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République bananière.


Davoust

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Membre, 45ans Posté(e)
Davoust Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)

Antilles, bananes, et productivisme agricole.

Michel Barnier vient de se rendre compte que les pesticides, c'est mal. Pas alarmant, juste un désastre sanitaire très probablement à l'origine des taux élevés de cancers de la prostate dans cette région.

Les coupables ? Le chlordécone, le paraquat, et d'autres mixtures, sensé tuer les charançons. Interdit en France en 1990 sauf aux Antilles, d'après le ministre, 1993 d'après les écolos, mais une chose est sur, c'est que la toxicité est connue depuis 1979, interdit aux USA en 1976. Et la pollution depuis 1999. Mais, magie de politique clientéliste hérité du RPR, on retrouva en 2002 10 tonnes de pesticide dans un hangar agricole.

Estrosi promet 300 millions d'euros aux insulaires afin de réparer les dégâts de Dean, le cyclone. Le lobby de la bananes en réclame la moitié. Eux qui sont à l'origine de la pollution.

Il faudrait 7000 ans pour rincer naturellement le sol, contaminé de haut en bas, les bananerais étant en altitude.

On en profite donc après le désastre pour imaginer un plan de dépollution naturel, en plantant des fleurs non commercialisable afin de régénérer les sols.

Le gouvernement, dans un souci de transparence et de rupture, n'a pas invité Borloo, ministre de l'écologie, à la fête. Pas de place pour les clowns médiatiques occupés au Grenelle des dupes, ici, on parle gros sous. On va instaurer une nouveauté, le « pollueur payé ».

C'est qu'aux Antilles, on ne rigole pas. La médiacratie fait silence, mais des associations ont porté plainte pour empoisonnement et mis en danger de la vie d'autrui, visant directement les pouvoirs publics, et aussi les békés, planteurs blancs prenant le fric et laissant les créoles dans la mouise. Une asso, Assaupamar, dénonce le gouvernement qui autorisa les gros planteurs à distiller le poison dans la désinformation.

Elle reproche à l'UMP deux choses. La première, de faire pression sur le parquet afin de rendre la plainte irrecevable. Le 2 août, la cour d'appel déboute le parquet en lui rappelant que son taf est de prendre en charge l'intérêt collectif.

Deuxième, le gouvernement annonçait en 2001 la création d'un Observatoire des résidus de pesticide. Ils ne sont pas payés à rien foutre nos élus, qu'on se le dise ! Et bien on attend toujours sa mise en place, y a pas de budget¿

Alors on rédige un arrêté à la va comme j'te pousse, interdisant l'épandage à 50 mètres des cours d'eau, mais pas sur la tête des ouvriers.

Bon, je suis mauvaise langue, l'UMP Joël Beaugendre, député de Guadeloupe, se voyait confier par l'Assemblé Nationale une mission d'enquête parlementaire sur le chlordécone.

Une perle¿

Il lave le gouvernement, louant même le contrôle vigilent des services compétent, regrettant juste une identification tardive du problème. En fait, il dit qu'à l'époque, ce n'était pas une priorité. C'est juste que l'interdiction remonte à 1976 aux USA, pas franchement connues pour leur lutte contre la pollution.

Le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) mentionne 1250 tonnes de pesticide répandus avant l'interdiction. Le rapport parlementaire l'estime à 6000 tonnes, combien en réalité ?

Ce qui est sur, c'est qu'il faudra plus de 300 siècles afin les crabes, le lait et les femmes enceintes soient dépolués¿

Sources :

AFP

Assemblée Martinique

Actu environnement.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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La gestion de l'environnement est cruciale mais est souvent négligé, ce qui as des conséquences désastreuses.

Les conséquences de cette mauvaise utilisation de pesticides vont se faire sentir pendant encore des années.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Des pesticides à l'origine d'un "désastre sanitaire" aux Antilles françaises

Bananes, pesticides et cancers sous le soleil des Antilles

Comprendre le «désastre sanitaire aux Antilles»

Malgré tout, il y a encore des producteurs locaux qui s'opposent à ce que soient prises les mesures qui s'imposent.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Il y a un autre sujet sur un thèe similaire : Les Antilles françaises sont menacées par les pesticides.

La complicité du gouvernement pour l'empoisement des populations locales par ces pesticides me semble scandaleuse.

france.jpg

Le rapport Belpomme, un pépin pour le gouvernement

mercredi 19 septembre 2007

Santé. L'Etat voulait minimiser les effets du chlordécone aux Antilles.

Le rapport du P r Dominique Belpomme, rendu public hier, était fort attendu. Pas tant son contenu, qui reprend une littérature abondante - publiée depuis trente ans ! - sur la pollution endémique des Antilles par un pesticide (le chlordé­cone), utilisé par les planteurs de bananes. Mais plutôt la forme employée par ce cancérologue de l'hôpital Pompidou, qui s'y connaît en agitation médiatique. Son interview, la veille dans le Parisien, évoquant une «catastrophe sanitaire» , a suffi à semer la panique au sein du gouvernement.

[ Lire la suite de l'Article.. ]

Source: Libération
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