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deja-utilise

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Forumeur alchimiste

Forumeur alchimiste (10/14)

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  1. Nevermind ! Je m'attendais à ce que vous ne répondiez pas sur le fond comme à votre habitude, mais à nouveau sur le personnage forumique que je représente, ça doit être de l'ordre du TOC cognitif chez vous. Si vous avez des difficultés à me lire, c'est tout bonnement parce que ma vision est autrement plus complexe, profonde, subtile et polymathique que les poncifs et lieux communs que vous produisez à longueur de temps, en essayant de faire croire, de surcroit, à une prise de recul surplombant le discours, que je trouve ridicule... je peux m'en excuser pour vous si vous voulez, mais comment faire prendre conscience à quelqu'un qui se fourvoie qu'il se trompe ? C'est un peu comme lorsque l'on demande à un écolier de relire une énième fois sa copie pour une dictée ou une composition personnelle, en effet, si ses compétences mentales lui ont fait produire des fautes d'orthographes dans son texte, c'est encore avec les mêmes habiletés intellectuelles qu'il se relit et tente de les voir, autrement dit la partie corrective/évaluative est la même que la partie productrice/émettrice, il n'y a pas d'auto-correction possible - sauf fautes d'inattention, seul l'avis et les conseils extérieurs sont salvateurs ! Mais vous y êtes aussi réfractaires ! Vous me faites songer au dilemme des cheveux du baron de Münchhausen, qui voulait s'extraire de l'eau en se tirant lui-même par les cheveux, en faisant l'éloge du " penser par soi-même " - bien qu'en parfaite correspondance avec la tendance actuelle du " Je " et du narcissisme débridé et revendiqué avec fierté ! MAIS je n'ai pourtant aucune haine ou rancœur à votre endroit - qui vous êtes m'indiffère assez - seules me préoccupent/me contrarient/m'agacent, quand je tombe dessus, les contre-vérités dont vous accouchez, i.e. le propos tenu et sa véracité en eux-mêmes, travail qui fait également partie du " job " du philosophe que de composer avec la Vérité et de critiquer avec un esprit critique ou de réfuter des erreurs de jugement ou de raisonnement. Si ma présentation/revendication en tant que philosophe vous indispose, voyez-moi alors comme un zététicien qui tord le cou aux croyances - dans un sens générique.
  2. Bonjour, Si cette introduction semble de bon sens, elle n'en demeure pas moins fausse à plus d'un titre ! Comme si déjà pour penser par soi-même on pouvait faire l'économie du savoir des autres, en effet, depuis notre plus tendre enfance nous emmagasinons des connaissances indirectes, et en réalité les expériences directes transformées en connaissances en nous ne représentent qu'un pouième de l'ensemble de nos Savoirs. Avons-nous inventé ou découvert à parler au travers le langage naturel par nos propres moyens par exemple ? N'est-ce pas bien plutôt un héritage ou une transmission, avec toutes les idées et valeurs que ce langage véhicule par la force des choses !? Le meilleur moyen d'avoir un esprit sclérosé et même arrière-gardiste est justement de vivre sa vie psychique en vase clos, auto-centrée en auto-référencement, c'est même ainsi que fonctionnent tous les endoctrinements en refusant de s'ouvrir au monde extérieur à soi ou à l'entre-soi, bref de croire que la science s'infuse dans la bouilloire qu'est notre seule cervelle est une grossière erreur d'appréciation. Pour avoir une chance de s'émanciper de ses œillères, il faut aller voir " ailleurs ", de prendre connaissance d'autres pensées, et principalement celles qui ne confirment pas nos préjugés. Ce n'est pas en étant par principe dans le refus ou le déni que l'on progresse ou évolue, au contraire on piétine, on fait du sur-place, on l'a bien vu par exemple avec les Pythagoriciens, outrés de l'irrationalité de certains nombres, alors que leur conception du Monde reposait sur les nombres entiers et leurs rapports, mais on le voit aussi aujourd'hui avec tous les conspirationnistes de tout bois, englués dans une interprétation unique, suspicieuse et refermée sur elle-même, dévoyant toutes les preuves contraires et endossant les moindres indices abondant dans le sens de leur théorie, aussi insignifiants et farfelus soient-ils, n'étant pas le moins du monde conscients d'user de deux poids et deux mesures. Enfin, ne pas être en mesure de faire la distinction entre utiliser une chose et en avoir la qualité fondatrice est une nouvelle bourde intellectuelle, comme si le fait de faire des calculs faisaient de leurs auteurs ipso facto des mathématiciens ou encore, d'avoir élaboré des théories naïves sur le monde physique, de tout un chacun des physiciens ! En effet, comme je le soutiens depuis un moment pour définir la Philosophie: " c'est l'art et la manière de se poser des questions et d'y répondre ", il vient donc qu'il ne suffit bien évidemment pas de se poser des questions existentielles pour pratiquer la Philosophie, car le moyen mis en place pour y répondre ne conduit pas nécessairement à une pratique philosophique, elle peut conduire aux croyances religieuses, à l'élaboration de spéculations ou d'histoires plus proches de la mythologie qu'autre chose, on peut aussi le faire avec un esprit scientifique et au travers la méthode scientifique y compris aujourd'hui pour les questions éthiques et morales, il faut bien évidemment éviter à tout prix de faire le pure rhétorique ou des sophismes comme de sombrer dans la méta-physique, de ne pas être en mesure d'appliquer convenablement sa Raison ou son Entendement est là aussi rédhibitoire, se contenter de faire appel à sa mémoire, ses heuristiques de jugement, à des rationalisations de ses opinions, avis ou préjugés est contraire à l'esprit philosophique, etc... Il appert donc, que ce que font madame et monsieur tout le monde n'est en général pas de la Philosophie, quand bien même les questions qu'ils se posent sont de nature philosophique, parce qu'ils n'y répondent pas par des voies correctes, pertinentes ou en adéquation avec l'art philosophique, pas plus que de s'interroger et gérer ses finances domestiques nous fait expert comptable ou de jouer au ballon rond dans son jardin nous fait footballeur, de même que les pitrouilles produites en cuisine ne font pas de tout un chacun un chimiste, pas plus que de sonder l'esprit de ses connaissances nous propulse au rang de psychologue, il ne suffit pas donc pas de faire, il faut aussi être ce que l'on fait ! Nous ne sommes pas dans un acte de langage performatif - où dire c'est faire ! Les gens devraient justement arrêter de vouloir ou de croire pouvoir penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes, car c'est catastrophique au quotidien pour l'homo fabulatus que nous sommes...
  3. Bonjour, certains forumeurs ont donné quelques pistes explicatives, mais il y en d'autres, car je pense qu'il n'y pas un seul processus prépondérant qui expliquerait cette impression, mais que c'est le concours de l'ensemble qui pointe dans cette direction du classicisme. Je ne pense pas pourvoir être exhaustif non plus: • On ne peut pas écarter un " effet de mode " en cours actuellement, sur l'affection que l'on a pour les vieilleries, on voit bien l'engouement pour les " antiquités ", en premier lieu mobilières, il n'y a donc pas de raison que cela n'affecte pas aussi le monde des idées. • D'une manière assez logique, puisque les penseurs ( plus ) modernes/récents s'appuient très certainement sur leurs prédécesseurs, il y a donc un nombre plus conséquent de renvois vers les plus anciens et donc de citations, du fait de cette imbrication temporelle et " récurrencielle ", l'image qui viendrait à l'esprit serait une pyramide: les plus anciens formant la base et les plus récents le pyramidion, " mécaniquement ". [ Pour donner une idée très grossière et très approximative: Si on a un 3, on peut le décomposer en 2+1, mais le 2 peut lui aussi se décomposer en 1+1 et donc 3 en 1+1+1, où l'on voit qu'il est ainsi fait mention plus souvent du 1 que du 2 ou 3, à cause des inclusions successives. ] • Comme l'évoque fort justement P. Hadot, la philosophie antique proposait aussi une philosophie de vie concomitante, ce que ne fait plus du tout la philosophie moderne d'une part, et d'autre part, les doctrines philosophiques avaient une certaine prétention a expliquer le Monde, d'en proposer un Système, ce que ne font plus les modernes et pirement les contemporains. Les objets philosophiques actuels sont des sujets de niches, peu propices à intéresser le plus grand nombre. Les anciennes philosophies étaient donc aussi pragmatiques et concrètes, alors qu'actuellement, par l'entremise de la Raison, la Philosophie est bien plutôt abstraite. Abstraction et particularisme exotique, ne sont pas aussi " utiles " que l'expérience quotidienne et des règles générales sur des domaines omniprésents, véhiculées par les " classiques ". • De plus, la plupart des pensées et cadres de celles-ci d'aujourd'hui s'inscrivent d'une manière ou d'une autre dans une philosophie antérieure " mère " lointaine et en particulier antique, il est donc raisonnable de s'informer et de prendre connaissance des " originaux " pour la justesse, que de simplement se contenter d'une seconde, tierce, etc... lecture peu ou prou interprétative et déformante, ne serait-ce parfois que pour comprendre l'auteur actuel qu'on lit et qui lui se réfère à d'autres textes plus anciens. • Les auteurs d'aujourd'hui n'ont pas encore subi le filtre de l'Histoire, ni se sont pas encore passés à la postérité, comment savoir vers qui se tourner et qui donc ferait référence ou autorité(?), alors que c'est bien plus aisé de le faire avec ceux du passé. Sans compter la lassitude propre du monde moderne et le butinage consumériste en toute chose, ainsi que la problématique - psychologique - due à la profusion du choix ! On se tourne alors vers des " valeurs sûres ". • Mais également, il faut bien avoir à l'esprit que la Philosophie au fur et à mesure que les Sciences ont répondu aux mêmes questions et sur le même terrain, a perdu de la place et de sa prestance ou même sa position de monopole, la Philosophie n'a plus qu'une position comme je l'appelle interstitielle entre les savoirs scientifiques, ou bien Épistémologique pour les plus aptes et compétents, bien souvent les scientifiques concernés eux-mêmes. L'aura de la Philosophie est donc plus faible dans l'époque récente que pour les temps anciens, car ce dont elle traite antiquement n'est pas nécessairement ou toujours réfuté, ni réfutable par la démarche scientifique, préservant alors une certaine authenticité par endroits aux pensées les plus reculées, ce que les productions plus récentes de par leurs formes sont bien moins propice à faire ou à proposer. • On doit aussi se rendre compte, qu'aujourd'hui, dans la même veine, qu'un philosophe pur et dur a toutes les chances de raconter des histoires dans un jargon parfois impénétrable ou ambigu, de flirter aussi avec la méta-physique, bien plus qu'un scientifique ayant pris la casquette de philosophe, ce dernier remplaçant à profit le premier, d'où peut-être, une pseudo-disparition de la vue de références purement philosophiques pertinentes, alors que des textes de très haute qualité sont présents et écrits par des scientifiques dans une perspective philosophique, mais qui n'intéressent pas le badaud ordinaire, reluctant à s'instruire et à s'intéresser aux sciences quasi-systématiquement, ou alors à un niveau tellement superficiel que son appréhension à plus à voir avec le hasard qu'avec l'appropriation, une sorte de bachotage hors examen. • La sagesse n'ayant plus vraiment la cote de nos jours, dans un monde tourné vers le divertissement, l'amusement et le lucre ou encore la facilité, bien qu'il reste un reliquat de culture générale, on aura tôt fait de savoir encore quelques auteurs très anciens faisant partie du paysage/patrimoine culturel, au même titre que des objets inanimés en somme. • Il y a aussi une dépréciation de la modernité et une recherche d'alternatives, c'est pourquoi, à défaut de renouer avec les " classiques ", beaucoup se tournent vers des spiritualités asiatiques, ces bataillons d'individus étant donc à soustraire à tous ceux en lice vers une interprétation du Monde - de donner du sens, c'en seront d'autant moins qui regarderont les philosophes modernes/contemporains.
  4. Bien le bonjour @Anachel je te rejoins massivement dans ton propos, à quelques détails près, premièrement " la société " n'a pas de volonté, ni d'intention, elle n'est que le fruit ou la résultante des volontés individuelles, qui certes n'ont pas toutes le même poids dans la balance, pas plus que la Nature veut ou aurait voulu l'avènement de l'Homme, qui plus est, en maitre de la planète, en le pourvoyant de tel ou tel attribut, ou vers tel dessein assigné. Deuxièmement, il n'est pas tout-à-fait exact qu'il n'existerait aucun lopin de terre sur Terre pour retrouver sa liberté " totale ", mais le prix à payer économique, social, sécuritaire et matériel est considérable, on peut songer à ces territoires où l'État reconnait aux natifs un Droit de vivre en paix et à l'écart des tribulations des sociétés modernes et donc sans intervention étatique d'aucune sorte, une reconnaissance d'une certaine souveraineté pour les indigènes sur ces zones, comme une sorte de non-État circonscrit dans l'État globalisant du pays, si je puis dire. Troisièmement et dernièrement, il y a de plus en plus de personnes et de regroupements de personnes qui s'efforcent véritablement de rejeter la société capitaliste, et de renouer tant bien que mal avec une vie communautaire, hétérarchique, locale, parcimonieuse, d'entraide, low-tech, etc... qui n'a rien d'utopique, puisque en application concrète un peu partout dans le monde, en contre-pied de ce que l'on dénonce toi et moi, pour l'heure ces - petits - mouvements viennent surtout de pays très " développés ". Il n'est pas à exclure, au fur et à mesure de la prise de conscience générale, par tout un chacun des habitants de la planète, qu'il faille effectivement revoir et corriger nos modes de vie et nos façons d'interagir les uns avec les autres, quelle que soit l'échelle envisagée, consécutivement, par la force des choses, des dérèglements climatiques et l'épuisement des ressources, ainsi que les rejets étouffants de nos productions pour les écosystèmes dont nous dépendons pourtant entièrement. De deux choses l'une, on le fait par anticipation pour limiter la casse ( " préventif " ), l'autre, on le fera parce que nous n'aurons plus d'autre choix que d'y remédier et d'y faire face, mis devant le fait accompli de la catastrophe ( " curatif " ), quitte à ce que l'humanité retourne à l'âge de pierre conséquemment, non par choix, et se retrouvant dans un " goulot d'étranglement " évolutif, avec quelques milliers de survivants dans le Monde après l'effondrement totale des sociétés " modernes ": plus de pétrole, plus assez d'eau potable ni d'aliments, avec des températures suffocantes, des sécheresses infernales ou des pluies diluviennes et des tempêtes dévastatrices et par voie de conséquences, plus d'électricité non plus ( il faut beaucoup d'eau pour refroidir une centrale nucléaire, et ce, en permanence et du combustible extrait et traité à partir de machines fonctionnant avec des dérivés du pétrole ou des biocarburants éventuellement ), un effet domino en somme après avoir franchi un seuil irréversible, un point de basculement... Des scientifiques, anthropologues et ethnologues, sont de plus en plus nombreux à dire qu'il faudrait prendre exemple sur les peuples premiers et renverser le paradigme qui domine encore, ce n'est pas " nous " qui aurions des leçons à donner à ces tributs " primitives " mais tout à l'inverse, eux qui auraient à nous enseigner à renouer avec une vie humaine planétaire compatible avec sa perduration et dans le respect du reste du - de tout le - vivant et pas seulement des êtres biologiques " d'intérêts ". Tant que nous nous comporterons comme des parasites ou des métastases cancéreuses, l'organisme Terre sera en grave danger, et nous l'organe Humanité en danger d'éradication à brève échéance ( vis-à-vis des temps géologiques ), bien sûr la Vie peut largement nous survivre comme ce fût le cas lors des cinq premières grandes extinctions, nous sommes, de l'avis de nombre de scientifiques, la source de la sixième, en cours. Notre soucis vient de notre nature elle-même et notre fonctionnement animal, que nous n'arrivons pas à dompter correctement, seulement à un niveau anthrocentrique et même imparfaitement, notre pulsion à la domination et notre insatisfaction chronique en toute chose, nous poussent à l'Exploitation ( que ce soit fictivement un enfant, effectivement des travailleurs étrangers ou les animaux d'élevage ou de " test ", ou encore la matière première naturelle minérale et organique ) sans vergogne, omniprésente, qui est arrivée à un niveau effroyable et délétère bien qu'avec l'inertie considérable du " système " on en perçoit à peine les effets concrets, d'ailleurs avec une injustice criante où les pays principalement responsables ne subissent pas encore véritablement les conséquences de leurs actes, alors que les pays pas ou très peu responsables de la situation en paient déjà le prix en premier ou bien plus durement... Comme je le disais à un forumeur il y a peu, il n'existe actuellement aucun traitement - efficace - contre la bêtise, uniquement par endroits une diminution des symptômes mais que passagèrement qui plus est, c'est donc à la fois local et éphémère, d'où l'expression: " Chassez le naturel et il revient au galop " ( Je te sais " friand " comme moi des dysfonctionnements de l'esprit humain, je te conseillerais bien de lire Bias in human reasoning, de J. Evans, mais malheureusement il n'existe qu'en langue anglaise, où l'auteur est très dubitatif et même pessimiste sur les leviers à disposition pour agir de manière efficiente et pérenne sur le " débiaisement ", à défaut, tu pourrais te rapprocher du livre de S. Houdé: Comment raisonne notre cerveau, où le constat alarmant est sensiblement le même, mais pour une autre raison, due cette fois-ci à notre faible propension à l'inhibition - des automatismes ou heuristiques du Système 1, qu'il appelle le Système 3, qui effectue la bascule entre le Système 1 et justement le Système 2 ). Comme je n'ai trouvé aucun auteur optimiste sur la rectification des penchants humains problématiques, j'ai bien peur en ce cas que l'humanité fera comme le bon coq français, d'attendre d'avoir les deux pieds dans le fumier pour faire entendre sa voix et agir conséquemment, une fois le mal fait donc et qu'on sera dans la m*** jusqu'au cou et même jusqu'aux orifices du nez et de la bouche pour respirer, vu l'ampleur de la stupidité humaine !
  5. deja-utilise

    La modestie

    Bonjour à toi, je conçois et concède que ce n'est pas évident, y compris pour moi d'y voir très clair, je peux utiliser d'autres domaines d'activités intellectives pour tenter de montrer ce que je veux dire et d'une certaine façon le justifier. Si une personne reconnait qu'elle ment ou qu'elle possède des faiblesses, quand bien même elle ne serait pas parfaitement juste dans son appréciation, par manque d'exhaustivité ou parce qu'elle se trompe sur les exemples, elle n'en demeurait pas moins fidèle ou sincère sur l'idée d'avoir menti, donc de ne pas être dans la vérité pleine et entière, il en va de même si elle identifie quelques bassesses de caractère, de compétences ou inhabiletés, voire des moments de lâchetés, sans pourtant qu'ils soient tous avérés et/ou justes et la liste complète, ils ne conviendraient pourtant pas à l'idée générale et première d'être faible par endroits. Dit autrement la personne qui avoue soit de mentir soit d'être faible, bien que se trompant ci et là et ne faisant pas le tour de la question sur son compte, demeure malgré tout conforme à son annonce, fidèle à l'esprit des concepts évoqués, et donc légitime dans ses revendications, malgré le manque de justesse de son analyse ou de son compte-rendu ! Si je dis que " je suis une personne associable ", on pourrait peut-être trouver des gens qui m'apprécient, au moins un temps, je ne le suis sans doute pas aux yeux de tout un chacun, en permanence, en tout lieu et en tout temps, mais la majorité du temps certainement avec une majorité d'individus, mon assertion n'est donc pas parfaitement juste - il y a certes une imprécision, mais elle l'est globalement malgré tout, et il était donc légitime que je la tienne; puisqu'il serait a contrario illégitime que je tienne la proposition contraire: " je suis une personne sociable " !
  6. deja-utilise

    La modestie

    Bonjour, Oui effectivement, tu soulèves un élément essentiel dans ce travail, c'est qu'il faut le vouloir ! Et je rajouterai, qu'il faut le pouvoir aussi. En effet, comme toute défaillance, dysfonctionnement ou maladie, il y a des étapes à franchir pour " s'en sortir ": • Accepter l'idée que soi-même puisse en être victime, et pas seulement chez les autres • Identifier en soi ce trouble • Trouver un moyen, si tant est qu'il existe, et le meilleur si possible, pour y remédier • Appliquer ce moyen ou traitement, de manière effective et efficiente, et même permanente si besoin Bon nombre de personnes, de leur propre volonté, butent dès la première étape, car cela sonne d'emblée comme une nécessité de faire le deuil d'une partie de leur ego, ce qui, il est vrai, est douloureux à plus d'un titre, et révulsif au plus haut point, vu notre formatage biologique répondant du circuit de la récompense ( quête du plaisir ) tout comme du circuit de la punition ( évitement de la souffrance ). Ensuite les inhabilités intrinsèques peuvent empêcher d'y parvenir, quand bien même une certaine volonté s'était faite jour, à cause de biais de raisonnement, d'incompétence - très répandue - à l'introspection, par manque de connaissances adéquates, de difficultés à employer sa raison ou la logique ou encore la pensée scientifique, de luttes intestines avec ses propres émotions, ses propres aspirations ou idéologies, voire son estime/image de soi, de ne pas être capable de remettre en cause des croyances délétères ou contre-productives, voire tout bonnement fausses. Tout comme d'avoir le courage et la persévérance de s'y tenir une fois une solution applicable trouvée, sans faillir dans l'action corrective. Il est donc souvent plus aisé et même indispensable de se faire aider et soutenir pour y parvenir, si tant est que l'on y mette de la bonne volonté et de la bonne foi, tout en s'étant entouré de la bonne ou des bonnes personnes, légitimes pour cette aide et ce soutien. Il peut par exemple être " dangereux " de se tourner vers une psychanalyse dans une perspective thérapeutique/de soin. Si on fait comme tu l'avais exprimé un vrai travail sur soi-même, alors par voie de conséquences, on produit(peut produire) à la fois de la modestie et une meilleure compréhension de soi-même et même des autres théoriquement, si on accepte l'idée que les autres fonctionnent en grande partie comme nous, suivant les mêmes propensions ou principes vitaux. L'empathie étant quelque chose que l'on peut bien sûr développer, par différents truchements et indépendamment. Je dirais seulement, qu'il n'est pas évident qu'il y ait des liens de causes à effets entre ses différents aspects que tu évoques, seulement des corrélations plus ou moins lâches, tout dépend en réalité de l'état d'esprit de l'entreprenant si j'ose dire ! Autrement dit, soit une recherche de développement personnel général/global, ou alors seulement de " parfaire " ou de corriger un trait seulement, i.e. un développement personnel local/particulier. Il semble donc, selon ton acceptation et ta propre pratique en filigrane, que tu aies opté pour une approche plutôt systématique ou globalisante, bien que l'on ne puisse pas généraliser à l'ensemble de la population ce choix de ta part. Certes, nous sommes à la fois déterminés par nos " gènes " et par nos héritages culturels plus ou moins constants et fidèles transgénérationnellement. Toutefois, il est plus vraisemblable, en ces temps reculés, que ce soit par peur - d'exclusion ou d'ostracisme - qu'il y ait eu mimétisme et adhésion aux règles du groupe - et donc esprit de corps face à l'hostilité, que par un raffinement spirituel - certainement tardif - que l'on appelle la modestie, au même titre que la chevalerie - ou l'esprit chevaleresque - n'a pas toujours existé non plus, mais est apparu tardivement dans l'histoire humaine, il en irait de même sur un plan pragmatique avec la façon de manger, et le raffinement d'utiliser des couverts. ( C.f.: La civilisation des mœurs, de N. Elias )
  7. deja-utilise

    La modestie

    J'ai fait sensiblement le même type de constat, où les outils mélioratifs que l'on donne à autrui, sont utilisés à d'autres fins, et même contraires à ce à quoi ils étaient censés servir, comme quoi encore une fois, on prend à l'envers les choses, on part du résultat escompté/voulu et on trouve le moyen d'y parvenir, aussi fallacieusement que l'on voudra, par exemple d'avouer une vérité, et sitôt fait celle-ci est utilisée comme une arme contre son émetteur, où le but ( la vérité discursive ) est utilisée en moyen ( critiquer gratuitement, blesser, rabaisser, faire la leçon, envenimer la situation, avoir le dernier mot, etc... ). Il est vrai que sa réponse telle qu'exposée, sans connaitre la personne, les deux lectures sont objectivement possibles, il n'y a effectivement qu'en connaissant la personne, ses motivations, son passé avec elle, etc... que l'on pourrait trier le bon grain de l'ivraie, et encore, notre propre état d'esprit, s'appuyant sur la mémoire et l'humeur du moment, pouvant nous induire en confusion également. C'est pourquoi, je pense qu'il faut toujours être sincère et authentique, sinon, on n'arrive plus à lire et comprendre les actions, choix et verbalisations des autres, il y a dans le cas contraire des risques énormes de mésinterprétations, d'incompréhension, de malentendus, de fourvoiements, d'emportements inutiles, etc...
  8. deja-utilise

    La modestie

    Bonjour Ce n'est ni certain, ni garanti, ni même automatique. Il existe une propension chez les individus, peut-être pas tous, qui fait que l'on apprécie encore moins bien les mêmes défauts chez les autres que les siens, y compris quand ils sont en moindre quantité ou force, d'où d'ailleurs le fameux dicton: " Voir l'écharde dans l'œil d'autrui, mais pas la poutre dans le sien ". Sans compter le processus de projection psychologique, qui permet en quelque sorte de se dédouaner de ses propres failles ou travers, en critiquant vigoureusement autrui, y compris quand il n'a pas ce défaut qu'on lui prête pourtant ! Je crois que l'on doit en passer directement par la tolérance, même quand on ne souffre pas des défauts que l'on trouve chez les autres, ou dit autrement, par l'amour de son prochain sans condition, une devise certainement empreinte de religiosité, mais pas dénuée d'intérêt, ni de fondement. Je pense bien plutôt que ça blesse directement et sans détour l'ego des récipiendaires, et comme cela leur est insupportable, ils trouvent toutes sortes de stratégies pour s'épargner des souffrances ou le malêtre, en faisant par exemple culpabiliser ceux qui n'expriment pas assez de retenue, ou bien et parallèlement, en se posant en victime. Comme je l'ai dit ailleurs, les individus, quels qu'ils soient, n'arrivent pas à accepter ni encaisser, qu'ils puissent paraitre - passer ou se sentir - moins intelligents, moins moraux et/ou que leur estime d'eux-mêmes soit menacée par quelqu'un d'autre. Et dans ce cas, une parade est vite trouvée: empêcher quiconque de mettre en périls ces " qualités " auto-octroyées et quelque peu orgueilleuses pour la personne en position d'infériorité, d'où le muselage social de l'humilité/modestie expectée de tout un chacun dans les relations sociales, et gare à celles et ceux qui ne jouent pas le jeu, on les vilipende sans ménagement, à la hauteur de la blessure narcissique... Sauf que nous ne vivons plus dans des communautés de survie et autosuffisantes depuis un moment déjà. En revanche, il a été montré que c'est par l'habituation concrète que l'on gomme des rejets par les différences, par exemple il y a eu des expériences pour faire cohabiter des " races " ou ethnies différentes, et favoriser une tolérance et acceptation, tous les programmes ont échoués assez lamentablement, sauf ceux où tout le monde devait participer et coopérer à un objectif ou but commun, à l'école, par le sport ou le travail, et à défaut d'en faire des amis, au moins d'empêcher d'en faire des ennemis - pour la vie. C'est un peu comme pour lutter contre certaines allergies, il faut là aussi désensibiliser le corps par habituation progressive par le contact avec l'allergène ! Peut-être que cela passe par une forme de compréhension forcée, d'une prise en compte bon an mal an d'un autre point de vue par la force des choses, ou alors on éteint simplement les hostilités sans en saisir les raisons, tout comme on peut vivre en paix avec des animaux de compagnie sans rien partager de nos états d'âmes avec eux, uniquement de vivre ensemble et de nourrir certaines habitudes de vie et une connaissance - comportementale - de l'autre, ainsi qu'une certaine affection peu ou prou réciproque.
  9. deja-utilise

    La modestie

    Bonjour Sirielle, Effectivement, la modestie apparente ne se limite pas à l'hypocrisie, c'est pourquoi, même si j'ai dû être maladroit, j'ai employé les terminologies de légitime et illégitime, ce n'était peut-être pas des plus heureux j'en conviens, sans doute que la notion de sincérité aurait été plus heureuse !? Le manque de confiance, d'estime de soi, de méconnaissance, etc... pourraient être rangées malgré tout dans la rubrique " légitime " dans le sens où les personnes le pensent sincèrement, même si il y a un biais, un fourvoiement ou une dépréciation de soi dans le jugement et l'appréciation de sa part contributive. Ce serait malgré tout une vraie modestie - par définition, mais non justifiée car reposant sur une erreur interprétative ou de subjectivité, si c'était un appareil de mesure on dirait qu'il est fidèle, mais qu'il n'est pas juste. Tu as raison, sur l'usage qui peut être fait de la fausse-modestie, c'est pourquoi j'avais mis " pour une raison ou une autre " pour englober ce genre de cas, des convenances sociales et de la bienséance, tout comme tu l'écris fort bien, pour ne pas par anticipation blesser des gens, moins fortunés ( = bonne chance/fortune ) que nous, en ce cas, s'insère une dimension empathique de la fausse-modestie, qui lui redonne une certaine légitimité ! Moins par moins faisant plus, en quelque sorte. Je ne souhaitais/cherchais pas être exhaustif dans mon explication, laissant le lecteur ou la lectrice développer plus avant l'idée maitresse de l'équation sous forme de rapport et sa valeur et sa valence vis-à-vis de l'unité, dans les cas particuliers qui viendraient à son esprit. Bien à toi, D-U.
  10. Bonjour @Anachel, bien que n'ayant pas lu la nouvelle, je peux me référer à ce que tu en as dit pour l'essentiel, car il m'apparait que le contenu n'est autre qu'une simplification extrême finalement, de nos sociétés actuelles et de leur mode de fonctionnement disons prédateur. Le sujet est d'une incroyable complexité et la condense en un noyau dur représentatif de toute l'horreur actuelle que l'humanité perpétue depuis l'aube de son existence, avec une barbarie toujours plus subtile mais avec la même violence et agressivité. Il y a plusieurs phénomènes en jeu, on pourrait songer à l'idée de bouc-émissaire, mais comme la nouvelle n'est à mon sens qu'une extrapolation réductrice d'un processus plus large et carnassier, ce n'est pas l'élément le plus fondamental à prendre en ligne de compte, pour traiter d'une société entière et non un groupe local de taille modeste. Il y a bien sûr la place de la souffrance et de sa prise en compte, cela renvoie inéluctablement aux interprétations que tout un chacun est en mesure de faire en fonction de la proximité d'avec la victime, il a été mis en évidence que plus il y avait une distance importante, qu'elle soit géophysique, idéologique, raciale, clanique, politique, etc..., moins on prenait en compte cette souffrance pour délibérer et agir, les expériences de S. Milgram dans La soumission à l'autorité, en sont un illustre exemple. Il y a également le conformisme, et la peur d'être jugé pour son écart à la norme, et donc d'être marginalisé, ostracisé, voire exclu, la réaction étant cette foi-ci de l'ordre de ce que S. Ash a montré dans ses expériences, ainsi que S. Milgram également ailleurs. On pourrait aussi évoqué la bestialité sous-jacente de l'humain dès que les verrous sautent ou la situation devient " favorable ", tel que l'on peut le constater avec " l'expérience de Standford " de P. Zimbardo ( puis d'Abu Ghraib dans la réalité ). De même comme tu l'évoques, le parti-pris de l'utilitarisme, et donc une sous-classe du capitalisme où les riches, élus ou privilégiés le sont au détriment ou sur le dos des autres antagonistes, comme Montaigne le disait déjà: " Le profit de l'un c'est le dommage d'autrui ". De plus, on pourrait aussi avantageusement se tourner vers la notion de banalité du mal élaborée par H. Arendt et reprise aussi par M. Terestchenko dans Un si fragile vernis d'humanité, où l'on découvre que chacun de nous peut être un monstre alors même que nous nous considérons pourtant comme des êtres moraux - et normaux, nous nous trouvons des excuses, des prétextes, des raisons et/ou des justifications de ne pas nous comporter comme nous le devrions, grosso-modo, à partir entre autres du livre de C. Browning Le 101e bataillon de réserve de la police allemande, on peut faire les pourcentages suivants: 10% des protagonistes sont favorables au mouvement et font même preuve d'un certain enthousiasme à faire " le mal ", 10% résistent spontanément assez farouchement à ces sommations/impératifs/requêtes, mais 80% s'en accommodent bon an mal an ! Enfin, il y aura tous ceux dans l'ignorance crasse ou volontaire ou simulée, dans le déni, sous l'emprise d'un raisonnement motivé, dans le biais de confirmation, le biais de croyance, avec un esprit conspirationniste/complotiste, sous le joug d'une doctrine ou d'un endoctrinement quelle que soit sa nature et sa forme, voire un formatage dès la prime jeunesse ou une inhibition de l'esprit critique dès le plus jeune âge sur la question - dont l'impuissance apprise en est une des manifestations tout comme l'effet Pygmalion. Je pourrais aussi évoquer la dissonance cognitive telle que décrite par L. Festinger dans son livre quasi-éponyme. Et cetera, et cereta... Bref, tout concourt, en plus des intérêts immédiats et évidents, à ce que le système n'évolue pas, demeure tel qu'il est, y compris même pour la minorité à laquelle celui-ci contrevient pourtant, pris dans un cercle vicieux de pensées, comme le révèle La théorie de la justification du système par exemple quand on est la(les) victime(s). La plupart des gens optant pour s'accommoder et même s'arranger avec soi-même tant bien que mal pour sortir son épingle du jeu, que ce soit sur le plan matériel ou psychologique. Même un D. Thoreau a fini par revenir à la vie " normale " après sa retraite contestataire... Il faudrait être un Diogène de Sinope aujourd'hui pour pouvoir résister au monde qui s'impose à nous, il y a sans doute des prétendants, comme c'est souvent le cas quand il suffit de dire plutôt que faire, mais peu se réalisent concrètement dans l'action militante/réactionnaire plus ou moins prononcée ! D'autant moins que la société a atrophié nos volontés par l'exubérance des produits de consommation et de services, je ne vois et ne rencontre que très peu d'individu ayant réellement entrepris concrètement de changer de mode de vie, en opposition plus ou moins franche avec la société consumériste et pas vraiment fair-trade à ce jour, c'est bien plus souvent et vraisemblablement un compromis plutôt qu'un rejet, car actuellement quel que soit le choix, on reste dépendant des autres et donc de la société que l'on a éventuellement fuie, on y a surtout mis de la distance, mais les connexions demeurent même si elles deviennent plus implicites et sous-jacentes, autrement dit moins visibles. P.S.: Dans la série " Crash landing on you ", dans un épisode la femme dans le rôle principal qui pourtant se " vante " de manger deux fois par jour de la viande, se retrouve bien en peine quand des soldats lui apportent un porcelet sur pattes pour faire un pique-nique à son initiative, elle s'interpose pourtant pour qu'on ne tue pas l'animal, elle se retrouve alors en pleine contradiction, que les soldats ne manquent pas de lui rappeler fort à propos ! ( Quand on ne sait pas vraiment ce que l'on fait et ce que cela implique réellement, on peut se surprendre à penser et à réagir très différemment devant une mise en situation qui nous met face à ces implications qui étaient jusqu'à présent hors de vue, de portée, d'attention, de conscientisation, etc... ) Dans une autre série " Youth of May " l'héroïne se doit de répondre au héro qui lui demande de fuir la répression militaire, celui-ci lui disant que ses actions sont vaines et ne changeront rien à la situation locale ou du pays, pourtant elle lui répond que certes cela ne changera certainement/probablement rien, mais qu'elle se sent le devoir d'agir à son niveau ( en parfaite stoïcienne ) ! Elle reste donc pour aider les autres en tant qu'infirmière, plutôt que de prendre la tangente avec son bien-aimé, alors même qu'elle lui avait promis de partir avec lui de la ville.
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    La modestie

    Bonjour Sirielle, J'ai réfléchi à la question de la modestie, plutôt qu'à celle " d'être peu de chose ", car c'est une notion à laquelle je n'avais jamais vraiment prêté attention, et en m'y penchant je me suis rendu compte que c'était comme celle de compassion dont on m'avait demandé ce que ça m'évoquait, dans les deux cas j'ai été pris au dépourvu. [ je me suis également demandé quelle était la différence entre modestie et humilité, comme d'autres forumeurs je crois l'ont aussi remarqué. Grossièrement: Je dirais que l'humilité est d'être reconnaissant des choses qui nous sont favorables pour notre bienêtre, y compris les petites et qui émanent de l'extérieur, alors que la modestie serait, quant à elle, d'estimer petitement notre contribution à telle ou telle réussite, personnelle ou pour d'autres ]. Moyennant cette mise en garde, je me suis contenté de l'appréhender par ma seule raison, tout en m'appuyant sur " l'équation de William James " ( le père de la psychologie moderne ), qui exprime un rapport entre le(s) succès et les attentes pour déterminer son niveau d'estime de soi, par la formulation suivante: Estime de soi = succès/attentes Et donc par analogie, je dirais que la modestie est le rapport entre - la quantité de la contribution de soi dans - les " succès " subjectivement perçus pour soi ou autrui et - la quantité de la contribution de l'individu dans - les " succès " réels, avérés ou objectifs ( que ce soit du cas par cas ou un trait de personnalité ) : Modestie = parts de soi dans le succès subjectivement/parts de lui dans le succès objectivement Partant d'un schéma théorique ainsi proposé, on peut alors faire toutes sortes de déductions et de rapprochements avec ce que l'on peut voir habituellement ou ce que l'on comprend usuellement de la modestie, comme certains autres formeurs se sont exercés à le faire. Nous pouvons dégager trois cas de figures: • Le rapport est égal ou voisin de 1, dans ce cas, on se trouve être ni modeste, ni immodeste ( ou dit autrement orgueilleux, vantard, vaniteux, prétentieux, etc... ), on est tout bonnement lucide et dans le vrai sur son compte ! • Le rapport est plus grand que 1, ainsi on est immodeste ou orgueilleux ( il n'y a pas de difficulté a priori, voir infra ). • Le rapport est plus petit que 1, alors on est modeste, légitimement ou illégitimement( comme une forumeuse l'a dit, c'est de la fausse modestie ), en effet, soit on est sincère dans son évaluation subjective, et donc le résultat est véridique, soit on feint, pour une raison ou une autre, d'exprimer une faible contribution, et on se fait passer pour un modeste aux yeux des autres. On pourra aussi avantageusement remarquer à travers cette mise en équation, qu'il y a un point d'achoppement: celui des " succès objectifs " ou " réels "; en effet, il est fort à parier quand une personne juge autrui sur sa modestie justement, qu'elle remplace le numérateur censé être objectif par son appréciation propre et donc subjective, faute de moyens et de capacités ou habiletés, pouvant ainsi conduire si la personne nous apprécie peu par exemple à trouver les " succès objectifs " bien plus réduits qu'ils ne le sont, ce qui conduit à faire grandir le rapport fallacieusement, et donc de passer pour immodeste ou prétentieux ou présomptueux! À l'inverse, un " aimant " que ce soit pour son enfant ou son amoureu·se·x peut dans ce cas-ci augmenter subjectivement les " succès objectifs " faute encore d'être objectif justement, ce qui conduit cette fois-ci à avoir un rapport petit, et donc de passer pour un grand modeste aux yeux des " aimants ". Pour ma part, peut-être t'en doutes-tu, je m'efforce d'être constamment à " l'équilibre " i.e. proche de 1 dans ce quotient ! À cause de mon attrait prononcé pour l'alètheia certainement...
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    Bonjour, Et bien, j'emploie le terme " passion " pour désigner tout processus qui n'est pas le fruit de la raison ou de l'entendement, dès lors ce besoin de sécurité ou d'habitudes n'est pas le fruit d'un raisonnement, c'est quelque chose qui s'impose à nous, nous utilisons notre intellect pour y répondre ou y tendre seulement. Nous sommes dotés de deux grandes tendances psycho-comportementales générales: la quête de plaisir et l'évitement de la souffrance, de ce fait la recherche de sécurité, de paisibilité, de prévoyance, de non-incertitude, etc... découlent directement de ces deux grands leitmotivs fondamentaux ! La raison n'a trop rien à voir là-dedans en ce qui concerne leur genèse. Pratiquement tout peut nous amener à nous découvrir, aussi bien par le versant positiviste, que par l'entremise du négativisme de nos choix, de nos expériences, etc... Il est bien connu populairement que " c'est par l'erreur que l'on apprend ". Il nous faut quelque chose de supérieur pour en tirer parti, je dirais une vertu qui nous servira de guide, au-delà du principe de plaisir et celui de la peur, car les tendances que tu évoques au-dessus sont issues des mêmes besoins compulsifs, des mêmes volitions psycho-physiologiques, il nous faut donc un critère pour les discriminer extérieur à elles-mêmes, ce n'est que le point de chute qui semble différent, mais si on écoutait les acteurs eux-mêmes, ils se pourraient qu'ils s'y complaisent aussi bien pour les uns que pour les autres, si tant est que cela leur fait du bien sur l'instant. Les deux doivent donc être cadrés par la raison, qu'elle soit " positive " pour le développement personnel ou non, il nous faut voir bien plus que large que notre individualité, notre moi, ce qui est positif pour soi peut être délétère pour quelqu'un d'autre, pour notre entourage, pour notre milieu de vie, pour le reste de la flore et de la faune, etc... Et puis, le " connais-toi, toi-même " comme dit antérieurement ne marche pas si bien que ça, puisque l'humain est peu doué pour l'introspection, il aura tôt fait de trouver une pseudo-cause à ce qu'il vit, à ce qu'il croit être ou devoir être, qui n'a rien à voir dans la chaine de causalité physique, uniquement dans son auto-récit, qui fait certes sens pour son auteur, mais qui n'explique absolument rien dans la réalité. Sans compter notre incompétence à reconnaître, identifier, prévoir les raisons de nos réussites et nos succès passés, présents et à venir, là aussi nous sommes archi-nuls dans l'élucidation des causes, car trop centrés que nous sommes sur notre individualité, comme ça l'est culturellement en occident, en oblitérant complètement tout ce qui nous influence et nous détermine de par l'extériorité: notre environnement de vie, à commencer par toutes les interactions sociales, on a tendance sous nos latitudes à s'octroyer des " gains " par ses efforts et mérites uniquement, alors qu'en réalité, ce n'est que le résultat du hasard, de la chance, d'être au bon endroit, au bon moment avec les bonnes personnes, avec les bonnes informations et le " bon profil ", comme l'a par exemple merveilleusement mis en évidence Gérald Bronner avec l'expérience micro-sociologique du succès des chansons inventées de toutes pièces pour l'occasion, celles qui réussissaient n'avaient trop rien à voir avec leurs qualités intrinsèques ! Il y avait une imprévisibilité quasi-totale de la gagnante, autrement dit un bruit bien supérieur au signal... ( c'est tout-à-fait valable pour un individu, bien que pour ce dernier, armé de la rationalisation, il aura la fâcheuse tendance à vouloir rendre raison de cela, même si l'explication est en somme toute farfelue, ce sera mieux pour se rassurer que pas d'explication du tout ).
  13. deja-utilise

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    Bonjour, Je ne connais pas précisément et encore moins dans le texte, l'Odyssée d'Ulysse, au mieux j'en ai vu des parodies cinématographiques. J'en comprends toutefois l'idée. Est-on réellement en mesure de lutter contre nous-même ?: https://www.babelio.com/livres/Bohler-Le-Bug-humain/1123843 La raison n'est-elle pas l'esclave la plupart du temps de nos passions, bien plutôt !? D'autant plus à l'heure de la post-vérité ( e.g. Se distraire à en mourir, toujours d'actualité et plus que jamais à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux ). Si il y avait, généreusement, 1 sage pour 1000 fous qui arrive à s'émanciper de ses propres dictats psycho-neuro-physiologiques et du conformisme ambiant, est-ce que cela changera quelque chose(?), écoute t-on la voix du sage ou de la majorité ? Je suis effectivement une commère qui s'en prend au genre humain dans son entièreté, à cette erreur de la nature , et ça blesse forcément l'orgueil des concernés et il y en a pléthore, des légions entières même...
  14. deja-utilise

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    De l'avis des spécialistes et je suis d'accord, il y a dans l'Éducation Nationale au moins actuellement encore deux écueils grotesques, même si ce ne sont pas les seuls loin s'en faut, mais au moins en lien avec notre conversation présente, c'est que nos enfants ne sont jamais explicitement instruits sur la gestion des émotions d'une part, et d'autre part, ils ne sont jamais introduits aux rudiments de la psychologie et plus particulièrement les biais psychologiques les plus importants, qui influent grandement à côté des émotions sur leur façon même de penser et de réfléchir, et donc d'aboutir à une conclusion ou des résultats. Notre cervelle si elle était comprise comme un appareil de mesure, on aurait alors tôt fait de se demander, si elle est juste, fiable, fidèle, sensible, précise, robuste, etc... comme tout appareil de Métrologie, ce qui n'est jamais, ô grand jamais fait ou entrepris, au grand dam des futurs citoyens qu'ils seront, malheureusement encore à l'image de leurs parents une plèbe béotienne se gaugeant dans l'hédonisme, le divertissement et/ou le rire dès que l'occasion se présent, comme le rappelle merveilleusement bien Érasme ( anti-philosophe selon mon acceptation ) dans L'éloge de la folie ( en cours de lecture ), pestiférant contre les philosophes - malheureux en tout - et (r)appelant au contraire à la philautie et de s'abandonner/adonner à la Folie omniprésente...
  15. deja-utilise

    La projection

    Bonjour, Je dirais même plus, on peut aussi projeter justement ce que l'on a très bien identifié en soi, sur autrui, par exemple: Quelqu'un de manipulateur ou aisément menteur, peut projeter sur les autres, son propre fonctionnement psychique, en les accusant ou les soupçonnant de chercher à le manipuler ou lui mentir à lui. Identiquement pour la mauvaise foi, la malhonnêteté ou la confiance, etc... Il en va de même avec une vision du monde, ou encore la peur d'un minime défaut physique qui nous insupporte nous, le soit aussi dans les mêmes proportions pour les autres, ce qui est souvent faux. C'est un peu différent de la projection pure et dure, mais c'est assez connexe, une personne peu intelligente ne pourra pas faire autrement que de " penser " ou projeter sur les autres ses propres capacités, étant incapable intrinsèquement d'entrevoir une plus grande intelligence, il y a comme un plafond de verre au-dessus de sa tête, où toutes les autres intelligences supérieures s'y projettent, un peu comme dans l'antiquité avec la voute céleste, où toutes étoiles s'y mouvaient apparemment ( la technique de la parallaxe ayant donné un résultat négatif ), on sait depuis que certaines sont extrêmement loin comparativement à d'autres, c'était donc un leurre, une illusion, qui actuellement perdure au niveau cognitif, telles que l'étendue et l'intensité de la cognition, d'un moins bien loti vers un mieux loti, l'inverse n'étant pas vrai, car qui peut le plus peut le moins. En revanche la sensation de plénitude pouvant être la même, un peu comme un tout petit estomac et un très gros repus qui donnent satiété pareillement, que la personne ait une intelligence de " dé à coudre ", " d'un sceau ", " d'une baignoire " ou " d'une piscine ", chacun aura l'impression de plein puisque rempli à ras-bord, mais il n'y aura que le sceau pour mesurer le dé à coudre, la baignoire pour mesurer le sceau et la piscine pour mesurer la baignoire, jamais l'inverse ! D'où il s'ensuit: L'intelligence chez l'homme, quoiqu'il en soit pourvu, il a toujours l'impression d'en avoir assez, vu que c'est avec ça qu'il juge !
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