Sauf si homonyme
Les pages blanches ont leurs aléas,
Si j’y ai trouvé le bon patronyme,
J’ai pu avoir pioché une homonyme
En envoyant cette lettre…
À Léa,
Cela fait plus d’un lustre montre en main
Qu’au hasard d’un carrefour nos chemins
Se sont dit un ciao sans doute ultime.
Ce serait joindre deux mots mensongers
De dire que, hors de moments songés,
Nous fûmes alors des amis intimes.
Et le temps semant l’oubli sous ses pas,
Cela ne m’étonnerait certes pas
D’être au mieux un souvenir anonyme.
Heureusement, j’ai la débilité
De croire à sa réversibilité
Même si tous les physiciens la briment.
C’est pourquoi je bafouille ce courrier,
Un peu périmé sinon avarié,
Caressant l’espoir de revoir ta frime.
Et tant pis s’il est tout à fait abscons,
Que je sois oublié ou bien un con
L’ayant envoyé à une homonyme.
[Édité le 23/02/15 pour ajouter des sauts de ligne entre les tercets.]
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