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Expérience de mort iminente


Invité j-luc

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Recits

Les expériences de mort imminente présentent de nombreuses similitudes entre eux.

UN ALLER-RETOUR de : Dominique Bromberger

Editeur(s) : Robert Laffont

C'est l'histoire d'un homme qui se croyait immortel et qui est devenu mortel

en un instant. Le 1er mars 2001, très tôt, dans un petit matin brumeux, «dans

un fracas de métal écrasé, dans le craquement sourd des os broyés, dans le chuintement bref et mou des viscères déchirés», le scooter de Dominique Bromberger vient s'encastrer sous le pare-chocs d'un camion... C'est l'histoire d'un homme qui a rencontré la mort, vécu un long moment avec elle et puis, tel un dormeur qu'on réveille, s'est finalement résolu à revenir dans le monde des vivants.

Son histoire, celle des 50000 grands blessés de la circulation, serait tristement banale si, sorti miraculeusement de son coma après une dizaine d'opérations, il n'avait décidé de raconter cet aller et retour aux frontières d'un autre monde pour nous convier à partager son séjour dans les limbes.

Qu'y a-t-il de l'autre côté du miroir ? Que se passe-t-il dans cet espace-temps qui aurait aboli la conscience, réduit à une existence végétative ceux dont le cour s'est arrêté de battre ou dont le cerveau a cessé d'être irrigué quelques secondes ? Revenu d'ailleurs, ce que dit Dominique Bromberger nous stupéfie...

Revenu aujourd'hui au royaume des vivants, l'auteur se réhabitue à vivre parmi nous. Avec, en toile de fond, les témoignages reconstitués de ses proches et, en filigrane, ses «visions» recomposant une trajectoire qui va de la fascination pour l'abîme au réveil, son récit nous broie comme il a été broyé. Puisque nous sommes son semblable, son frère, cette valse à quatre temps dansée avec la mort sera un jour ou l'autre la nôtre.

Cette expérience personnelle ne prétend pas retranscrire d'autres sensations, un autre vécu, d'autres rêves, d'autres désirs, d'autres douleurs que celles de son auteur. Le coma qu' il avécu pendant trois semaines a été par rapport aux six autres mois passés à l'hôpital une période paisible, presque heureuse. Il n'est donc pas évident de vouloir sortir du coma. Seul l'amour de nos proches, cet amour auquel aucun comateux ne peut être insensible, peut nous ramener à la vie. Je crois que le comateux est un être à part entière qui explore le territoire qui se situe entre la vie et la mort et qui, en demier ressort, choisira l'un des deux côtés de cette frontière.

Interview de Dominique Bromberger

Il se croyait immortel, comme nous tous, mais il a été brutalement rappelé à la réalité: un poids lourd l'a fauché et laissé presque mort, le 1er mars 2001, alors qu'il circulait à scooter dans Paris. Dans un livre émouvant et profond qui vient de paraître, Un aller-retour (Ed. Robert Laffont), le journaliste français Dominique Bromberger tente de comprendre cette expérience - une douzaine d'opérations, trois semaines de coma - qui lui a fait entrevoir cette zone mystérieuse aux confins de la vie et de la mort.

Dominique Bromberger, deux jours avant votre accident, vous avez eu le pressentiment de ce qui allait vous arriver: une voix intérieure très claire vous a mis en garde.

Oui, mais j'ai beaucoup hésité à en parler, j'avais peur qu'on me prenne pour un fou ou pour un escroc. Je me suis résolu à le faire quand j'ai constaté, dans un rapport de police, que j'avais eu ce pressentiment le jour même où le chauffeur du camion avait été embauché. Cette coïncidence supplémentaire démontrait à mes yeux qu'on ne pouvait pas me soupçonner d'avoir inventé.

Sur le moment, avez-vous tenu compte de ce pressentiment?

J'ai commencé à faire très attention. Avant je roulais toujours trop vite à l'endroit où j'ai été renversé, à 60-70 km/h, car la route est dégagée et qu'il n'y a presque pas de circulation. Depuis ce pressentiment, je roulais moins vite, à 50 km/h, ce qui a tout de même amorti le choc et m'a sans doute sauvé la vie. Mais on peut aussi voir les choses différemment: comme me l'a dit un ami, si j'avais roulé à 60-70 km/h, je serais passé avant le camion et je n'aurais pas eu d'accident!

Etes-vous devenu plus sensible à tous les risques de la vie?

Quand j'étais enfant puis ado, j'étais plutôt timide et craintif, mais j'ai toujours essayé de dépasser cette peur. La vie est si courte qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue si on ne la vit pas intensément. Mais qu'est-ce qu'une vie intense? On peut vivre intensément au cours d'une prière! J'ai aussi le projet de gravir un jour le Mont-Blanc, ce sera intense. Après l'accident, je n'ai pas eu la tentation de me mettre à l'abri, mais j'ai réorganisé un peu ma vie. Par exemple, je ne fais plus ma chronique à France Inter le matin, mais le soir, ce qui me permet d'être avec ma famille pour le petit- déjeuner.

Dans le coma, vous voyez une dame vêtue de blanc qui vous remet sur le chemin de la vie alors que vous pensiez arriver à la fin de votre vie. Cette vision prouve-t-elle la réalité de l'au-delà?

Non, certainement pas. Dans ma vision, je suis en tenue de chevalier du Moyen Age, je marche vers un cimetière et je vois une dame en blanc que j'ai identifiée comme une reine d'Espagne. Elle me fait faire demi-tour, c'est-à-dire qu'elle me renvoie à la vie. Cette vision peut s'interpréter de deux manières: soit comme une sorte de première vision de l'au-delà, une image du passage de la vie à la mort; soit comme une forme de communication, du fond de mon inconscience, avec l'une des femmes qui venaient me voir. Je penche plutôt pour la seconde interprétation, mais je ne tranche pas. De toute façon, que cette dame soit d'origine divine ou humaine, elle était une forme d'amour qui me disait: «Ne t'en va pas, on a besoin de toi.»

Etes-vous croyant?

Oui, depuis toujours. Mon expérience n'a pas changé ma foi fondamentalement, mais elle l'a peut-être renforcée. J'étais croyant quand j'étais enfant, j'ai laissé tomber la pratique quand j'étais ado - je n'avais pas envie de confesser mes envies sexuelles - mais je n'ai jamais perdu la foi.

Irez-vous à l'église à Pâques?

Oui, bien sûr! Il y a vingt ans, je n'allais pas à l'église; il y a dix ans, ça ne m'aurait pas dérangé de ne pas communier; cette fois, ça me serait assez douloureux de ne pas le faire, j'aurais l'impression de ne pas prendre ma part à la fête. Mais, rassurez-vous, je ne suis pas devenu mystique!

Texte: Robert Habel

Interview recueilli sur L'ILLUSTRE N° 20 - Le 18 mai 2005

http://www.illustre.ch/

UN ALLER-RETOUR de : Dominique Bromberger

Editeur(s) : Robert Laffont

Date de Parution : 01/10/2004

ISBN : 2221098080 - EAN : 9782221098080

Betty, sortie de la mort clinique

Melvin Morse, médecin, chroniqueur au "New York Times", directeur d'un groupe de recherches sur les expériences aux frontières de la mort à l'université de Washington, présente avec enthousiasme cet ouvrage, best-seller aux Etats-Unis. " Betty, sortie de la mort clinique (...) revient avec un simple message d'amour: nous devons nous aimer les uns les autres. (...) Un véritable manuel de l'expérience au seuil de la mort, écrit comme une pure et merveilleuse histoire que nous pouvons tous comprendre, (...) Elle raconte pourquoi la vie est rarement facile, et pourquoi le malheur frappe les vertueux. Elle éclaire la raison pour laquelle ceux qui meurent rechignent souvent à retourner dans leur corps (...) Elle nous rapelle que ces voyages aux frontières de la mort sont souvent importants pour ce qu'ils nous enseignent au sujet de la vie.(...) Dans les bras de la lumière renferme un secret sublime."

" J'entendis un léger bourdonnement dans ma tête et sombrai plus profondément encore, jusqu'à sentir mon corps s'immobiliser et perdre vie. Puis j'éprouvais une montée d'énergie. Quelques chose en moi me fit l'effet d'éclater ou de se dégager, et mon âme sortit par ma poitrine et s'éleva, comme attiréée par un aimant géant. (...) J'étais au dessus du lit et planais à hauteur du plafond.(...) Une monstrueuse tornade m'engloutit. Je ne voyais rien que ces épaisses ténèbres presque palpables.(...) D'autres gens, ainsi ques des animaux, voyageaint en ma compagnie, mais à une certaine distance.(...) Une petite lueur brillait au loin. La masse ténébreuse qui m'entourait prenait la forme d'un tunnel que je traversais à une vitesse encore plus élevée, fonçant vers la lumière. "Arrivée à proximité de l'homme, je me mis debout. Le halo qui l'entourait directement était doré, un peu comme une auréole. Sa lumière attira la mienne et s'y mêla littéralement ...

L'auteur : Née de mère indienne et de père de souche irlando-écossaise, BEtty J. Eadie assume tous les drames d'une enfance déchirée : divorce des parents, orphelinat, séparation d'avec ses frères et soeurs, échec d'un premier maraige. Aujourd'hui remarié avec Joe, mère de huit enfants, grand-mère, elle connait enfin la sérénité après son extraordinaire expérience. Elle donne de nombreuses conférence de par le monde, et s'occupe de l'accompagnement auprès des mourants. Son livre, "récit vécu" de sa propre mort ne peut que fasciner.

Paru aux éditions : filipacchi 1994 - Socièté SONODIP 63, avenue des Champs- Elysées - 75008 Paris. Chez le même editeur : Lino Sardos albertini - "L'au-delà existe", " Au-delà de la foi", " Indices et preuves de l'existence de l'Au-Dela".

Le Times de Los Angeles, le 30 mars 1983

On y relatait l'expérience vécue par un jeune homme d'affaires de Hollywood. Dan O'Dowd, copropriétaire d'une société de vidéo à Los Angeles, faillit mourir le 27 août 1979 lorsqu'un chauffard en état d'ivresse lui fit quitter la route sur la Pacifie Coast Highway, qui descend le long de la côte de la Californie du Sud. Une cinquantaine d'interventions chirurgicales furent nécessaires pour redonner au malheureux une apparence humaine. Son expérience de la mort imminente se produisit pendant une opération éprouvante qui dura 15 heures à l'hôpital Cedars-Sinai Médical Center de Beverly Hills. Il gisait sur la table d'opération lorsque, comme il le rapporta par la suite :

Soudain, je ne me sentis plus drogué par les produits de l'anesthésie, mais, au contraire, complètement lucide, les yeux sur l'électrocardiographe qui affichait une ligne droite. J'étais tout à fait éveillé, tout en sachant que j'avais les paupières closes. Cela donnait l'impression de voir des images à la télévision. Puis je m'élevai et me regardai d'en haut. Je planais à environ un mètre au-dessus de mon corps.» Il assista en spectateur stupéfait au diagnostic du médecin : il était mort. Il semble que cet homme ait vécu une expérience de mort temporaire lors d'un problème survenu sur la table d'opération.

Ensuite, O'Dowd se retrouva dans le couloir où étaient rassemblés les membres de sa famille et assista en spectateur incrédule à l'annonce par le chirurgien de l'échec de l'opération. O'Dowd fut bientôt de retour dans la salle d'opération où les médecins, en dépit de leur pronostic négatif, essayaient encore de le sauver. ébahi, il fut le témoin d'une tentative de réanimation, menée dans l'espoir que les chocs électriques du défibrillateur feraient repartir son c¿ur. «Un type a saisi des électrodes, expliqua-t-il aux journalistes, puis quelqu'un m'a enduit de gel tandis que je regardais la scène et que j'avais l'air d'être vraiment mort. Puis ils posèrent les électrodes sur moi et il y eut un grand choc. Rien ne s'est produit la première fois. Mais la seconde, cela me fit faire un bond en arrière : je sentis que j'étais aspiré et que je perdais connaissance. Puis plus rien.»

Les parents se souviennent encore du moment où les chirurgiens leur dirent que son c¿ur avait cessé de battre et qu'ils allaient tout faire pour tenter de le sauver en dépit de leurs maigres chances de succès. Son médecin, le docteur Mohammed Ataik, fut lui aussi déconcerté par cet incident. «Je ne veux pas mettre sa parole en doute, déclara-t-il au Times, mais je ne peux fournir aucune explication médicale.

Lyne Léon

auteur de "Ma mort et puis après", éditions Philippe-Lebaud

Elle a vécu plusieurs jours de coma après un grave accident et a connu, dans cette période, plusieurs 'décorporations'. Elle se voyait dans son lit d'hôpital, voyait son corps, son visage, les draps du lit mais ne visualisait pas les appareils de réanimation qui l'entouraient. Preuve sans doute qu'il ne s'agit pas d'une réalité physique d'évasion de 'l'âme' hors du corps matériel. Elle se 'déplace' aussi dans l'hôpital et 'visite' d'autres locaux, dont elle avait peut-être gardé un souvenir inconscient et où elle a pu être transportée durant son coma. Elle croise le buste, inanimé, de son père, mais celui-ci ne parle pas. Elle voit une lumière douce ressentie comme une paix absolue mais dont elle refuse de s'approcher. Elle ne rejoint cette béatitude qu'au paroxysme de la peur. Certains aspects de son expérience apparaissant très négatifs : sentiments d'angoisse, de froid, d'obscurité, vision de bêtes, de formes humaines sombres, bruits, ... Elle les associe à son refus de la mort, les ressent et les interprète comme un passage de son 'âme' vers autre chose. Elle précise n'avoir pas manifesté jusque là de sentiments religieux. D'autres impressions ressenties par Lyne Léon dans cette expérience se sont révélées fausses. L'enfant qu'elle portait est mort durant son coma ; elle le croyait toujours vivant.

1) L'obscurité se déchire brutalement : la porte de l'ascenseur est ouverte et il n'y a pas de plancher. Mes yeux fixent le trou béant. Le gouffre veut m'aspirer... Je me cramponne de toutes mes forces, mais mes doigts vont lâcher, ils lâchent, et je tombe, je tombe ... je veux crier mais la nuit m'oppresse.J'ai si froid, si peur... (...) je ne cesse de tournoyer, en hurlant, aspirée par le vide interminable.

J'erre, je flotte. La nuit n'est pas franche : on m'observe. Je tourne la tête... Mon père est assis, en image claire contre ma nuit. Mon père... Mais il est mort ! Mon père est revenu ! Je ferme les yeux, je les rouvre : mon père est bien assis, tout près... Je l'ai aimé si fort !

La joie me submerge. Mais pourquoi reste-t-il loin de moi. Il est si près et je ne peux le toucher ! Viens ! Je veux me blottir contre toi ! Retrouver tes bras, comme avant, quand j'étais petite fille !

Il me regarde, attentif, inquiet. Je ne vois que son buste, sa chemise blanche, le col ouvert, les manches retroussées. Il est venu veiller sur moi, il est venu m'aider à dormir , Papa... Je t'ai retrouvé, retrouvé...

J'ouvre et je ferme les yeux. Il reste là, il veille. Je vais dormir dans la joie.(...)

2) J'aperçois des marches. La première semble sculptée dans la lumière. Une lumière dorée, très brillante, que je sens chaude et venue d'un soleil. Je serais bien là-haut. Je me sens dans une paix absolue, comme je ne l'ai jamais été.

(...) Ma lueur était si fragile... Elle s'est réchauffée, abreuvée à ce qu'aujourd'hui, je nommerai l'Extase. Un plaisir quasi divin, inexplicable, qui prenait possession de moi avec une puissance, une violence sans égale... Comment une telle sensation a-t-elle pu habiter ce cercueil qu'était devenu mon corps ?

Perdu dans le froid de ma nuit, comme je l'attendais avec ferveur, ce paroxysme ! Comme je le guettais ce moment lumineux ! Ma chair et mon âme en resteront définitivement marquées.Jusqu'à la nostalgie. Peut-on survivre d'avoir touché à l'extase ?

(...) Mais je ne peux toujours pas, quinze années plus tard, m'enfoncer dans le sommeil sans songer à l'autre nuit, la mienne. é cette mystérieuse Extase qui me laisse un arrière-goût de regret.

Analyse d'une interview de Lyne Leon par les sceptiques

http://spsafis.ctw.cc/207arch25.htm sceptique

Chaque expérience est bien sûr un cas particulier. Lyne Léon , présente sur le plateau, nous a détaillé la sienne. Elle a vécu plusieurs jours de coma après un grave accident et a connu, dans cette période, plusieurs 'décorporations'. Elle se voyait dans son lit d'hôpital, voyait son corps, son visage, les draps du lit mais ne visualisait pas les appareils de réanimation qui l'entouraient. Preuve sans doute qu'il ne s'agit pas d'une réalité physique d'évasion de 'l'âme' hors du corps matériel. Elle se 'déplace' aussi dans l'hôpital et 'visite' d'autres locaux, dont elle avait peut-être gardé un souvenir inconscient et où elle a pu être transportée durant son coma. Elle croise le buste, inanimé, de son père, mais celui-ci ne parle pas. Elle voit une lumière douce ressentie comme une paix absolue mais dont elle refuse de s'approcher. Elle ne rejoint cette béatitude qu'au paroxysme de la peur. Certains aspects de son expérience apparaissant très négatifs : sentiments d'angoisse, de froid, d'obscurité, vision de bêtes, de formes humaines sombres, bruits, ... Elle les associe à son refus de la mort, les ressent et les interprète comme un passage de son 'âme' vers autre chose. Elle précise n'avoir pas manifesté jusque là de sentiments religieux.D'autres impressions ressenties par Lyne Léon dans cette expérience se sont révélées fausses. L'enfant qu'elle portait est mort durant son coma ; elle le croyait toujours vivant.

" Ma mort, et puis après ", Lyne Léon , éditions Philippe-Lebaud. Lyne Léon fut victime d'un dramatique accident de la route dans lequel devait périr son mari et l'enfant qu'elle attendait.

Lise Thouin

Lise Thouin, une comédienne québécoise, est victime en 1985, au retour d'un voyage en Europe, d'une infection virale fulgurante, une virémie. Tout son organisme est atteint, organes vitaux compris. Hospitalisée d'urgence son état se détériore rapidement et, ainsi qu'elle le dit, sa vie aurait dû s'achever là. Lise a en effet basculé "de l'autre côté des choses". Pourtant, après une brève mais intense "excursion" hors de son corps sa conscience réintègre celui-ci, et avec elle la vie.

Comme bien d'autres Lise Thouin conserve un souvenir plein d'amertume de son séjour de l'autre côté des choses. Les dates anniversaires de sa renaissance sont pour elle l'occasion d'une réflexion nostalgique

24 février 1986

Prête à fêter seule l'étrange anniversaire de ma mort et de mon retour à la vie. Sept mois déjà depuis cet éclatement doré qui m'a éclaboussée, brûlée vive, anéantie et recréée dans le même instant. Une fraction de moment de plus, une fraction de douleur de plus et j'étais désintégrée. Pas morte, disparue. Devenue rien. étrange rappel de cet instant qui m'a laissée écartelée entre deux mondes. Un monde trop petit pour moi maintenant et l'autre dont on m'interdit l'accès. écartelée au-dessus du vide. Avec ce mal dans mon corps qui est revenu depuis quelques jours pour me dire qu'il n'aurait pas fallu l'oublier. Mais pourquoi m'avoir ouvert la porte si c'était pour la refermer aussitôt ? Pourquoi m'avoir fait connaître la lumière si c'était pour me la retirer dans le même instant ? Pourquoi m'avoir.appelée et comblée si c'était pour me laisser ici seule et brisée ? J'ai sept mois aujourd'hui. Je ne suis plus tout à fait d'ici... Je n'y trouve pas ma place. Je m'ennuie de «là-bas». Je me sens différente.

23 juillet 1986

Le tournage de Cogne et gagne est terminé. Demain, c'est le 24 juillet, mon premier anniversaire. J'aurai un an. Un an depuis le moment horrible où cette lumière, plus brillante et plus cruelle que l'or en fusion, a jailli en moi et m'a embrasée tout entière. Une brûlure intolérable a longé ma colonne vertébrale, du sacrum jusqu'à la tête. J'ai flambé à l'intérieur comme une torche vivante. Puis l'or liquide venu des profondeurs a brutalement éclaté dans mon crâne vitrifié, devenu transparent pendant cette fraction d'instant comme le fond inversé d'une éprouvette. J'ai hurlé si fort qu'on a entendu mon cri sur tout l'étage de l'hôpital. Je reprenais possession de mon corps dans la douleur et la terreur.

J'ai vécu les jours qui ont suivi déchirée, avec l'impression terrifiante d'être doublée. Bien sûr, j'étais consciente qu'une partie de moi souffrait sur un lit d'hôpital, et pourtant tout ce qui m'entourait me semblait n'être qu'une vague illusion. Ma vie, ma famille, mes amis, tout cela était à peine réel, c'était comme un reflet dans un miroir déformant. Il y avait un autre moi bien plus vivant qui existait ailleurs au fond d'un espace inconnu. De là, je comprenais toutes choses. Je jonglais avec des milliards d'équations mathématiques complexes et je les résolvais toutes dans un bonheur indicible, presque orgasmique. Je jouais avec les idées, les concepts abstraits en série. Je faisais plus que les comprendre, je les pénétrais, je les contenais tous. Ils étaient moi et j'étais tout. Comment avais-je pu vivre autrement qu'en sachant tout cela ? Le temps, l' espace, la vie, l'éternité, c'était si simple, si intelligent, si magnifiquement évident. La douleur de mon corps était réelle, mais elle ne m'atteignait pas vraiment, comme si j'avais été un peu «au-dessus».

Quelques jours plus tard, les deux parties séparées de moi se sont confondues doucement et se sont rejointes à l'intérieur. Malgré la douleur intolérable que je ressentais de nouveau, il m'est arrivé après avoir été réunifiée, d'avoir peur de redevenir deux -- deux sur l'oreiller -- irréconciliables. Visions de la mort toujours. Et puis je me suis mise à parler, pour leur dire ce que j'avais vécu, ce que l'avais su. Aussi pour ne pas oublier. Il ne me reste que quelques souvenirs des mots que je leur ai dits, c'est tout ce que je me rappelle, juste.quelques mots, quelques images éparses et incomplètes... Personne n'a rien noté. Ils me regardaient, incrédules, en se demandant si j'avais toute ma tête. Je parlais sans arrêt. Du temps, de l'espace, de la lumière, de la mort... Pourquoi n'ont-ils rien noté ? Parfois me vient une colère sourde...

Maintenant, j'ai perdu la clé... Décourageant d'avoir à fonctionner au jour le jour avec un cerveau terrestre minuscule, lent et lourd. Impression furtive et bienheureuse d'avoir retrouvé le fil, la connexion égarée, au moment où je m'endors, dans le petit instant lumineux qui s'ouvre parfois avant que les rêves ne commencent. Mais, au réveil, tout s'efface. Et se battre encore et encore pour ne pas mourir de nouveau. Je ne cherche pas des souvenirs, je cherche quoi abattre, quel mur briser pour refaire le contact.

" De l'autre côté des choses ", THOUIN Lise, Ed. Presses de la Renaissance - 1996

Jean-Pierre Liegobel

François sombre dans le coma après une banale intervention chirurgicale. Au fil des jours passés dans les unités de soins intensifs, où l'on tente de le "récupérer" et où l'on considère parfois ses chances de survie comme nulles, il endure des souffrances innommables. Mais, de temps à autre, sa conscience abandonne ce corps de douleur pour les horizons d'une réalité d'un autre ordre.

L'ouvrage de Jean-Pierre Liegibel ainsi que le présente son éditeur, est «un "roman vrai" grave et tonique, un récit d'espoir, un acte d'amour, un témoignage de foi dans la vie.»

Je m'endors pour l'éternité. Dans l'apparence de mort qui est la mienne, mon futur proche, je donne l'image lisse et molle d'un corps déserté par la vie. Transformation inquiétante, avant de retomber en poussière, j'aborde le végétal. Monstrueux légume. Les claquements réguliers du respirateur, le scope, attestent qu'un fil ténu, bientôt prêt à se rompre, me retient encore aux vivants.Où suis-je donc ? Dans un espace illimité. Temps et matière abolis. Je suis moi, bien sûr, mais quintessence, sublimation. Je suis esprit, pensée flottante, attaches terrestres larguées. Une lumière sidérale, lumineuse et douce. Je suis l'éther. Les matins laiteux sur la mer n'atteindront jamais cette puissante beauté. Je brandille, je navigue, je vole, attiré, fasciné par le coeur d'une source lumineuse de plus en plus claire, de plus en plus intense aussi. Impression de calme. Incandescence. Je ne suis pas ébloui. Les mots n'ont plus la même valeur pour définir les couleurs, leur intensité. Je suis dans la nuit. Elle est blanche. Et j'avance vers une lumière plus phosphorescente encore. Je suis le blanc, la transparence. Je suis la lumière. Nulle crainte, je suis en paix. Je suis la paix. L'aurore. Parfois de grands feux d'artifices assombrissent l'espace, l'obscurcissent, me volent la clarté.Couleurs violentes. Tout s'inverse. Je suis en négatif. De larges gerbes, des taches éclaboussent ma nuit incolore. Fleurs noires, rouges et or. Parfois, les étoiles noires et or s'estompent, s'évanouissent. Le rouge envahit mon espace. Fleurs de sang qui respirent, palpitent. Fleurs vivantes. Leur couleur me fait mal. Je suis dans un bain rouge. Moments fugaces. La transparence revient et je marche, je vole, fasciné. Une force inconnu m'appelle, impossible de lui résister, vers le coeur de la blancheur, le coeur de l'éblouissante et froide lumière. Les éclatements noir, or et pourpre stoppent ma progression. Lorsqu'ils disparaissent, il me semble que la source lumineuse s'est éloignée. Elle m'échappe, s'enfuit plus loin encore. Et je recommence ma quête.

" Quelques pas dans l'au-delà ",

Phillipe Labro

Philippe Labro est un homme de médias qui n'avait nul besoin d'exhiber une expérience de mort imminente pour s'assurer une notoriété à laquelle son talent de journaliste, de cinéaste et d'écrivain l'avait depuis longtemps accoutumé. Les répercussions de son EMI, consécutive à un oedème du larynx, l'ont conduit à apprécier des aspects de la vie auxquels jusqu'alors il n'avait pas vraiment prêté grande attention. Son récit est lui aussi d'une très grande qualité émotionnelle, sans fausse pudeur, vrai tout simplement. Voici quelques passages qui évoquent des éléments typiques d'une NDE :

Je me sens sortir de mon corps. J'ai l'impression que je me vois sur le lit, entouré des hommes en blanc et en vert, avec, derrière ce rideau d'hommes, les assistantes et les infirmières. Je vois toute la pièce, les objets, les murs, la machine et les écrans. Je peux les décrire avec une précision de laser : cheveux -- ailes du nez -- manchettes de chemises sous les blouses -- boucles blondes -- gants en plastique -- masques et tissu piqueté des masques.Et puis, je me vois étendu sur le lit ; je suis très maigre, très jaune, les tubes et les bandelettes de coton encombrent mon visage et le dessinent comme en plusieurs morceaux. Je ne suis pas rasé. Il y a beaucoup de gris sur mes joues. Du gris et de la cendre. La vérité, c'est que je ne suis pas très beau à voir. Je prends un peu d'altitude et je flotte au-dessus de la pièce et au-dessus de mon corps et j'entends, plus précisément que tout à l'heure, tout ce qui se dit, les consignes données, les questions posées sur la suite de mon traitement, les rendez-vous pour l'extubation -- ce sera le matin, dans quarante-huit heures. Dans le vocabulaire du cinéma, on pourrait dire que j'ai une vue en "plongée" de toute la scène.(...) Je suis devenu une caméra qui se promène autour de moi-même. Je suis une caméra, l'expression est un peu trop facile -- mais que recouvre-t-elle ? Ce ne sont pas mes yeux qui ont vu mon corps sur le lit, entouré des médecins. C'est mon esprit, c'est ce qu'il y a dans mon cerveau -- ou bien est-ce autre chose, à quoi aucun d'entre nous ne peut trouver un nom ?(...) Or, le tunnel n'a plus rien d'effrayant. Non seulement il n'est pas en pente, il ne descend pas, mais il semble monter doucement, dans une ascension bienveillante. En outre, il est clair, de plus en plus clair, il devient même tellement lumineux que je suis aveuglé par cette lumière et je ne vois plus que cela : de la lumière.(...) Ici, maintenant, il n'y a aucune souffrance. La lumière vient m'apporter une sensation de paix comme je n'en ai pas connu depuis mon entrée en réa, depuis que je me suis retrouvé subissant la machine et les prises de sang, les étouffements et le chaos. Je n'éprouve qu'une consolante et surprenante sensation de paix et encore plus d'amour que je n'en ai ressenti récemment, à l'égard des miens ou des autres. Cet amour est indéfinissable. Je voudrais pouvoir le donner et l'offrir autour de moi comme du miel, mais je ne suis entouré que de lumière. Comme des voiles de lumière, des passages et des courants de blancheur, quelque chose de diaphane, quelque chose de cristallin. Il n'y a personne vers qui je puisse dispenser l'abondance d'amour qui me submerge. Il n'y a personne jusqu'à ce que, fugacement, apparaissent des formes.

(...) C'est comme si je vivais ma première traversée à l'envers. Au cours du premier voyage, je m'étais trouvé de façon vertigineuse dans un trou noir au bout duquel je ne devinais que l'horreur et dont il fallait que je m'échappe. Au cours de ce voyage-ci, aucune voix ne me pousse à quitter cet espace blanc, illuminé, doux et fraternel. J'aurais même la tentation de vouloir m'installer dans cette nébuleuse de lumière, de pousser plus loin mon voyage, tant il est bienfaisant."

" La Traversée ", Ed. Gallimard, 1996

Danielle Perron, psychologue

Danielle Perron, jeune étudiante de 23 ans, rentre à l'hôpital pour subir une opération de routine mais, soudain, les choses tournent mal. A la suite d'un arrêt cardiaque, elle frôle la mort :

«Je me suis mise à flotter peu de temps au-dessus de mon corps... ... avant d'être aspirée dans un tunnel noir »,Ma vie se rétrécissait à la façon d'un entonnoir inversé : le bout de cet entonnoir, c'était la mort... » Elle poursuit : « A mon étonnement, je continuais d'être. Mes membres se détachaient de mon corps [...]. J'avais peur. [...] Une présence communiqua avec moi par télépathie. J'ai entendu : "Je suis là." [...] J'ai vu une porte largement entrouverte. Une belle lumière blanche en sortait. » Danielle est attirée par cette lueur. Elle veut l'atteindre. : « Cette "présence" est entrée en moi par le côté gauche, puis je me suis mise à avancer à une vitesse vertigineuse vers cette lumière que je désirais plus que tout. » Une fois parvenue dans cette bulle de lumière, d'amour et de paix, Danielle affirme avoir traversé un jardin : « [...] J'ai regardé mon corps devenu transparent et je me suis rendu compte qu'il était guéri. [...] Instantanément, j'ai douloureusement réintégré mon corps, ce corps qui me faisait mal [...]. »

Danielle Perron, psychologue à Hull, au Québec

Durdane Khan, deux ans et demi

La petite Durdana Khan, deux ans et demi, est partiellement paralysée, aveugle par intermittence, et souffre sans arrêt. Un matin d'automne, en 1968, alors qu'elle repose sur son lit d'enfant, dans le jardin de ses parents, au pied de l'Himalaya, elle semble renoncer à son combat pour vivre. Immédiatement, sa mère fait appeler son mari qui est médecin. Il ne décèle aucun signe de vie. Madame Khan transporte sa fille dans la maison où le docteur tente une dernière fois de la ranimer tout en murmurant : « Reviens, mon enfant, reviens! » Dans une ultime tentative, la mère verse dans la bouche de son enfant quelques gouttes d'un stimulant respiratoire. Elles coulent, inutiles, sur ses joues. Soudain, à l'étonnement de ses parents, la fillette ouvre les yeux et dit qu'elle trouve le médicament amer. Au bout de quinze minutes de mort clinique, Durdana est revenue à la vie. Un voyage dans l'Inconnu.

Le lendemain, madame Khan demande à sa fille ce qui s'est passé pendant ce quart d'heure. La mère apprend que sa fille est allée dans un jardin au milieu des étoiles dans lequel poussent pommes, raisins et grenades. Il y avait là quatre fleuves, un blanc, un bleu, un vert et un marron. Et aussi des gens : « Mon grand-père, sa mère et une femme qui te ressemblait. Pépé a dit qu'il était content de me voir et sa mère m'a prise dans ses bras... Puis j'ai entendu papa m'appeler : "Reviens, mon enfant, reviens !" » A ce moment-là, le grand-père lui a dit qu'ils devraient solliciter de Dieu la permission de retourner vers son père. Ils sont allés à Lui. Dieu lui a alors demandé si elle voulait repartir. « II le faut, mon papa m'appelle. Très bien, a dit Dieu, va ! Et je suis redescendue des étoiles. » D'après Durdana, Dieu est bleu. Malgré les questions, elle ne peut pas en dire davantage.

Peu après son étrange expérience, elle subit une opération à Karachi, au Pakistan. Pendant sa convalescence, elle rend visite avec sa mère à un oncle du docteur Khan. Elle se promène dans la pièce quand, soudain très excitée, elle désigne du doigt une photo posée sur la table. « C'est la mère de grand-père, dit-elle. Je l'ai rencontrée dans les étoiles. » Durdana n'a jamais vu son arrière-grand-mère, ni même son portrait. Il n'existe d'elle que deux photos, qui se trouvent toutes deux à Karachi, chez ce grand-oncle que la fillette voit pour la première fois de sa vie.

Par la suite, la famille Khan va vivre à Londres. Au début des années 80, Durdana apparaît à la télévision anglaise avec des peintures du jardin qu'elle a visité dans les étoiles. Le lendemain, une patiente du praticien, Rachel Goldsmith, téléphone à propos de l'émission. Elle a eu la même expérience de la mort dans un camp de concentration, en Allemagne. Elle aussi est allée dans un jardin. Elle y a même vu un des endroits peints par Durdana. Quand elles se rencontrent, madame Goldsmith décrit certains détails dont Durdana se souvient, mais qu'elle n'a pas représentés dans sa peinture. Que dire de l'aventure de Durdana ? Elle admet volontiers que des pommes, des poires et des grenades sont mentionnées dans le Coran, ainsi que les quatre rivières du paradis. Mais Durdana n'a pas été élevée dans la religion musulmane et n'a jamais mis les pieds dans une mosquée.

Le fait que Durdana ait reconnu son arrière-grand-mère sur la photo, et madame Goldsmith le dessin de Durdana, suggère que pendant ce quart d'heure où l'enfant est resté sans vie, quelque chose d'autre que son imagination a été à l'¿uvre.

Le Dr Moody avec le livre "La vie après la vie"- 1975 - qui rapportaient les récits convergents d'un certain nombre de « rescapés de l'au-delà» a attiré l'attention du public sur l'après-vie .

Les visions relatées par ces sujets ayant frôlé la mort sont nommés les Near Death Experiences (NDE). L'appellation Expérience de Mort Imminente en est la traduction française (E.M.I.).

La caractéristique première des NDE est qu'elles révèlent d'une réalité inaccessible à nos facultés de perception ordinaires, faculté qui a déjà été vécue par des millions de personnes à travers le monde. En 1982, un sondage réalisé par l'institut Gallup aux Etats-Unis a estimé à 8 millions (environ une personne sur trente) le nombre d'américains ayant vécu une NDE. On estime aujourd'hui que 30 à 35% des personnes, ayant à un moment ou à un autre de leur vie frôlé la mort, ont connu cette expérience.

Le schéma type est celui-ci : un accidenté plongé dans le coma ou un opéré en état de mort apparente éprouve le sentiment de flotter en apesanteur et hors de son corps. Il est emporté dans un long tunnel obscur après avoir entendu une sonnerie quelque peu désagréable, débouche dans une chaude lumière, fait la rencontre d'êtres venant l'accueillir pour l'aider à faire le passage, parfois celle d'un « être de lumière », et accède dans certains cas à la vision finale d'une cité radieuse. Le voyageur revient de cette expérience radicalement transformé.

Les NDE expriment dans leur contenu des images liées à l'histoire personnelle, aux préférences culturelles, religieuses ou sociales.

De quoi s'agit-il donc ?

De nombreux chercheurs ont recueilli et analysé un nombre important de témoignages, dont le Pr K. Ring, les Dr Sabom et Osis en donnant différentes interprétations de l' origine des NDE.

D'aucuns y voient comme le fruit d'une altération due à des agents chimiques et provoquée par une overdose de neuromédiateurs à l'approche de la mort. Ou bien comme un réveil de la force vitale de la Kundalini orientale. Ou encore comme des phénomènes parapsychologiques à explorer.

C'est le point ultime jusqu'où un homme peut aller vers l'autre côté du miroir. Mais puisqu'il en revient, il n'y a pas eu véritablement mort. L'expression « Near Death Expérience », « Expérience aux Portes de la Mort » n'évoque pas un voyage sur l'autre rive ; mais les sentiments éprouvés lors d'un événement dramatique de la vie raconté avec toute la puissance émotionnelle que recèle le registre du symbolique, de l'imaginaire et de l'affectif. Cette expérience émotionnelle intense, même si elle traduit aussi parfois une projection de l'inconscient personnel et collectif, peut devenir « spirituelle ». En transformant une vie. Et pour certains elle représentera une « preuve » de l'au-delà ou à une aspiration à l'espérance.

Beaucoup de théories psychologiques et physiologiques ont été avancées pour tenter d'expliquer ce phénomène, mais aucune ne permet pour l'instant de rendre compte de l'ensemble des aspects de la NDE. Une telle complexité nécessite une approche pluridisciplinaire.

Depuis près de 30 ans, des milliers de NDE (Near Death Experience) ont été recensées et minutieusement analysées à travers le monde. Bien que leur phénoménologie soit actuellement très bien connue, les NDE soulèvent d'innombrables questions auxquelles il n'existe toujours pas de réponses. L'un des aspects les plus surprenants est justement la clarté de conscience et de pensée, ainsi que la précision de la mémoire qui sont associées aux NDE. Ces malades, aux confins de la mort, n'ont pas vécu cette situation comme angoissante, mais comme un moment de grande intensité au plan affectif, sensoriel et spirituel.

Peut-être s'agit-il d'hallucinations, un mécanisme naturel destiné à aider le mourant à passer de vie à trépas. Mais cela n'explique pas les cas où le mourant déclare avoir eu la visite de quelqu'un dont il ignorait qu'il était mort...

Des émissions de télévision ont donné la parole à des malades en coma dépassé, qui auraient atteint les limites de l'au-delà, et rapporté des sensations intéressantes sur ce qui se passe au moment de la mort.

Qu'ont-ils vu exactement ? Plusieurs hypothèse s'affrontent :

1 -Une autre réalité

Leur propre corps inerte qu'ils étaient en train de quitter et un chemin de lumière vers un Etre de splendeur indescriptible.Alors que le patient manifeste tous les signes d'une mort apparente, ou du moins d'une inconscience totale au moment de l'expérience, il est capable de rapporter une description très précise de ce qu'il a vécu et des faits qu'il a observés durant ce laps de temps. Dans ses récits, le patient relate souvent des événements qui se sont produits autour de son corps pendant son inconscience, mais parfois aussi des faits qui ont eu lieu dans d'autres pièces auxquelles il n'a pas eu physiquement accès.

Cette interprétation nous emmène vers l'existence d'une autre réalité, d'une conscience en dehors du corps lien vers un au-delà mystérieux.

2 - L'immortalité de l'âme

Pourtant, malgré la qualité des témoignages, il ne s'agirait pas d'expériences après la vie, mais d'avant la mort. La description qu'ils donnent de ces phénomènes de conscience relève enfin d'une ''vision matérialiste du spirituel". ils évoquent des sons, des couleurs, des expériences spatiales qui risquent de réduire le spirituel à une réalité encore très matérielle et nécessairement terrestre .

Cette perception du phénomène réduit cette expérience à un phénomène neuro-biologique dont lecaractère universel et spirituel nous révéle la mort comme toute autre chose qu'un retour au néant ou à la poussière et induit une certaine forme de transcendance et l'immortalité de l'âme.

3 - Dysfonctionnement du cerveau

Pour l'écrasante majorité des médecins et spécialistes, l'explication est á rechercher du coté du cerveau. Lorsqu'il est confronté á la perspective de sa propre fin, notre noble organe se mettrait à dysfonctionner, engendrant une batterie d'hallucinations. Le Dr Olaf Blank neurologue a conforté cette hypothèse. En diffusant par hasard un faible courant électrique dans le cortex temporal d'une patiente atteinte d'épilepsie, il a fait naître chez cette personne des sensations de sortie du corps; elle se voyait comme flottant deux mètres au-dessus d'elle-même.

Que dit la science ?

L'étude de Sam Parnia (2001)

Une nouvelle étude menée auprès de patients qui sont passés à un cheveu de la mort contient juste assez d'éléments pour satisfaire ceux qui veulent croire et juste assez d'incertitudes pour convaincre les autres qu'il peut y avoir une autre explication.

Un médecin britannique prétend détenir les preuves qu'en cas de mort clinique, déclarée lorsque le cerveau ne produit plus aucune activité, la conscience fonctionne encore. Sam Parnia, chercheur et médecin à l'hôpital général de Southampton (Grande-Bretagne), tente de le prouver. Il a exposé ses arguments lors d'une conférence qui s'est tenue le 21 juin au California Institute of Technology (USA). Ses conclusions s'appuient sur une étude clinique menée auprès de 69 personnes victimes de crises cardiaques. Il s'agissait de sujets qui, après avoir été déclarés cliniquement morts parce que leur cerveau ne fonctionnait plus, sont revenus à la vie.

Quatre d'entre eux se souviennent notamment d'avoir pensé, raisonné et d'avoir ressenti des sentiments de joie, de paix et d'harmonie. Certains affirment aussi avoir communiqué avec des personnes décédées qu'elles connaissaient. Pour Sam Pernia, "ces résultats tendent à prouver que la conscience peut survivre en cas de mort cérébrale. A ses yeux, ces récits pourraient être la preuve de l'existence d'une "conscience" indépendante des fonctions cervicales.

Ces preuves suggèrent que l'esprit ou la conscience sont sans doute séparés du cerveau et que le cerveau agit comme un intermédiaire qui exprime la pensée plutôt qu'il ne la produit". Lors de sa conférence, le médecin ne s'est pas contenté d'exposer ses résultats. Il a aussi répondu à ses détracteurs.

Dans un article publié par le magazine en ligne Cosmiverse, on apprend notamment que les sujets de l'étude n'ont reçu ni oxygène ni aucune substance susceptible de provoquer ce type d'hallucinations. Sam Parnia a également tenu à préciser que, contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, ces souvenirs ne correspondent pas au moment exact où les sujets ont perdu ou retrouvé leurs fonctions cérébrales. "En cas de crise cardiaque, les dommages sur le cerveau sont tellement graves qu'ils bloquent complètement son fonctionnement, explique Sam Pernia dans l'article de Cosmiverse. On doit donc s'attendre à une profonde perte de mémoire avant et après l'accident.". Mais que Sam Parnia demeure prudent: "" II n'est pas exclu que les informations rapportées aient pu être obtenues par le biais de sources sensorielles tout á fait ordinaires ""

L'hypothèse séduit, mais elle est à prendre avec des pincettes. Tout d'abord, elle n'explique pas pourquoi 59 des 63 patients n'ont pas vécu une telle expérience. Ensuite, rien ne garantit que cette "expérience" ne soit pas un souvenir rajouté après coup. "Nous savons, explique le Dr Chris Freeman, psychiatre à l'hôpital rotal d'Edimbourg, que la mémoire est extrêmement faillible. Nous sommes très bons pour savoir que quelque chose s'est produit, mais nous sommes très mauvais pour savoir quand il s'est produit."

http://www.caltech.edu/ La fondation de Sam Parnia

http://www.horizon-research.co.uk/ Le communiqué sur le site de l'Université de Southampton:

http://www.soton.ac.uk/~pubaffrs/0128.htm L'article de Cosmiverse:

http://www.cosmiverse.com/science07020101.html

L'avis du Dr Jourdan

Jean-Pierre Jourdan, Membre de IANDS-france recueille depuis quinze ans des témoignages. Il propose une théorie scinetifique plus exotique.Il évoque une cinquième dimension à laquelle accèderait la conscience qui superviserait les quatres autres dimensions pour les englober dans un tout immédiatement accessible et n'importe lequel de ses points. Tout repose sur des témoignages.

Pendant une NDE, il semble qu'un accès soit ouvert vers un état de conscience différent, dans lequel une réalité plus vaste, transcendant le temps, l'espace et la matière, englobe la réalité ordinaire. Et apparemment cet accès ne se referme pas totalement après l'expérience. Il semble, comme le formule si bien K. Ring, qu'une semence ait été plantée, libre de germer ou non avec le temps. Quelques citations donnent une idée de ce qu'elle pourrait être : " ma sensibilité s'est développée, rêves prémonitoires parfois, télépathie très souvent. Je décide d'appeler ma mère ou ma fille, ou je pense qu'elles vont m'appeler, et dans les cinq minutes j'ai un coup de fil ; après mon expérience j'ai fait plusieurs sorties hors du corps "... " sensibilité plus développée, possibilités télépathiques, et grande facilité pour la décorporation, possibilité de soigner et d'aider les autres ". " La sensibilité est plus grande, j'apprends plus vite, je me concentre mieux, j'ai plus de mémoire et de dons psychiques, mais surtout je cherche à m'incarner et à ne plus me dédoubler ; c'est dans et à travers le corps que l'expérience de la vie se déroule, et nulle part ailleurs. " Chez un autre témoin se produisaient " des décorporations de nuit (en sommeil conscient), ce qui me permettait d'aller aider des mourants dans le monde à sortir de leur corps sans peur. ".

La NDE semble, en donnant à la conscience la possibilité d'avoir des liens moins étroits avec le corps, être à l'origine d'OBE fréquentes comme chez ce témoin qui, cloué au lit après un grave accident, vivait une OBE presque toutes les nuits. Pendant ces expériences, il avait la sensation d'une identification totale à ce sur quoi se portait son attention (si, dans une forêt, il s'intéressait à un arbre, il devenait cet arbre, ses feuilles, ses racines, son histoire). Ces quelques exemples donnent l'impression que les NDE se rapprochent de ce qu'ont pu éprouver les mystiques de tous temps, aussi bien chrétiens, gnostiques que soufis, bouddhistes, et védiques.Toutes les traditions font référence à cet éveil à une conscience plus élevée.

http://perso.wanadoo.fr/dr.jp.jourdan

Cette fameuse kétamine

Le psychiatre Jansen, de Londres, avait constaté que des injections intraveineuses de kétamine, un médicament classé comme stupéfiant permettaient de provoquer artificiellement les étapes d'une NDE. Or, la kétamine modifie le fonctionnement normal de certains neurones et active a leur surface des récepteurs; dits récepteurs NMDA, susceptibles de faire halluciner."Toutefois, écrit Jansen, cette hypothèse n'a pas la prétention de valoir pour toutes les NDE et elle n'est pas incompatible avec d'autres théories. Karl Jansen confessait " je ne suis plus opposé aux explications spirituelles concernant les NDE. après douze ans d'étude, je suis à présent convaincu que la kétamine comme d'autres phénomènes ouvre des portes vers un endroit auquel nous ne pouvons normalement accèder. Il existe une âme indépendante de l'expérience".

En fait, les spécialistes des neurosciences reconnaissent qu'ils ne savent pas expliquer les NDE dans le détail... mais que c'est le cas de beaucoup de phénomènes liés au cerveau! Néanmoins, dans cette tâche, il leur faudra prendre en considération de troublants constats enregistrés par leurs collègues.

Pim Van Lommel écrit dans ses conclusions : " L'idée, soutenue jusqu 'á présent mais jamais démontrée, que la conscience et la mémoire sont situées dans le cerveau doit etre discutée. " En clair, si notre esprit a besoin de notre cerveau pour exister, il ne se réduit pas á pas cela-ce qu'il serait bien hâtif d'interpréter comme le signe de l'existence de l'âme.

Malgré l'importance considérable d'un tel phénomène peu d'investigations scientifiques sérieuses ont été entreprises laissant ainsi la place à une pseudoscience qui évoque les "preuve de l'au-delà".

Mais les temps changent ...

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ok il suffisait de le savoir c'est noté pour la prochaine fois.

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