Un petit exo en direct ?

[Anna Kronisme 768]

Des partants pour un exercice d'écriture en direct ?

Il s'agit d'écrire sous contraintes (règles à suivre pour rédiger un texte) durant un temps imparti.

Exemple : L'exercice commence samedi à 18h, les contraintes sont données par le MC (Maître de Cérémonie) à 18h précises, vous avez 1h pour rédiger un texte que vous postez sur ce même fil.

Ex de contraintes : Votre histoire devra commencer par "Il était une fois", il contiendra les mots boire ; forêt ; anticonstitutionnellement ; magique et devra se dérouler durant la préhistoire... (Pourquoi me vient-il de tels exemples ? )

Je veux bien être MC pour cette première fois et je suis disponible ce soir à partir de 19h (donc début d'exercice vers 20h au plus tôt) ou demain en après-midi. Nous définirons le jour et l'horaire en fonction de vos préférences, dites-moi ce qui vous convient.

Pour le temps de rédaction, il est admis qu'1h suffit à produire un texte mais, rien ne vous empêche de prendre tout le temps dont vous avez besoin... Le but n'est pas de faire la course entre participants mais de booster sa créativité.

Et c'est ouvert aux débutants ! (contraintes faciles... si, si, c'est promis !).

Des questions ?

Pour commencer à établir les contraintes, je vous demande de choisir la lettre a), b) ou c) ainsi qu'un adjectif qualificatif.

[Anna Kronisme 768]

Pour commencer à établir les contraintes, je vous demande de choisir la lettre a), b) ou c) ainsi qu'un adjectif qualificatif.

Par exemple, on dira que je suis une forumeuse lambda qui a envie de participer parce qu'elle aime bien écrire, même en faisant des fautes de français, et que je tombe sur ce fabuleux topic ( )... Ni une ni deux, je choisis :

Lettre : b)

Adjectif qualificatif : chiante

Je ne sais pas encore ce que je risque à choisir cette lettre et cet adjectif mais, c'est follement excitant... :blush:

NB : Je ne suis pas une forumeuse lambda.

[PASCOU 40 337]

Par exemple, on dira que je suis une forumeuse lambda qui a envie de participer parce qu'elle aime bien écrire, même en faisant des fautes de français, et que je tombe sur ce fabuleux topic ( )... Ni une ni deux, je choisis :

Lettre : b)

Adjectif qualificatif : chiante

Je ne sais pas encore ce que je risque à choisir cette lettre et cet adjectif mais, c'est follement excitant... :blush:

NB : Je ne suis pas une forumeuse lambda.

Pas bien compris...j'ai une idée mais pas sûr de respecter la règle.

[PASCOU 40 337]

Il était une fois Dino et Shirley deux petits dinosaures de dix tonnes chacun, Shirley avait une sorte de chignon sur la tête et de longs cils, Dino une petite houppette en forme d'accroche cœur à Shirley.

La forêt était immense, de grandes fougères avançaient jusqu'à la clairière ou en ce bel après midi nos deux ados s'ennuyaient un peu.Leurs aînés étaient occupés autour du vieux chef , celui -ci posé sur son gros postérieur les faisait rire, rigide et froid.Sous son crane chauve et ridé ,ou quelques poils folâtres semblaient le narguer, il parlait de la nouvelle constitution qui allait bientôt être votée comme chaque centaine de millénaires.

Juppettosaure expliquait donc sa vision des choses, il parlait de la dévaluation du gland la monnaie locale, lui était maître glandeur, il avait accumulé son expérience en glandant sa vie entière.Tout ça énervait un peu Shirley et Dino qui eux étaient restés jouer au scrabble, elle plaisantait en expliquant à Dino qu'elle venait d'inventer un nouveau mot qui leur permettrait de se moquer des sages, et par esprit de contradiction elle écrivit anticonstitutionnellement , le mot le plus long qu'elle trouva;Cela les occupa car les après midi étaient longs, et c'est en fin de soirée quelques millions d'années plus tard que d'une fougères arborescente tomba une sorte de gland que même juppettosaure n'avait certainement jamais vu, lui le doyen et spécialiste du glandage.Un gland mais sur lequel le doyen se serait assis car écrasé. Dino et Shirley s'approchèrent pour voir ce qu'était cet étrange chose.Puis la chose s'ouvrit comme une boite magique et des insectes nauséabonds en sortirent, ils faisaient de drôle de bruit en tournant en rond des:

- boire, pipicaca, bouffe, baiser. Genre de piaillements que Dino et Shirley ne comprenaient pas.

Et ce fût quelques jours plus tard que Shirley tomba malade, Dino la vit s'éteindre peu à peu et la vie devenir t triste et longue comme le mot qu'elle inventât ,puis Dino tomba malade ainsi que le doyen puis ce fût le tour de tous les dinosaures qui disparurent complètement, les petits insectes dressés sur leur pattes arrières envahirent la terre avant la fin de la journée quelques millénaires plus tard, ils répandirent la terreur et la mort sur tous les continents.

:smile2:

[Yemaya 53]

Excellent ! Je salue la prestation.

[PASCOU 40 337]

Merci, Yemaya, mais je n'ai pas bien compris le jeu.:)..

a) b) c)

[Criterium 780]

Salut Anna,

Je veux bien participer, mais tout dépend du jour et de l'heure. Car pour ma part il y a un décalage horaire conséquent (qui fait que le week-end en théorie marche mieux, toutefois selon ce que j'y fais).

Je choisis a) et l'adjectif qualificatif "hiératique".

[Yemaya 53]

Merci, Yemaya, mais je n'ai pas bien compris le jeu.:)..

a) b) c)

C'est comme le Kamoulox mais à l'écrit...

[tison2feu 1 634]

Merci, Yemaya, mais je n'ai pas bien compris le jeu.:)..

a) b) c)

Bonjour Pascou,

Pour répondre aux conditions de cette tâche scripturale sous contraintes, il t'est demandé dans un premier temps de choisir l'une de ces trois lettres (soit a, soit b, soit c) et de donner un adjectif qualificatif de ton choix.

Pour l'instant, seul Criterium satisfait aux conditions requises pour participer à ce fabuleux topic in live.

C'est en fonction du choix de ta lettre et de ton adjectif qualificatif que le Maître de Cérémonie te précisera, le moment venu et en direct cette fois-ci, les nouvelles contraintes à respecter.

(Je ne faisais que passer discrètement, en tant qu'appariteur-médiateur de cette Université d'été)

[PASCOU 40 337]

Bonjour Pascou,

Pour répondre aux conditions de cette tâche scripturale sous contraintes, il t'est demandé dans un premier temps de choisir l'une de ces trois lettres (soit a, soit b, soit c) et de donner un adjectif qualificatif de ton choix.

Pour l'instant, seul Criterium satisfait aux conditions requises pour participer à ce fabuleux topic in live.

C'est en fonction du choix de ta lettre et de ton adjectif qualificatif que le Maître de Cérémonie te précisera, le moment venu et en direct cette fois-ci, les nouvelles contraintes à respecter.

(Je ne faisais que passer discrètement, en tant qu'appariteur-médiateur de cette Université d'été)

Ah! Merci Tison2feu.et bonne journée également.

c) philosophique :)

[Anna Kronisme 768]

Énorme, PASCOU !

Ces contraintes étaient uniquement à titre d'exemple mais je constate qu'elles t'ont superbement inspiré (et tu les as toutes respecté). Bravo pour ton texte !

Je remercie Yemaya et Tison2feu d'avoir tenu la "baraque", je n'ai pas pu revenir hier soir... Par contre, où sont donc votre lettre et votre adjectif, à tous deux ? Laissez-vous tenter sans vous faire prier, vous écrivez comme qui respire.

J'envoie les contraintes à l'heure du goûter : 16h30.

[Anna Kronisme 768]

Vous êtes prêts ? Alors c'est parti !

NB : J'ai respecté un horaire de lancement des contraintes pour ceux qui souhaitent se soumettre à celle du temps imparti. Pour cet exercice, elle est de 1h.

Première contrainte :

Lettre a) (Criterium)

Votre récit devra se dérouler dans les conditions suivantes :

Lieu : ForumFr (Libre à vous d'utiliser des pseudos d'utilisateurs ou de les inventer.)

Temps de narration : Présent

Le narrateur raconte en utilisant le pronom : Je

Lettre b) (...)

Votre récit devra se dérouler dans les conditions suivantes :

Lieu : Maison hantée

Temps de narration : Passé (Sont admises toutes les formes : Imparfait, passé-composé, ect.)

Le narrateur raconte en utilisant le pronom : Ils/Elles

Lettre c) (PASCOU)

Votre récit devra se dérouler dans les conditions suivantes :

Lieu : Un club de vacances

Temps de narration : Futur

Le narrateur raconte en utilisant le pronom : Nous

Deuxième contrainte :

Utilisez, au choix, trois des adjectifs qualificatifs suivants :

- Hiératique

- Philosophique

- Excellent

- Fabuleux

- Chiante

- Facile

Pour ceux qui trouvent ceci trop « facile » ou qui ont le goût du challenge, j'ajoute ceci :

Contraintes facultatives :

- Vous avez 1h (soit jusqu'à 17h30)

- Utilisez tous les adjectifs qualificatifs

- Insérez un alexandrin

Bonne plume !

(Précisez la lettre que vous utilisez. Vous avez le droit de changer de lettre. Pour ceux qui n'avaient pas encore choisi, faites-vous plaisir !)

[PASCOU 40 337]

Énorme, PASCOU !

Ces contraintes étaient uniquement à titre d'exemple mais je constate qu'elles t'ont superbement inspiré (et tu les as toutes respecté). Bravo pour ton texte !

Je remercie Yemaya et Tison2feu d'avoir tenu la "baraque", je n'ai pas pu revenir hier soir... Par contre, où sont donc votre lettre et votre adjectif, à tous deux ? Laissez-vous tenter sans vous faire prier, vous écrivez comme qui respire.

J'envoie les contraintes à l'heure du goûter : 16h30.

Merci, Annakronisme mais j'aime bien ton l'initiative et là c'était extrêmement tentant de participer ,

et comme j'ai pensé, je ne sais pas pourquoi dinosaure , Dino et Shirley, de fil en aiguille...:)..

[Anna Kronisme 768]

Es-tu aussi tenté par ce qui vient de te tomber sur le bout du clavier ? ^^

J'ai lancé cet exo "à l'arrache" mais, puisque le principe plaît, je m'y prendrais mieux très bientôt.

[PASCOU 40 337]

Aujourd'hui, je n'ai pas le temps, demain !

Mais je respecterai l'heure impartie!:)

[Anna Kronisme 768]

A partir de maintenant, tu as tout ton temps pour écrire ton texte.

Je viendrai te lire et te critiquer **Sourire sadique**.

[PASCOU 40 337]

Nous expliquant avec des gestes hiératiques, nous parlant de la Grèce, de l'acropole , de ses philosophes , la femme de l'agence de voyage nous projette déjà dans l'avenir, demain nous serons en Grèce. C’est enfin que nous pourrons contempler cette mer d'un bleu limpide , repos bien mérité. Cette année pourtant, pas question de retourner à Athènes, nous irons à St Catherine, bien décidés pour nous de revoir le mont Olympe, c'est par voie ferrée que nous voyagerons en direction de ce nouveau club de vacances conseillé par une amie un peu « chiante »,mais qui trouve toujours des bons plans ou elle essuie les plâtres., ce sera ensuite assez facile pour nous. Après un petit plongeon dans la piscine, nous nous affalerons, chaise longue, repos le premier jour devant un excellent buffet de fruits frais, peut être dans la soirée boirons nous un ouzo et au repas un peu de cet excellent Résiné en accompagnement .Demain nous serons au club, vie facile, soleil plage et jeux.Nous ferons sûrement encore des rencontres et le soir redessinerons nous encore le monde , avec des envolées lyriques ,philosophiques ou le dieu Ouzo nous entraînera tard dans la nuit chaude du mois de Juin. Nous rêverons d'un monde meilleur, devant un cocktail glacé, nous palabrerons au soleil, nous nous efforcerons d'être heureux, mais ne jouerons nous pas un rôle , ne créerons nous pas un monde imaginaire quand là en face de l'autre coté de l'étendue bleue, de cet horizon qui a la fâcheuse façon de s'éloigner lorsqu'on approche, n'entendrons nous donc pas ceux qui souffrent, serons nous si indifférents, il suffirait presque de tendre le bras, la main pour toucher cet horizon ou le soleil rouge se couche, sentirons nous son odeur de sang? Retiendrons nous notre souffle quand dans ma main crispée sur le verre se brisera?

Le club de vacances et l’horizon sombre.

[Yemaya 53]

FIN D’ANNEE

Me voilà, en cette veille de vacances scolaires, affairée à ranger ma classe. Mes élèves viennent de rentrer chez eux après une journée très ludique. Fidèles au poste, les deux tiers de mon effectif étaient encore là aujourd’hui. Ecole d’un quartier du centre-ville, nous sommes loin de ma ZEP des années précédentes et de ses bancs désertés dès la mi-juin.

Je vide machinalement ce qui traîne encore dans les bureauxde mes CP.

Quelques billes s’échappent et retentissent sur le sol carrelé : je les ramasse me promettant de les rendre à Pascal le lendemain. Je fouille encore, peu surprise de trouver dans son casier une plume ébouriffée, une boule de platane et quelques cailloux. Pascal le collectionneur, le nostalgique, attaché aux petits détails de la vie, mais également plein de fantaisie, me manquera sans nul doute cet été.

Juste à côté, celui d’Hadès n’a rien à lui envier. Cela déborde aussi. Le contenu en est encore plus hétéroclite : un bracelet de trombones (va falloir qu’il m’explique demain comment les trombones stockés dans le premier tiroir de mon bureau ont atterri dans le sien !), une barrette dorée (!), deux vis (après vérification, vis très intimement liées à celles absentes de sa chaise…), et quelques images Panini… Oh mon dieu,non ! La société Panini écoperait d’un procès si elle osait commercialiser ces photos-là. J’hallucine : il n’a que 7 ans. Certes, ses irruptions dans les toilettes des filles lui ont valu plusieurs fois de finir dans le bureau de la directrice, mais alors là, il fait encore plus fort !

Les deux bureaux de devant tranchent après ce capharnaüm. La petite Nathalie et la sage Anna, élèves exemplaires, ont réussi l’exploit de finir l’année avec des casiers parfaitement rangés. Les deux amies sont totalement complémentaires.

Nathalie, une jolie blonde, fine et gracieuse, manque malheureusement de confiance en elle. Pourtant, elle n’a rien à envier aux autres, tant au niveau intellectuel que physique. Elle a été épaulée dans son travail par Anna, excellente élève, à l’orthographe impeccable et au vocabulaire impressionnant. Sa frange bien mise et ses jolies lunettes rondes lui donnent un petit air sérieux, presque hautain parfois. Elle adore se sentir utile auprès de sa camarade. Elle lui répète posément les consignes, et vérifie régulièrement que tout se déroule pour le mieux pour son amie. Attention à qui ose l’embêter durant la récréation. Anna est là et veille au grain, fustigeant avec des mots bien sentis les coupables.

Enfin au premier rang, le bureau de Coco (Corentin de son vrai nom) et celui de Lowyy (il y a bien longtemps que je ne cherche plus à comprendre ce qui pousse les parents à tant d’originalité …). Le premier rempli de feuilles griffonnées, le deuxième totalement vide.

Coco, élève arrivé en CP en lisant parfaitement, n’est malheureusement pas très doué en mathématiques et n’a donc pas pu rejoindre la classe supérieure. Il a la fâcheuse manie de rétorquer à chacune de mes remarques à son égard : « Au temps pour moi ». Il a dû lire ça un jour dans un des nombreux romans inadaptés à son âge qu’il a déjà parcourus. J’ai été en effet surprise de découvrir un jour dans son cartable « Du côté de chez Swann». Renseignement pris auprès de ses parents, Coco dérobe en cachette leurs livres et s’en abreuve.

J’ai donc eu droit, tout au long de l’année à quelques réponses étonnantes en décalage total avec la situation présente, mais dont le ton sérieux et solennel m’amuse toujours autant. Le summum de l’étonnement fut pour moi le jour où, en Découverte du monde (les Sciences), alors que nous étudiions la notion de « vivant/ non vivant », il m’interpella pour savoir si les plantes et les animaux avaient une âme… Belle question philosophique… et grand moment de solitude pour moi, je l’avoue, mais grosse hilarité dans la salle des maîtres lors de la pause méridienne.

Coco est secrètement amoureux de sa voisine (si je m’en réfère à la couleur pourpre de ses joues lorsque celle-ci lui adresse la parole), une jolie brunette au visage rond encadré par deux longues tresses. Arrivée en cours d’année, la demoiselle est une enfant très appliquée et calme. Une de ces élèves telles qu’on les voit sur les photos vieillies des albums de famille.

Dans la 2^ème colonne, tout au fond de la classe,siège un vrai couple d’amoureux. Cela dure depuis la petite section de maternelle selon les dires de mes collègues. Adras et Paprika (oui, j’ai tiré le gros lot cette année niveau prénoms !) ne se quittent pas. Lui, un brin canaille, passe son temps la capuche vissée sur la tête. Combat quotidien pour la lui faire enlever, menace de « prendre mes gros ciseaux bien pointus et de la lui couper » (oui, oui, je suis une folle moi !), mot aux parents(qui s’en moquent comme de leurs premières socquettes), finalement, c’est en lui promettant de le changer de place et de le mettre à côté de Coco, qu’il a obtempéré.

A ses côtés, Paprika, visage coquin et souriant, a décidé que le rythme de la classe ne lui convenait pas, et elle passe ses journées le nez en l’air. Lorsque la situation devient trop problématique, elle partage sans vergogne les compétences de son amoureux, lorgnant du coin de l’œil sur son cahier.

En rangeant leurs bureaux, je ne suis guère surprise de trouver le cahier du jour d’Adras dans celui de Paprika, et la trousse de Paprika dans celui d’Adras…

Devant eux, les bureaux des 2 délégués de classe : Dolphine (celui-là aussi de prénom est à inscrire dans les annales) et Charles Caez (appelé par tous « Caez le balèze »)

La première a été élue de manière évidente pour ses qualités de communicante et sa débrouillardise en toute situation, le deuxième a été élu pour……… Se référer à son surnom !

Le bureau de la première est à peu-près rangé, celui de notre Musclor de service ressemble plutôt à une table de fin de soirée, lorsque plus personne n’a le courage de débarrasser les assiettes sales et les dernières cacahuètes.

Face au tableau, Brendan (merci les séries américaines !) et Thomas.

Brendan, râleur de première, et élève très agité s’il en est, me rétorque sans cesse : « Bon, ben si c’est comme ça, moi je quitte cette école ! C’est toujours la même chose, c’est toujours moi qu’on punit et personne ne m’écoute jamais ! ». Le discours m’a un peu attendrie la première fois, mais, face à sa récurrence, je me contente désormais de lui désigner la porte en ajoutant « Va déjà voir s’il fait beau dans le couloir, cela nous fera des vacances à tous les deux ! ».J’envisage d’ailleurs d’y faire poser une plaque en son nom : Couloir Brendan Gonzales 2009 – 20… ». Il va être bien vide ce couloir l’année prochaine. Tiens, et si je le faisais redoubler, juste pour voir sa tête ?

Thomas, quant à lui, a joué cette année le beau gosse de service. Il a passé son temps en compagnie des filles. Ces demoiselles sont encore un peu jeunes pour s’intéresser aux garçons (hormis cette chère Paprika),mais je ne doute pas que, dans l’avenir, elles lui tourneront toutes autour comme des abeilles autour d’un pot de miel.

Je crains néanmoins qu’elles ne se retrouvent face à une grande déception……

Dans la troisième colonne, en commençant par le fond, les bureaux de Lorrain (oui, oui, le masculin de Lorraine !) et de Zenalpha (Au grand jeu des prénoms loufoques, the winner is….). Sa maman attendant un heureux évènement, j’ai failli lui demander quel prénom elle avait choisi : Omega 3 pour un garçon ? Epsilone pour une fille ?

Témoin durant toute l’année de leur relation bizarre, je ne m’explique toujours pas leur mode de fonctionnement. Bons élèves tous les deux,un esprit résolument scientifique, c’était à qui aurait la meilleure note, le plus grand nombre de TBien, à qui finirait le premier, etc… Ok, du classique quoi ! Mais alors, ce besoin de vouloir écraser l’autre en permanence, de commenter d’un sourire narquois ses moindres propos, de soupirer à chacune de ses interventions, me laisse encore dubitative en cette fin d’année. Agacée, j’ai pris un jour la décision de les séparer. C’est une supplication pathétique de la part des 2 compères qui me fit changer d’avis. Ils se détestent (en apparence) mais ils adorent cela…

Lorrain est très curieux et, lors de chaque évaluation, il s’informe des résultats de ses camarades. Au second trimestre, certain d’être le premier, il s’est fabriqué une médaille en carton qu’il a épinglé sur le revers de sa veste…

Continuant mes investigations, je trouve dans son bureau un livre de CE1…. des années 70 ! Comment est-il arrivé là ? Je n’en ai aucune idée. Je crois que notre Lorrain se prépare à l’avance pour sa prochaine année scolaire…. Mais ses connaissances risquent d’être un peu dépassées…

Zenalpha, tête de classe au dernier trimestre (au grand désarroi de son camarade), se la joue beaucoup plus décontracté, genre « cela n’a pas grande importance, c’est juste une histoire de probabilités,…. ». Proches de mon bureau (situé stratégiquement au fond de la classe), j’aime écouter l’air de rien leurs conversations. L’humour déjà incisif et percutant du 2^ème m’amuse beaucoup. J’imagine déjà les réflexions pertinentes et impertinentes dont il va gratifier ses profs au collège. Mais derrière ses airs décontractés se cache de toute évidence une grande sensibilité.

Dans son casier, plusieurs pièces de lego, dont deux roues et un axe servant d’essieu, ainsi qu’une calculette… Alors celle-là c’est la meilleure ! Me serais-je faite grugée lors des dernières évaluations ? « Trop facile les exercices maîtresse, m’a-t-il répété à plusieurs reprises durant le contrôle »… C’est un peu tard pour le sanctionner,mais demain, il va passer à la question le bougre !

Devant eux, ma petite chérie (et oui, j’ai le droit d’avoir des préférences) arrivée d’Espagne après un transit de quelques mois à Marseille. Elle déteste son prénom(Visitation), et nous avons donc convenu que je l’appellerais Querida (avec l’intonation, c’est très joli). Ses camarades ne maîtrisant pas l’espagnol,personne ne s’est étonné de rien. Querida fredonne toute la journée. Sa bonne humeur tranche avec l’air grave de sa voisine.

Maya est en effet une élève sérieuse et très impressionnable. Par contre, c’est une incorrigible bavarde. Situation compliquée : elle bavarde sans cesse, donc je la gronde, et là elle fond en larmes, dérangeant encore bien plus la classe. Le désastre quoi ! D’après sa maman, c’est une enfant très préoccupée, malgré son jeune âge, par la vie et la mort. En voilà une qui n’a pas fini de faire les choux gras des psys.

Rien à redire concernant leurs bureaux. Des bureaux de petites filles modèles…

Enfin au premier rang, près de la fenêtre, Peppino (ils sont jolis les prénoms gitans…). Je l’ai placé là volontairement. Notre ami est un vrai concierge. Il s’occupe toujours de tout, veut tout savoir, pose sans cesse des questions (souvent décalées), coupe la parole, répond à la place des autres, bref, il est omniprésent. Du coup, près de la fenêtre, il a passé l’année à observer ce qui se passait dehors et a un peu laissé ses camarades tranquilles.

Dans la classe, il a surveillé particulièrement sa voisine, Marla. J’avoue que cela m’a bien arrangé car Marla est un électron libre, capable du meilleur comme du pire.Dernière en date : elle a dessiné de jolis cœurs au marqueur sur les murs de la cour. Explication de la demoiselle : « Dans la chanson, ils disent : On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime… ».Imparable ! Et ce, deux jours après avoir fait démonstration de sa nouvelle culotte dans les toilettes, faisant également tournoyer et voltiger le pauvre Pascal durant le temps de cantine (Et un nouvel avertissement,un !). Bon, par précaution, j’avais installé Marla à l’opposé d’Hadès, on ne sait jamais…..

J’explore ce dernier bureau. Si j’y trouve des préservatifs, je m’évanouis…

Celui de Peppino est vide depuis longtemps, car cela fait 15 jours qu’il n’a pas mis un pied à l’école.

Pas vraiment certaine que ces dix derniers mois aient tous été fabuleux, c’est néanmoins avec un brin de nostalgie que je referme la porte de ma classe. Encore une dernière journée en compagnie de ces petits monstres,et ce sera, enfin, les vacances. Un repos bien mérité s’annonce. Je n’ai encore rien réservé. Tiens, et si je partais dans un club de vacances en Grèce ?

[Criterium 780]

Salut :)

(J'arrive un peu tard mais je me mets la contrainte de 1 heure quand même, plus toutes les contraintes facultatives. Lettre (a).)

"""

1 juillet 2016. — C'est décidé, je franchis le pas.

Fini les excuses, fini les hésitations; pourquoi toujours attendre et remettre au lendemain? Au diable ces obstacles qui m'empêchent d'aller plus loin. C'est trop facile de se dédouaner comme ça. Ce n'est pourtant pas grand-chose. Cela fait vingt ans que je n'ai pas parlé à l'un de mes semblables. Ça me semble encore insurmontable, mais j'ai entendu parler de ces espaces virtuels de discussion sur lesquels l'on peut parler, échanger, sans pour autant avoir à voir nos interlocuteurs. Ça devrait être un bon premier pas pour lutter contre ce mal. Mais même ça me fait si peur...

Forum ou pas forum?

2 juillet 2016. — Je me sens d'humeur excellente. Je dois dire, pour le moment, surtout pour le fait d'avoir passé outre mes premières craintes. Voilà, c'est fait: je suis inscrite sur Forumfr. — Les gens ont l'air très gentils, je pensais ma présentation assez chiante, mais tout le monde m'a souhaité la bienvenue. J'ai même vu SylvanoBart visiter mon profil.

Ça me fait bizarre. Je ne sais pas trop quoi penser de toutes ces gentilles salutations.

— Est-ce comme cela que l'on interagit? Dans le doute, je réponds "merci :blush:".

3 juillet 2016. — Aujourd'hui, petit détour par la section philosophique du forum. J'aimerais bien présenter mon problème dans un topic, mais je me sens encore trop hésitante; j'ai bien vu que certaines autres n'avaient aucun remords ni aucune honte pour poster leur sujet en plein milieu de la section Aide, en demandant directement des médicaments et une aide financière. Franchement pour moi c'est la hchouma... — "Salut je m'appelle XX et mon agoraphobie m'empêche de parler à quelqu'un depuis vingt ans?" — c'est ça un bon topic? On va me plaindre et me dire de sortir.

Du coup la déprime revient. Était-ce vraiment une bonne idée?

Il faut que je pense à une meilleure approche. J'aimerais tant que quelqu'un me comprenne...

4 juillet 2016. — J'ai opté pour l'approche subtile avec mon propre sujet dans la section philosophie. Quelque chose sur la place de l'agoraphobie dans le développement des philosophes occidentaux, j'y cite Spinoza "histoire de". Les premières réponses arrivent déjà. Un certain Jamais_utilisé m'a écrit 45 paragraphes sur la nature du désir et du contre-désir. Comment écrit-il aussi vite? Au début, je crois qu'il n'a pas compris ma question, ou plutôt la question que j'espérais que chacun puisse y retrouver... À côté de cela Presque-Modo me parle de la pyramide de Maslow et de l'incertitude du positionnement des interactions sociales sur ce modèle, ce qui me semble cohérent, quoique ne m'avance pas tant, et Chapeauthé remet chacun des mots du sujet entre parenthèses en disant qu'ils ont des significations très relatives... Lorsque j'arrive à la réponse brève de Genoud'Achille, une citation d'un auteur que je n'ai jamais lu, je ferme le topic, de désarroi.

— Ça ne marche manifestement pas. Sans doute, je devrais préférer l'approche directe... Je fais quand même l'effort de revenir plusieurs fois relire les longs textes des uns et des autres. Après cela, j'ai mal à la tête, chaque fois un peu plus. Je pensais que les philosophes avaient des cours de logique (et puis je viens de voir que ceux-ci viennent aussi sur ForumFr y demander les réponses aux exercices corrigés).

5 juillet 2016. — J'essaie la poésie. Peut-être qu'un style assez hiératique conviendrait mieux. J'y adjoindrait des images des œuvres de Beksinski, cela aiderait peut-être. J'hésite entre la section poésie ou littérature, mais personne n'y poste, et le fameux Temple dont tout le monde parle... — Peut-être?

Mais dans ce cas, il faudrait y ajouter une photo de ma chute de reins, et elle risque de se retrouver entre les défis dont Toujoursvif est toujours cap', la silhouette sculpté de Syzygie, et les contributions anonymes...

Et me voilà à orienter mon téléphone dans tous les sens pour essayer tous les angles et voir lequel montrerait à la fois assez et pas assez. Il y avait vraiment un certain art là-dedans. Tout en faisant de la sorte, je me demandais comment introduire le message.

Il était une fois une forumeuse,

Une mine de carbone prometteuse...

Ça sonnait pas mal. L'idée commençait à me plaire.

"""

L'heure est passée et me coupe court... texte assez bof bof

Pour jouer vous pouvez imaginer une suite avec une jolie chute :)

[PASCOU 40 337]

Nous expliquant avec des gestes hiératiques, nous parlant de la Grèce, de l'acropole , de ses philosophes , la femme de l'agence de voyage nous projette déjà dans l'avenir, demain nous serons en Grèce. C’est enfin que nous pourrons contempler cette mer d'un bleu limpide , repos bien mérité. Cette année pourtant, pas question de retourner à Athènes, nous irons à St Catherine, bien décidés pour nous de revoir le mont Olympe, c'est par voie ferrée que nous voyagerons en direction de ce nouveau club de vacances conseillé par une amie un peu « chiante »,mais qui trouve toujours des bons plans ou elle essuie les plâtres., ce sera ensuite assez facile pour nous. Après un petit plongeon dans la piscine, nous nous affalerons, chaise longue, repos le premier jour devant un excellent buffet de fruits frais, peut être dans la soirée boirons nous un ouzo et au repas un peu de cet excellent Résiné en accompagnement .Demain nous serons au club, vie facile, soleil plage et jeux.Nous ferons sûrement encore des rencontres et le soir redessinerons nous encore le monde , avec des envolées lyriques ,philosophiques ou le dieu Ouzo nous entraînera tard dans la nuit chaude du mois de Juin. Nous rêverons d'un monde meilleur, devant un cocktail glacé, nous palabrerons au soleil, nous nous efforcerons d'être heureux, mais ne jouerons nous pas un rôle , ne créerons nous pas un monde imaginaire quand là en face de l'autre coté de l'étendue bleue, de cet horizon qui a la fâcheuse façon de s'éloigner lorsqu'on approche, n'entendrons nous donc pas ceux qui souffrent, serons nous si indifférents, il suffirait presque de tendre le bras, la main pour toucher cet horizon ou le soleil rouge se couche, sentirons nous son odeur de sang? Retiendrons nous notre souffle quand dans ma main crispée sur le verre se brisera?

Le club de vacances et l’horizon sombre.

quand dans ma main crispée sur le verre se brisera?

il faut lire: le brisera....

Et bonjour tout le monde.:)