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Design : Ron Arad, l'indiscipliné


Yavin

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Design : Ron Arad, l'indiscipliné


Vendredi 28 novembre - 17:44

Il est l'un des plus grands designers au monde. Pour sa première rétrospective au Centre Pompidou, l'Israélien a choisi d'abolir les frontières entre art, design et architecture et a intitulé cette exposition « No Discipline ».



« No discipline ». A cet oukase qui résonne comme un écho au « no future » des punks on aurait envie d'ajouter un point d'exclamation. Pas besoin. Ron Arad bouscule d'un geste rageur les cases qui isolent l'architecture de l'art, l'art du design. Cette exposition monumentale qui commence à Beaubourg mélangera les genres mais subtilement. Ici, un mur encaissé, petite idée de génie, tracera une ligne légère entre la partie architecture et le mobilier. Là, l'espace de la maquette géante du foyer et de l'amphithéâtre de l'Opéra de Tel-Aviv ne se verra pas entamé par les chaises qui permettront au public de jouir du spectacle.

L'homme a une réputation de pas facile, pas causant. Il a aussi celle d'un grand designer, un de ceux qui changent le décor, voire le corps de notre monde. Ron Arad est né à Tel-Aviv il y a cinquante-sept ans, vit à Londres et, succédant au pape Sottsass et au tsar Starck, se voit consacré au Centre Pompidou. Une rétrospective qu'il souhaitait ici même (avant qu'elle soit présentée au Moma de New York) et qu'il a dirigée avec Marie-Laure Jousset, conservatrice du centre, retardant même de quelques jours l'inauguration pour mise au point et en formes de sa scénographie.


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Son emblème est une ellipse. Comme lui. L'infini s'étale, croise ses fonctions. Avec lui, les fauteuils s'enroulent et touchent à peine le sol. Ron Arad tord les lignes dans les magasins chics, aplatit les poubelles Vipp. Destroyer d'idées reçues, il invente des creux étranges pour poser dos et fesses dans des sièges, plus rocking que chair. Et vend, coté dans les ventes d'art contemporain et de design chez Sotheby's. Et vend aux particuliers qui adorent ses fauteuils en ailes de papillon. Et vend aux musées. « Il travaille avec la même liberté depuis vingt-huit ans, dès qu'il a commencé avec ses pièces uniques qu'il créait à partir d'éléments recyclés, dit la conservatrice, amie de longue date, qui ajoute cette constatation surprenante : son charisme ne s'impose absolument pas. Il vit, solitaire, au milieu d'une bande très dévouée. Il voulait devenir ce qu'il est aujourd'hui. »




Brigitte Hernandez
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Source: lepoint.fr
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