La spiritualité est souvent associée à des doctrines religieuses notamment parce que les religions ont proposé des interprétations de ce qu’est l’esprit. Certains athées ne veulent pas utiliser ce mot parce qu’il serait nécessairement lié à la religion et donc serait source de confusion. Cependant, nous avons un esprit, c’est notre expérience quotidienne : perception, pensée, émotion etc. Alors la question de la façon dont nous vivons avec lui est essentielle. Il me semblerait dommage de se priv
Je suis un morceau du monde. La matière qui me compose n'est pas de nature différente de ce qui m'entoure. Je ne suis pas dans le monde, j'en suis un morceau. Je suis témoins du monde vit à travers moi, les autres personnes, un chien, un éléphant... Mais aussi à travers une fleur ou un arbre.
Les êtres vivants recyclent la matière qui les entoure pour maintenir une forme. La fleur prend les éléments du sol et de l'air pour former ses feuilles. Je respire, je bois et je mange pour renouveler
Nous avons un esprit. C'est notre expérience quotidienne : perception, pensée, émotion... La spiritualité est la façon dont nous vivons avec cet esprit.
Le mot "esprit" se réfère étymologiquement au souffle. Respiration, spirituel. Le mot "âme" également. En allemand, "atmen" veut dire respirer. En sanskrit, "âtman" veut dire souffle de vie.
Parce que la respiration, c'est la vie. Lors des premiers secours, si une personne ne réagit pas et ne respire pas, on considère qu'elle est proba
Je réponds ici aux 18 premiers points proposes par Jean Robin, qu'il a également publie sur son blog : Réponses à nos preuves 1 à 18
La Bible est le livre à être traduit dans le plus de langues du monde
J.E (existence) : Qu’un livre soit traduit ne constitue pas une preuve de sa véracité, donc de l’existence Dieu. Cela montre que des moyens importants ont été mis en œuvre pour promouvoir le christianisme et que le christianisme a eu une influence culturelle importante.
Jean Robin
Si je dis que je crois en Satan, c'est pas bien. Si je dis que je ne crois pas en Satan, c'est pas bien non plus. En psychologie, on parle de double contrainte. Il me semble que l'on peut résoudre ce paradoxe en évitant précisant le sens des expressions "croire en" ou "ne pas croire en".
On pourrait paraphraser "Je crois en A" par exemple par "Je crois que A m'apporte des choses essentielles, me permet d'orienter ma vie et d'avoir du soutien". En d'autres termes, ce n'est pas tant l'existence d
La conscience est d'autant plus lente que le cerveau est grand. Cela résulte du fait que l'information met du temps a se déplacer. Les petits animaux peuvent percevoir plus d'images par seconde, leur conscience va plus vite. Nous humains, notre cerveau est assez gros, alors il n'est pas très rapide. On compense cela par notre intelligence. Mais on ne pourrait pas avoir un cerveau beaucoup plus gros parce qu'alors notre conscience serait trop lente.
Si l'on imagine une conscience collectiv
Dans un billet précédent, j'explique pourquoi la critique usuelle de l'utilitarisme est infondée. Pour autant, est-ce que l'utilitarisme est une moralité complète et applicable sans limitation ?
Reprenons le dilemme proposé précédemment.
L'utilitarisme et le sauvetage d'Hitler
Si l'on sauve Adolphe Hitler de la noyade avant qu'il soit dictateur, et que l'on a pas de raison qu'il va devenir dictateur le lendemain, est-ce que l'on se rend coupable de la dictature qui suit ? Une première interpr
L'utilitarisme a mauvaise presse et souvent les gens ne veulent pas y être associés, sans se demander ce que l'utilitarisme est vraiment.
Sans prendre pour axiome que l'utilitarisme est la bonne moralité, je voudrais tout de même éclaircir un peu ce que dit cette philosophie.
Tout d'abord, l'idée fondamentale est la suivante : ce qui compte, ce sont les conséquences concrètes pour les humains et les êtres vivants dans le monde réel. Pas les normes imposées arbitrairement ou bien basée sur la r
Une réaction qui revient souvent quand on parle d'athéisme est de dire que l'on s'oppose aux autres croyances. Il me semble qu'il y a une confusion ici entre l'avis personnel et l'attitude sociale.
Être athée n'informe pas sur notre attitude sociale. Pour ma part, je suis laïque, c'est-à-dire que je considère que chacun peut avoir sa spiritualité. Je trouve même cela intéressant d'en apprendre sur la spiritualité des autres tant qu'ils n'insistent pas sur le fait que je sois d'accord avec eux.
Je suis athée, cela veut dire que je suis humble. Je ne crois pas que qu'un supposé créateur omniscient de l'univers s'intéresse à ma vie personnelle, à ma vie sexuelle ni à ce qu'il se passe dans ma tête.
Je suis athée, je crois en l'amour que l'on me donne ici et maintenant, et je crois aux menaces que l'on me donne ici et maintenant. Je ne suis pas intéressé par des promesses d'amour après la mort et je me défausse des promesses de haine après la mort.
D'ailleurs après ma mort, mes molécul
Probabilisme plutot que déterminisme
Nous vivons dans un monde où nous faisons des choix tout le temps, basé sur des probabilités que nous évaluons tout le temps. Même si l'aléatoire vient initialement de l'incertitude quantique, pour l'essentiel nos neurones et le monde qui nous entoure fonctionnent de façon relativement déterministe. Cela dit nous pensons en termes de probabilités, comme si le monde était quantique a grande échelle. Notre subjectivité ne fonctionne pas vraiment comme la réali
Et la lune tombe éternellement
Dans le vaste ciel où elle séjourne.
Il semblerait qu'elle côtoie Saturne ;
Les rochers ne sont pourtant pas amants.
Si l'ignorance est une obscurité,
Alors nous naissons dans les ténèbres.
Mais est-ce que tous les candélabres
Nous assurent d'une sincérité ?
Car, oui, les papillons de nuit tournent
Autant autour des lampes de chevet
Que vers la lune claire qu'ils suivaient
Sans cesse dans leur danse nocturne.
Or nous échappons à la gravité
Avec un chan
Cela vous est sans doute arrivé : vous faites une action positive pour autrui, et là patatras, on vous dit que vous êtes un ange. Cela semble flatteur ? Eh bien pas vraiment.
Bien entendu, vous êtes un humain, alors cette remarque n'est pas sérieuse, voire ironique. Mais bon, on peut imaginer une exagération du fait d'un sentiment fort de joie ou de gratitude.
La problématique me semble plus profonde. Un ange, est un être surnaturel qui n'a pas le statut de dieu. Souvent, il est considéré ne p
Lorsque l'on parle de destin et de choix, un sujet qui émerge, presque par habitude, est le notion de libre arbitre. Cela dévie le sujet de la liberté vers cette notion, qui est profondément paradoxale et qui n'apporte pas de réponse.
Afin d'éviter de s'embourber, de nous dégager et d'apporter de la clarté sur le sujet, je propose de revenir à la question de la causalité. Le présent est en changement permanent, il est le lieu de la causalité, qui transforme l'instant. Le temps est la dimension
Bien entendu, pour moi il n'y a pas d'entité dieu ou diable, cela dit, si on suppose qu'il y a deux divinités, certains points me semblent essentiel à prendre en considération.
Supposons que la Bible et la Torah ont été inspiré par une divinité appelée Yahvé. Ce livre, bien qu'affirmant que Yahvé fait des massacres, attaque une autre divinité appelée Satan en disant que cette divinité est mauvaise tandis que Yahvé est bon. D'un autre coté, il n'y a pas vraiment de livre inspiré par Satan et dem
Si la religion et la spiritualité sont des sentiments et des émotions, la perspective d'être dans un espace qui englobe tout: nos perceptions, le son, l'image, le toucher, les pensées, notre imagination, nos besoins, désirs et aspirations, alors il n'y a pas besoin d'un sauveur pour nous sortir du monde que nous aimons, pas besoin d'une croyance pour être les uns avec les autres sinon celle de la solidarité. Le monde n'a pas besoin d'un avant ni d'un après puisqu'il a sa propre histoire, sa prop
La transition entre ces deux religions est importante. Je voudrais aborder ici le clivage qui apparait selon moi d'une point de vue psychologique et culturel.
Dans le judaïsme, on n'a pas besoin d'être sauvé. Si l'on veut rejoindre cette religion, on nous dira deux fois non avant de considérer notre demande. En effet, d'un point de vue juif, si on a un comportement suffisamment humaniste, qu'on ne fait pas de mal en particulier, tout va bien. Dans le christianisme par contre, la pensée est cons
Il existe deux approches opposées par rapport à l'angoisse existentielle. D'un coté, on a la recherche du statut social et de l'autre on a la recherche de la fusion dans le groupe. Les deux correspondent à deux stratégies différentes pour s'assurer la sécurité, la bienveillance et la considération des autres. Une troisième stratégie qu'on peut aussi développer est de favoriser l'empathie avec le respect mutuel.
La fusion dans le groupe est une stratégie qui ressemble à une négation de soi ou bi
Nous avons tous entendu des phrases telles que "le christianisme est une religion d'amour" ou bien "l'Islam est une religion de paix". Je ne vais pas citer ici des obscurs passages des textes religieux, qui ne sont pas très pertinents puisque sujet à interprétation. Je ne vais pas non plus mettre en avant des passages qui expriment de la haine, quelque soit la façon dont on les interprète. Cela ne fait pas beaucoup avancer le débat parce que la façon dont on les considère dépend du contexte ment
Les personnes en situation de pouvoir ont une tendance spontanée à valider leur propre pouvoir. En effet, le fait qu'ils aient le pouvoir leur permet de le faire, et s'ils ne le font pas, ils s'exposent à leur remise en question.
Une raison de la peur du renoncement au pouvoir est que si quelqu'un a eu le pouvoir sans que cela soit légitime, cette personne a eu tort et il est possible que les gens veuillent punir cela. En effet, le pouvoir est la remise en question de la liberté d'autrui. Quand
Le satanisme, comme tout mot générique, désigne diverses choses. De toute évidence, la plupart des gens veulent se dire du coté du bien et classent le satanisme du coté du mal, et donc le mot désigne dans ce cas une attitude de rejet envers cetaines personnes dont on affirme qu'elles ont une philosophie que nous jugeons négativement, en tant que tel ou bien par des conséquences qu'on imagine.
Dans une dynamique de valorisation de soi par la dévalorisation d'autrui, se dire indirectement du coté
Fondamentalement, toutes nos actions cherchent à répondre à notre besoin ou au besoin de quelqu'un d'autre. Cela dit, nous sommes interdépendants, et les représentations que nous avons des autres nous influencent. Alors notre désir ne correspond pas nécessairement aux besoins. Cela est particulièrement vrai dans le cas du désir mimétique de pouvoir.
La représentation, ou la croyance que nous avons besoin de pouvoir ou bien qu'autrui a besoin de pouvoir, se réalise en quelque sorte elle-même. Qu
Dieu sauve de la punition qu'il inflige. Il nous demande de faire certaines choses pour nous sauver comme si la menace ne venait pas de lui. Pourtant, il est censé être le juge qui nous destine à la punition. Avoir le diable comme sous-fifre pour exécuter la punition n'arrange pas son cas.
Pour dédouaner Dieu, après que quelqu'un ait mis en évidence le non-sens d'un Dieu sauveur contre lui-même, certains argumentent que ce sont les gens eux-mêmes qui se condamnent par leurs actions. Autrement d
Une telle phrase du Nouveau Testament semble raisonnable parce qu'on ne souhaite pas se juger négativement les uns les autres, pourtant si on l'examine de plus près, elle dit implicitement que Dieu, lui, peut juger les gens.
Prenons un instant, même si nous ne croyons pas en Dieu, pour ouvrir nos yeux de sagesses sur ce sujet.
La seule raison pour laquelle les humans agissent est pour repondre à leur besoin ou au besoin d'autrui. On est parfois horrifié par les stratégies employées pour répond
Voila une injonction qu'on trouve dans la Torah. Le contexte de l'époque était qu'il y avait de nombreux cultes et peut-être cette critique des statues était une façon d'éviter d'entrer en compétition. Plutôt que de dire "nous avons la bonne statue qui représente le bon dieu", dire "les statues ne sont pas les dieux".
C'est un peu comme de dire que les mots ne sont pas ce qu'ils désignent. C'est vrai mais en même temps, cela ne remet pas en question l'usage des mots pour communiquer et communie