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Atalio

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À propos de Atalio

  • Date de naissance 10/07/1990

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    Intérêts? Beaucoup de choses en réalité. Peu sur internet.

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Réputation sur la communauté

  1. D'où vient ce besoin d'être surpris, de vivre des choses nouvelles pour retrouver le désir ? Pour moi, aimer une personne c'est la connaître assez pour s'abandonner à elle, sans risquer de se perdre, en connaissance de cause. C'est comme un bon placement dans une banque solide. On place son cœur dans celui d'autrui. La fidélité dans l'amour peut-il se concevoir si on ne connaît pas l'autre ? Connaître l'autre et l'aimer, c'est réduire l'imprévisible aux agréables surprises, en excluant d'en vivre de mauvaises. Donc l'imprévisible est en théorie prévu, balisé. La lassitude ? C'est parfois l'oubli des qualités de l'autre, mais aussi l'oubli de la chance qu'on a de vivre avec quelqu'un. C'est parfois l'oubli de ce qui importe avant que la mort ne nous emporte. Ne pas supporter les habitudes d'une vie sans surprise, c'est trop souvent, selon moi, ne plus attacher assez d'importance à la vie tout court. Après, chacun profite, comme il l'entend, du temps dont il dispose avant de mourir. Il y a pour moi deux façons de vivre qui simplifient le problème: Aimer ou ne pas aimer.
  2. "par amour, l'homme et la femme entendent chacun quelque chose de différent, - et c'est une des conditions de l'amour chez les deux sexes que l'un ne suppose pas chez l'autre le même sentiment." Je veux bien que certains pensent que cela est vrai, pour eux-mêmes et pour d'autres, mais pour moi, et sans doute pour beaucoup d'autres aussi, ce que Nietzsche dit là est absolument faux. Selon moi, il y a autant de façons d'aimer que de personnalités. Par ailleurs, il se peut très bien que l'on veuille être aimé comme on aime soi-même, pour peu qu'on ait un regard critique sur la relation qu'on espère créer. C'est même quelque chose de plutôt répandu que de vouloir pour autrui le bonheur qu'on se souhaite.
  3. Atalio

    Ce qui ne vous manquera pas

    Pour citer Shakespeare et une partie du monologue d'Hamlet le plus fameux : "qui voudrait supporter les fouets et les mépris du siècle, les injures du tyran, les dédains de l'orgueil, les tourments de l'amour méprisé, les lenteurs de la justice, l'insolence des gens en place, les rebuffades dont les médiocres accablent le mérite patient, quand avec un simple poignard il pourrait se donner lui-même son quitus? Qui voudrait porter des fardeaux, geindre et suer sous le poids d'une vie épuisante [...]" Pour ma part, je retiens particulièrement les "tourments de l'amour méprisé".
  4. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Le "problème du christianisme" =D J'suis aussi curieux :)
  5. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Attention avec le père Mommsen hein =) C'est le fondateur de l'histoire romaine comme science à part entière, mais il a écrit beaucoup de choses qu'on relativise ou qu'on réfute aujourd'hui (tout comme sans doute, dans les siècles à venir, on reviendra sur ce qu'on peut dire aujourd'hui...) Je connais juste l'exemple fameux de la "dyarchie mommsénienne", l'idée de Mommsen selon laquelle Auguste à transformé la République en un régime à deux têtes pensantes se partageant le pouvoir : le Princeps et le Sénat. Ce qui est considéré comme faux depuis un moment, car les historiens disent que seul Auguste détenait le pouvoir et qu'il avait seulement fait en sorte que le Sénat paraisse en conserver une part importante. Un bonhomme le Mommsen... il est mort d'une rupture ou d'une crise de quelque chose, pendant que, déjà bien âgé, il cherchait un livre dans les hautes étagères d'une bibliothèque. Le rêve, pour beaucoup d'universitaires, de mourir en pleine recherche, comme Molière en plein jeu. Chacun ses trucs.
  6. Je te propose une solution intermédiaire au resto, peut-être plus facile à vivre pour quelqu'un de timide, mais c'est toi qui vois évidemment. Au moment de vous dire au revoir pour de bon, donne lui une lettre, qu'elle ouvrira plus tard, où tu lui avoues tes sentiments. Tu peux très bien l'accompagner d'un cadeau, d'une boîte de chocolats ou autre, et lui dire avant de la quitter, tous les compliments que votre amitié t'inspire, laissant ta lettre lui apprendre la vérité sur tes états d'âme. Dans cette lettre, dis-lui donc ce que tu hésitais à lui avouer en face, dis-lui à quel point tu as hésité à lui avouer, craignant sa réaction (que celle-ci fut bonne ou mauvaise), craignant de perdre son amitié. Enfin, tu lui dis ce que tu veux bien-sûr, je donne juste des pistes. Être honnête avant tout puisque tes sentiments pour elle sont sincères. Lui dire aussi que tes hésitations étaient dues au fait que tu la savais mère et mariée. Bref, ne plus rien lui cacher, en restant digne. Ce choix de lui écrire est, je trouve, un beau moyen de conclure une histoire qui a peu de chances d'aboutir. Tu te satisfais de ne plus lui mentir, de lui avoir dit tes sentiments (car ne pas avouer son amour pour une personne, c'est comme lui mentir un peu et rater l'occasion de vivre un beau moment), et si elle ne te répond rien (pour peu qu'elle ait ton adresse mail, ton numéro ou autre), tu peux tourner la page en étant satisfait d'avoir fait le nécessaire, en lui ayant donné l'occasion de te répondre ou non, à sa manière. Quoi que tu décides au final, bonne chance !
  7. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Je sais qu'on s'est un peu éloigné du sujet de base, mais notre discussion actuelle (l'impérialisme romain) découle de la chute de l'empire, tout autant qu'il permet de nourrir la réflexion. g_pu_rien, ce que tu dis ne me sembles pas clair. Si tu dis que les guerres de Rome ont été surtout des "guerres opportunistes", bien que cela reste à définir et à prouver, je ne vois pas en quoi c'est un argument qui prouve que les peuples étrangers à Rome n'ont pas été soumis par elle, au terme de ces guerres. La guerre des Gaules est une guerre de conquête qui a servi César dans un but politique qui consistait à gagner autant de prestige que Pompée, afin de se poser en concurrent sérieux et légitime (en profitant du flou "artistique" du droit romain concernant les pouvoirs du gouverneur d'une province). Ensuite, bien que je ne les connaisse pas en détail, les "guerres samnites" et les "guerres de macédoine" portent bien leur nom. Il y eut de nombreuses batailles, défaites et victoires, des exterminations et au final, le contrôle de territoires nouveaux par Rome, qui impose sa loi et réprime les révoltes. Si, pour la Dacie, l'Anatolie, la Syrie et d'autres, les circonstances qui amenèrent ces territoires sous le contrôle de Rome diffèrent (ça se passa parfois par la diplomatie, parfois par la guerre), Rome a étendu son emprise et déployé tout un arsenal fiscal et répressif, en tachant cependant d'adapter le plus possible ses lois aux différentes situations. Une révolte quelque part et que fait-on ? On envoie la légion.
  8. Converti à l'Islam ok, mais dans ce cas, il doit choisir s'il est plutôt de la mouvance chiite ou sunnite ou autre ? Parce qu'apparemment, les différences ont de l'importance.
  9. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Ma vision des choses diffère pas mal de la tienne (évidemment je peux me tromper ou être trop incomplet). Pour moi, Alexandre n'a rien inventé. Il a juste étendu son autorité comme jamais personne avant lui. Il était roi, ses possessions ont grandi énormément sous son règne, mais ce schéma s'était répété bien avant lui, à d'autres échelles. S'il s'appuyait sur son identité de Grec pour créer peut-être une culture commune à tout son empire, il a aussi emprunté beaucoup à la "culture" perse et s'est éloigné de ses racines (il faudrait définir ces mots - civilisation, culture, identité - dans le sens qu'on leur donne et que les anciens leurs donnaient peut-être, mais ça dépasse de loin nos ambitions). Quand bien même il n'aurait pas été séduit par quelques aspects des cultures qu'il tenait sous sa coupe, il ne faisait qu'être lui-même, macédonien, comme tout conquérant avant lui qui s'imposait et imposait ses traditions aux peuples étrangers et soumis. En fait, s'il devait y avoir une nouveauté, elle serait sans doute à chercher dans l'ouverture d'esprit dont fit preuve Alexandre envers les traditions étrangères. On sait que cela lui fut largement reproché par ses proches. Ensuite, je pense que seule l'image d'Alexandre fut récupérée volontairement par les Romains dans la communication (certains rechignent à parler de "propagande") impériale. On ne devrait parler d'empire gréco-romain qu'en vertu de la division principale des peuples de l'empire, entre Grecs et Latins (bien que cette division masque l'ensemble des peuples soumis qui ont d'autres origines). L'empire en tant que construction politique et idéologique, n'est à mon sens qu'une création romaine rendue possible par le droit, l'administration et l'armée de Rome. Il est le résultat d'évolutions lentes de la fin de la République à Auguste, ce dernier étant sans doute son principal artisan.
  10. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Ce sont des questions fondamentales et ce que tu dis paraît logique Magus, avec Caracalla, peut-être que la citoyenneté romaine perd de son attrait pour les couches les plus aisées, puisqu'elle leurs est acquise. Le déclin de l'évergétisme serait lui le reflet d'un désintéressement pour le prestige de la cité. Un de mes profs insistait sur l'importance du prestige des cités et la concurrence qui régnait entre elles pour paraître la plus rayonnante et la plus attractive. Cependant, le lien entre le prestige d'une cité et la citoyenneté romaine me semble pas évident. C'est peut-être deux phénomènes différents qui ont eu le même effet, la baisse de l'importance de l'identité romaine à travers l'empire.
  11. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Je ne pense pas que la diversité des peuples de l'empire ait été une cause de son effondrement. Rome était une ville cosmopolite et de nombreux éloges saluent la Ville où le monde entier est représenté. Il y a tout un discours politique sur Rome comme centre du monde. Des études défendent l'idée que petit à petit, les empereurs ont transmis le prestige de leur charge à l'image de la Ville. Il y a eu comme une confusion des concepts, à travers le culte impérial. Roma aeterna a d'ailleurs émergé tardivement dans l'antiquité, il me semble. Mais pour revenir à la diversité des peuples de l'empire, elle fut présente dès le moment où Rome a conquis l'Italie puis s'est répandue dans le bassin méditerranéen. Tout le génie de Rome a consisté à maintenir son contrôle sur les peuples vaincus ou alliés. Donc, ce qui peut être une cause de l'effondrement de l'empire, c'est que cette diversité des peuples a fini par ne plus faire partie d'un ensemble que Rome administrait avec succès. C'est-à-dire donc, que Rome n'avait plus les moyens de sa politique.
  12. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Oui, alors que Pompée n'avait pas conquis autant de terres et soumis autant de peuples qu'Alexandre. Il s'agit bien de récupération politique de symboles compréhensibles par la partie du peuple de Rome la plus instruite. Pas de recherche de la véracité historique à l'époque, l'histoire étant liée à la rhétorique. Cependant, je pense qu'une certaine élite savait relativiser l'œuvre de Pompée par rapport à celle d'Alexandre. Il devait y avoir plusieurs niveaux de lecture.
  13. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Constantinople, on peut ajouter à ce que tu dis sur l'empire "gréco-romain" les idées suivantes qui circulaient dans la haute société grecque et romaine: Certains Grecs considéraient que l'empire de Rome n'avait pas atteint le même prestige que l'empire d'Alexandre le Grand. Ils pensaient même que si Alexandre avait vécu plus longtemps, il aurait tourné ses armes, avec succès, contre l'Occident et la Rome de l'époque. Il est vrai que jamais les Romains n'ont mené d'armées en Inde, par exemple. Côté Romain, il arrivait qu'on présente l'œuvre de Rome comme succédant à celle d'Alexandre le Grand, dans le but de diffuser la civilisation. C'est pour ça que de nombreux empereurs se sont même parés des habits du Macédonien, ont créé des "phalanges macédoniennes" à partir de troupes envoyées par Sparte et les cités grecques pour servir d'auxiliaires. Je crois d'ailleurs que, pendant les guerres romano-parthes qui ont vu plusieurs fois les armées romaines s'enfoncer dans les territoires iraniens et détruire la capitale Ctésiphon, sans jamais cependant affaiblir suffisamment la dynastie Arsacide (dynastie des Parthes), les Romains ont utilisé un ensemble de symboles forts, destinés à montrer que l'histoire se répétait, que Rome, enfin, achevait pour de bon l'œuvre d'Alexandre. Cependant, à mon avis, les Romains percevaient différemment leur "empire" (notion qui n'existait pas à l'époque) et le royaume d'Alexandre (On sait qu'à Rome, les rois avaient pas bonne presse). Alexandre le grand a pu en fait servir souvent de contre-exemple pour de nombreux auteurs latins (Sénèque, Lucain...) qui prônent une politique de gestion aussi pacifique que possible des possessions romaines, plutôt qu'une politique d'expansion.
  14. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Les Romains avaient une vision du "Barbare" qui servait de miroir, de négatif, à leur identité. Ils ont reconnu à maintes reprises les qualités de Barbares, et ce n'est pas pour rien que des Romains comme Marc-Antoine ont été qualifiés de barbares. C'est que cette idée était bien plus complexe et finalement, ouverte à la critique, que ne la serait l'idée du juif pour le nazi. N'oublions pas qu'à l'époque, soit on conquiert, soit on se fait défoncer la tronche. Il y a des théories sérieuses selon lesquelles l'impérialisme romain n'était la conséquence que de la nécessité de se défendre face à des peuples belliqueux. Ensuite, une logique s'est installée, avec la défense des provinces, considérées comme propriété du sénat et du peuple. N'oublions pas qu'à l'époque, les mentalités étaient complètement différentes des nôtres. N'oublions pas un tas d'autres choses -_-.
  15. Atalio

    La "chute" de l'Empire Romain

    Cette civilisation est évidemment un mélange fait de peuples, de cultures, d'influences différents. Qu'il arrive quelque chose à une personne, une civilisation, ou autre, n'est absolument pas la preuve que cette chose devait forcément arriver à cette personne, cette civilisation, ou autre. Cela dit, nous nous rejoignons sur une chose. Je soupire aussi beaucoup en vous lisant. Mais Virginie est là pour intervenir comme les Sabines en leur temps, et comme elle a raison ! Aussi, joignons nos soupirs ! Créons ensemble une mélodie qui résonnera sans doute faux, tant nos esprits ne semblent pas s'accorder, mais qui marquera au moins la fin d'un conflit théorique. Youpi.
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