Aller au contenu

cadeau d'un poème que vous aimez


chirona

Messages recommandés

Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Et voici un poème de Prévert extrait de Paroles.

Sables mouvants][/size] Démons et merveilles [/size]

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Démons et merveilles

Vents et marées

Et toi

Comme une algue doucement carressée par le vent

Dans les sables du lit tu remues en rêvant

Démons et merveilles

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Mais dans tes yeux entrouverts

Deux petites vagues sont restées

Démons et merveilles

Vents et marées

Deux petites vagues pour me noyer.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 42
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, 50ans Posté(e)
idunn Membre 190 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

Nietzsche :

(Auf Deutsch)

O Mensch! Gib acht!

Was spricht die tiefe Mitternacht?

,,Ich Schlief, ich schlief-,

Aus tiefem Traum bin ich erwacht:-

Die Welt ist tief.

Und tiefer als der Tag gedacht.

Tief ist ihr Weh-,

Lust - tiefer noch als Herzeleid:

Weh spricht: Vergeh!

Doch alle Lust will Ewigkeit-

Will tiefe, Tiefe Ewigkeit

--------------------

(En Francais )

O homme, prends garde!

Que dit le profond minuit?

«J'ai dormi, j'ai dormi,

«D'un profond sommeil, je me suis éveillé:

«Le monde est profond,

«Plus profond que n'a pensé le jour.

«Profond est son mal,

«La joie plus profonde que la peine du coeur.

«La douleur dit: passe!

«Mais toute joie veut l'éternité,

«-Veut la profonde, profonde éternité!»

Bonne nuit ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Et voici l'introduction des Fleurs du Mal, c'est un vrai régal .

olecteur.gif

La sottise, l'erreur, le péché, la

lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté

Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !

Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins,

C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie.

</a>Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,

II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris

Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C'est l'Ennui ! L'¿il chargé d'un pleur involontaire,

II rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×