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Futures tensions au Nigéria


Frédo45

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Frédo45 Membre 332 messages
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Citation:Occasion ratée au Nigeria

LE MONDE | 23.04.07 | 11h37 ¿ Mis à jour le 23.04.07 | 11h37

La démocratie a reculé au Nigeria. Dans ce pays de 140 millions d'habitants, le plus peuplé du continent africain, l'élection présidentielle, samedi 21 avril, couplée à des législatives, avait valeur de test. Pour la première fois dans l'histoire d'un pays habitué aux coups d'Etat, depuis son indépendance en 1960, un président démocratiquement élu pouvait espérer succéder à un autre.

Or, avant même que le résultat du scrutin soit connu, un constat s'impose : quel que soit le vainqueur, le prochain président ne disposera pas de la légitimité nécessaire pour diriger un pays aussi complexe que le Nigeria.

Tous les observateurs internationaux, lors du vote, l'ont confirmé. Marqué par des violences et des morts, des fraudes et des cafouillages innombrables, le scrutin de samedi n'a été ni libre ni équitable. L'élection s'est déroulée dans des conditions pires que celles de 1999 et de 2003, a fait observer l'International Republican Institute (IRI), un organisme américain, proche du Parti républicain, qui avait dépêché sur place des observateurs. Les représentants de l'Union européenne et des organisations africaines n'ont pas été plus convaincus. Forts de ce rendez-vous manqué, les deux principaux candidats de l'opposition, le vice-président Atiku Abubakar et le général Muhammadu Buhari, ont déjà annoncé qu'ils n'acceptaient pas les résultats du scrutin.

Cela n'augure rien de bon pour le Nigeria, alors que le pays aurait besoin de stabilité pour espérer sortir du sous-développement. Car, en dépit de ses ressources pétrolières et gazières, qui en font le premier producteur africain d'hydrocarbures, le Nigeria souffre, jusqu'à la caricature, des maux du continent noir : trois habitants sur quatre vivent avec moins d'un dollar par jour, tandis qu'une minorité de privilégiés étale son luxe.

Un homme porte une responsabilité écrasante dans ce gâchis électoral, porteur de bien des dangers : c'est le président sortant, Olesegun Obansanjo. Elu en 1999, réélu en 2003, il n'a eu de cesse, depuis deux ans, faute de pouvoir solliciter un troisième mandat, de mettre des bâtons dans les roues de ses opposants et de tout faire pour assurer la victoire de ses amis politiques.

Les élections locales du 14 avril avaient donné la mesure du chaos engendré par cette politique du pire. Elles furent des caricatures de scrutin. Celles de samedi, boycottées par une large partie de la population, n'auront pas valu mieux. Elles vont sans doute permettre au président sortant d'installer son dauphin à la présidence, et ainsi de continuer à tirer les ficelles du pouvoir. Le Nigeria méritait mieux. L'Afrique aussi.

Article paru dans l'édition du 24.04.07.

On peut s'attendre à de violents heurts prochainement. Le pays le plus peuplé d'Afrique n'est pas le plus démocratique, loin de là. Cela va entraîner une augmentation de la pauvreté et la mort de bon nombre de Nigérians. Plus tard, les Européens viendront se plaindre de l'immigration africaine et de la violence de ces individus (qui malheureusement ne connaissent que ce moyen pour se faire entendre).

http://societron.forumparfait.com/futures-...eria-vt120.html

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