Une secrétaire d'Etat livre ses impressions sur un blog

Par Philippe Crouzillacq, 01net. 01net. - Vendredi 3 août, 17h50

La toute nouvelle secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville se lance dans la communication sur le Net. Avec deux objectifs : établir « un lien direct avec tous les Français qui sont intéressés par la politique de la ville » et s'adresser aux jeunes des quartiers et d'ailleurs. Dans le premier cas, la membre fondatrice de l'association Ni putes, ni soumises, a ouvert un blog, tout ce qu'il y a de plus officiel (ambiance feutrée, cabinet ministériel et vouvoiement de rigueur).

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Je ne sais pas quoi penser de ce mode de communication.

Bonne idée ou coup "marketing" ?

Pour se faire une idée, le lien du blog.

On dirait un truc pour gosses entre 9 et 15 ans ; les questions sont bien du niveau , "est-ce que TU as entendu parler de moi?"

"est-ce que ton quartier et ta ville te plaisent" ?

"Est-ce que tu vois des améliorations"?

Les commentaires sont du même tonneau :

"Balance-moi des comms pour me dire ce qui te plairait"

Bref , la cible est clairement l'enfant et le pré ado pour moi .

Un jeune serait déjà vouvoyé , a posteriori un adulte , le style de langage "balance-moi " par ex , est trop familier pour s'adresser à un adulte .

Bref , c'est pas fait pour les adultes (trop ancrés dans leurs convictions sans doute ) mais plutôt pour des enfants et des pré ados .

Je doute qu'un jeune (entre 16 et 25 ans ) apprécie le tutoiement et le style d'écriture infantile de l'auteur .

Tu es tout à fait dans le ton du blog Marie , alors :

As-tu entendu parler d'elle ?

Aimes-tu ton quartier ?

Balance-moi des comms pour me dire ce qui te plairait .

Bravo tu as gagné les nouvelles tongs UMP pour te promener sur la plage .

En bonus ! le hochet Rachida Dati si tu postes un comm' pour dire que tu aimes Nicolas Sarkozy !

Elle avait l'air de répondre aux messages. Pourquoi pas?

Ce blog est fait pour les jeunes, je le suis....mais je ne me reconnais pas dans ce langage. Surtout de la part d'une Secrétaire d'Etat. Quant à ses réponses, elles sont limitées : "non je sers à quelque chose, j'ai un budget ne vous inquiétez pas..." Oui mais quel budget? Quelle marge de manoeuvre a t'elle? Quel est son rôle? Quel est son agenda? (qui reste vide apparemment).

Et il faut dire que Madame Amara censure beaucoup, quant au but de ce blog il me parait difficile d'être remplis, notamment avec les commentaires qui y figurent : "mon prob ds ma cité cest la saleté" "mon prob cest qu'il n'y a pas de stade de foot" etc . Ca fait 20 ans qu'on réfléchit sur les banlieues, et la ville en général. Alors si on ne sait toujours pas quoi faire il y a un problème !

Et pourtant je l'aime bien, j'aime ses combats dans le passé, elle avait du cran et du courage. Mais quand l'illusion du pouvoir vous emporte...

Qu'elle serait le bilan de cette association ?, a aprt la voir a la télé, je n'ai jamais entendu aucune action ( dans le vide ), de cette association.

une seule reponse : l'egalite des chances

sur le site : egalita

voir plutot les initiatives communautaires

comme le site : egalita

Mais aucune cause ne la mobilise plus de deux heures d'affilée. Avec son agenda surchargé, impossible d'assumer les missions confiées par tous les ministres ! Au comité d'évaluation de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), dispositif clé de la politique de la ville de Jean-Louis Borloo où elle est censée siéger, personne ne la connaît. Excédé par ses absences, le président du comité, Yazid Sabeg, a décidé de sévir. La lettre qu'il lui adresse le 20 avril 2005 est sans ambiguïté : il la considérera comme démissionnaire si elle ne se manifeste pas dans les quinze jours. Sabeg avait senti l'erreur de casting avant même le premier conseil d'administration. Mais son ami Borloo tenait à la candidature de Fadela Amara, au motif qu'elle « connaissait le terrain »¿ « Pour lui, c'est elle qui a inventé l'expression ¿casser les ghettos¿ ! » soupire Sabeg. Dans le milieu feutré des institutions, l'agitation perpétuelle de Fadela Amara lui tient lieu de carte de visite. Tout le monde s'arrache « madame banlieue ». L'Observatoire de la parité ne peut se passer d'elle. La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) l'auditionne à tout propos. En mars 2005, elle est nommée à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Porte-voix du mouvement anti-voile, elle devient incontournable pour la commission Stasi sur les signes religieux à l'école, qui la reçoit en décembre 2003. Devant les sages, Fadela Amara use de tout son pouvoir de conviction pour contrecarrer le « retour de l'obscurantisme ». Dans sa bouche, les musulmanes voilées deviennent des « soldates du fascisme vert » et les bannir de l'école est encore une punition trop douce : « Il est urgent de réaffirmer la laïcité comme valeur centrale et de mettre fin à des pratiques archaïques qui oppriment les femmes. Dans les quartiers, les groupuscules islamistes sont de plus en plus puissants », assène-t-elle. Fadela Amara n'en est pas à une contradiction près. Deux mois plus tôt, dans sa biographie, elle se disait en effet opposée à ce qu'on « légifère à nouveau sur un thème si sensible » : « Le port du voile est devenu pour certains un nouvel argument politique permettant de stigmatiser les musulmans et les banlieues [1 ] . » Que s'est-il passé entre-temps ? Le 12 novembre 2003, la direction du bureau politique du PS, dont elle est membre, a décidé de soutenir la loi interdisant le foulard et de la voter à l'Assemblée.

Fadela Amara est une quadra dynamique, une entrepreneuse qui a tout compris. Elle adapte l'offre à la demande, se positionne sur le segment idéologique le plus porteur et rafle les parts de marché du nouveau féminisme. Elle est devenue la grande prêtresse des politiques et des médias.

L express

Bref une genre de chienne de garde !!!