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Place Pelletan, Bordeaux.


yacinelevrailefou

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La peste. Place Pelletan.

La cité "cécité" ou la nécessité de la citer : la nécessaire naissance de la conscience de la cité; son essence, la Santé.

Un rat gît et l'indifférence le nettoie. Place Pelletan, aucune mode ne veut y voir la mort ou plus sûrement un cadavre… L'annonce même pestilentielle d'un tel dégoût ne ravive nullement l'esprit de voisinage ni celui patriotique de la Nation en danger… Au cœur de la ville, la mort est plantée. Personne n'y prend garde et bien plus, tout le monde s'en garde ; à croire que ce cadavre gît depuis des habitudes trop commerçantes pour en avoir l'air pauvre. Pauvre quartier en effet, qui se voulait pourtant de carrière sanitaire et sociale. La santé est l'indifférence générale, à moins biensûr que des âmes charitables baisse leurs fonctions à ce qu'il sont devenu de par leur amour du quartier, de la Nation. Fiers patriote, ils œuvreraient pour la santé publique. La conscience de ce rat mort, la conscience d'un danger que d'autres cultivent le risque de voir se propager La Peste, autre virus d'un temps oublié, d'un temps oublieux comme ce jour, où trois jours suivant ce constat, je fus aux désolations planétaire sujet de cette réprobation, celle qui me fut encore en ma vue : le corps gras d'un rongeur étalé de dos, me faisait face. Comme la mort, il ne bouge pas. Comme la mort, personne ne vient le nettoyer, excepté les âmes charitables, innocentes et non naïves, ne voyant en cette place plus aucun beau pavé mais l'annonce d'un danger qui à l'approche ne demeure pas en suspend, ni de dos ni immobile : La peste d'Alger est trop lucrative pour que d'un seul coup d'un seul truc, elle disparaisse pour ne plus revenir. Sa forme rätzen effraie jusqu'à même les katzen de la ville, de La France, du pèlerin magnifique via Tours, Stockholm, ou Jeddah.

-"Appelez la Mairie ! Moi, la dernière fois que je leur ai demandé un avantage injuste ils m'ont répondu trop poliment pour que je puisse en profiter ! Alors, voyez… Je ne ramasserai rien, et retourne en mon salon des coiffes lesbos. Et débrouillez vous, je n'y vois rien !"

-"Ah non, je n'ai ni pelle, ni balai dans mon garage aux multiples engins… Et bien que Camus fut un familier de mon bureau d'étude d'adolescent; sa lecture m'a échappé comme… la vue de ce rat ! Au revoir Monsieur, et je vous espère en d'autre découverte plus heureuse !"

La santé serait elle à ce point le prix de l'indifférence ? La charité serait elle devenu bassesses ? A tout voir, je préfère tourner la rue et diligenter une rumeur en la bonne personne généreuse qui à mon écoute, s'indigna tout en me souhaitant la sincérité de son don qui l'affirme plus hautement encore que dit ici :

-"bonne journée!"

-"Vous de même, Madame, et merci pour la cigarette !"

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