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Inde poubelle de la planete techno


marc13000

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Membre, 65ans Posté(e)
marc13000 Membre 176 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Des hommes, des femmes et des enfants s'empoisonnent en démontant à mains nues nos vieux ordinateurs, en les brûlant à ciel ouvert, en les plongeant dans l'acide. Descente dans le dépotoir électronique du monde.

L'air est irrespirable. Un adolescent vient de mettre le feu à un tas de fils rouges, jaunes et bleus, au beau milieu du cimetière du village. Alors que son visage disparaît dans l'épaisse fumée, il remue la masse gluante avec une tige de métal, comme s'il attisait un feu de camp, immunisé contre l'odeur âcre du plastique carbonisé. Moi, j'ai le souffle court, les yeux irrités et la tête proche d'éclater. Lui, il a l'habitude: c'est ainsi qu'on gagne sa vie à Behta, un hameau poussiéreux en périphérie de Delhi, en Inde. Chaque jour, on y brûle des câbles multicolores pour en extraire des filaments de cuivre, aussi fins que des cheveux d'ange, qui seront revendus au kilo à des ferrailleurs.

Les fumées suspectes attirent peu l'attention des autorités ici. Nous sommes dans un secteur appelé «Loni border», à cheval entre Delhi et l'Uttar Pradesh, l'état voisin: une zone frontière désolée, curieusement épargnée par la circulation automobile et la surpopulation. Le bout du monde. Loni est pourtant le dernier maillon d'une industrie souterraine florissante, qui prend sa source à l'autre bout de la planète: c'est là qu'atterrissent nombre de vieux ordinateurs des pays industrialisés afin d'y être «recyclés».

La planète croule sous les déchets électroniques. On en génère chaque année de 20 à 50 millions de tonnes dans le monde, d'après les chiffres du Programme des Nations Unies pour l'environnement. Rien qu'au Canada, on estime que 1,8 million d'ordinateurs aboutiront dans un site d'enfouissement ou un incinérateur cette année. é cela s'ajouteront 552 000 ordinateurs portables, 2,4 millions d'écrans, 2,4 millions de téléphones cellulaires, 3 millions d'imprimantes, de scanneurs et de télécopieurs. Et ces montagnes de rebuts vont continuer de grossir à mesure que la durée de vie des appareils raccourcit: celle des PC est passée de six à deux ans en une seule décennie!

De moins en moins tolérées dans les dépotoirs des pays du Nord, une part croissante de ces ordures prennent le chemin de la récupération. Mais cette solution, qu'on dit écologique, cache une réalité bien sombre. «En Amérique du Nord, de 50 à 80% des déchets électroniques qui sont envoyés au recyclage sont en fait exportés vers des pays en voie de développement», estime Jim Puckett, directeur du Basel Action Network, une ONG de Seattle qui lutte contre le trafic de déchets toxiques. Certains «recycleurs» sont en réalité des marchands de ferraille high tech qui s'empressent d'écouler le stock sur les marchés internationaux, en Asie principalement. «Ils facturent des frais aux consommateurs pour reprendre leurs appareils périmés, puis ils reçoivent de l'argent de l'importateur asiatique à qui ils les expédient, poursuit Jim Puckett. Ils se font payer aux deux bouts. C'est un commerce très rentable.» Beaucoup plus lucratif que le recyclage en bonne et due forme, qui est une opération coûteuse et compliquée, chaque ordinateur étant constitué d'un ahurissant cocktail de matières dangereuses.

Avec la Chine et le Pakistan, l'Inde figure maintenant parmi les principaux dépotoirs électroniques de la planète. Ici, des ouvriers éventrent les vieilles machines pour en extraire le moindre morceau de valeur, en utilisant des méthodes aussi rudimentaires que néfastes pour leur santé et l'environnement. «Beaucoup de gens tombent malades à cause de cela», raconte en hindi un homme trapu aux cheveux teints au henné qui vient à notre rencontre, mon interprète et moi, alors que nous approchons du brasier de câbles. «Nous savons bien que c'est toxique et que ça donne la tuberculose. Mais nous prenons ce que le marché nous envoie.» Ce qu'il appelle la «tuberculose», ce sont les problèmes respiratoires causés par les vapeurs toxiques: à Behta, c'est devenu une épidémie. «Il n'y a pas d'hôpital dans le coin, poursuit l'homme, seulement des cliniques privées qui coûtent trop cher pour nous.»

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Maintenant
Membre, 57ans Posté(e)
yanomami Membre 1 369 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Il est bien de signaler ces faits et j'ai vu à la télé il n'y a pas très longtemps un documentaire traitntant

de ce sujet. Maintenant il faut aussi en préciser les causes. Certes la misère dans ces pays mais c'est nous qui achetons ces ordinateurs, qui en changeont régulièremnt pour avoir les nouveautés, c'est nous qui sommes responsables, les pays dits riches. Et c'est nous qui nous en débarassons. Il y a systématiquement un système d'exploitation qui se cré pour rentabiliser. Tant que nous serons dans ce système de consommation nous devons nous attendre à ces problèmes. La solution serait de mener une politique sociale mondiale, une sorte de gouvernement mondiale qui règlerait tous ces problèmes.

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Invité Billythekid
Invités, Posté(e)
Invité Billythekid
Invité Billythekid Invités 0 message
Posté(e)

Ce genre de situation n'existe pas qu'en aide mais dans beaucoup de pays dévellopement (brésil, chine ...)

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