amsterdam, elle vise à permettre aux états membres d'agir ensemble sur le plan logistique et, de cette manière, d'obtenir un rôle accru sur la scène internationale.

Le traité de Nice (2001)

Avec le traité de Nice, entré en vigueur le 1er février 2003, la coopération renforcée, devient possible pour la mise en ¿uvre d'une action ou une position commune, si elle porte sur des questions n'ayant d'implications ni dans le domaine militaire ni dans le domaine de la défense. Si aucun état membre ne s'oppose et ne demande une décision unanime au Conseil européen (le "frein de secours"), la coopération renforcée est décidée au Conseil, à la majorité qualifiée, avec un seuil de huit états membres.

Au niveau institutionnel, le traité de Nice renforce le rôle du comité politique et de sécurité (« COPS », nouvelle désignation du comité politique par le traité ), structure politique et militaire permanente consacrée à la politique de défense autonome et opérationnelle de l'Union. L'article 25 du traité UE stipule désormais que ce comité peut être autorisé par le Conseil, aux fins d'une opération de gestion de crise et pour la durée de celle-ci, à prendre lui-même les décisions appropriées pour assurer le contrôle politique et la direction stratégique de l'opération de gestion de crise. Cela lui procure un rôle encore plus décisif dans la PESD.

Le traité de Nice institue :

le comité militaire de l'Union européenne, chargé de fournir au COPS des recommandations et des avis militaires sur toutes les questions militaires au sein de l'UE. Le CMUE est l'organe militaire le plus élevé mis en place au sein du Conseil ;

l'état-major de l'UE, appelé à mettre en ¿uvre les politiques et décisions du CMUE, il devient la source d'expertise militaire de l'UE.

Une constitution pour l'Europe (2004)

Signée par les chefs d'état ou de gouvernement et le 29 octobre 2004 à Rome, la Constitution pour l'Europe (« la Constitution européenne ») devrait entrer en vigueur après la ratification par les états membres selon leurs procédures constitutionnelles respectives. Elle prévoit la création :

d'un poste de ministre des Affaires étrangères (article I-28 du traité constitutionnel) pour que l'Union dispose d'une seule voix politique pour assurer l'efficacité et la cohérence de la PESC. Le rôle du ministre consiste à conduire la PESC et la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) grâce à tous les instruments dont disposent actuellement le haut représentant pour la PESC et le commissaire aux relations extérieures.

du service européen pour l'action extérieure ayant pour mission d'assister le ministre des Affaires étrangères. Ce service sera composé de fonctionnaires du secrétariat général du Conseil et de la Commission ainsi que de personnel détaché des services diplomatiques des états membres.

En ce qui concerne le processus décisionnel, la Commission ne disposera pas d'un pouvoir de proposition en matière de PESC. Le Conseil des ministres continue à décider à l'unanimité dans la plupart des cas, et les états membres disposeront d'un droit de veto. Par rapport au traité UE, la Constitution limite les instruments de la PESC aux décisions européennes et aux accords internationaux. Les instruments législatifs comme la loi et la loi-cadre européenne sont exclus du domaine de la PESC.

NAISSANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA PESD

Le « traité de Bruxelles » du 17 mars 1948 marque le début d'une collaboration en matière économique, sociale, culturelle et de légitime défense collective en Europe entre les pays signataires (Belgique, France, Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni). Les « accords de Paris » de 1954 amendent le « traité de Bruxelles » et créent l'Union de l'Europe occidentale (UEO) ( EN ), une organisation européenne de coopération pour la défense et la sécurité. Dans la même année, l'assemblée nationale française rejette la Communauté européenne de défense (CED) et l'UEO devient longtemps l'enceinte de coopération en matière de défense et de sécurité en Europe.

L'article 17 du traité d'Amsterdam inaugure toutefois, un transfert des compétences de l'UEO à l'UE. Cet article prévoit que la PESC inclut l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union, y compris la définition progressive d'une politique et défense commune qui pourrait conduire à une défense commune, si le Conseil européen en décide ainsi.

Les 3 et 4 décembre 1998, les chefs d'état ou de gouvernement de la France, Jacques Chirac, et du Royaume-Uni, Tony Blair, se réunissent à Saint-Malo (France) pour signer une déclaration commune. Cette déclaration est considérée comme le point de départ d'une défense européenne.

Le Conseil européen, réuni à Cologne les 3 et 4 juin 1999, poursuit le débat sur une politique commune en matière de sécurité et adopte notamment une déclaration concernant le renforcement de la politique européenne commune en matière de sécurité et de défense (PESD). Les chefs d'état ou de gouvernement confirment leur intention « à voir l'Union européenne jouer pleinement son rôle sur la scène internationale [¿] et de doter l'UE des moyens et capacités nécessaires pour assumer ses responsabilités concernant une politique européenne en matière de sécurité et de défense ».

Le Conseil adopte le rapport élaboré par la présidence allemande sur le renforcement de la politique européenne commune en matière de sécurité et défense. Le rapport souligne, entre autres, la nécessité de :

renforcer la PESC en se dotant d'une politique européenne commune en matière de sécurité et de défense (PESD) ;

créer une capacité d'action autonome qui s'appuie sur des capacités militaires et des instances et procédures de décision ;

prendre les décisions d'intervention dans le cadre de la PESC. Cela permet au Conseil de l'UE de prendre les décisions ayant trait à l'ensemble des instruments politiques, économiques et militaires pour répondre à des situations de crise.

En plus, le rapport de la présidence allemande énonce que l'UE aura besoin d'un dispositif d'analyse des situations, de sources de renseignements et de moyens lui permettant d'assurer une planification stratégique adéquate. Cela peut nécessiter, constatait le rapport, des structures telles qu'un organe permanent à Bruxelles (comité politique et de sécurité), un comité militaire de l'UE et un état-major de l'UE, etc.

Lors du sommet à Helsinki, les 10 et 11 décembre 1999, le Conseil européen décide, entre autres, que :

les états membres doivent être en mesure, d'ici 2003, de déployer dans un délai de 60 jours et de soutenir pendant au moins une année des forces militaires pouvant atteindre 50 000 à 60 000 personnes capables d'effectuer l'ensemble des missions dites de Petersberg ;

de nouveaux organes et de nouvelles structures seront créés au sein du Conseil pour permettre à l'Union d'assurer l'orientation politique et la direction stratégique nécessaires à ces opérations ;

un mécanisme pour la gestion non militaire des crises sera institué pour coordonner et utiliser plus efficacement les divers moyens et ressources civils, parallèlement aux moyens et ressources militaires, dont disposent l'Union et ses états membres.

Le Conseil européen de Santa Maria da Feira, les 19 et 20 juin 2000, réaffirme qu'il est déterminé à élaborer une PESD capable de renforcer l'action extérieure de l'Union, cela en conformité avec les principes de la Charte des Nations unies. Il félicite les progrès réalisés dans la mise en ¿uvre du mandat d'Helsinki tels que la constitution du comité chargé des aspects civils de la gestion des crises et la définition d'objectifs prioritaires pour les aspects civils de la gestion des crises et d'objectifs spécifiques pour les capacités en matière de police civile. Concernant les capacités en matière de police civile, les états membres se sont engagés à fournir, d'ici à 2003, 5000 policiers pour des missions internationales, les opérations de prévention des conflits et la gestion des crises. En plus, les états membres se sont engagés d'être en mesure de déployer 1000 policiers, dans un délai de trente jours.

Le Conseil européen de Nice, les 7, 8 et 9 décembre 2000, aboutit à la conclusion politique du traité de Nice, signé le 26 février 2001 et entré en vigueur le 1er février 2003. Ce traité apporte quelques modifications en matière de sécurité et de défense.

Le Conseil européen approuve le rapport soumis par la présidence française sur la PESD. Le développement de la capacité autonome de l'UE de prendre des décisions et, là où l'OTAN n'est pas engagée, de lancer et de conduire des opérations militaires pour remplir des tâches de Petersberg en réponse à des crises internationales n'implique pas la création d'une armée européenne. L'OTAN reste le fondement de la défense collective des états membres concernés. La PESD contribue à la vitalité d'un lien transatlantique rénové. L'UE reconnaît la responsabilité première du Conseil de sécurité des Nations unies en matière de paix et de sécurité internationale.

Le traité de Nice supprime les dispositions de l'article 17 du traité UE définissant la relation entre l'Union et l'UEO. Cela implique l'incorporation dans l'Union des fonctions de gestion de crise de l'UEO.

Après la signature du traité de Nice le 26 février 2001, les Conseils européens de Bruxelles, du 12 et 13 décembre 2003 et du 16 et 17 décembre 2004, adoptent deux instruments importants : la stratégie européenne de sécurité et le document sur la "Défense européenne: consultation OTAN/UE, planification et opérations" qui prévoit le commencement des travaux de la cellule civile-militaire et la mise en place d'un centre d'opérations.

PRéVENTION DES CONFLITS ET GESTION DES CRISES

L'ensemble des capacités et structures de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) est divisée en trois composantes, à savoir : la gestion militaire des crises, la gestion civile des crises et la prévention des conflits.

La gestion militaire des crises : « objectif global » et structures permanentes

La composante militaire a été mise en place aux Conseils européens d'Helsinki et de Nice. D'abord, Helsinki a instauré 'l'objectif global', c'est-à-dire le pouvoir de l'Union de déployer, dans un délai de 60 jours et pendant au moins un an, jusqu'à 60000 hommes (même quelques pays candidats participent avec des forces militaires). Cela a été accompagné par de nouvelles structures militaires introduites à Nice, dont la plus importante est le Comité politique et de sécurité (COPS). Remplaçant le Comité politique, le COPS suit l'évolution de la situation internationale, contribue à la définition des politiques et surveille la mise en ¿uvre des politiques convenues. Il est le point central des activités de gestion de crises. Pour son bon fonctionnement, le COPS est assisté d'un groupe de travail politico-militaire, un comité des aspects civils de gestion des crises, ainsi que du Comité militaire (CMUE) et de l'état major (éMUE).

Au niveau international, l'Union européenne collabore avec différents acteurs internationaux à savoir :

l'OTAN : L'Union européenne et l'OTAN coopèrent pour éviter des duplications inutiles des moyens au niveau des capacités militaires, du planning opérationnel, etc. Un partenariat stratégique a été instauré à cette fin. Le Conseil européen de Bruxelles, des 24 et 25 octobre 2002, arrête les modalités visant à mettre en ¿uvre les dispositions de Nice sur la participation des membres européens de l'OTAN non-membres de l'UE. L'UE et l'OTAN ont conclu des accords tels que l'accord de Berlin plus en 2003.

l'OSCE : La CE, et postérieurement l'UE, a représenté les états membres aux réunions de l'OSCE en matière de prévention des conflits, de gestion des crises, de démocratisation et de réhabilitation. Un exemple de soutien de l'UE à l'OSCE se trouve dans la surveillance des élections libres et dans le développement des institutions des droits de l'homme dans les nouvelles démocraties, comme en Bosnie-et-Herzégovine en 1997 et en 1998.

l'ONU : l' ONU joue un rôle de premier plan sur la scène international à travers sa Charte des Nations unies , qui définit la gestion des crises civiles. Les états membres de l'UE, qui sont tous membres de l'ONU, ont convenu lors du Conseil européen de Göteborg, en juin 2001, de vouloir mener des opérations de gestion de crises dans le cadre de l'ONU.

La gestion civile des crises : assurer la sécurité et la stabilité

La composante civile, développée aux Conseils européens de Feira (1999) et de Göteborg (2001) avec une vaste contribution de la Commission, est mise en place afin d'améliorer un domaine où la communauté internationale a montré des faiblesses. Pour fournir une valeur ajoutée, l'UE établit jusqu'en 2003, quatre instruments interdépendants principaux.

Ces instruments sont destinés à :

établir l'ordre public : la possibilité de fournir jusqu'à 5000 policiers, dont 1000 dans un délai de 30 jours, pour des missions qui vont du rétablissement de l'ordre en coopération avec une force militaire à l'entraînement des policiers locaux ;

renforcer l'état de droit : la possibilité de fournir jusqu'à 200 juges, procureurs et autres experts dans le domaine ;

mettre en place l'administration civile : la possibilité de fournir une équipe pour établir ou garantir des élections, un système fiscale, l'éducation, la fourniture d'eau, etc. ;

créer une protection civile : la possibilité d'assister les acteurs humanitaires par des opérations de secours, etc. L'UE devra être capable, dans un délai de trois à sept heures, de fournir deux à trois équipes d'évaluation de dix experts ainsi que des équipes d'intervention de 2000 personnes.

De plus, un comité des aspects civils de gestion de crise a été créé afin d'améliorer les relations entre les composantes militaire et civile. Comprenant les instruments du premier pilier, ce comité entraîne une coopération de la Commission tout en soulignant que le succès d'une intervention est fortement lié à la réciprocité entre des activités militaires et civiles.

Prévenir les conflits avant qu'ils naissent

La prévention des conflits constitue un élément important de la PESD. La Commission y joue un rôle important en se focalisant sur l'amélioration de la cohérence et l'efficacité de toutes les actions de l'Union. La Commission vise à :

coordonner et utiliser plus systématiquement les instruments de la Communauté;

identifier et lutter contre les causes au début du conflit;

améliorer la capacité d'intervention dans des conflits naissants;

promouvoir la coopération internationale dans la matière.

Un mécanisme de réaction rapide , rédigé par la Commission, a été créé au mois de février 2001. Servant à permettre un financement rapide pour la gestion des crises, le mécanisme peut être déclenché s'il y a une menace pour l'ordre public, pour la sécurité des personnes et dans d'autres cas similaires qui peuvent déstabiliser un pays. Cette aide est caractérisée par l'aide à court terme, est non remboursable et comprend toute activité qui n'est pas couverte par l'Office d'aide humanitaire ( ECHO ).

L'UE utilise de plus en plus des sanctions ou mesures restrictives pour réagir à des violations du droit international, des droits de l'homme ou des politiques non conformes à la légalité ou des principes démocratiques. L'UE applique ces sanctions en conformité avec le traité UE ou bien en tant que transposition des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Les mesures restrictives visent des états tiers, des entités non étatiques et des ressortissants des pays tiers tels que des terroristes ou des groupes de terroristes. Peuvent constituer des mesures restrictives : les embargos sur des armes, les restrictions commerciales générales ou spécifiques et les restrictions à l'admission au territoire de l'UE

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Invité j-luc
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Criminalité/ trafic de drogue

Rabat, Maroc

PANA

A l'occasion de sa 76 éme AG qui se tenait à Marrakech Emmanuel Leclaire responsable d'INTERPOL a tenu les propos suivants concernant la cocaïne :

"Actuellement, il y a deux grandes routes: celle des Caraïbes et celle de l'Afrique de l'Ouest", indiquant qu'auparavant la drogue venant des pays producteurs passait uniquement par les Caraïbes avant d'être distribuée aux Etats-Unis ou en Europe.

Les trafiquants, a-t-il expliqué, choisissent l'Afrique de l'Ouest en raison du contrôle renforcé sur l'axe caribéen et les "avantages" offerts par le continent, entre autres, "des frontières peu contrôlées, la pauvreté, le recrutement facile de passeurs et la corruption".

Selon le responsable à INTERPOL, les principaux points de départ de la cocaïne sont le Venezuela et le Brésil, tandis que les pays d'arrivée sont la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal.

Sur les 5,7 tonnes de cocaïne saisies de janvier à septembre 2007 en Afrique, 99% ont été réalisés en Afrique de l'Ouest, précisément au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et en Guinée, selon l'Office de l'ONU contre la drogue et le crime (ONUDC).

A noter que le nombre de consommateurs de cocaïne dans le monde est estimé par la même agence onusienne à 14 millions en 2006, soit un million de personnes de plus qu'en 2005.

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