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lalibulle

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À propos de lalibulle

  • Date de naissance 25/04/1995

Informations Personnelles

  • Sexe
    Femme
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    Alsace
  • Intérêts
    Musique, littérature, histoire, plein de trucs encore, physique... ha ha ça non en fait la blague.

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Baby Forumeur

Baby Forumeur (1/14)

71

Réputation sur la communauté

  1. Bonsoir

    Joyeux anniversaire, alors, je te souhaite une bonne soirée et te fais un énorme bisou pour cet évènement

    Un bouquet de fleur + mes bises ;)

  2. Bonjour ma libellule ... Joyeux anniversaire et doux bisous

  3. Il marchait. Seul, le pas vif, et l’air pressé. De loin on ne voyait qu’une ombre mangée par le noir. De près, on distinguait une silhouette bouillonnante, et tremblante, qu’on n’osait trop approcher. Lui, on ne le voyait pas. Ce n’était que sa présence qui fendait la nuit ; son corps était décharné et absent, mais l’obscurité le protégeait, comme une amante. Comme ces filles contre qui il avait laissé sa tête aller, ces poitrines qu’il avait baisées, ces corps nus qu’il avait possédés. Maintenant, calé contre les reins des ténèbres, porté par la fraîcheur comme il le fut par la chaleur de la chaire, il cherchait à chevaucher cette nuit, et à s’y abandonner comme à une maîtresse. Et pourtant, il était désespéré : et ce désespoir si profond le ravissait. Il croyait voir, savoir, comprendre. Il pensait mourir digne. En réalité il était au plus bas de son humanité en croyant la dominer. Les feuillages environnants, qu’on ne distinguait qu’avec peine, lui rappelaient les boucles éparses qu’il avait mainte fois contemplées. Il revoyait ses mains jouer avec des mèches folles, caresser des nuques blanche, descendre le long des dos, s’agripper rageusement à des courbes insaisissables, avant de se glisser dans la tiédeur profonde et ondulante des corps sauvages qu’il conquérait. Et quand lui-même se livrait, il sentait les brûlures fiévreuses et rageuses de ces échos hurlants, tout contre sa peau, tout contre ton âme, tout autour de lui ; à son tour prisonnier exalté. Comme un jour de tempête, sur un océan houleux, les frissons prodigieux qui traversaient son corps le poussaient chaque fois plus, il tanguait, et le vent rugissait de plus belle. Piégé et fou, il les voyait comme un bouquet de mille fleurs endiablées, il cherchait à toutes les toucher, les sentir, les goûter. Contre sa peau rugueuses, les pétales l’apaisaient, à ses yeux le pétrifiaient, entre ses lèvres l’enivraient. Et quand il jetait à ses pieds le fruit de ses feux furieux, c’est le tonnerre qui s’abattait en une pluie violente. Coulant délicieusement le long de ces roses rouges et charnelles, il ne se lassait pas de la voir disparaitre. Alors, dans cette nuit de plus en plus froids, il pesait et admirait cette rage qui le faisait vivre, cherchait en vain la volupté qui lui manquait tant : qu’il ne savait plus ressentir. Courant cette fois-ci, heureux de son état de conscience, et perdu dans ses illusions, il avait décidé de s’abandonner pour toujours.
  4. oh bonjour tout c'est juste pour évacuer un bon coup, c'est pas très travaillé, ça n'a pas vraiment de mérite. Mais c'est gentil à vous
  5. hello

    merci pour ton passage

  6. Bonjour ma libellule, ca fait plaisir de lire tes mots par ici ... je serai prendre temps pour en contempler avec attention. Bisous et douce journée

  7. lalibulle

    poésie

    tu te fais vieux ? je ne me lance dans rien du tout mici =)
  8. L’aube entrecroisée de fils d’ors les regardaient d’un œil lumineux, et les remous de l’eau allaient et venaient, comme le souffle d’un dormeur. Clo clop clop… saccadait le doux fracas de la mer sur le rivage. Ils fermaient les yeux et n’écoutaient pas cette douce complainte funèbre, aux notes encore ensommeillées. L’air frai, coulait sur leur corps insensibles, et leurs yeux perdus dans le bleu de l’eau et du ciel ne renvoyaient qu’une ombre pâle et morne. Autour, les oiseaux chantaient, la vie s’éveillait et peuplait de ses bruits et de sa présence une nature encore sauvage et fraîche. On voyait très haut, comme un ombre discrète de la lune, qui achevait de se retirer, définitivement. Le sable ondulait et crissait, le vent soufflait, et l’aurore s’agitait à les rappeler. Ils ne voulaient pas les entendre, et laissent le sel dévorer leur chair. La rosée perlait sur les feuilles, comme un pétale rouge naissait au coin de leur bouche. Mutant, l’océan les englobait, l’écume blanche lavait leurs membres sanglants et leurs esprits torturés. Calmes et glacés, apaisés, cadavres exquis qui couraient sur la mer entraînés par une vie folle et délirante, fondus dans le lointain horizon de la mort, agonisant dans le ballet multicolore de la mer aux reflets jaunes, rouges, violets. Ils naissaient. Cette fois, c’était le soir, et le noir étouffant d’une nuit sans étoile se mêlait à celui de l’eau. Les fines ondulations blanchâtres qui faisaient encore vibrer la mer maussade, brillaient sous la lune. Tandis que le ciel s’obscurcirait encore davantage, les fines paillettes mousseuses des vagues mourantes se heurtaient à la froideur du cosmos. Il n’y avait aucun bruit hormis la lutte du terrible immortel. Haletant, et gémissant, l’océan expirait entre les mains de ses bourreaux. Il saignait de mille feux, et de ses plaies béantes on voyait jaillir ses tortionnaires. Comme une mère nourricière, une amante trompée, sacrifiée par ceux qu’elle avait portés en son sein, et nourrit de son amour. Une eau sale, grisâtre, sanguinolente, empoisonnait toute la nature atterrée, mordait la plage. La bouche bleu et glacée, translucides, et tremblant, ceux qui avaient voulu s’enfuir se voyaient rejetés par la marée en colère. Béats et gelés, ils regardaient le spectacle immonde de leur meurtre. A mesure que l’eau s’enfonçait dans la terre, emportant avec elle les derniers murmures d’une mer fiévreuse et folle, ils se dressaient sur le sable souillés. Le carnage de leur humanité, dépassés par l’angoisse de leur existence, fit d’eux des monstres.
  9. Le regard si doux de ceux qui aiment encore Ravivant l'éclat sombre et peureux des noirs soirs Bruissement insaisissable de ce trésor Qui perce son torse, s'empare de la caresse Qu'il aime Des lèvres fraîches coulent sur des feux trop vifs, Les éteignent - l'étreinte fatiguée, calme, Folle et cruelle, elle couvre son cou naïf Comme fantomatique, fuis, crie et clame, L'amour Alors elle se couche, Sur l'exil forcé, lourd. Sous les larmes se cachent, Le décompte des jours.
  10. lalibulle

    Or

    tiens, salut
  11. lalibulle

    Or

    L’aube entrecroisée de fils d’ors les regardaient d’un œil lumineux, et les remous de l’eau allaient et venaient, comme le souffle d’un dormeur. Clo clop clop… saccadait le doux fracas de la mer sur le rivage. Ils fermaient les yeux et n’écoutaient pas cette douce complainte funèbre, aux notes encore ensommeillées. L’air frai, coulait sur leur corps insensibles, et leurs yeux perdus dans le bleu de l’eau et du ciel ne renvoyaient qu’une ombre pâle et morne. Autour, les oiseaux chantaient, la vie s’éveillait et peuplait de ses bruits et de sa présence une nature encore sauvage et fraîche. On voyait très haut, comme un ombre discrète de la lune, qui achevait de se retirer, définitivement. Le sable ondulait et crissait, le vent soufflait, et l’aurore s’agitait à les rappeler. Ils ne voulaient pas les entendre, et laissent le sel dévorer leur chair. La rosée perlait sur les feuilles, comme un pétale rouge naissait au coin de leur bouche. Mutant, l’océan les englobait, l’écume blanche lavait leurs membres sanglants et leurs esprits torturés. Calmes et glacés, apaisés, cadavres exquis qui couraient sur la mer entraînés par une vie folle et délirante, fondu dans le lointain horizon de la mort, agonisant dans le ballet multicolore la mer aux reflets jaunes, rouges, violets. Ils naissaient.
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