Page blanche
On tourne la page et puis on commence
Une nouvelle, d'accord mais comment ?
J'étais parti pour écrire un roman,
Mais tout ce que j'ai c'est une romance
Et le syndrome de la page blanche.
On croit dans la vie avoir le contrôle,
C'est un film dont on écrit le scénar,
Mais qu'il soit un chef d'œuvre ou un nanar,
Les acteurs ne voudront pas jouer leur rôle.
Disons, tant qu'à pointer un responsable,
Que c'est une erreur de distribution,
Que j'ai lésiné sur les auditions
En craignant de chercher l'insaisissable.
T'as arraché la page, j'en commence
Une nouvelle, mais dans un moment,
En notre histoire je croyais vraiment
Et en attendant de reperdre mes sens,
J'ai le syndrome de la page blanche.
Éros n'aura pas fait de vieux fémurs,
Alors de retour à la solitude,
Je retrouve mes vieilles habitudes,
Demande de leurs nouvelles aux murs.
Et des tiennes aux photos que j'y vois,
Mais en vain, selon toute vraisemblance
Elles préfèrent garder le silence ;
Je voudrais au moins entendre ta voix.
Faut tourner la page... vas-y, commence,
Et je te suivrai, mais pas instamment,
Juste le temps de semer le tourment,
Ou bien d'expérimenter la démence
Dans le syndrome de la page blanche.
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