Compétition et art

Les Césars, tout festival de cinéma, les concours de poème au lycée, ou de dessin... ont-ils un sens ? Comment peut-on juger l'art ? Est-il pertinent de le mettre en compétition ?

Cela me choque un peu de donner un prix d'interprétation par exemple. Non pas que je ne trouve pas certains comédiens meilleurs que d'autres, mais je pense qu'on ne peut que juger leur technique. On ne peut pas juger la façon dont ils s'approprient un personnage, l'intention qu'ils mettent dans leur interprétation.

En fait c'est plus clair pour moi dans le domaine musical. Peut-on dire que Bjork est meilleur que Nolwenn Leroy ? (je préfère infiniement Bjork) Je ne suis pas sûr. Elle est sans doute plus libre dans sa créativité, plus originale, crée des choses plus variée, mais n'est pas meilleure. Certains sont sensible à l'oeuvre de Nolwenn, d'autres à celle de Bjork.

Je suis d'accord. L'art est suggestif, les goût aussi et il y a une différence de jugement sur les prestations même : un acteur jouant un rôle de méchant dans un film peut il être jugé également à un autre acteur qui joue un méchant dans un autre film ??

Eriger la compétition dans le milieu de l'art n'est qu'un snobisme de prétentieux et n'aurait pas d'influence spéciale s'il n'y avaient les retombées financières !!

Le fric, toujours !

Je vous rejoins dans votre argument de base comme quoi on ne peut juger Nolwenn Leroy à Bjork. Mais l'on peut comparer Chimène Badi à Nolwenn.

On peut mettre en compétition deux acteur de Niro et Pacino mais par contre on ne pourrait les comparer à un Jim Carrey.

Tout dépends de la discipline (?).

d'accord avec vous.tout ça est ridicule et n'est pretexte qu'a des réunions "entre initiés" pour se montrer (et faire des affaires accessoirement)

d'accord avec vous.tout ça est ridicule et n'est pretexte qu'a des réunions "entre initiés" pour se montrer (et faire des affaires accessoirement)

C'est dommage, car l'idée de fêter le cinéma, la musiqe, etc ... n'est pas mauvaise.

Mais effectivement, passer par une remise de prix, bof ...

Vive l'art business!!

Soit, je conçois qu'on émette une objection idéologique aux festivals et remises de prix.

Mais dans les faits, ces manifestations apportent souvent un éclairage sur des oeuvres exigentes qui passeraient probablement à côté du grand public. Exemples parfaits cette année : Lady Chatterley de Pascale Ferran qui a eu droit a une seconde chance aux Césars, et Cristian Mungiu à Cannes.

Personnellement, sans ce dernier festival, je serais passé à côté de pas mal de réals : Kiarostami, Dumont, ou même les Dardenne...

Les Césars, tout festival de cinéma, les concours de poème au lycée, ou de dessin... ont-ils un sens ? Comment peut-on juger l'art ? Est-il pertinent de le mettre en compétition ?

Cela me choque un peu de donner un prix d'interprétation par exemple. Non pas que je ne trouve pas certains comédiens meilleurs que d'autres, mais je pense qu'on ne peut que juger leur technique. On ne peut pas juger la façon dont ils s'approprient un personnage, l'intention qu'ils mettent dans leur interprétation.

En fait c'est plus clair pour moi dans le domaine musical. Peut-on dire que Bjork est meilleur que Nolwenn Leroy ? (je préfère infiniement Bjork) Je ne suis pas sûr. Elle est sans doute plus libre dans sa créativité, plus originale, crée des choses plus variée, mais n'est pas meilleure. Certains sont sensible à l'oeuvre de Nolwenn, d'autres à celle de Bjork.

Je ne suis pas sûr que l'art soit mis en compétition. Je pense plutôt que c'est la confrontation (festival, concours) des prestations de personnes consentantes, et ce dans différents domaines.

Après, libre à nous d'aller ou non dans le sens des jurys...

Exemples parfaits cette année : Lady Chatterley de Pascale Ferran qui a eu droit a une seconde chance aux Césars

C'est plutôt un contre-exemple je trouve. Habituellement, les Césars ont tendances à récompenser les réussites commerciales (qui seraient également des réussites artistiques ?). Cette fois et peut-être pour la première fois, un film a été récompensé alors qu'il avait reçu un accueil très médiocre lors de sa première sortie.

On sait aussi qu'obtenir un oscar est avant-tout une affaire de lobbying, donc de business. Pour les césars, le processus doit être pratiquement similaire.

Le danger c'est la confusion qui s'établit aux yeux du grand public entre la qualité d'une oeuvre et sa capacité à être commercialisée.

Effectivement, je suppose aussi que les césars sont essentiellement affaire de lobbying, de marketing au moins.

N'empêche que, concernant les lauréats du meilleur film, on trouve : De battre mon coeur s'est arrêté en 2006, l'esquive en 2005, Les invasions barbares en 2004, la vie rêvées des anges en 1999... ça en fait des contre-exemples !

Au final, sans les césars, ce qu'on aurait retenu de la cuvée française 2006, c'est les bronzés 3.

Si on considère qu'il est cavalier, maladroit, quelque peu irrespectueux de mettre en compétition des oeuvres d'art, je souscris.

Si on en conclue que c'est la mort de l'art et le nivellement par le bas, je nuance .

Carrément d'accord!

Concernant le côté marketing de ces "prix" ( ), c'est un moindre mal comparé à celui des superproductions et une alternative appéciable à mes yeux.

bonjour,

d'accord sur beaucoup de choses, Avis perso : l'art est une affaire de sensibilité personnelle, et parfois le jugement donné par des professionnels peut influencer le jugement. Beaucoup de personnes non "éduquées" à l'art pensent ne pas savoir juger, alors qu'il n'y a qu'à écouter son ressenti dans ce domaine, et le jugement "d'experts" n'aide vraiment pas à développer ce ressenti.

D'un autre côté, plus on parle d'art et mieux c'est car ça peut donner envie de s'y intéresser. Par ex. dans le domaine du théatre, je trouve bien qu'il y ait les Molières, ou autre médiatisation de cet art, car qu'il n'est pas très fréquenté par rapport au plaisir qu'il donne. Pour l'Opéra, c'est encore pire, et la présentation des récompenses , en grande tenue, très guindée, fait penser que pour aller à l'opéra ou à un concert, c'est réservé à une certaine élite.

En littérature, les grands éditeurs prennent souvent les meilleures places des prix décernés, et on ne parle pas assez des ouvrages des "petits éditeurs".

Et il est vrai que dans émissions très médiatiques, on ne voit presque que les "gagnants", rarement les artistes très intimistes.

Et certains arts sont carrément oubliés des médias..

Tout ça pour dire que j'y vois du bon et du moins bon...