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Marioons blog

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Fleur ou fumier ?


Marioons

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Les bonnes raisons d’entretenir la haine ou le mépris envers quelqu’un ou quelque chose n’en sont jamais. Du moins en terme d’adéquation avec la réalité et d’efficacité sur notre bonheur.

S’il faut de tout pour faire un monde, si le monde est nécessairement composé de tout et son contraire, alors, haïr, rejeter, est aussi absurde que d’adorer la fleur tout en méprisant la terre qui l’a nourrie.

Donc, choisissons de devenir une fleur si tel est notre désir, mais laissons les autres libres d’être des fumiers !

Comprenons qu’ils ne sont dangereux pour nous qu’à la hauteur de l’importance que nous leur accordons. Il est clair que si nous nous laissons allègrement embourber dans leur monde, ils nous crameront rapidement. Mais nous pouvons aussi garder les pétales grand ouverts vers le ciel, nous gorger de soleil, les yeux rivés sur nos objectifs, et ne puiser du sol que ce qui nous aide à grandir.

La lumière est composée de l'ensemble des couleurs existantes. N'accepter qu'une face du monde et lutter contre l'autre, n'est-ce pas bloquer la survenue de la lumière dans nos vies ?

Les épreuves sur le chemin semblent nous encourager à aimer le monde et soi-même avec toujours plus d'authenticité et d'ouverture.

Et si la vie était un chemin initiatique vers l'amour inconditionnel ?

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La métaphore s'arrête là, selon moi, car le fumier est une composante essentielle à la survie de la fleur. S'il a une apparence brute, il s'agit d'une réelle source de vie, un ciment presque aimant et tendre auprès de la fleur.

De plus, il me semble maladroit de mettre en opposition la haine et l'amour, car ce sont deux composantes de ce qu'on appelle la passion. Le réel antagoniste de l'amour voire de la haine serait l'indifférence ou le rejet, qui seraient parfois plus mortels qu'un sentiment de cruelle aversion envers l'autre.

En ces temps de fête, rapprochons-nous, les dommages collatéraux d'un monde de guerre et de haine se font souvent sur le dos de ceux qui sont les moins concernés par ces intérêts divergents.

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Je ne sais pas pour ce qui est de l'amour et la haine composantes de la passion, en tout cas je te rejoins pour ce qui est du "fumier composante essentielle à la survie". En fait, sans parler de notre rapport aux autres, notre rapport à nous-même pourrait être comparé à cela. Oser voir nos "défauts", comprendre qu'ils ne sont en fait qu'une part de nous qui cherche à s'exprimer maladroitement et qui a besoin d'être écoutée, comprise, acceptée, et finalement aimée, pour nous permettre d'être véritablement épanouis. Etre véritablement "intègre", c'est peut être avoir intégré toutes les composantes qui font de nous des êtres complexes et complets, capables du meilleur comme du pire. Et l'avoir intégré pour soi-même, c'est en parallèle (ou plutôt en miroir), l'accepter chez les autres. Et accepter notre ombre, c'est l'illuminer, c'est la laisser filer, fondre comme neige au soleil. "Il existe un curieux paradoxe : quand je m'accepte tel que je suis, alors je peux changer" disait Carl Rogers. De même, rien ne donne plus envie de s'améliorer que se sentir accepté, je trouve. "L'amour rend l'homme meilleur, la haine le rend pire, même quand cet homme, c'est soi-même"...

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Ta réflexion sur l'indifférence pire que la haine m'interpelle.

Ca parle de conscience. Ce qui n'est pas à la lumière de la conscience est comme figé, mort, donc source de destruction insidieuse.(En psychanalyse par exemple, l'inconscient est vu comme potentiellement destructeur parce que refoulé, laissé dans l'ombre. En énergétique, on dit que l'énergie va où l'attention va, les kinés prônent "le mouvement c'est la vie"... etc).

Donc, il vaudrait toujours "mieux" que quelque chose soit éclairé, "réchauffé", "revitalisé" par la conscience, quitte à ce que cet éclairage soit assorti d'une émotion destructrice comme la haine ?

Il est vrai qu'on dit que les enfants (et les grands enfants...) préfèrent obtenir des "strokes (reconnaissance) négatifs" que pas de strokes du tout, le dernier étant apparemment plus destructeur. Mais ils sont encore en lutte pour la survie. Peut-être devenir adulte est-ce aussi apprendre à nourrir une attention suffisante envers soi-même qui fait que l'indifférence d'autrui ne nous sera plus fatale...

Passer de survivre à vivre, du sommeil à l'éveil, du morbide au sain, serait en fait un processus de transformation de l'inconscient en conscient ? Mais la conscience suffit-elle ? Etre conscient d'un phénomène, est-ce le comprendre et l'accepter ? Peut-on aimer véritablement quelque chose qu'on ne comprend pas, ou du moins dont-on ne reconnaît pas l'utilité ? Ou l'inverse : est-on véritablement conscient lorsqu'on ne comprend pas, lorsqu'on se contente de constater ? Dans le mot "conscience", y a-t-il les mots "connaissance" et "compréhension" ?

Désolée c'est flou, besoin d'écrire tel que ça me vient.

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